29 mars 2008

Amnesty International vend des livres


Notre photo : Annick Quéré, membre du groupe local d'Amnesty International a lu un extrait d'un livre d'Anna Politkovskaïa, une journaliste russe assassinée en 2006.
Le groupe local d'Amnesty International organise ce samedi et dimanche (l'après-midi) une vente de livres offerts par des donateurs très heureux de permettre au groupe de tirer des subsides destinés à favoriser ses actions. Comme l'a rappelé Annick Quéré, l'une des animatrices, Amnesty International est indépendant des partis politiques et des gouvernements quels qu'ils soient. Ses actions visent à permettre aux hommes et femmes de tous les pays « d'avoir le droit de posséder des droits. » C'est ainsi que des prisonniers politiques menacés de mort sont parrainés par des militants d'Amnesty afin qu'une pression s'exerce sur les états qui ne respectent pas les droits élémentaires de la personne humaine. Annick Quéré a cité des états qui n'ont pas aboli la peine de mort tels que les Etats-Unis, la Russie ou encore la Chine où 80 % des exécutions se produisent chaque année. Cette Chine où vont avoir lieu les Jeux olympiques et où les démocrates s'interrogent sur le meilleur moyen de " bien " boycotter les cérémonies d'ouverture ou de clôture alors que des Tibétains tombent sous les balles des soldats chinois.
Bernard Kouchner, l'inventeur du droit d'ingérence, l'actuel Ministre des affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, a reconnu qu'il était difficile de mélanger droits de l'Homme et affaires commerciales. La real-politik aura même eu raison de l'un des fondateurs de Médecins sans frontières et de celui qui a été un haut commissaire talentueux et courageux au Kosovo.
Pour montrer l'intérêt qu'ils portent aux actions du groupe d'Amnesty International, François Loncle, député, Janick Léger-Lesœur, conseillère générale et Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, Jean-Pierre Auger, maire de La Haye-le-Comte, étaient présents à la petite cérémonie symbolique qui marque le lancement de cette fête du livre si importante pour le groupe.
Annick Quéré a lu un extrait d'un livre d'Anna Politkovskaïa, journaliste de Novaïa Gazeta qui a été tuée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble. Elle était, à l'époque, devenue la bête noire du Kremlin pour ses enquêtes sur la corruption et ses reportages en tchétchénie. On annonce que l'assassin aurait été identifié…mais pas le commanditaire. Faudra-t-il boycotter M. Poutine ?

Les obsèques d'Yves Lebrun à Val-de-Reuil

Yves Lebrun était un technicien de La Dépêche. Il était devenu un as du numérique et travaillait à Evreux après avoir était l'un des piliers de l'imprimerie Gutenberg située sur la zone industrielle de Louviers à un e époque où La Dépêche appartenait à la famille Mandle-Nespoulous. D'ailleurs, Yves Nespoulous, était présent, venu tout exprès de Paris où il vit et travaille. Yves Lebrun est décédé en début de semaine, à son domicile de Val-de-Reuil, d'un malaise cardiaque qui lui a été fatal. Nous avons été nombreux, anciens journalistes, journalistes actuels, techniciens, cadres, responsables du groupe Ouest-France à l'accompagner à sa dernière demeure au cimetière de Val-de-Reuil. Son épouse (et ses deux enfants) à qui nous pensons fortement, était dans la peine, accompagnée des parents d'Yves et de la fratrie. Yves avait plus d'une corde à son arc. Il était motard jusqu'au bout des gants et nous avons le souvenir d'un sportif passionné, très investi dans la ville et très investi dans les sports mécaniques qu'il avait appris à faire découvrir aux lecteurs de La Dépêche dans une rubrique qu'il avait créée et nourrie au fil des ans. Mourir à 57 ans vous a toujours un air plus qu'injuste. Au cimetière, nous avons revu des amis chers, des potes de travail et des gens pour qui l'imprimerie était plus qu'un métier puisqu'il s'agissait de pratiquer un art. L'art de la titraille, l'art de la linotypie, l'art de la mise en page, l'art de l'écriture. Nous avons également reconnu Gérard Prévost, conseiller municipal, de la LCR de Louviers, car Yves était aussi un militant qui avait le cœur à la gauche de la gauche et qui n'hésitait pas à le faire savoir.

28 mars 2008

Election des sénateurs à l'automne

Notre photo : Anne Mansouret et Jean Louis Destans, candidats aux élections sénatoriales de cet automne.
Les trois sénateurs de l'Eure seront élus à l'automne (en septembre ou octobre) et le seront pour six ans et non plus neuf depuis la loi de 2003. A compter de 2011, d'ailleurs, le sénat sera renouvelé par moitié et non plus par tiers puisque le mandat a été raccourci.
Les trois sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel. Ils le sont par un collège dit de grands électeurs représentants les 675 villes et villages du département. Sont grands électeurs les représentants des communes, maires, maires-adjoints, conseillers municipaux et délégués des conseils municipaux dans les communes importantes ; leur nombre est donc fixé en fonction de la population de la commune, de 1 à 15 délégués pour les communes de moins de 9 000 habitants (un délégué pour les conseils municipaux de neuf et onze membres; trois délégués pour les conseils municipaux de quinze membres; cinq délégués pour les conseils municipaux de dix-neuf membres; sept délégués pour les conseils municipaux de vingt-trois membres; quinze délégués pour les conseils municipaux de vingt-sept et vingt-neuf membres), de 29 à 69 pour celles de plus de 9 000 habitants et 1 délégué supplémentaire par tranche de 1 000 pour les villes de plus de 30 000 habitants. Ils représentent 95 % du collège électoral.
Les conseillers généraux, les conseillers régionaux et les députés sont également grands électeurs. Ils représentent 5 % du collège électoral.
Dans l'Eure, mais le chiffre est encore approximatif, le collège de grands électeurs comprend 1800 élus. Ce sont eux qui choisiront les trois membres de la Haute assemblée lors d'un scrutin uninominal à deux tours qui aura lieu à la préfecture d'Evreux. Les sénateurs sortants sont MM. Bourdin, Miraux et Poniatowski.
Il est évident que la progression sensible de la Gauche lors des dernières élections municipales donne des espoirs à la liste présentée par le Parti socialiste. Le premier de liste est Jean Louis Destans, président du conseil général avec comme suppléante, Anne Mansouret, également conseillère générale et régionale, les suivants sont Leslie Cléret, conseillère générale de Louviers nord et Jacques Poletti, conseiller général de Fleury-sur-Andelle et Daniel Leho, conseiller général d'Amfreville-La-Campagne et Laure Daël, conseillère générale et nouveau maire des Andelys. Il appartiendra au Parti socialiste de confirmer cette liste lors de l'inscription officielle qui interviendra dans quelques mois.

