10 mai 2008

Le Marité est un gouffre financier : quelle galère !

Notre photo : Le Marité, voilier trois mâts. Photo Gérard Dufour
Le journal « Libération » nous apprend, ce jour, que Valérie Fourneyron, le nouveau maire de Rouen, a eu une rencontre franche avec Pierre Albertini, l'ancien maire, mais « qu'il ne lui a laissé aucune note ou aucun dossier. » C'est ce qu'on appelle l'intérêt général bien compris. Celui qui avait appelé à voter Bayrou au premier tour de la présidentielle et Sarkozy au second ne s'est pas fait que des amis à Rouen où on a la rancune tenace.
Parmi « les cadavres » (sic) trouvés dans les placards de la mairie de Rouen, Valérie Fourneyron cite le cas du Marité, ce voilier présenté ainsi sur son site : « Nul besoin d'être un marin pour être ému à l'évocation du Marité, il suffit d'avoir une âme. Car ce bateau représente plus qu'un magnifique trois-mâts, construit dans les années vingt. C’est le dernier grand témoin d'un pan entier de notre histoire : celle de tous ces enfants de Normandie, de Bretagne ou du Pays basque qui partaient pendant des mois pêcher la morue dans les eaux glacées et brumeuses de Terre-Neuve. Des hommes dont la volonté de survie et le courage semblent avoir imprégné autant que le sel chaque partie du Marité, morutier qui a survécu à plusieurs morts annoncées. »

Un cadavre
Pourquoi un cadavre ? « Tout simplement, affirme Valérie Fourneyron, parce que le Marité était déjà un gouffre. On a découvert que la 3e tranche de travaux pourrait encore coûter deux millions d'euros au groupement d'Intérêt public auquel la ville de Rouen participe à hauteur de 40 %. » Dans la liste des adhérents du GIP, on ne sera pas étonné de lire que la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) et le conseil général de l'Eure sont partie prenantes. Franck Martin, président de la CASE et ancien conseiller général, Fécampois par son père et éditeur de livres de marine, avait beaucoup insisté pour convaincre les délégués de l'agglomération et les conseillers généraux de l'utilité de s'engager dans l'achat puis la restauration du voilier. Il mettait en avant des considérations sociales avec des voyages formateurs pour des jeunes des cités ou des jeunes ayant besoin de retrouver le goût du sociable. Pourquoi pas ? Doit-on s'interdire de réaliser des rêves sous prétexte qu'on est élu ?
Le problème n'est pas là. Il est dans la mauvaise évaluation de l'état d'un bateau qui, visiblement, a beaucoup souffert du manque d'entretien et comme il fait partie, aujourd'hui, du patrimoine public normand, les élus n'ont plus qu'à se coucher devant les devis mirobolents des architectes et des charpentiers de marine.
La CASE et le conseil général de l'Eure vont donc avoir, tôt ou tard, le devoir de mettre la main au portefeuille pour venir au secours du Marité. Heureusement, les proportions respectives sont telles que les sommes à engager devraient être raisonnables. Il n'empêche. Ce projet coup de cœur a été mal étudié, mal conduit et depuis 2003, le Marité aura passé plus de temps en cale sèche que sur l'eau. Quelle galère !

LES PARTENAIRES DU GIP MARITÉ
· Ville de Rouen
· Conseil Général de la Manche
· Ville de Fécamp
· Département de l’Eure
· Communauté d’agglomération Seine-Eure
— Le Marité reçoit également le soutien financier de :
· Conseil Régional de Haute-Normandie
· Conseil Général de Seine-Maritime
· Association « Pour le retour du trois-mâts Marité en Normandie »
· Fondation du patrimoine maritime et fluvial

9 mai 2008

Il ne faut jamais dire jamais…

« Non. depuis bien longtemps, nous réclamons une réforme constitutionnelle. (...) Il y a dans le texte une avancée significative, c'est le partage de l'ordre du jour de l'Assemblée ». Jean-Michel Baylet, président du PRG (Parti radical de Gauche) a le mérite de la franchise. En disant « non je ne suis pas d'accord avec les réticences des socialistes sur la réforme proposée par le gouvernement », Baylet montre le bout de son nez et de sa pensée. Il est vrai qu'il ajoute aussitôt que le PRG ne fera pas liste commune avec les radicaux valoisiens de Borloo lors des élections européennes. Peut-être fera-t-il liste commune avec le Modem de Bayrou ou…le Nouveau centre d'Hervé Morin ? On a déjà vu et entendu des radicaux de gauche dans l'Eure menacer de faire liste commune avec Morin si le PS ne lâchait pas du lest notamment lors des régionales. N'est-ce pas ainsi que Mme Christine Duguay-Fillatre s'est retrouvée élue sur une liste d'union de la gauche conduite par Michel Ranger dans l'Eure ?

