12 juillet 2008

Que pensez-vous des résultats du canton sud ?

Le journal du député, distribué dans les foyers de la 4e circonscription, est tombé dans les mains d'un passionné. Et d'un bricoleur. Celui-ci nous a adressé, par la Poste un exemplaire de ce journal (notre photo) dont la première page a été modifiée et annotée avec collage à la clé. L'imagination créatrice de notre correspondant évidemment anonyme — le courage de se faire connaître est pourtant une vertu — le conduit à me faire poser cette question à François Loncle : « Que pensez-vous des résultats du canton sud ? » Le député me répond : « Booof ! » et mon correspondant de conclure : propos à méditer par Jean-Charles Houel » (docteur en géométrie variable). »

Je n'ai évidemment rien contre la géométrie. Ni contre ce correspondant qui n'est apparemment pas l'un de mes amis mais que je remercie de cette attention. Platon n'avait-il pas fait inscrire sur le fronton de l'académie à Athènes : « que nul n'entre ici s'il n'est géomètre » ? La géométrie variable, qu'est-ce au juste ? Ne serait-ce point cette géométrie du vide en vigueur chez les radicaux de gauche qui fait écrire à Patrick Jarreau dans « Le monde » daté du 12 juillet : « Le PRG, formation dont le programme et sans doute l'existence échappent à la quasi-totalité des électeurs ». Le PRG ? une étoile variable, qui échappe à la vue et à la compréhension de l'espace politique puisque la géométrie est « la science de toutes les espèces d'espaces. »

Je veux ajouter que jamais je n'ai été membre du PRG. Que personne n'en doute ! Je suis un invariant vis-à-vis du PRG. Avant d'adhérer au Parti socialiste, le seul groupe auquel j'ai appartenu puisque j'en ai été un des cofondateurs, est le Comité d'action de Gauche. J'en revendique, encore aujourd'hui, la totalité des propositions et des projets. Si Ernest Martin a été l'inspirateur, la cheville-ouvrière et le bâtisseur du CAG, son fils Franck en est devenu le fossoyeur : imaginer que l'on puisse installer des caméras contrôlées par les polices pour surveiller la population, n'est conforme ni à l'esprit, ni à la lettre, ni aux espoirs qui animaient les militants du CAG. Imagine-t-on Ernest Martin envisager (seulement envisager) l'installation de caméras pour fouiller les vies ? J'ai cette phrase de lui en mémoire : « Bien souvent certains jeunes ados n'ont de choix qu'entre la délinquance et la névrose. » Soigner l'une ou l'autre passe par la relation humaine. Point barre.

Revenons au canton sud et à mon correspondant anonyme. Le premier responsable de la défaite de Franck Martin, c'est…Franck Martin lui-même. Son arrogance, son refus de toute négociation avec Christian Renoncourt répété pendant des semaines, sa campagne construite sur des rêves irréalisables (le réveil des naïfs va être douloureux) sa liste radicalo-centriste-valoisienne et, surtout, son absence de travail de conseiller général dans les communes du canton justifiaient le maintien de notre liste municipale, d'une part, et ma candidature cantonale au second tour, d'autre part. Franck Martin a joué la suffisance et le mépris : il a perdu car les électeurs l'ont voulu ainsi. Ils avaient le choix entre trois candidats et trois programmes. Mais L'ex-conseiller général a intenté un procès et puisque procès il y aura, attendons le verdict des juges.