La majorité rafle la mise


Notre photo : Christian Renoncourt, Christine Théault et Gérard Prévost représentaient leurs listes respectives : " Pour Louviers, gagnons ensemble " et " Louviers debout ".
Ainsi qu'il était prévisible, les douze délégués du conseil municipal de Louviers élus jeudi soir qui représenteront la ville à l'agglomération Seine-Eure sont douze membres de la majorité Martin. Bien qu'interpellé par Olivier Aubert (UMP-nouveau centre) sur la représentation nécessaire des minorités dans un organisme doté de compétences toujours plus nombreuses, Franck Martin est resté de marbre : l'exécutif c'est nous, Louviers, c'est nous ! Ce discours, pour être attendu, est parfaitement contradictoire avec les propos de Franck Martin à la CASE. Son credo, face aux maires quelque peu revendicatifs, a été, jusqu'à une date récente, le suivant : « on n'est pas là pour défendre les intérêts propres de chaque commune mais pour avoir une vision globale de l'intérêt d'un territoire de 29 communes. » Ce qui veut dire que les conseillers délégués de Louviers ne sont pas là pour défendre les intérêts de Louviers mais un intérêt restant à définir. Comment douter que n'importe quel élu de n'importe quelle couleur n'adhérerait pas à un programme pareil ? Comment, dans ces conditions, va faire Franck Martin, s'il était élu président, pour financer l'ambitieux programme d'investissement promis aux Lovériens et qu'il ne pourra réaliser sans l'apport précieux des finances de l'agglomération ? Et sans prendre la plus grosse part du gâteau ? Voilà qui va être intéressant à suivre, surtout pour les délégués qui s'interrogent sur le sens des candidatures des uns et des autres. Et qui reliront avec délice les promesses du candidat Martin redevenu maire.

Un soldat lovérien blessé au Kosovo

Un soldat lovérien, David Viel, âgé de 30 ans, membre des forces de l'OTAN actuellement présentes au Kosovo dans le cadre du mandat donné à l'ONU pour maintenir la paix, a été sérieusement blessé au cours d'une explosion qui a eu lieu lors de violents affrontements avec des manifestants serbes dans la ville de Mitrovica le 17 mars dernier. La police kosovare a fait cette annonce en indiquant que les incidents avaient eu lieu lorsque des unités spéciales de la police des Nations Unies appuyées par des blindés et des soldats Français de l'OTAN avaient repris à l'aube le contrôle du bâtiment de l'ONU de Mitrovica occupé depuis le vendredi précédent par des militants serbes. Les policiers internationaux ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de jeunes manifestants rassemblés devant le bâtiment qui ont attaqué le convoi emmenant des détenus dont certains se sont échappés.
Nous avons rencontré le père de la victime, un Lovérien que nous connaissons bien : « David va bien, nous a-t-il assuré, et ses jours ne sont pas en danger. Il a pris un éclat dans la tête et est actuellement soigné dans un établissement spécialisé. David est un soldat professionnel engagé dans l'armée de terre. » Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Contrairement aux Dépêches d'agences que nous avons consultées, le nombre de blessés serait beaucoup plus important qu'indiqué puisqu'il atteindrait la cinquantaine. (Info blog JCH)

27 mars 2008

La discrimination est souvent négative

Notre photo : Il n'y avait pas d'homme parmi les intervenantes. Elles ne l'ont pas fait exprès…
Nous avons déjà évoqué, voir ci-dessous, la soirée organisée sous l'égide du Mouvement européen (en présence de Danielle Jeanne, présidente départementale et conseillère régionale) la Mission locale (et Joëlle Lefrançois) et les responsables du secteur médiation de la ville et consacrée aux discriminations. Sans revenir en détail sur cette soirée riche de témoignages et d'interventions à agir, il faut retenir que la simple existence de lois ne suffit pas à modifier des comportements culturels anciens. Notre société, fût-elle démocratique, est profondément inégalitaire et souvent injuste. La discrimination à l'emploi est l'une des plus violentes qui soit dans la mesure où travailler est à la base de tout : du salaire donc du loyer pour le logement, donc du mode de vie et du niveau de vie. Fait remarquable : les personnes discriminées culpabilisent et finissent par s'interroger sur leur comportement, leur difficulté à s'intégrer, à être acceptées. C'est un comble ! Les responsables de la Mission locale, tout en mesurant la difficulté de la tâche, imaginent des stratégies pour tenter de lutter contre ces discriminations négatives puisque certains parlent de discrimination positive. J'ignore si cette solution est viable. Le CV anonyme est en tout cas un des moyens possibles pour combattre le « délit » du nom, du faciès, de l'origine. Chacun doit s'interroger sur ses propres comportements car s'ils nous arrivent (pour X raisons) d'être discriminés, ne sommes-nous pas également discriminants ?