Chaudes-bouillantes
Les prochaines régionales, surtout si le mode de scrutin change (note du blogger : en fait, j'ai évoqué dans ce blog la possibilité d'une réforme aux régionales avec un seul tour au scrutin majoritaire. J'ai entendu dire qu'il s'agirait plutôt d'un scrutin proportionnel peut-être intégral, le type même de scrutin qui ne permet pas à des majorités claires de sortir des urnes et qui permet toutes les magouilles) s'annoncent chaudes-bouillantes. La majorité de Droite ne supporte pas que 20 régions sur 22 soient gouvernées par la Gauche et on peut penser que MM. Sarkozy, Fillon, Mme Alliot-Marie, M. Chatel, se concertent pour éviter une nouvelle déculottée et imaginer un mode de scrutin encore…inimaginable pour le commun des militants de base. Les municipales et les cantonales ayant donné les résultats que l'on sait, les prévisions de croissance étant ce qu'elles sont, les augmentations de salaires étant reléguées aux abonnés absents, on ne voit pas ce qui encouragerait les électeurs à adresser un satisfecit au gouvernement actuel et au Président de la République. D'où l'idée d'une réforme qui permettrait aux battus d'être vainqueurs. Ne rions pas. Sous la 4e République, le système des apparentements avaient permis à des battus d'être tout de même élus ! Avec Sarkozy tout devient possible. On le sait depuis un an, mais de là à imaginer que Jean-Michel Baylet pourrait rejoindre son ami Bernard Kouchner (ancien du PRG) au gouvernement, il y avait un grand pas que nul n'aurait osé franchir. La fédération du Rhône du PRG n'a qu'à bien se tenir ! Notre petit doigt nous dit que si elle a pris les devants pour demander à Baylet de ne pas aller au gouvernement, c'est qu'il se passe des choses derrière. Comme en politique il ne faut jamais dire jamais…

Le RSA est-il en danger ?

Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives n'a jamais caché qu'il était entré au gouvernement à la demande de Nicolas Sarkozy pour mener à bien une politique de solidarité pour laquelle il exigerait des moyens financiers et ne se contenterait pas de belles paroles. Nous sommes bien placés dans l'Eure pour mesurer l'impact du RSA (Revenu de solidarité active) puisque notre département a été le premier, grâce à l'amitié de Jean-Louis Destans, président du conseil général et de Martin Hirsch, à l'expérimenter concrètement, notamment à Louviers.
Le groupe socialiste de l'Assemblée nationale s'est livré à une étude (Pascale Baudry) dans laquelle il rappelle qu'en février 2008, le Haut commissaire a présenté « le livre vert vers un revenu de solidarité active » afin de préparer sa généralisation à toute la France.
Rappelons le principe du RSA (1) : toute personne qui travaille, ne serait-ce qu'une heure, devrait gagner plus que si elle n'avait pas travaillé. Malgré le système d'intéressement, les allocataires de minima sociaux qui reprennent un emploi pour une durée inférieure à un mi-temps, ne voient pas croître leurs revenus. La mise en place du RSA avait été évaluée à 25 millions d'euros pour l'année 2008, l'Etat prenant en charge 50 % de la dépense et les départements le reste.
Le problème souligne le rapport « c'est que le RSA vise les personnes qui peuvent accéder à l'emploi. Il laisse de côté ceux qui connaissent le plus de difficultés, faute de politique d'insertion plus globale en faveur de l'accès à la formation, à la santé, au logement. » François Fillon avait affirmé que « si les allocataires du RMI ne cherchent pas de travail, c'est qu'ils ne sont pas motivés financièrement. » En réalité, s'ils ne trouvent pas de travail c'est en raison de la pénurie d'emplois et de la précarité du marché du travail ou, malheureusement, en raison du désintérêt des employeurs à embaucher des allocataires du RMI.
Le débat d'aujourd'hui porte sur la généralisation du RSA. Nicolas Sarkozy trouve l'idée intéressante mais « il faut la calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres. » Martin Hirsch avait estimé la généralisation du RSA à 3 milliards d'euros. F. Fillon ne veut pas que le RSA dépasse un milliard. Hirsch va devoir avaler son chapeau ou démissionner. Il assure que Sarkozy a compris la nécessité de financer le RSA : on étalera la dépense, on réduira le nombre de bénéficiaires, on favorisera les petits boulots, on augmentera les contrats à temps partiel, on encouragera la pratique des bas salaires.
L'idée du RSA était une belle idée. Martin Hirsch a abandonné son camp pour réaliser cette belle idée. Mais le réel d'une politique ciblée vers les plus aisés la rend inapplicable. Quand rendra-t-il son tablier ?
(1) En mars 2008, 8000 personnes bénéficiaient du RSA dans 26 départements (dont l'Eure).

