4 avril 2008

Le plafond indemnitaire est de 7989,51 euros

Je sais. C'est un sujet délicat. Les Français n'aiment pas qu'on parle argent et encore moins de leur argent. Personne ne dit combien il ou elle gagne, personne ne dit combien il ou elle paie d'impôts, tout le monde cultive le goût du secret. Pourquoi pas quand il s'agit de gains privés ? Mais quand il s'agit d'indemnités électives, les électeurs et les contribuables doivent savoir combien leurs élus touchent pour remplir leurs fonctions publiques.
La prochaine réunion du conseil municipal de Louviers a inscrit à son ordre du jour le montant des indemnités du maire et des adjoints. Compte tenu de l'importance de la population, de la dotation de solidarité urbaine qui est attribuée à Louviers, compte tenu que cette ville est chef-lieu de canton, le maire aura droit à 99,70 % de l'indice maximum de la fonction publique soit 1015. l'indemnité du maire sera donc de 3670,25 X 99,70 soit une somme de 3659,23 euros. Les adjoints et conseillers délégués recevront 3670,25 X 16,74 soit 614,39 euros.

Et à l'agglomération ?
Le ou la président(e) de la communauté d'agglomération percevra une indemnité de 4037,28 euros et les vice-présidents une indemnité de 1614,91 euros. En tout état de cause, le plafond indemnitaire des élus est fixé à 7989,51 euros en cas de cumul des mandats…et des indemnités.
On peut penser ce qu'on veut de ces sommes. Personnellement, je considère que la démocratie a un coût et que l'investissement des élus doit être rétribué à sa juste valeur. Si les indemnités étaient à la hauteur des fonctions, le cumul des mandats ne serait pas nécessaire et le renouvellement du « personnel » (je n'aime pas ce mot) politique serait sûrement mieux assuré. Quand, en plus, les élus ne sont pas salariés de la fonction publique et qu'en cas de défaite aux élections, ils ne sont pas certains de retrouver un travail, des pistes doivent être recherchées pour que le statut de l'élu (qu'on ne voit jamais venir) prenne en compte cet aspect des choses. Etonnez-vous que la politique soit depuis longtemps l'apanage des fonctionnaires (je n'en étais pas) et des retraités (j'en suis) ! Le législateur qui va réformer les institutions pensera-t-il à cet aspect de la vie politique qu'on ne doit pas occulter.

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