Souriez, vous êtes filmé…

Des cambriolages ont eu lieu, ces derniers jours, dans les grandes surfaces Hyper Champion à Louviers et Leclerc à Incarville. Dans les deux cas, les délits se sont déroulés durant la nuit alors que des caméras de surveillance enregistraient les faits et gestes des auteurs. Que croyez-vous qu'ils firent ? Ils ont emporté les preuves filmées de leur visite. Preuve que la vidéosurveillance (même dans un domaine privé) a ses limites. Les auteurs de faits délictueux ne sont pas, le plus souvent, les premiers venus. Ils savent s'adapter aux évolutions sécuritaires et s'arrangent pour qu'on ne puisse pas les identifier. Eternel conflit entre les gendarmes et les voleurs.
Pourquoi en irait-il différemment dans les quartiers et le centre-ville où le magasin SFR a été victime d'un vol en règle audacieux vendredi. Plusieurs individus ont pénétré dans le magasin, immobilisé la ou les vendeuses et emporté tout le matériel disponible… Les commerçants alentour n'ont rien vu ni entendu.
Des caméras rue Foch pour éviter les feux de poubelles, des caméras rue du général de Gaulle, des caméras partout et c'est l'enfer… ou alors, des caméras nulle part ! Il faut alors miser sur une présence humaine dissuasive au quotidien et non pas seulement répressive épisodiquement.

11 juillet 2008

Les FARC crient à la trahison !

La libération d'Ingrid Betancourt est, aujourd'hui, acquise. C'est finalement ce qui importe vraiment. Car la confusion règne sur les conditions exactes et réelles de sa libération. Le président colombien Uribe assure que la libération des otages est intervenue grâce à une action préparée depuis des mois par un infiltré et réussie par de courageux militaires. Les FARC ont publié, aujourd'hui, un communiqué dans lequel ils accusent de trahison les deux gardiens ligotés et mis hors d'état de nuire dans l'hélicoptère transportant notre concitoyenne. Ils auraient été de mèche avec l'armée colombienne et auraient agi pour bénéficier de l'impunité et, qui sait, d'une somme d'argent rondelette. La scène de l'hélicoptère racontée avec force détails et une sincérité émouvante par Ingrid Betancourt n'aurait donc été que mascarade. Trop beau pour être vrai ?
Le 14 juillet, devant les télévisions du monde entier, Ingrid Betancourt recevra la croix de chevalier de la légion d'honneur des mains de Nicolas Sarkozy. Personne n'y trouvera à redire puisque bien des voix autorisées la proposent pour le prix Nobel de la paix. Il est vrai qu'Ingrid Betancourt emploie souvent les mots « amour, fraternité, paix, liberté, foi, Lourdes…pape ». Un journaliste de Libération nous invite à ne pas moquer Ingrid Betancourt et ses bondieuseries. Comment tenir pendant six ans et cinq mois dans la jungle, humiliée, brutalisée, abandonnée ? Elle reconnaît elle-même qu'elle avait le choix entre Dieu et le désespoir, entre vivre et mourir. Elle a tenu. Et cette leçon de courage moral et physique inspire un respect certain.

10 juillet 2008

« La rentrée sera dure »

Dans l'éditorial qu'il signe en page 3 d'Allez Louviers, le maire confirme ce que nous subodorions et que nous avions annoncé durant la campagne électorale malgré ses démentis. Ils nous demande de nous préparer à une rentrée difficile qu'il met sur le dos de l'Etat, notamment sur le plan financier. Loin de nous l'idée d'exonérer ce gouvernement des erreurs et des fautes qu'il commet. Les Français commencent à y voir clair et regrettent d'avoir, en majorité, placé tant d'espoirs dans l'élection du pésident de la République actuel.
Ce que Franck Martin nous demande d'entendre, c'est qu'il se prépare à augmenter les impôts locaux. Dès qu'il en a l'occasion, comme lors de la dernière réunion du conseil municipal, il se victimise. Pourquoi ? Pour nous faire avaler une pilule. Or, nous avons dit pendant la campagne électorale que la situation financière de la ville était plus que fragile et que les projets mirifiques de l'équipe devenue majoritaire ne pourraient être réalisés, au moins en partie, que si elle augmentait les impôts. L'heure de vérité approche. Le verbe n'y changera rien. La situation financière n'était pas bonne bien avant l'élection municipale et on découvrirait, aujourd'hui seulement, le mauvais rôle de l'Etat…Malheureusement, nous allons une fois de plus avoir raison.