8 mai 2008

Sarkozy a tort d'attaquer la presse

Lors de sa rencontre récente avec les députés UMP, du moins certains d'entre eux puisqu'il y avait des absents, Nicolas Sarkozy a attribué une partie de ses mauvais sondages et de ses difficultés à la presse. « Quand il n'y a plus d'opposition, a-t-il déclaré, la presse s'arroge ce rôle. » Les hommes de pouvoir, quel que soit leur niveau, ont les mêmes mauvais réflexes. Aucune de leur difficulté ne trouve son origine dans leurs mauvais choix, leur mauvaise stratégie, ou leur insuffisance.
Lors de la campagne électorale cantonale, j'avoue m'être parfois laisser aller à critiquer (en interne ou en face à face mais jamais en public) certains articles de Paris-Normandie, notamment. Je reprochais à l'une des journalistes en poste à Louviers (elle a quitté cette ville depuis, je n'en suis que plus à l'aise) de manquer de rigueur, de se contenter de la rumeur, de ne pas aider à comprendre ma démarche. J'ai perdu l'élection et j'ai dû balayer devant ma porte. Ce n'est pas la presse qui m'a fait perdre mais un ensemble d'éléments politiques, historiques liés à la personnalité des candidats et aux stratégies adoptées par les uns et les autres. Il est tellement plus facile d'accuser autrui de ses propres fautes et donc la presse, que c'en est devenu banal. Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle.

Le feuilleton était interminable
Et pourtant, souvenons-nous. Avant l'élection présidentielle, Ségolène et Nicolas occupaient toutes les unes des quotidiens, des magazines, des journaux « pipoles ». Cécilia, François, affaires de cœur, affaires immobilières, feuilles d'impôts, île de la Jatte, Canard enchainé…le feuilleton était interminable. Il n'y en avait que pour lui et que pour elle. A chaque jour sa photographie, son événement, son scoop ! La machine médiatique s'était emballée (note du bloger : en apiculture une reine emballée est une reine tuée par les ouvrières) et rien ne pouvait plus la stopper. Depuis, c'est retropédalage dans toutes les rédactions. Nicolas est devenu infréquentable, Ségolène a été rangée aux rayon des candidat(e)s comme les autres. Marianne titre même : « Putain, quatre ans ! » Quatre ans de présidence Sarkozy à vivre et à subir !
La presse quotidienne et la presse magazine vivent grâce aux informations qu'elles diffusent et qui doivent avoir pour objectif premier de « faire savoir pour faire comprendre » le monde qui nous entoure et aider à la transparence, vraie nécessité démocratique. Les pays libres ont une presse libre. Les pays totalitaires ont une presse censurée et aux ordres ou pas de presse du tout. Nous n'avons donc pas le choix : il nous faut accepter la presse telle qu'elle est, telle qu'elle évolue, et se dire que les nouveaux modes de communication (ce blog par exemple) sont autant de contrepouvoirs qui aident la presse à conserver son rôle de vigie : ils ne sont liés à aucune puissance financière, ne sont aux ordres d'aucun parti politique, ne pratiquent pas la langue de bois.

Sarkozy a tort
Nicolas Sarkozy a donc tort de s'attaquer à la presse. Et en plus, compte tenu de son expérience, il le sait très bien. Pourquoi le fait-il ? Il s'agit pour lui d'une opération séduction-victimisation auprès des députés plutôt que d'une réelle volonté d'intervenir dans les rédactions. Ami de Lagardère, d'Arnaut, de Dassault, ami du Figaro, et de tant de gens influents, Sarkozy a pu se permettre beaucoup de choses ces dernières années et ces derniers mois. Dans les radios et les télés aussi. Son image n'en a pas pour autant été modifiée en mieux. Car dans ce pays de France, on ne mate pas la presse pour se gagner l'opinion publique. Et surtout, on ne mate pas l'opinion publique pour obtenir les faveurs de la presse.

