30 septembre 2008

Fadela Amara pose la première pierre de la Résidence des Falaises à Val-de-Reuil

Qu'il est difficile d'être Secrétaire d'Etat à la Ville quand il n'y a plus d'argent dans les caisses. C'est ce que vit Fadela Amara, l'ancienne présidente de « Ni Putes Ni Soumises » en visite ce mardi à Val-de-Reuil. Accompagnée de Marc Antoine Jamet, maire de la ville et François Loncle, député, la ministre a d'abord posé la première pierre d'un ensemble « collectif et pavillons » à l'entrée de la ville dont la date prévisionnelle de mise en service est janvier 2010.
Elle a ensuite signée une convention liant l'Etat et les chefs d'entreprises qui se sont engagés à embaucher des jeunes des quartiers dits sensibles. Enfin, Fadela Amara qui n'a pas sa langue dans sa poche a répondu aux questions d'un public nombreux réuni dans la salle de conférence du collège Alphonse Allais version Atelier des deux Anges.

Cette visite avait lieu au moment même où l'Etat ordonnait à la Caisse des Dépôts et Consignations de faire un chèque de trois milliards d'euros pour sauver la banque Dexia (la banque des collectivités locales). Suivant le sacro-saint précepte « on socialise les pertes et on privatise les profits », Nicolas Sarkozy, notre Diafoirus de l'économie, s'est dit-on levé à 5 heures du matin pour discuter avec François Fillon et Mme Lagarde ainsi qu'avec le numéro 1 de la banque de France avant de rencontrer les banquiers français et les assureurs.

A leur sortie, les experts ont parlé de la solidité des banques et compagnies françaises comme le gouvernement de l'époque évoquait l'absence de danger du nuage radioactif de Tchernobyl qui s'était, par miracle, arrêté à nos frontières. On sait ce qu'il advint. On trouva des traces de résidus radioactifs dans l'Est de la France, certes, mais aussi en Corse et ailleurs.

Ne paniquons pas mais nous devons nous attendre à une cascade de mauvaises nouvelles. Récession, pouvoir d'achat en berne, chômage… les années 2009 et 2010 vont être délicates. Et François Fillon a le mauvais goût d'appeler à l'union nationale après que son gouvernement a fait cadeau de 15 milliards d'euros aux plus favorisés (le paquet-boulet fiscal) et ne possède plus aucune marge de manœuvre. On entend même Hervé Morin (Nouveau centre) évoquer un changement dans les équilibres mondiaux avec affaiblissement des Etats-Unis et montée de nouvelles puissances (Chine, Inde etc.)

En attendant la suite, François Loncle a interrogé la ministre sur la suppression de la Dotation de solidarité urbaine à de nombreuses villes de plus de 10 000 habitants leur causant un préjudice évident : « Ce gouvernement a la fâcheuse habitude, a-t-il déclaré, de transférer des charges sans contreparties financières. » Fadela est consciente de la difficulté mais comme son budget « opérationnel » augmentera de 9 % en 2009, elle ne se plaint pas trop. Elle est, avec Martin Hirsch, la bonne conscience d'un gouvernement de droite dans le pétrin.

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