De l'humour, toujours de l'humour

Dès que les mines sont réjouies et montent vers le ciel, le festival de dessin d'humour n'est pas loin. Il suffit de tourner sur les giratoires pour constater que les crayons ne vieillissent pas et que l'idée de Daniel Chabouis a su vaincre le temps, s'assurer la disponibilité des humoristes et confirmer la subvention municipale à l'association Porte-mine que préside Roland Liénard, premier adjoint. Le dessin d'humour a-t-il encore sa place dans la vie lovérienne après l'épisode municipal récent qui ne semble pas avoir fait l'unanimité chez les Lovériens ? La publication de plusieurs dessins caricaturant le maire ont exaspéré ses supporteurs (c'est normal) mais ont fait se gondoler ceux qui n'ont pas voté pour lui. Et c'est tout de même la majorité. « Je préfère le mauvais goût à l'absence totale de goût » disait un écrivain du 19e siècle. On verra cela en avril. Au Moulin.

Louviers ville touristique

Avec son église, son musée, sa chanson, son couvent des pénitents et sa rue des Grands carreaux, Louviers attire quelques touristes. Ce mercredi, nous avons surpris un groupe de visisteuses de tous âges qui ont apprécié les bords de l'Eure et les commentaires d'un guide bien informé. L'Office de tourisme se tient évidemment à la disposition de tous les groupes qui souhaitent mieux connaître notre ville et ses atouts.

26 mars 2008

« Le joli minois de Jannick Leseur serait…»

« Le joli minois de Jannick Leseur serait le paravent souriant de cette absurde manigance...» C'est ce qu'on lit sur le blog des amis de Franck Martin. Et sous la plume de Franck Martin lui-même. Deux corrections de forme tout d'abord. Janick ne prend qu'un n. Et Lesœur ne s'écrit pas Leseur d'autant plus que son nom est Léger-Lesœur.
Ensuite, une remarque sur le fond. Le voilà l'argument machiste par excellence ! Pour tenter de discréditer une candidature qui ne plait pas ! Contre Janick Léger-Lesœur, elle aussi candidate à la présidence de l'agglomération, le maire de Louviers, qui aspire à se succéder à lui-même, s'en prend au physique d'une femme politique. Le minois, le sourire…les trucs les plus éculés pour laisser penser qu'elle est jolie mais… C'est lamentable. Toutes les déléguées femmes de l'agglomération devraient lire cette phrase et la retenir pour savoir comment, au fond, elles sont considérées.
Je renvoie le maire de Louviers à la réunion organisée dans la salle Pierre Mendès France, ce mercredi soir. On y parlait des discriminations. Les discriminations dues à la couleur de la peau, à la religion, aux préférences sexuelles…les discriminations à l'emploi, au logement, à la santé…les discriminations dues au handicap, aux maladies…Le service de médiation sociale de la ville de Louviers et la Mission locale ont réalisé un beau film avec des témoignages poignants de femmes et de jeunes filles victimes de discrimination pour trouver un stage, conserver un emploi ou en garder un après une maladie. L'application des lois existantes permettrait de freiner des pratiques honteuses de la part de certains chefs d'entreprises ou de certains élus chargés de l'attribution de logements par exemple. Cette soirée a rassemblé dix personnes. Ces dix personnes, dont plusieurs jeunes, porteront la bonne parole sur la dignité due à chacun et chacune et sur le refus de toute humiliation. Ne jamais accepter qu'on vous marche dessus. Ne jamais céder devant l'infâme. Le combat d'une vie.

Bernard Amsalem : « C'est aux politiques de boycotter les jeux »

Bernard Amsalem, président de la FFA (Fédération française d'athlétisme) ancien maire de Val-de-Reuil, a déclaré mardi à l'AFP (agence France Presse) qu'il appartenait aux gouvernements et non aux sportifs de boycotter la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques pour faire pression sur la Chine sur la question des droits de l'Homme.
« Ce n'est pas aux sportifs de régler les problèmes politiques, a déclaré Bernard Amsalem, il ya des gouvernements, des organisations internationales pour cela. Ce serait satisfaisant si les gouvernements boycottaient la cérémonie d'ouverture. ce serait un signe fort, complémentaire de ce que le monde sportif pourrait faire avant, pendant et après. Quand le Comité international olympique a attribué les jeux à la Chine, il a été question des droits de l'Homme mais le CIO n'a jamais rappelé la Chine à ses engagements dans ce domaine. C'est aussi au CIO de bouger. » Quant aux athlètes « ils sont assez grands pour savoir ce qu'ils ont à dire et à faire. Romain Mesnil (1) a déjà pris une initiative, il m'en a parlé, je le soutiens. »
(1) Romain Mesnil propose aux athlètes de porter un ruban vert durant les jeux de Pékin mais cette initiative serait en infraction avec la charte olympique.
Notre photo : Bernard Amsalem (à droite) avec Kader Chekhemani et Mounir Yemouni (de gauche à droite).