La phrase du jour, elle est de Bernard Amsalem

Le président de la Fédération française d'athlétisme, Bernard Amsalem, est un ami. Nous nous connaissons depuis des décennies et nous avons appris à nous estimer. Le journal « Le Monde » fait paraître, aujourd'hui, une tribune dans laquelle le président de la FFA propose que le sport français soit animé d'un second souffle tant le gouvernement se montre passif vis-à-vis des besoins du sport. Nous ne sommes pas surpris par la pertinence de ses arguments et de l'attention qu'il porte à l'avenir du sport en France. Certains jugent même que ce texte pourrait servir de contribution thématique dans le cadre de la préparation du congrès socialiste à Reims.
Mais Bernard Amsalem a aussi beaucoup d'humour sans oublier les drames ni la souffrance des hommes ou d'un pays. Alors que nous évoquions, autour d'un café, le récent voyage de François Loncle à Kaboul, en Afghanistan, et l'attentat qui a fait quarante morts et des dizaines de blessés 48 heures après son départ devant l'ambassade de l'Inde, Bernard a eu cette phrase qui sera la phrase du jour : « Il faut être maboul pour aller en Irak mais être patrak pour aller à kaboul ».

9 juillet 2008

Baylet, roue de secours de Sarkozy ?

Le président du PRG (Parti radical de Gauche) Jean-Michel Baylet, a déclaré publiquement que les députés et les sénateurs PRG allaient vraisemblablement voter la réforme des institutions voulue par Nicolas Sarkozy et le gouvernement. « Cela va dans le bon sens » a-t-il assuré. Comme le PS, le PCF et les Verts ont, d'ores et déjà, annoncé qu'ils allaient voter contre la réforme, si celle-ci est proposée et adoptée lors du Congrès de Versailles le 21 juillet, ce sera parce que des élus de gauche ont, une nouvelle fois, trahi leur camp. Que ce soit les radicaux de gauche n'est en rien étonnant depuis les visites de Jean-Michel Baylet chez le Président de la République et la promesse qui lui a été faite d'une belle et bonne récompense sous forme de maroquin.
Certains diront : et Kouchner, et Bockel, et Besson ? Le fait est que ces ex-socialistes ont été exclus, de facto, du PS pour être entrés dans un gouvernement de droite et que personne ne songe un instant à les récupérer. Ces hommes soutiennent la politique économique et anti-sociale de Fillon-Sarkozy et c'est bien assez pour considérer qu'ils ont abandonné le camp du progrès et de la justice.
Quant à l'issue du vote, le 21 juillet, elle est encore incertaine. Certains députés villepinistes ayant, en effet, l'intention de voter contre la réforme. La menace d'un redécoupage de leur circonscription va, peut-être, les faire réfléchir et « les ramener au bercail » comme dirait l'autre.

videosurveillance : « Les caméras apportent rarement la preuve de leur efficacité »

Un lecteur de ce blog désirant conserver l'anonymat m'a indiqué un article très intéressant paru dans le journal « Libération » du 10 juillet 2007. L'auteur en est Eric Heilman, maître de conférence à l'université Louis Pasteur de Strasbourg qui a analysé avec Marie-Noëlle Mornet les travaux des chercheurs britanniques sur l'impact de la vidéosurveillance pendant quinze ans.

« Les chercheurs britanniques concluent tous que les caméras ont apporté rarement la preuve de leur efficacité dans la prévention de la délinquance. Quant à la résolution d’enquêtes, la vidéosurveillance peut accélérer l’obtention de résultats à condition d’être précédée d’un travail de renseignements. Les caméras ne servent à rien si l’on ne sait pas ce que l’on cherche. Prenez les attentats de Londres, en juillet 2005, c’est parce que la police britannique avait été informée de l’identité potentielle des supects qu’elle a pu ensuite les reconnaître sur des images. Cela a été possible parce que des centaines d’enquêteurs ont été mobilisés pour visionner 15 000 vidéos. Penser que l’on pourrait mobiliser de telles ressources humaines pour des actes criminels de moindre ampleur serait se moquer du monde. » Imagine-t-on, en effet, à Louviers, une phalange de policiers municipaux pour décortiquer des bandes enregistrées après un vol à la roulotte ou un vol de voiture ?

