17 mars 2008

" Ce n'est pas un grand sentiment "


« Faire perdre le maire, écrit Franck Martin, dans un tract distribué samedi après-midi dans le quartier des Acacias, c'est sacrifier les Acacias. » Une fois la campagne électorale terminée et les résultats connus, je suis sûr qu'il en est qui pensent : maintenant du calme, retrouvons la sérénité et les habitudes. Eh bien, ce n'est pas possible. On ne peut laisser sans commentaire ce tract sur la sécurité signé de la liste Martin et qui pourrait l'être par n'importe quel démagogue de la droite extrême. Dans ce tract, on trouve tous les ingrédients de la politique sécuritaire à la mode Sarkozy. Les mots comme " voyous " " sentiment d'insécurité " " patrouille autour des immeubles " (dans quel uniforme ?). Ce tract distribué à quelques heures du scrutin n'avait qu'un but : faire peur aux habitants et salir les socialistes lesquels, au demeurant, ne sont pâs seuls puisqu'ils étaient associés sur la liste aux communistes et à des divers gauche sans parti.
" Les dissidents socialistes ont voté contre la vidéo-surveillance ". Lisons derrière les mots : Donc ils sont pour les délinquants, donc ils sont aux côtés des assassins comme dirait Mme Morano. " Ils ont voté contre un crédit concernant la maison de l'emploi " donc ils sont pour le chômage, a assuré sans rire Franck Martin. Les socialistes pour le chômage, quelle connerie ! Le maire en a écrit bien d'autres mais alors celle-la, c'est une perle !
Ce tract de dernière minute, outre la panique du maire sortant, atteste d'un positionnement idéologique : il est devenu un homme de centre-droit, de droite. Il est mûr pour le Modem ou le nouveau centre de son ami Morin. Qui sait, si dans trois ans il n'aura pas le soutien de Bayrou-Morin-Leroy-Auzoux ? Qui sait s'il ne va pas généraliser les caméras de contrôle et de surveillance partout dans Louviers puisque, ce qu'il y a de bien avec le sentiment d'insécurité, c'est qu'il se ballade partout. Un coup aux Acacias, un coup à Maison rouge, un coup à Chalandon, un coup dans le centre-ville. Voilà un sentiment qui a la bougeotte. J'ai vu passer un sentiment d'insécurité, vite une caméra ! Mais ce n'est pas un grand sentiment. Ce sont surtout de petits politiques.
Notre photo : Christian Renoncourt et Alain Lefeez continueront évidemment d'aller dans les quartiers (comme ici à LOGIREP) à la rencontre des habitants. Le sentiment d'insécurité est caché derrière l'immeuble au fond à droite.

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