17 avril 2008

Réforme des institutions : le PS tient sa ligne

La direction nationale du Parti socialiste n'est pas claire sur de nombreux points. Là n'est pas le sujet de cet article. Le militant de base que je suis applaudit des quatre mains la décision prise par le président du groupe PS au sénat, Jean-Pierre Bel, qui fait du vote d'une loi changeant le mode d'élection des sénateurs un préalable à toute approbation par les socialistes de la réforme des institutions voulue par le président de la République.
Le sénat représente les collectivités locales. Alors que la gauche est majoritaire dans 20 régions sur 22, 58 départements sur 102 et 57 % des villes de plus de 10 000 habitants, le sénat est majoritairement dirigé par les délégués des communes de moins de 1500 habitants, de loin les plus nombreux et qui, pour la plupart votent à droite. C'est ce que Jospin appelait « l'anomalie démocratique ». Jean-Pierre Bel n'est pas sot. Il sait que pour être adoptée, une réforme de la constitution doit être votée par les trois cinquièmes des parlementaires (sénateurs et députés réunis en congrès). Actuellement, l'UMP n'atteint pas ce seuil. Il faudra les voix de la gauche pour y parvenir. Bel assure que c'est donnant-donnant : Le gouvernement accepte de réformer le mode d'élection des sénateurs et le PS accepte de discuter de la réforme institutionnelle. Sinon, rien. Pourvu que cela tienne.

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