M. Heilman poursuit : « La vidéosurveillance peut provoquer un déplacement de la délinquance et un changement des modes opératoires des auteurs d’infraction. Les vols de voitures ont lieu en périphérie après l’installation de caméras au centre-ville. Les cambriolages surviennent la nuit au lieu de la journée. Quand la vidéosurveillance donne quelques résultats, elle est accompagnée d’autres moyens de prévention comme l’amélioration de l’éclairage et la limitation du nombre d’accès dans un parking. Dans aucun cas, la vidéosurveillance n’est une mesure à tout faire. »

Pourquoi cet engouement subit chez des maires a priori démocrates et qui se lancent dans la vidéosurveillance ? M. Heilman a l'explication : « on assiste à une banalisation à l’égard de cette quincaillerie sécuritaire (caméras, badges) qui connaît un développement incroyable sans que cela suscite de réactions d’ampleur dans l’opinion publique. (note du bloggeur : sauf à Louviers où le collectif antividéosurveillance agit) J’y vois deux raisons majeures: premièrement, il y a une sorte d’enchantement technologique qui peut donner l’illusion que les machines font mieux que l’homme. Deuxièmement, il y a l’émergence d’une autre conception de la vie privée, liée au développement de la téléréalité. Ces émissions, où les gens se font filmer sous toutes les coutures, développent une esthétique sécuritaire. Ça ne choque plus grand monde de se livrer au regard des autres. Les frontières entre espaces public et privé ne sont plus les mêmes qu’il y a trente ans quand la loi informatique et liberté a été adoptée. A l’époque, on redoutait «Big Brother» . Aujourd’hui avec le développement des réseaux informatiques, des caméras sur Internet, chacun peut se livrer, se dévoiler. »

Cet article est paru il y a un an. Depuis rien n'a changé sauf que Nicolas Sarkozy est devenu président de la République avec Michèle Alliot-Marie comme ministre de l'Intérieur et une politique sécuritaire renforcée. Ils poussent à l'installation de caméras comme récemment à Paris. Qu'à Louviers, un maire et une équipe dits de gauche, mettent le doigt dans un engrenage infernal, inutile et inefficace, est proprement aberrant.



8 juillet 2008

François Loncle et le journal du député

François Loncle, député de la 4e circonscription de l'Eure, m'a demandé, il y a quelques semaines, de l'interviewer pour « le journal du député. » De cette longue interview maintenant rendue publique puisque le journal est distribué depuis la semaine dernière, je souhaite publier deux extraits qui illustrent ses choix. Le premier a trait à la candidature de Franck Martin aux législatives, le second à Ingrid Bétancourt (qui n'était pas libérée lors de notre entretien).

Les législatives 2007 : «…J’ai, comme d’habitude, parcouru toutes les communes, tout mis en œuvre pour que nous parvenions à la victoire avec un formidable réseau militant. La tâche n’était pas facile d’autant qu’il y a eu cette extravagante candidature de Franck Martin, le maire de Louviers. Ne pouvant plus tenir à l’idée qu’il se fait que sa seule vocation soit d’être un jour député, il n’a pas pu s’empêcher de se présenter dans des conditions qui, non seulement ne lui laissaient aucune chance de gagner, bien entendu, mais encore avaient pour seul objectif de mettre la gauche en difficulté. J’observe, d’ailleurs, que j’ai été la seule cible de sa campagne et qu’il a employé des arguments indignes. Néanmoins, il a eu le succès qu’il méritait c’est-à-dire un score inférieur à 5 %. J’ai été quand même surpris de l’ampleur de sa défaite. Cela prouvait tout simplement que les électeurs avaient perçu la réalité de ce mauvais combat.
En ce qui me concerne, j’ai mené une campagne de proximité, de contact avec les élus, avec la population, j’ai eu un premier tour difficile puisque je n’ai rassemblé que 27 % du fait de la dissidence Martin et que j’avais en face de moi deux candidats de droite. J’ai fait un second tour équivalent à celui de 2002 puisque j’ai recueilli 53,5 % des suffrages. Et cela pour deux raisons. J’ai affronté une candidate qui manifestement a souffert de son parachutage. Les électeurs savent aussi que je ne suis pas sectaire et que je fais mon travail correctement…
…Dernier point, j’ai bénéficié de la formidable intuition politique de Laurent Fabius qui, au soir du premier tour, à la télévision, a dénoncé les projets du gouvernement et en particulier cette TVA sociale qui, pour l’instant, n’a pas vu le jour et qui a fait réfléchir les électeurs : « qu’est-ce qui va nous tomber dessus ! » Et depuis ils ont vu : les franchises médicales, le paquet fiscal, l’incacapité à assurer du pouvoir d’achat etc. mais il y avait surtout ce danger de TVA sociale, cet impôt injuste que Laurent fabius a fait avouer au ministre Borloo sur un plateau de télévision…»