Richard Jacquet et le retour de Paulette Lecureux

Notre photo : Richard Jacquet avec son association Question d'avenir a su construire une liste d'union crédible et efficiente.
Un fait majeur s'est produit, dimanche 16 mars, dans la commune de Pont-de-l'Arche. La liste de Richard Jacquet a gagné nettement devant celle de Dominique Jachimiak, le maire sortant. En 2001, ce dernier avait battu la liste conduite par Paulette Lecureux et avait conduit sa campagne sur un thème unique : l'hostilité totale à l'adhésion à la communauté d'agglomération Seine-Eure. Quelques semaines après son élection, M. Jachimiak, oubliant ses promesses de campagne, avait rejoint la CASE et pris, sur proposition de Franck Martin, une importante responsabilité dans le secteur du logement.
L'élection de la liste de Richard Jacquet, outre qu'elle récompense un travail de fond, sur la durée et sur la compétence, est une belle revanche pour Paulette Lecureux. Sa défaite avait été interprétée comme une vraie injustice et, à l'époque, nous n'étions pas nombreux pour la consoler. Elue adjointe, récemment, elle sera chargée de l'intercommunalité. Son arrivée à la CASE est une très bonne nouvelle pour la CASE et pour Pont-de-l'Arche. Paulette est une bosseuse. Elle est passionnée par les projets concrets et a compris tous les enjeux locaux et régionaux. J'ignore qui sera président ou présidente mais celui ou celle qui aura une partie du destin de la CASE dans ses mains devrait se satisfaire de la présence de Paulette Lecureux qui aura à l'esprit cette fameuse maxime : pardonne mais n'oublie pas.

Janick Lesœur-Léger et Franck Martin candidats à la présidence de la CASE ?

Notre photo : Janick Lesœur-Léger peut apporter sérénité et respect de tous au sein de la CASE
Les délégués des communes à la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) ne sont pas encore désignés mais on connait déjà le nom de deux candidats à la présidence. Franck Martin sera candidat à sa succession et Janick Lesœur-Léger lui disputera le titre. Franck Martin, maire de Louviers, s'appuiera sur l'histoire et sa contribution à la constitution d'un territoire où la mutualisation des efforts a produit de réels effets. Sa campagne cantonale s'est d'ailleurs résumée à son action à l'agglomération. Il ne pourra pourtant pas échapper au rappel de certains ratages comme l'adhésion forcée de certaines communes, celle ratée de Hondouville et la venue tardive de certaines autres, faute d'une pédagogie douce. Il pourra compter sur le soutien de maires qui lui doivent beaucoup et à qui il a beaucoup promis. La course à la présidence de l'agglomération est, pour Franck Martin, la mère des batailles. Il ne l'a jamais caché. Lui qui aime les métaphores marines va mettre toutes voiles dehors en espérant que le vent sera porteur.

Efficacité et compétence
Les rapports de force dans les communes ont évolué. La gauche a globalement progressé aux municipales mais cette lecture ne convient pas pour savoir qui va gérer la CASE. A l'agglomération, il faut dégager des majorités techniques, dépasser les querelles de personnes et trouver la perle rare qui allie efficacité et compétence. Janick Lesœur-Léger, conseillère général du canton de Val-de-Reuil (avec 66 % des suffrages) et seule élue départementale désormais présente à la CASE si le conseil de Val-de-Reuil en décide ainsi, présente plusieurs avantages : sa personnalité sereine, son ouverture aux autres, le refus du bras de fer entre deux hommes (Martin et Jamet) aux qualités réelles mais difficilement compatibles, sa connaissance des dossiers intercommunaux et sa capacité à faire travailler ensemble des caractères opposés. S'ajoute un autre avantage qui serait de démontrer dans les faits que la parité n'est pas un alibi mais la volonté réelle des politiques de donner toute leur place aux femmes de valeur.

La campagne est ouverte
Il ne sert à rien de compter et recompter ceux et celles qui, parmi les 83 délégués vont voter pour tel ou telle. La campagne électorale pour la présidence de la CASE est ouverte. A chaque candidat (Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, s'ajoutera-t-il aux deux ci-dessus nominés) de travailler à son projet, de définir ses méthodes, de montrer qui sera le (ou la) mieux à même de respecter la personnalité de chaque commune tout en ne perdant pas de vue le projet global du territoire : le contrat d'agglomération avec le Département et la Région (66 millions d'euros !) qui n'est toujours pas signé (1) le schéma des transports publics, les relations avec la compagnie des eaux et de l'assainissement, la filière déchets, la piscine intercommunale, les équipements culturels de Val-de-Reuil, Pont-de-l'Arche et Louviers, l'ORU (opération de rénovation urbaine à Louviers Maison rouge et Val-de-Reuil) le logement social, les cœurs de village, l'insertion, la voirie, le tourisme...En attendant le 18 avril à 18 h 30, les délégués peuvent méditer cette phrase de Delavigne : « le courage fait les vainqueurs, la concorde les invincibles. »
(1) Alain Le Vern, président de la Région Haute-Normandie a refusé de signer le contrat d'agglomération avant les élections. Il a reproché à Franck Martin sont attitude hostile (au sein de la CASE) au dossier de réouverture de la ligne SNCF Evreux-Louviers-Rouen porté par la Région.

La dépolitisation des personnes

Notre photo : François Loncle avec Christian Renoncourt et l'équipe de Pour Louviers gagnons ensemble sur le marché de Louviers le 15 mars.
Les institutions de la 5e République vont être réformées. Certaines des propositions de la commission Balladur, d'autres de la commission Attali, vont être retenues par le chef de l'Etat et le gouvernement et proposées à l'approbation du Parlement. Lionel Jospin ayant fait voter le quinquennat avec l'accord de Jacques Chirac, nous voilà devant un dilemme : faut-il présidentialiser la 5e République ou la parlementariser.
Dimanche dernier, dans l'émission « Ripostes » de Serge Moati, Pascal Perrineau du CEVIPOF, commentant les résultats des élections cantonales et municipales, a dressé ce constat terrible pour la Gauche : Là où elle présente des projets et des leaders affirmés, elle gagne et gagne nettement. Ce fut vrai aux régionales, ce fut encore vrai le 16 mars. Les Français ont confiance dans la gauche des villes et aussi des campagnes. Mais elle a perdu la présidentielle trois fois de suite parce que la présidentielle est une élection « qui ne va pas bien à la gauche. » François Mitterrand étant l'exception compte tenu de son histoire de jeunesse à droite et aussi au fait qu'il n'a rien changé d'essentiel dans la Constitution écrite et imaginée par Michel Debré, un homme de droite qui pensait à droite. Mitterrand a revêtu sans problème les habits de la 5e République.