Le 8 mai ou le souvenir de mon père

Photo : ma mère conservait ces cartes d'Allemagne comme des reliques.
Le 8 mai a toujours été une date importante dans notre famille. Mon père, membre de l'Association des anciens combattants et prisonniers de guerre de Louviers, ne voulait pas rater la manifestation patriotique organisée dans la cour de la mairie puis au cimetière avec, le plus souvent, le concours de l'Harmonie municipale que dirigeait, alors, Maurice Désert.
Mon père n'était pas un homme d'exception. Il était un Français comme tous les autres jeunes hommes de son âge appelé sous les drapeaux en 1938 et qui ont vu le bout du tunnel en 1945. « Huit années, me confiait-il quand j'étais enfant, qui auraient dû être les plus belles de ma vie et que j'ai passées ou dans les casernes ou comme prisonnier de guerre. »
Il était soldat au 39e régiment d'infanterie et a tiré quelques coups de fusil sur la frontière belge : « J'ai vu des hommes mourir autour de moi. » Quand l'heure de la retraite militaire a sonné, il s'est fait « prendre » dans l'Orne alors que ma mère faisait l'exode avec ma sœur et quelques membres de sa famille. Des amis aussi, puisque sur la route, elle rencontra la famille Alain, pâtissier bien connu à Louviers. Et puis ils s'arrêtèrent à Niort avant de revenir à Louviers pour affronter la réalité.
La réalité de mon père, après ces combats de mai-juin 1940, ce fut le voyage vers l'Allemagne. D'abord en stalag et travail à la ferme puis dans une usine située près de Munich où les Français, les Russes (ce qu'ils ont souffert ! assurait mon père) et tant d'autres travaillaient à la Krauss Maffei, une usine qui sortait des locomotives si utiles au système nazi pour couvrir l'Europe entière et acheminer matériel de guerre, soldats et aussi les convois de prisonniers ou ceux des juifs voués à l'extermination.
Ma mère a gardé comme des reliques les cartes envoyées d'Allemagne que lui adressait mon père. Ma sœur est née en 1939, il ne la verra pour la première fois qu'en 1945 à son retour de captivité. Avant de partir sous l'uniforme mon père était foulonnier (ouvrier textile) chez Audresset. A son retour, on lui a conseillé de devenir policier ce qu'il fit avec tant d'autres noms de familles bien connus à Louviers : Bernier, Lebert, Merlier, Graindorge, Tardivel, Coignet…
Mon père ne me parla pas très souvent de ses années de prisonnier. C'était l'obéissance, la malnutrition, l'absence de liberté, l'éloignement de la famille, des amis, c'était aussi le travail au service d'un pays totalitaire qui n'avait qu'un but : dominer l'Europe. Et c'était la solitude affective !
Avec les anciens combattants prisonniers de guerre 39-45, mon père rendait hommage au pays pour lequel il avait combattu puis avait été privé de liberté, il retrouvait des amis avec qui partager ce qui fut bien un drame national puisque le 1,5 million de prisonniers de guerre servit souvent de moyen de chantage à Hitler pour imposer ses vues au gouvernement collaborationniste.
En ce 8 mai 2008, ma pensée va à cet homme, mon père, qui poursuivit son engagement citoyen aux côtés d'Henri Fromentin, qui était son ami et à la demande duquel il devint conseiller municipal à Louviers de 1976 à 1983. Cet homme qui a servi son pays dans l'anonymat le plus complet qu'il me plait, aujourd'hui, de rompre quelque peu.

7 mai 2008

Philippe Berthelot part en guerre…

Le colonel Philippe Berthelot, commandant du service départemental d'incendie et de secours de Loire-Atlantique a laissé un vrai souvenir dans le département de l'Eure où il occupait les mêmes fonctions. Le colonel Berthelot était connu pour son sens du commandement, son efficacité et sa volonté de réussir là où d'autres auraient baissé les bras. A Nantes, où il occupe son poste, il vient de partir en guerre contre les promoteurs privés ou publics qui refusent d'équiper leurs nouveaux logements collectifs de détecteurs de fumée. Ces outils apparemment simples d'usage et terriblement efficaces en cas d'incendie ont un coût. Il semble bien que cet élément soit décisif dans la décision des constructeurs de ne pas doter les habitations de ces détecteurs.
Philippe Berthelot affirme que des biens et des vies auraient pu être sauvés si les détecteurs de fumée avaient équipé certains immeubles dont plusieurs appartements ont été détruits par le feu. Le principe du détecteur est de…détecter les fumées dès qu'une certaine température est atteinte et de lancer un signal d'alerte permettant aux habitants de se protéger ou de s'enfuir et aux secouristes, les sapeurs-pompiers le plus souvent, d'intervenir très en amont.
Les députés ont eu un texte sous les yeux mais une fois encore les lobbies ont empêché que la réglementation nécessaire devienne obligatoire. A une époque où le principe de précaution est devenu un principe constitutionnel, on ne comprend pas (comme le colonel Berthelot) que les détecteurs de fumée demeurent des équipements laissés au choix de professionnels plus responsables que d'autres.