Le cas Ingrid Betancourt… « Je pourrais écrire un livre. Je finirai peut-être par le faire. J’ai suivi cette affaire depuis le jour de sa capture. J’étais alors président de la Commission des affaires étrangères (c’était en janvier 2002) son ex-mari est venu me voir pour me raconter ce qu’il s’était passé et pour me demander d’intervenir. Depuis le premier jour, je suis ce dossier avec attention.
Les motivations d’Ingrid Bétancourt étaient incontestables puisqu’elle était candidate à la présidence de la République de Colombie. Mais sa démarche a été suicidaire, elle s’est jetée dans la gueule du loup. Cela n’empêche en aucune façon de compatir au drame qu’elle vit depuis plus de six ans. La réalité c’est qu’elle s’était livrée à une démarche électorale devenue tragique pour elle. La vérité c’est que tout le monde doit s’employer à obtenir sa libération, cela n’a que trop duré.
Depuis le début de cette affaire, les gouvernements successifs ont tout faux. On a cru qu’on pourrait traiter directement avec les FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes) ou les amadouer. Quant aux FARC, il s’agit d’une entreprise de barbarie absolue même s’il y a quelques illuminés en France qui pensent que les FARC sont une organisation révolutionnaire telle que celles qui ont occupé le souvenir en Amérique latine.
En réalité, cette entreprise de barbarie n’a aucun motif politique sérieux, elle trafique la drogue, elle vit là-dessus et vit aussi de la capture des citoyens colombiens ou étrangers. Traiter avec les FARC, pour nous Français, c’est d’une absurdité totale. Le problème ne pourra être résolu que si c’est le président colombien, Uribe, qui traite avec les FARC et personne d’autre. Qu’il y ait des interventions à la Hugo Chavez (président du Vénézuela) pourquoi pas si cela peut mener à des actions humanitaires ou des libérations ? En France, on a fait de la libération d’Ingrid Bétancourt une priorité absolue, on en a fait une icône et ainsi on augmente sa valeur marchande. Je souhaite de tout mon cœur qu’elle soit libérée mais je crains qu’elle ne soit la dernière des détenues politiques à l'être. Elle a trop de valeur médiatique aux yeux des FARC !
…Il y a eu de la part du gouvernement français la rocambolesque et lamentable équipée de M. De Villepin qui a envoyé un avion dans la jungle en 2003 pour tenter de récupérer Ingrid Bétancourt qui était prisonnière et qui n’a rien pu faire d’autre que de constater son malheur. Il y a eu ensuite des démarches totalement inefficaces ou inopportunes. Philippe Douste-Blazy a essayé, sur le plan humanitaire de faire quelque chose mais Bernard Kouchner comme il le fait souvent a confondu les choses, brouillé les pistes…
…Si j’ai accompagné bernard Kouchner en Colombie c’est parce que je lui avais envoyé une note dans laquelle je formulais quelques conseils amicaux comme par exemple cesser d’utiliser le directeur des Amériques au Quai d'Orsay qui n’a fait que des erreurs depuis le début de cette affaire. Il est le beau-frère d’Ingrid Bétancourt et il a confondu affaire de cœur et affaire d’Etat. Je lui avais demandé de faire en sorte que la famille d’Ingrid Bétancourt, à Paris, son ex-mari en l’occurrence (pas en Colombie où cette famille est digne et agit avec mesure) se taise car à chaque fois qu’il prend la parole c’est contre-productif et négatif pour la cause qu’il prétend défendre. Selon moi, j'insiste beaucoup là-dessus, la solution passe par le président Uribe et personne d’autre.
J’ai dit à Bernard Kouchner qu’il fallait diriger les contacts, le dialogue et le travail exclusivement vers lui. C’est pourquoi il m’a demandé de l’accompagner. Il s’est comporté là-bas de manière intelligente. Hélàs, Les conseillers ont repris le dessus, la confusion a repris son cours dès que Bernard Kouchner est rentré en France. On assiste, depuis, aux mêmes pataugeages comme l’envoi de cet avion humanitaire alors qu’on savait très bien qu’il n’y aurait aucun résultat à la clé. C’est simplement pour rassurer l’opinion et quelques gogos. Et laisser croire qu’on fait quelque chose.
Je suis très sévère à l’égard du gouvernement car il s’agit de vies humaines. Mais jusqu’au bout j’aiderai tous ceux qui me le demanderont et j’unirai tous les efforts pour libérer Ingrid Betancourt. Car le cas Betancourt n'est pas une affaire partisane…»