PMF contre la constitution
Pierre Mendès France, lui, s'est durant toute sa vie, opposé à la constitution de 1958 et à l'élection du président de la République au suffrage universel. S'il a félicité François Mitterrand en 1981, c'était conjoncturel. Mais il a toujours refusé d'être, lui-même, candidat à la présidence tant l'élection au suffrage universel du président de la République lui semblait aller naturellement vers le pouvoir personnel et des excès toujours possibles. Il était anglophone et avait une grande confiance dans le parlementarime. Il savait bien que la défunte 4e République ne pouvait renaître (avec ses excès, son instabilité) mais il exigeait un équilibre des pouvoirs. Les dix premiers mois de la présidence Sarkozy apportent de l'eau à son moulin. Du jogging matinal avec Rayban à sa visite à Disneyland, de ses écarts verbaux à sa retraite sur le yacht de Bolloré (la chronologie importe peu) les 85 % de Français qui ont voté à l'élection présidentielle et les 53 % qui ont voté pour Nicolas Sarkozy sont tombés de haut. L'ouverture à gauche a fait pschitt ! Le remaniement est beaucoup plus politique que technique ! Alain Marlaix aux élections : attention au découpage des circonscriptions ! L'injustice sociale interpelle même des députés UMP !
Depuis quelques temps le président a changé de cap et en est revenu à ses fonctions plus régaliennes. Tout le monde est à peu près d'accord pour dire que Sarkozy va accorder plus de pouvoir au Parlement et aller vers un rééquilibrage exécutif-législatif. Aujourd'hui, l'exécutif domine outrageusement. Il fixe l'ordre du jour prioritaire au Parlement et les députés, notamment, n'ont plus le temps d'examiner les lois. Les réformes Dati sur l'organisation judiciaire en France, les peines plancher ou sur la rétention de sureté, sont exactement le contraire de ce qu'il faut faire. Quant aux réformes dites sociales, elles sont examinées à la hussarde et sont autant de bombes à retardement.

Quel candidat(e) ?
Alors, à gauche, quel candidat (ou candidate) résussira à réunir les ingrédients suivants : le charisme, des qualités de tribun, l'expérience, le projet idoine, l'unité du PS, l'union de la gauche au second tour et surtout, la posture d' homme ou de femme d'Etat…Il parait qu'ils sont pléthore. Je leur demande de méditer cette phrase de Jean-Luc Mélenchon entendue hier à la radio : « la personnalisation de la politique entraîne la dépolitisation des personnes. » C'est vrai partout. Et c'est surtout vrai de l'élection présidentielle.

25 mars 2008

La citation de la semaine

La citation de la semaine, elle est de Wilhelm Fliess s'adressant à Sigmund Freud et reprise dans un article du Monde d'aujourd'hui consacré à Nicolas Sarkozy : « celui qui cherche à lire dans les pensées d'autrui n'y lit que les siennes. »

Ne rendez pas les jeux impossibles

Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme n'est pas du tout indifférent à la situation au Tibet. Il est souvent interpellé pour savoir si les athlètes français doivent ou non, participer à la cérémonie d'ouverture, voire aux jeux olympiques eux-mêmes, puisque les droits de l'Homme sont fort malmenés en Chine. François Loncle, membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale a critiqué sur plusieurs radios les propos du président de la République qui appelle le gouvernement chinois à « la retenue ». Que faut-il mettre, en effet, derrière ce mot ? Pour le député de Louviers, il s'agit ni plus ni moins, d'un renoncement aux valeurs qui sont celles de la France des droits de l'Homme et il demande des propos plus fermes et des menaces plus claires à l'égard de la tenue des jeux olympiques.
Le Nouvel Observateur de jeudi publiera un texte signé des athlètes français. Bernard Amsalem nous a communiqué ce texte en nous demandant d'en laisser la primeur à l'hebdomadaire à grand tirage. Ce blog n'a pas l'intention de rivaliser avec le Nouvel Obs. Que nos lecteurs sachent tout de même que les sportifs français refusent « d'être les otages de la politique et la caution d'un régime autoritaire. » S'adressant au président de la Chine, ils lui demandent de respecter sa parole et insistent : « ne rendez pas les jeux impossibles ! »
Notre photo : Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme.

24 mars 2008

Confirmation du recours de Franck Martin

Notre photo : il y avait foule dans la salle Pierre Mendès France pour la séance d'installation du nouveau conseil municipal.
Barbara R. journaliste à Paris-Normandie à l'agence de Louviers m'a appelé au téléphone en ce lundi de Pâques pour me confirmer que Franck Martin avait déposé un recours en annulation contre l'élection de Guy Auzoux, le nouveau conseiller général de Louviers sud. En fait, elle voulait savoir ce que je ferais si, lors d'une éventuelle nouvelle élection, je me trouvais à nouveau dans la situation du 9 mars au soir.
Je comprends Barbara. Moi aussi, j'ai été journaliste et un(e) journaliste aime poser les questions auxquelles il (ou elle) voudrait des réponses…immédiates. Reprenons les faits dans leur chronologie. Le 16 mars dernier Guy Auzoux (UMP-nouveau centre) a été élu conseiller général du canton sud de Louviers lors d'une triangulaire avec 2553 suffrages (37,1%) devançant Franck Martin de 23 voix (2530 soit 36,8%) et moi-même (1787 voix soit 26 %). 23 voix c'est très peu quand on perd et c'est beaucoup quand on gagne.
Une différence de 23 voix peut-elle justifier un recours avec une quelconque chance de le gagner ? Tout dépend de la nature du recours et des raisons qu'invoque Franck Martin pour le justifier. Si le juge constate que des manœuvres ont eu lieu, ont altéré la sincérité du scrutin et ont bénéficié à Guy Auzoux, il peut annuler l'élection compte tenu du faible écart de voix. Franck Martin a donc raison d'intenter ce recours puisqu'il est le candidat malheureux. Il peut également perdre en première instance et ensuite faire appel. Idem pour Guy Auzoux. Donc de l'eau va couler sous les ponts et des mois vont passer. (J'apprends sur le blog de José Alcala ce 25 mars que Franck Martin s'appuierait sur une irrégularité que j'aurais commise. Wait and see).