Le miracle du Neubourg

Notre photo : Le marché du Neubourg est un moment fort de la semaine dans cette commune riche où le commerce local est florissant. (photo JCH)
José Alcala, dans le commentaire qu'il m'a adressé suite à la petite phrase prononcée par Christine Lagarde déplorant la disparition des commerces dans les centres des villes moyennes, m'assure que « la descente aux enfers a commencé il y a vingt ans. » Je ne conteste pas le fait qu'en vingt ans les habitudes d'achat des Français ont évolué. Il suffit de jeter un œil sur les parkings des grandes surfaces de Tourville-la-Rivière et d'errer dans les halls immenses pour comprendre que les petits commerces et même les moyennes surfaces ont des soucis à se faire. Quatre à cinq grands groupes français se partagent le marché des grandes marques que ce soit dans l'alimentaire ou dans l'habillement où la concurrence est effrénée depuis que la Chine est devenu le premier pays producteur-exportateur. Ces grands groupes, y compris celui de Michel-Edouard Leclerc, ne se font pas une concurrence telle, qu'elle mette l'un de leurs grands magasins en danger. L'arrivée des hard-discounts (à Louviers, on a ED, Lidl, francprix) sans oublier les Mutants, les COOP (même groupe) a changé la donne à la marge seulement car on sait bien que les ententes sur les prix, si souvent dénoncées par les associations de consommateurs, sont monnaie courante.
La proposition de loi (qu'en restera-t-il après le débat parlementaire et le poids des lobbies ?) de Mme Lagarde vise, parait-il, à permettre une concurrence plus transparente et plus libre et donc doit bénéficier au consommateur en bout de course. C'est une des mesures envisagées par le gouvernement pour aider à l'augmentation du pouvoir d'achat. Les petits commerces des centres villes n'ont qu'à bien se tenir…quand les prix vont baisser (sur certains articles de 20 à 30 %) c'est du moins ce qu'on nous promet ? Qui ira encore faire ses courses en ville ?
Revenons aux petites villes. J'ai l'avantage et le plaisir d'avoir du temps et de me rendre de temps à autre au Neubourg le mercredi et bien d'autres jours. Pourquoi ? Le mercredi est jour de marché: il y a des exposants, des clients, des volailles, un climat qu'on ne trouve que dans cette commune. Et les autres jours ? C'est pareil. La place de l'église est pleine de voitures, les commerces de bouche sont pleins d'une clientèle venue de tous les villages à l'alentour. Et pourtant, le Leclerc est un des plus grands et des plus fréquentés de la région : « Ici, c'est rupin, il y a de l'argent » nous confiait une hôtesse de caisse récemment, Intermarché y a une enseigne de taille, Mutant est là aussi. Les commerçants ne se plaignent pas. Ils font preuve d'un dynamisme certain et d'une originalité non moins évidente.
Il y a heureusement des coiffeurs, des marchands de lunettes et des banques, le Crédit agricole notamment, qui y accueille sa clientèle d'origine agricole. Donc on ne manque de rien et on y voit clair. Et le Neubourg, chef-lieu de canton, bénéficie aussi d'une clientèle de résidences secondaires d'origine parisienne ou banlieusarde. Etonnons-nous, après cela, de rencontrer sur le marché du Neubourg tant de Lovériens ou tant de Survillais, d'habitants de Quatremare ou de Surtauville. Surtout en ces temps de semailles et de plantations.
José Alcala a en partie raison. Mais, le commerce c'est comme tout, il n'y a pas de déterminisme de l'échec. Il y a un manque d'imagination, cette imagination que les étudiants de mai 1968 voulaient mettre au pouvoir ! Il y a aussi un manque de soutien des élus qui souvent refusent de se confondre avec un commerce dit libre car privé. Qui paie les impôts locaux ? A Louviers ce n'est pas le Leclerc d'Incarville (qui verse sa TP (taxe professionnelle) à la CASE quand même). Quand les Lovériens dépensent leur argent à Tourville-la-Rivière — je suis comme tout le monde, j'y vais parfois — ils jouent un peu contre leur camp.
Avant de revoir des centres villes dynamiques, actifs, où une clientèle réjouie fera ses achats, il faudra que les boutiquiers et les marchands donnent envie d'aller chez eux. Heureusement, il y en a. Et je ne parle pas du commerce en ligne (facile, rapide, de plus en plus fiable) qui commence vraiment à prendre une place importante dans ce monde qui bouge. « The Times they are changing ». En Anglais dans le texte.

6 mai 2008

La petite phrase de Christine Lagarde

A l'occasion de l'émission « Ripostes » dont elle était l'invitée principale, Christine Lagarde, ministre de l'Economie a eu cette phrase éloquente pour répondre à un représentant du groupe Super U et déplorer le vide créé dans les centres des villes par le départ des petits commerces : « Si cela continue, il n'y aura bientôt plus dans les centres des villes que des coiffeurs, des marchands de lunettes, des banques et des compagnies d'assurances. » C'est étrange, comme c'est étrange, cela m'a fait penser à une ville que nous connaissons tous bien et dont la première lettre est un L.

