2 mars 2008

La semaine s'annonce passionnante

Un certain nombre d'électeurs m'interrogent sur le pourquoi des primaires à gauche. Il est donc nécessaire, même si je l'ai déjà fait dans un autre billet, de réexpliquer les divergences politiques qui opposent les différentes listes et les différents candidats aux élections cantonales.
J'avais taquiné Olivier Aubert (liste de droite) en lui faisant remarquer que ses affiches ne portaient ni le nom de Sarkozy ni la référence à l'UMP qui est pourtant son parti…qui a donné l'investiture à Françoise Miquel. Il est vrai que cette dernière se fait également très discrète sur ses liens politiques avec le chef de l'Etat et cette importante hiérarque du parti majoritaire (au niveau national) a oublié que Nicolas Sarkozy avait été sa principale référence lors des élections législatives. Notre rôle c'est de souligner ces contradictions facilement compréhensibles eu égard à la faible popularité du président. Les électeurs et les électrices doivent savoir quelles sont les références doctrinales des uns et des autres et à quelles valeurs ils ou elles se rattachent. La liste Renoncourt est une liste d'Union de la Gauche (PS et PC, écologistes non encartés, société civile) ma candidature est placée, au premier tour sous l'emblème du poing et la rose nettement affiché tant sur mes affiches que sur mon programme. Même si les enjeux sont locaux et si les personnalités jouent un rôle éminent, il est sain que ceux qui votent sachent à qui ils ont affaire. Quinze conseillers généraux sont socialistes tout de même !
Que peut-on dire de l'affiche du conseiller sortant ? On aperçoit un tout petit sigle PRG et un gros " majorité départementale ". Tous les sortants de gauche ou dits de gauche ont droit à cette mention même si d'autres candidats n'hésitent pas à s'en emparer : " Ce sigle n'est pas déposé que je sache " m'a déclaré un postulant dans le canton de Louviers sud.
Franck Martin a fondé ses espoirs et sa stratégie sur le succès local de l'ouverture sarkozyste nationale. Il a présenté en grande pompe à la presse des personnalités qu'il a choisies et qui n'avaient aucune attache à gauche, pour se vanter de cette originalité. Mais par les temps qui courent (pouvoir d'achat réduit, chômage qui monte, moral des Français qui baisse, prix qui augmentent, salaires qui stagnent) il n'est quasiment plus possible de se réclamer de cette ouverture qui tentait tant de pseudo-socialistes et aussi des radicaux à la sauce Tapie-Stoleru. Cette ouverture devient une voie sans issue. Elle a atteint ses limites.
Dans le canton, le conseiller général ne se présente pas comme un élu départemental mais comme le président de l'agglomération. Là est, selon lui, l'enjeu. Il bénéficie du soutien de maires qui le remercient de sa bienveillance, il place l'intercommunalité comme objectif numéro 1 et tente de ridiculiser ses adversaires qui ont le tort de n'être pas membres du conseil d'agglomération. En effet, il est bien le seul membre de la CASE.
J'ai parcouru tous les villages à bicyclette. Ce dimanche encore, lors d'un boîtage, les rencontres aboutissaient au même constat : qui est le conseiller général ? Que fait-il ? Où est-il ? L'élu sortant compte sur sa notoriété de maire de Louviers pour prendre le large dans sa ville. Comme en 2001 ? De mon côté, je ne cache pas mon aversion pour ce gouvernement Sarkozy et cela, depuis son élection. J'en connais les dommages sociaux et humains. Je vais donc continuer à défendre l'action de la majorité de gauche du conseil général, la nécessité de la loyauté et espère tirer profit d'une notoriété différente de celle du sortant mais tout de même bien réelle. La semaine à venir s'annonce passionnante. Avec un premier résultat au soir du 9 mars.
Notre photo : Jean Louis Destans, président du conseil général est venu à Louviers avant le premier tour pour soutenir ses candidats de cœur. Les candidats socialistes qui ont vocation à rejoinre la majorité départementale.

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