30 juillet 2008

Une vision très sélective du patrimoine : Notre-Dame et le Marité

Nous avons eu précédemment l’occasion de nous interroger ici même sur la nature et les raisons de l’engouement que porte Franck Martin, président de la Communauté d’agglomération « Seine Eure » et maire de Louviers à l’ancien terre-neuvier « Marité ». Nous n’y reviendrons donc pas. En revanche, la lecture de La Dépêche, datée du 24 juillet 2008, nous apprend que depuis 2006, la CASE s’est engagée à hauteur de 48 000 Euros dans le sauvetage de ce voilier dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est en train de se transformer en galère.

Rappelons que pendant toute cette période, Franck Martin, maire de Louviers, n’avait pas, ni à l’Agglomération ni à la municipalité, le moindre euro disponible à investir dans les travaux de première urgence pour la mise hors d’eau de l’église Notre-Dame qui continue, encore aujourd’hui, à être inondée dès que survient la moindre pluie. C’est ce qu’a déclaré Mme Ghislaine Baudet, son adjointe à l’urbanisme, lors de la conférence sur le patrimoine lovérien qu’elle donna le samedi 12 janvier 2008 devant la Société d’Études de Louviers.

On voit donc ainsi que la vision du maire de louviers, président de l’Agglomération, en matière de patrimoine à préserver est extrêmement sélective. Elle ne relève en définitive non pas de l’intérêt général dicté par les responsabilités que lui imposent ses fonctions, mais de son bon plaisir, ce que nous avions compris depuis fort longtemps et que nous n’avons cessé de dénoncer depuis des mois.

Cette attitude devrait faire réfléchir les animateurs des associations qui, cédant aux implorations et aux discours pontifiants du maire appelant les citoyens à s’unir et à œuvrer ensemble pour le sauvetage de l’église Notre-Dame, se sont constituées au cours des derniers mois pour mobiliser les personnes et les fonds autour de cette belle cause. Nous ne doutons pas un seul instant de l’honnêteté et de la sincérité de leurs responsables.
Mais, savent-ils vraiment que Franck Martin, qui n’a pas le moindre argent public à mettre pour la sauvegarde du fleuron du patrimoine historique local, en a trouvé sans difficultés apparentes pour voler au secours du Marité, un patrimoine, certes intéressant et respectable, mais qui n’est pas le nôtre ?
Reynald Harlaut

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