18 avril 2008

La présidence de la Communauté urbaine de Marseille s'est jouée à la Marseillaise

Eugène Caselli, premier secrétaire de la Fédération socialiste des Bouches du Rhône s'est retrouvé élu président de la Communauté urbaine de Marseille, jeudi, alors que Renaud Muselier, pressenti par l'UMP et Jean-Claude Gaudin (ancien président et maire de Marseille) a été battu par 79 voix contre 77. La droite a perdu la présidence de la communauté urbaine à la suite, dit-on, de règlements de comptes post-électoraux, certains « petits » maires de droite de la région s'étant sentis lésés par M. Gaudin et les arbitrages de l'appareil UMP.
Dans ces cas-là, cela se joue à la Marseillaise. C'est-à-dire en fonction des affinités, des affects, des histoires personnelles des uns et des autres. Eugène Caselli a déjà annoncé qu'il resterait à son poste et la droite précisé que le nouveau président serait obligé de co-gérer. La co-gestion, cela n'effraie pas les présidents de communauté urbaine ou d'agglomération. A Bordeaux comme à Louviers, on a l'habitude de partager les pouvoirs, qu'on soit de droite ou de gauche puisque, parait-il, il s'agit de compétences techniques. Surtout ne pas y mettre de la politique, de la politique sale, partisane, comploteuse qui gâche tous les plaisirs d'une gestion qu'on voudrait seraine, apaisée, sans coups bas.
On verra très bientôt, dans quelques heures tout au plus, ce qui va se passer au conseil d'agglomération de Seine-Eure. On verra si la gauche, majoritaire dans l'assemblée, se fait « voler » sa présidence par un Eugène Caselli qui s'appellerait, ici, Bernard Leroy. On verra si la gauche et ceux et celles qui s'en réclament, sont capables de s'unir pour affirmer une vision sociale, juste, équilibrée entre toutes les communes et tous les territoires (qui n'est pas un et indivisible) et surtout, si les grandes communes : Louviers, Val-de-Reuil, Pont-de-l'Arche… sauront s'associer pour que les habitants (c'est d'eux qu'il s'agit) en profitent dans le meilleur sens du terme.

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