Les mémoires sont courtes et on oublie un peu trop vite ce que font les uns et les autres. Sur le cas Martin, il n'est pas inutile de rappeler la violence des écrits du candidat PRG à l'égard de François Loncle. Il traitait le député sortant, son collègue au conseil municipal de Louviers, de vieillard gâteux et voulait le renvoyer « au musée d'Epinay. »
Quant à l'analyse du cas Betancourt, les faits ont donné raison à François Loncle. La solution passait par le président Uribé et pas par les négociateurs envoyés dans la jungle par Nicolas Sarkozy. On apprend aujourd'hui, qu'un Suisse a versé 500 000 dollars du compte vénézuélien en faveur de Reyes le numéro 2 des FARC, mort depuis !
François Loncle n'avait pas prévu (qui le pouvait ?) l'opération conduite par l'armée colombienne et qui a magnifiquement réussi.

7 juillet 2008

Une pétition contre la vidéosurveillance

Notre photo : lors de la constitution du collectif.
Un collectif d'associations, de partis, de mouvements (voir la liste plus loin) a tenu une conférence de presse, ce lundi, pour annoncer le lancement d'une pétition contre l'installation de la vidéosurveillance à Louviers.
Bruno Canivet, adjoint à la tranquillité, consacre d'ailleurs l'espace réservé à la majorité municipale dans le journal « Allez Louviers » à des explications aussi oiseuses que vaseuses. A plusieurs reprises, il exprime clairement les légitimes inquiétudes de ceux et celles qui s'opposent à cette atteinte aux droits de l'homme qui, pour s'exercer dans la légalité, n'en est pas moins contraire à une vision humaniste des rapports sociaux. Mais les conclusions qu'il en tire sont…tirées par les cheveux. Les caméras permettraient selon lui, d'éviter les bavures policières ! C'est ce qu'on appelle se moquer du monde puisque ceux qui contrôlent les images sont…les policiers municipaux et ceux du commissariat de Val-de-Reuil.

Le quartier des Acacias est le premier quartier à être doté de caméras. Si elles fonctionnent aujourd'hui, elles fonctionnent dans l'illégalité la plus complète puisque les habitants, les visiteurs, les passants, ne sont pas informés dans les règles de droit de la situation dans laquelle ils se trouvent : celle d'être filmés à leur insu.