Dominique Jacob et Brendan Mac Farlane écrivent à Nicolas Sarkozy


Les nouveaux docks - cité de la mode et du design - Paris XIII

En 1994, deux ans après avoir créé leur agence d'architecture, Dominique Jakob et Brendan MacFarlane gagnent le concours du Monument à la mémoire et à la paix de Val-de-Reuil et poursuivent leur action en Haute-Normandie avec le théâtre de Pont-Audemer et la scène nationale de Petit Quevilly.
Aujourd’hui ils sont internationalement reconnus. Parmi leurs projets récents le Conservatoire de musique et de Danse à Noisy-le-Sec, le FRAC Centre à Orléans, les
Pavillons du Quai Rambaud à Lyon, cent logements à Paris 19e, le Pink bar du restaurant Georges, au Centre Pompidou et le Centre de mode et de design, un chantier en cours situé sur le site des anciens magasins généraux en bordure de Seine dans le 13e arrondissement non loin du Ministère des finances à propos duquel le président de la république, maître incontestable de la culture bling-bling, a cru bon de faire un commentaire.
Nos amis s’en sont indignés en lui adressant une lettre ouverte que voici :

Monsieur le Président de la République,
Nous avons eu connaissance de votre discours prononcé le 4 avril 2008 sur la Modernisation desPolitiques Publiques et la Réforme de l'État, Ministère du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique: « Cela faisait quelques années que je n’étais pas venu à Bercy. Je vois Bercy changé etj’ai vu également que l’on s’était occupé du bâtiment sur la Seine. Ce truc vert que l'on a collé dessus, cela doit être de l'architecture. Chacun ses goûts. »
Un propos stupéfiant, hors de propos et totalement déplacé dans ce contexte. Nous avons le sentiment d'entendre sur l'architecture contemporaine, les mêmes termes réactionnaires que l'on entend communément sur l'art : « l'art contemporain ce n'est pas de l'art ! ».
Nous vous exprimons notre indignation, car en vous écoutant nous constatons le mépris dans lequel vous tenez notre projet d’architecture sans en connaître apparemment ni la commande, ni le contexte, ni la Proposition : Docks en Seine/Cité de la Mode et du Design, est un bâtiment en cours d'achèvement. Il a déjà suscité beaucoup d'intérêt. Ce projet a été exposé dans des musées très prestigieux, comme le MOCA (Museum of Contemporary Art) à Los Angeles, le NACT (National Art Center) à Tokyo; la semaine prochaine il sera présent au SOMERSET HOUSE à Londres dans l'exposition « Skin+Bones » où le seul autre architecte français présent est le Pritzker de Jean Nouvel. Il a également été présenté dans l'exposition « La Peau » à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, où justement vous avez prononcé une allocution lors de son inauguration en faveur de la création en architecture en septembre 2007.
Vous critiquiez dans votre discours à la Cité de l'Architecture les contraintes qui vont « finir par étouffer toute possibilité de création et d'innovation ». Aujourd’hui, par votre commentaire, vous portez préjudice au travail d’une jeune agence exigeante et qui se bat pour la création et l’innovation. Dans votre allocution à la Cité de l’architecture vous avez déclaré : « C'est la raison pour laquelle, au moment où les valeurs collectives sont menacées et où la compétition mondiale entre les territoires est à son comble, je souhaite donner une nouvelle ambition et un nouveau souffle créatif à la politique de l'architecture de notre pays. » À vous lire et à vous entendre, nous nous posons la question de la place véritable que vous voulez donner à la création et à l’innovation architecturale.
Quel est l’intérêt de prononcer de telles assertions qui font la part belle aux pourfendeurs de la création et de l'innovation dans la ville contemporaine ? Est-ce cela que vous souhaitez ? Au-delà de ce propos, nous souhaiterions connaitre les moyens réels que vous engagez pour le développement de l'architecture, de la recherche et de la création contemporaine tels que vous les avez proclamés en septembre 2007.
Nous vous prions, Monsieur le Président de la République, d’accepter l'expression de nos sentiments respectueux.

Paris, le 15 avril 2008 Dominique Jakob et Brendan MacFarlane
http://www.jakobmacfarlane.com/

Olivier Besancenot espionné !