Il me fallait répondre
Il me fallait répondre à Barbara. Voilà ce que je lui ai dit : Je suis adhérent au Parti socialiste depuis deux ans. Franck Martin me qualifie de néo-socialiste. Cela, je ne peux le nier. Au PS, il y a des règles qui s'imposent à tout adhérent. Pour être candidat à une élection, il faut d'abord poser sa candidature à la candidature, être élu par sa section (il peut y avoir plusieurs candidats) si la section décide d'en présenter un. Ensuite cette candidature doit être ratifiée par des instances départementales. On voit qu'un certain nombre de conditions doivent être remplies avant d'en arriver au scénario élaboré par Barbara qui relève de la politique-fiction.
J'ai donc répondu sans répondre car nul ne sait ce qui va se passer dans les prochains mois. Nul ne sait s'il y aura une élection partielle, nul ne sait quel sera le contexte local dans un an ou 18 mois ? Nul ne sait comment va agir Franck Martin à la tête de la mairie même si on peut imaginer que les vieux démons reprendront le dessus. Un point positif : lors des interventions des différents opposants au conseil municipal d'installation, il n'a pas souhaité avoir le dernier mot comme il en avait l'habitude. Début de sagesse ?

Je vais poursuivre mon cheminement
Quant à moi, je vais poursuivre mon cheminement. Je m'intéresse aux affaires locales depuis 1965. La vie politique me passionne. Elu ou pas élu (ce qui est mon cas) j'aime ma ville, j'y vis, j'y travaille, j'y paie mes impôts, j'y milite. Je vais rester très présent dans la vie municipale. Ce blog ne disparaitra pas. C'est un moyen de communication et d'information moderne. J'en userai puisque j'ai du temps et un certain crédit dans l'opinion.
Franck Martin a beaucoup changé lors de la campagne du référendum sur le projet de traité européen. Il s'est impliqué pour le oui au-delà du raisonnable comme de nombreux Français, d'ailleurs, favorables au oui ou au non. Il n'a jamais accepté la victoire finale du non et sa candidature aux législatives s'explique, en partie (en partie seulement) parce que François Loncle était un partisan du non. Le Parti socialiste, très divisé sur cette question, n'a selon moi, pas encore dépassé la division interne, profonde, qui explique aussi la défaite de Ségolène Royal aux présidentielles et le rejet de Laurent Fabius par les partisans du oui. L'Europe demeure un projet formidable qui n'a jamais vraiment été expliqué aux Français et on en paie la note. Il faudra bien un jour qu'on y comprenne quelque chose ! Sur la PAC, l'harmonisation fiscale, la concurrence libre et non faussée…et l'aventuelle adhésion de la Turquie.
Ce blog à vocation politique aura donc un objectif pédagogique. Peut-être cette petite voix fera-t-elle entendre une musique du monde, et du monde local en particulier, moins confuse mais par trop lovéro-lovérienne ? On ne se refait pas. Mes amis de Val-de-Reuil, de Pont-de-l'Arche, des communes de l'agglomération, du canton sud de Louviers et d'Evreux me le pardonneront.

La dépolitisation des personnes

Notre photo : François Loncle avec Christian Renoncourt et l'équipe de Pour Louviers gagnons ensemble sur le marché de Louviers le 15 mars.
Les institutions de la 5e République vont être réformées. Certaines des propositions de la commission Balladur, d'autres de la commission Attali, vont être retenues par le chef de l'Etat et le gouvernement et proposées à l'approbation du Parlement. Lionel Jospin ayant fait voter le quinquennat avec l'accord de Jacques Chirac, nous voilà devant un dilemme : faut-il présidentialiser la 5e République ou la parlementariser.
Dimanche dernier, dans l'émission « Ripostes » de Serge Moati, Pascal Perrineau du CEVIPOF, commentant les résultats des élections cantonales et municipales, a dressé ce constat terrible pour la Gauche : Là où elle présente des projets et des leaders affirmés, elle gagne et gagne nettement. Ce fut vrai aux régionales, ce fut encore vrai le 16 mars. Les Français ont confiance dans la gauche des villes et aussi des campagnes. Mais elle a perdu la présidentielle trois fois de suite parce que la présidentielle est une élection « qui ne va pas bien à la gauche. » François Mitterrand étant l'exception compte tenu de son histoire de jeunesse à droite et aussi au fait qu'il n'a rien changé d'essentiel dans la Constitution écrite et imaginée par Michel Debré, un homme de droite qui pensait à droite. Mitterrand a revêtu sans problème les habits de la 5e République.