Le journal l'Express révèle cette semaine qu'Olivier Besancenot, sa compagne, son enfant aussi, ont été suivis, espionnés, fichés pendant plusieurs mois par des « barbouzes » qui auraient été payés par une société privée. Olivier Besancenot a choisi Me Comte, avocat, qui a porté plainte pour atteinte à la vie privée. Pendant plusieurs mois, les « privés » ont noté ses rendez-vous, ses déplacements, ses rencontres, idem pour sa compagne et pour la crèche de son enfant. Olivier Besancenot, invité de Michel Drucker le 11 mai, s'est déclaré abasourdi par le texte de l'Express et a aussitôt décidé de saisir la justice. Parions que sa mère, qui habite à Louviers, a été elle aussi suivie et que ses faits et gestes ont été amplement inventoriés. Cela porte un mot : c'est scandaleux !
On imagine que les Renseignements généraux possèdent tout ce qu'il faut sur Olivier besancenot et sur ses amis de la Ligue Communiste révolutionnaire. Dans ce pays qui aime les fiches et les fichiers (on a vu ce que cela donnait entre 1940 et 1944) tous ceux qui font de la politique, du syndicalisme, du journalisme, ont des activités publiques et associatives, se mêlent de ce qui les regarde en fait sont fichés par le Ministère de l'Intérieur. Bien sûr, il existe un cadre légal et une CNIL (Commission nationale informatique et liberté) qui doit veiller au respect des lois sur la vie privée notamment et sur la suppression de certaines données sensibles après des délais stricts (notamment en matière judiciaire). Mais le président de la CNIL se plaint souvent de manquer de moyens et de personnel pour accomplir correctement sa tâche. C'est comme le médiateur des prisons dont le poste existe depuis près d'un an et qui n'a pas encore été nommé… et ne le sera sans doute jamais. Qui s'en étonne ?

Val-de-Reuil dans le Grand Rouen depuis quarante ans
















L
a Cité de l'architecture du Palais de Chaillot de Paris accueille jusqu'au 11 mai (il faut faire vite) une exposition temporaire consacrée au travail de l'Atelier de Monrouge. Cette exposition s'intitule « La modernité à l'œuvre » et prend place dans les salles réservées aux expositions temporaires c'est-à-dire des salles situées en sous-sol, mal éclairées, ce qui est dommage pour apprécier la qualité des espaces consacrés à une œuvre qui s'échelonne de 1958 à 1981. Rappelons que l'Atelier de Montrouge comprenait à sa création quatre architectes dont Pierre Riboulet, Gérard Thurnauer, Jean Renaudie et Jean-Lous Véret. Renaudie quitta l'équipe en 1968.

L'architecture dans le débat public
Pourquoi accorder de l'importance à cette exposition qui ne pourrait être qu'un effort de mémoire sur un travail collectif qui a marqué nos villes ? Tout simplement parce que Gérard Thurnauer et donc l'Atelier de Monrouge sont intervenus concrètement dans la définition même de l'architecture originelle de ce qu'on appelait à l'époque la ville nouvelle du Vaudreuil devenue Val-de-Reuil. Parmi le fonds d'archives donné à l'Etat, la place du Vaudreuil est originale et importante. L'Atelier de Montrouge a été parmi les premiers à engager un débat public entre les commanditaires et ceux qui auraient un jour à habiter les logements des quartiers imaginés.
Sans revenir sur l'histoire de la ville nouvelle qui commence, grosso modo, en 1968 (il y a quarante ans) et sur sa place déjà acquise dans le Grand Rouen puisque « Louviers-Le Vaudreuil » avaient vocation à être la porte sud de ce Grand-Rouen (n'aurait-on que quarante ans de retard ?) qui a créé quelques traumatismes dans les villages amputés d'une grande partie de leur territoire, a suscité des vagues de protestations et bouleversé une donne locale et départementale conservatrice, on peut assurer aujourd'hui que la ville nouvelle (devenue Val-de-Reuil) occupe une place de choix dans le concert régional. Ses équipements collectifs, ses industries et services, ses capacités d'accueil en plein développement, la correction (inévitable) d'erreurs passées, font que Val-de-Reuil (cité contemporaine) et ses 15 000 habitants environ sont bien intégrés à l'agglomération Seine-Eure. Sans parler de sa démographie elle aussi gage de prospérité pour l'avenir.

Erc Rhomer, cinéaste
Dans l'exposition, on voit avec plaisir les films tournés par Eric Rohmer dans les années 70. On reconnait M. et Mme Lenoir, lui, principal du collège Alphonse Allais, se livrant à un jeu difficile puisqu'il s'agissait pour eux de « construire leur appartement » avec des cloisons mobiles susceptibles d'évoluer avec le temps. M. Lenoir, cadre de l'enseignement, devenu par la suite proviseur du Lycée Corneille de Rouen, conserve de cette époque pionnière, un souvenir précis et exaltant.
Le germe de ville et ses 1400 logements devaient être portés à 6500 logements programmés au 6e plan au titre de l'opération Vaudreuil : 5000 logements pour Val-de-Reuil et 1500 autres logements répartis dans l'ensemble de la zone du Vaudreuil. Léry, Le Vaudreuil, notamment, n'ont pas été les plus mal lotis si j'ose dire.
Dans le texte de présentation de l'Atelier de Montrouge on lit la phrase suivante : « Il y avait un esprit de rupture, bien sûr, avec l'académisme de l'enseignement des Beaux-Arts, mais surtout un esprit d'ouverture sur le monde de la ville, un esprit de rénovation des pratiques, loin de tout affairisme, un esprit d'humanisme…» A l'Atelier de Montrouge, le dessein prime sur le dessin. L'Atelier est devenu une machine à se poser des questions : leur marque de fabrique est une reformulation du programme.