PMF contre la constitution
Pierre Mendès France, lui, s'est durant toute sa vie, opposé à la constitution de 1958 et à l'élection du président de la République au suffrage universel. S'il a félicité François Mitterrand en 1981, c'était conjoncturel. Mais il a toujours refusé d'être, lui-même, candidat à la présidence tant l'élection au suffrage universel du président de la République lui semblait aller naturellement vers le pouvoir personnel et des excès toujours possibles. Il était anglophone et avait une grande confiance dans le parlementarime. Il savait bien que la défunte 4e République ne pouvait renaître (avec ses excès, son instabilité) mais il exigeait un équilibre des pouvoirs. Les dix premiers mois de la présidence Sarkozy apportent de l'eau à son moulin. Du jogging matinal avec Rayban à sa visite à Disneyland, de ses écarts verbaux à sa retraite sur le yacht de Bolloré (la chronologie importe peu) les 85 % de Français qui ont voté à l'élection présidentielle et les 53 % qui ont voté pour Nicolas Sarkozy sont tombés de haut. L'ouverture à gauche a fait pschitt ! Le remaniement est beaucoup plus politique que technique ! Alain Marlaix aux élections : attention au découpage des circonscriptions ! L'injustice sociale interpelle même des députés UMP !
Depuis quelques temps le président a changé de cap et en est revenu à ses fonctions plus régaliennes. Tout le monde est à peu près d'accord pour dire que Sarkozy va accorder plus de pouvoir au Parlement et aller vers un rééquilibrage exécutif-législatif. Aujourd'hui, l'exécutif domine outrageusement. Il fixe l'ordre du jour prioritaire au Parlement et les députés, notamment, n'ont plus le temps d'examiner les lois. Les réformes Dati sur l'organisation judiciaire en France, les peines plancher ou sur la rétention de sureté, sont exactement le contraire de ce qu'il faut faire. Quant aux réformes dites sociales, elles sont examinées à la hussarde et sont autant de bombes à retardement.

Quel candidat(e) ?
Alors, à gauche, quel candidat (ou candidate) résussira à réunir les ingrédients suivants : le charisme, des qualités de tribun, l'expérience, le projet idoine, l'unité du PS, l'union de la gauche au second tour et surtout, la posture d' homme ou de femme d'Etat…Il parait qu'ils sont pléthore. Je leur demande de méditer cette phrase de Jean-Luc Mélenchon entendue hier à la radio : « la personnalisation de la politique entraîne la dépolitisation des personnes. » C'est vrai partout. Et c'est surtout vrai de l'élection présidentielle.

Ma campagne a été politique

Franck Martin pense intenter un recours judiciaire contre l'élection de Guy Auzoux. Il veut même faire mieux : un recours contre les 1787 électeurs qui ont voté Houel au second tour et qui n'ont pas choisi Martin. Un recours judiciaire, c'est une chose sérieuse. Pour que les juges lui donnent gain de cause, il faut que Martin prouve « qu'une manœuvre a été de nature à altérer la sincérité du scrutin. » Un tract diffamatoire auquel un candidat ne peut répondre par exemple, une tricherie avérée dans un bureau de vote, autre exemple, il y faut du solide, du sérieux, du probant. Pour étayer son recours, il s'appuierait sur un mail de Michel Lannier, élu de Pinterville, laissant libre cours à sa satisfaction de voir Martin perdre son siège au soir du vote. Je ne reviens pas sur le contentieux avec cette commune. Mais il va falloir trouver autre chose pour que le juge accepte d'annuler une élection qui, selon moi, s'est déroulée comme toutes les élections, avec passion, avec âpreté, avec cruauté parfois, et je suis bien placé pour savoir que Franck Martin ne m'a pas épargné.
Il y est même allé de son couplet psychologique pour s'interroger sur mes capacités mentales et les mobiles réels de ma candidature : jalousie, vengeance, refoulement, complexe d'œdipe…J'avoue que je suis resté béat devant tant d'attentions sur l'état de ma santé. Car chacun doit évidemment s'interroger sur ses comportements propres et non spéculer seulement sur ceux des autres. Gérard Prévost se souviendra longtemps du traitement que deux sbires martinistes lui ont réservé à l'annonce des résultats au Moulin. « J'ai été molesté » a-t-il affirmé au soir de l'installation du conseil. Interrogeons-nous plutôt sur la santé mentale de ces édiles-là qui vont diriger la ville !
Je le répète : ma campagne a été politique. Elle a été conduite sur des bases politiques. le combat politique doit le rester, avec ses bons et ses mauvais sorts. Quant aux analystes, je leur rappelle qu'il est plus facile de commenter les résultats quand on les connait plutôt que la veille.

23 mars 2008

Abeilles décimées, humanité menacée

Notre photo : un essaim d'abeilles comme il s'en échappe des centaines chaque année au mois de mai. (DR)

Je suis un apiculteur amateur depuis près de vingt ans. Les apiculteurs sont depuis longtemps concernés par le changement climatique, l'usage des pesticides et des produits chimiques utilisés dans l'industrie ou en agriculture. Nous avons gagné en obtenant une interdiction (provisoire ?) du Gaucho et du Régent, deux produits utilisés contre des parasites de céréales à destination humaine ou animale. Un nouveau produit est récemment apparu sur le marché du nom de Cruiser car les chercheurs des laboratoires de l'industrie privée ont une imagination débordante et trouvent, chaque jour, des tueurs de parasites qui sont aussi des tueurs d'environnement.
Les apiculteurs ont manifesté à Paris pour demander l'interdiction de ce produit. Un nouveau combat s'engage qui devrait trouver des supporters dans notre région et notamment ceux qui assistaient à la conférence de Dominique Belpomme à Louviers.

Qui sont les délégués à l'agglomération ?

Notre photo : Vote au conseil d'agglomération en 2004. Les récents changements à la tête des communes vont faire disparaitre des visages. On reconnait Jeanne Doucet, déléguée de Val-de-Reuil, décédée il y a quelques semaines des suites d'un dramatique malaise.

De nombreuses personnes m'ont demandé comment étaient désignés les délégués des communes à la communauté d'agglomération Seine-Eure ? D'abord le nombre de délégués. Il est proportionnel au nombre d'habitants recensés en 1999 date du dernier recensement officiel sauf recensement complémentaire intervenu depuis et reconnu par l'Etat. de 0 à 500 habitants, 1 siège de 501 à 1 000 habitants, 2 sièges, de 1 001 à 2 000 habitants, 3 sièges, de 2 001 à 3 000 habitants 4 sièges, de 3 001 à 4 000 habitants, 5 sièges, de 4 001 à 5 000 habitants, 6 sièges, de 5 001 à 6 000 habitants, 7 sièges, de 6 001 à 7 000 habitants, 8 sièges, de 7 001 à 10 000 habitants, 9 sièges, de 10 001 à 12 000 habitants, 10 sièges, au dessus de 12 000 habitants : 1 représentant par tranche entière de 3 000 habitants. Louviers a 12 délégués et Val-de-Reuil 10. Avec 18 937 habitants, Louviers n'a que deux délégués supplémentaires au-dessus de 12 000. Val-de-Reuil, avec 13 796 habitants n'en a aucun au-dessus de 12 000. Pour que cette ville en ait un de plus, il lui faudrait atteindre 15 000 habitants recensés.
Les 29 communes de l'agglomération comprennent un total de 84 délégués. Ces délégués sont élus par les conseils municipaux et doivent obligatoirement en faire partie. Aucune proportionnalité n'est prévue par les textes si bien que la majorité du conseil municipal peut choisir tous ses délégués en son sein. Ne doutons pas que Franck Martin déléguera 12 délégués de sa majorité. Marc-Antoine Jamet en fera autant à Val-de-Reuil. Richard Jacquet également à Pont-de-l'Arche. C'est la loi du genre. Dura lex, sed lex.
Depuis les élections municipales, bien des équipes sortantes n'ont pas été reconduites et les changements ne permettent pas, aujourd'hui, de dire quel type de majorité sortira des votes à bulletins secrets qui auront lieu le 18 avril à 18 h 30 au siège de la CASE. Ce qu'on sait, c'est que Franck Martin sera candidat à sa succession. Il affirme que le maire de Val-de-Reuil sera également candidat. Celui-ci se tient coi et ne dit rien de ses intentions. Comment sonder les reins et les cœurs ?
Un mot sur l'absence de proportionnalité au sein des conseils municipaux. Un député a posé une question écrite au ministre de l'intérieur pour s'étonner que les majorités puissent déléguer à 100 % leurs partisans. Le ministre lui a répondu qu'il est toujours possible de changer la loi mais que si la proportionnelle était introduite, il faudrait, notamment dans les petites collectivités, augmenter le nombre de délégués de manière importante ce qui créerait un déséquilibre et un manque de cohérence. L'argument vaut ce qu'il vaut.

Le nombre de délégués (sauf erreur) par commune
Acquigny : 1614 habitants, 3 délégués, Amfreville-sous-les-Monts : 445 habitants,1 délégué, Amfreville-sur-Iton : 765 habitants, 2 délégués, Andé : 1055 habitants, 3 délégués, Connelles : 189 habitants, 1 délégué, Crasville : 123 habitants, 1 délégué Herqueville : 155 habitants, 1 délégué, Heudebouville : 716 habitants, 2 délégués, Incarville : 1330 habitants, 3 délégués, La Haye-le-comte : 122 habitants, 1 délégué, La Haye-Malherbe : 1506 habitants, 3 délégués, La Vacherie : 531 habitants, 2 délégués, Le Manoir sur Seine : 1226 habitants, 3 délégués, Le Mesnil-Jourdain : 254 habitants, 1 délégué, Léry : 2062 habitants, 4 délégués, Le Vaudreuil : 3531 habitants, 5 délégués, Louviers : 18 937 habitants, 12 délégués, Pinterville : 852 habitants, 2 délégués, Pîtres : 2118 habitants, 4 délégués, Pont de l’Arche : 4316 habitants, 6 délégués, Poses : 1111 habitants, 3 délégués, Quatremare : 377 habitants,1 délégué, Saint-Etienne-du-Vauvray : 698 habitants, 2 délégués, Saint-Pierre-du-Vauvray : 1328 habitants, 3 délégués, Surtauville : 400 habitants, 1 délégué, Surville : 745 habitants, 2 délégués, Tournedos-sur-Seine : 136 habitants, 1 délégué, Val-de-Reuil : 13 796 habitants : 10 délégués, Vironvay : 296 habitants, 1 délégué.


La longévité de Raoul Thorel, maire de Louviers

Lors de l'installation du conseil municipal, vendredi, Bernard Lefebvre, doyen d'âge, a assuré que Le maire de Louviers dont la longévité au pouvoir fut la plus importante a été Raoul Thorel. Eric Roussel, biographe de Pierre Mendès France est venu à Louviers, il y a quelques mois, à l'invitation de la SED, pour évoquer la mémoire de l'homme qui fut son grand-père.
Nous avons extrait ces passages de la présentation d'Eric Roussel :
« Raoul Thorel (1858-1937) est aujourd'hui à Louviers injustement méconnu : aucune rue, aucune place ne portent son nom. Et pourtant il a joué un rôle important, tant sur le plan politique que professionnel. Elu conseiller municipal en 1896 et bientôt adjoint, il devient maire de Louviers en 1906 à la mort de son homonyme, le sénateur Ernest Thorel.
Il occupe cette fonction jusqu'en 1919, puis à nouveau de 1929 à 1935. Cette année-là, il renonce à solliciter les suffrages des électeurs, en raison de son âge, et laisse le jeune député Pierre Mendès France (il avait été élu à ce poste en 1932) mener la liste de gauche. Devenu maire, ce dernier rendra un hommage appuyé à son prédécesseur, "un grand maire, dit-il, dont le nom restera lié à certaines des institutions les plus belles de notre ville", maître d'oeuvre "d'un ensemble de travaux sans précédent dans l'histoire de Louviers".