Gérard Thurnauer
Gérard Thurnauer avait également beaucoup travaillé sur le schéma Basse-Seine. Il connaissait la région comme sa poche et l'axe séquanien comme porteur d'un grand avenir. Le choix de la boucle de Seine, par le général de Gaulle et Paul Delouvrier, pour y implanter une ville nouvelle, est du, en partie, à ce travail de prospective. Jean-Paul Lacaze, directeur de l'Etablissement public de la ville nouvelle du Vaudreuil et les nombreux experts de la mission d'études, ont poursuivi une œuvre que d'autres mènent à leur manière aujourd'hui, qu'il s'agisse de Jean-Michel Vilmotte, Pascal Victor où Dominique Jacob et Brendan Mac Farlane…ces derniers, semble-t-il, n'ont pas séduit un Sarkozy véritable béotien de l'architecture contemporaine, un mot qui fait peur, et l'ont rendu grossier. N'attendons pas de ce président de grands travaux ni de grandes perspectives. Pompidou et Mitterrand avaient des défauts. Ils n'avaient pas celui de la médiocrité. (Texte à suivre et à lire dans quelques minutes ou quelques heures)

Nos photos : M. et Mme Lenoir discutent devant la caméra d'Eric Rohmer. Panneau avec Jean-Paul Lacaze, Jean Prouvé, Jean-Eudes Roulier, qui ont beaucoup compté dans le destin des villes nouvelles.

5 mai 2008

La crise des quotidiens s'amplifie

Il n'y avait pas de quotidiens nationaux, ce matin, chez les marchans de journaux de Louviers. « Grève surprise » tel était le mot d'ordre des dépositaires de presse prompts à écarter leur responsabilité et celle des distributeurs face au mécontentement des lecteurs. Ces grèves à répétition, notamment au journal Le Monde qui se bat pour sa survie, s'expliquent pour deux raisons. Les ouvriers du livre bénéficient d'un statut exorbitant du droit commun hérité des lois sur la presse de 1945 qui leur octroie le droit à l'embauche et l'attribution dit de « services » dans les différents journaux parisiens. C'est ainsi qu'un ancien linotypiste pouvait travailler à l'Equipe le matin et au Figaro l'après-midi. C'était une époque bénie où les salariés étaient évidemment considérés comme des professionnels passionnés et pas comme des variables d'ajustement.
Les journalistes n'ont pas bénéficié de cet engouement pour la liberté d'embauche mais ont tout même profité d'une niche fiscale qui, pendant un temps, représenta 30 % de leur salaire (pour frais professionnels) jusqu'à ce qu'elle soit plafonnée à 50 000 francs ou son équivalent en euros soit 7620 euros.
Depuis, le paysage de la presse a changé. L'arrivée des journaux gratuits dans les grandes agglomérations, l'utilisation d'Internet, la généralisation de la publicité à la télévision et sur les radios, la raréfaction du lectorat…tout semble s'être ligué pour fragiliser la presse quotidienne nationale et régionale du moins pour certains supports. Si Ouest-France caracole en tête, Paris Normandie est dans une situation très difficile. L'information y est pauvre, la maquette dépassée, l'espace réservé à l'information régionale ou locale de plus en plus exigu.
Il faut lancer un cri d'alarme. Car les journaux sont des éléments essentiels de la liberté d'expression qui demeure la mère de toutes les libertés. Des journalistes, des photographes, des cadreurs etc. continuent de mourir dans le monde au nom de cette liberté. On veut même faire voter une loi en France pour protéger les sources des journalistes, ce qu'on demande depuis des décennies. Il y a donc des progrès ici et là. Mais le fond de la question reste la liberté économique de ces journaux donc leur équilibre financier. Tant que cette question reste posée et que l'Etat n'intervient pas pour réguler d'une façon ou d'une autre (allégements de charges, impôts diminués) sans attenter de manière quelconque au contenu, le danger reste entier de voir disparaître des titres, des sensibilités, des hommes et des femmes nourris par leur passion commune.

4 mai 2008

Le congrès du PRG se prépare

Les radicaux de gauche tiendront leur congrès du 14 au 16 mai. La fédération du Rhône, nous indique le JDD (Le Journal du dimanche) soupçonne toujours Jean-Michel Baylet, le président du PRG, de ne pas avoir renoncé à devenir un ministre de Nicolas Sarkozy. Ses responsables ont pris les devants en affirmant, dans un texte qui sera soumis aux militants « que le PRG est résolument dans l'opposition à la politique menée depuis un an par Sarkozy et Fillon. » Le texte précise également que pour les Européennes de 2009 et les régionales de 2010 , « le PRG refusera toute alliance avec le Parti radical valoisien, membre à part entière de l'UMP. »