Les porte-parole du collectif ont expliqué en long et en large les dangers de la vidéosurveillance. Pour les libertés individuelles et collectives. Il est d'ailleurs symbolique que la première action commune rassemblant la gauche (sans les Verts et le PRG) vise à empêcher l'installation de caméras dans les quartiers visés par le maire : Maison rouge et le centre ville.
Nous invitons les Lovériens à signer massivement la pétition qui va très bientôt circuler chez les habitants de notre ville. Plus les signatures seront nombreuses, plus le maire y regardera à deux fois avant de consacrer des centaines de milliers d'euros à un système qui a fait la preuve de son inefficacité et de son inutilité. Si les habitants sont contre, il y aura de l'espoir.

ce que nous voulons : nous demandons des gardiens d'immeubles, des médiateurs et des travailleurs sociaux, une police de proximité travaillant dans la confiance et le dialogue. Louviers n'est pas Chicago. Le taux de délinquance est celui d'une ville moyenne. Et même si nous sommes favorables à la lutte contre l'insécurité, nous n'admettons pas qu'on stigmatise les quartiers de notre ville et leurs habitants. Par démagogie et calcul électoral, la municipalité se lance dans un projet qui va la dépasser. Financièrement, d'abord, et politiquement ensuite quand les Lovériens constateront que le taux de délinquance ne diminue pas et que l'insécurité de déplace, que la présence de caméras nuit à l'image qu'ils se font de leur quartier, de leur logement, de leur ville. Et finalement d'eux-mêmes s'ils laissent faire sans protester. Alors agissons tous ensemble.

La liste des membres du collectif : l'Association Avenir citoyen, La section de Louviers de la Ligue des droits de l'homme, les sections de Louviers des Partis socialiste et communiste, la Ligue communiste révolutionnaire, les quatre élus municipaux d'opposition de gauche : Christian Renoncourt, Christine Théault, Claudine Duteuil, Gérard Prévost.

6 juillet 2008

Je rectifie…

En évoquant la climatisation toutes fenêtres ouvertes à la CASE, j'ai commis une erreur. Il n'y a pas de système de climatisation à la CASE. Il y a un système de ventilation de l'air. Pour que l'air soit rafraichi, il importe de ne pas importer d'air trop chaud (à 28° par exemple) ce qui n'enlève donc rien à ma démonstration puisque les fenêtres grandes ouvertes ne permettaient pas aux ventilateurs de jouer leur rôle. Un technicien de la CASE m'a demandé d'être précis. Je le suis.

Le fichier Edvige ou « la vie des autres »

Nous avons reçu ce texte d'un membre de la fondation Copernic. Nous sommes heureux de le publier :
« U
n décret du 27 juin 2008 a soulevé l’indignation de la Ligue des Droits de l’'Homme, du Syndicat de la magistrature, du Syndicat d’éducateurs SNPES PJJ (FSU), de la LCR, du PCF et du PS, car il autorise désormais le fichage, sous le doux nom de fichier "EDVIGE"(1), de toute personne "ayant sollicité, ou exercé un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». En clair, tous les citoyens s’'étant un jour investis dans la vie publique. On est vraiment dans le film « la vie des autres » puisqu'’il s’'agit bien de centraliser dans un fichier policier les opinions politiques ou syndicales de tout un chacun, pour peu qu'’il soit secrétaire de section syndicale, conseiller municipal, ou membre d’'un comité d’'entreprise ...
Il est également prévu de ficher toute personne de plus de 13 ans, tout groupe ou organisation dont l’'activité est "susceptible de porter atteinte à l’ordre public" et de permettre aux services de police "d'’effectuer des enquêtes administratives pour l'accès à certains emplois ou à certaines missions". Donc, les mineurs considérés comme menaçants par la police figureront dans Edvige, ainsi que toute personne qui voudra passer un concours administratif ou avoir un emploi dans la sécurité.

La CNIL(2) a elle-même émis des réserves sur le très large accès à ce fichier, puisque tous les policiers et gendarmes de France pourront, "sur demande expresse", consulter toutes les informations relatives aux fréquentations, au comportement, aux déplacements, aux opinions au patrimoine, au véhicule..., avec « photographie et signes physiques particuliers » de l’'intéressé.

C'’est donc peu dire que ce nouveau fichier est gravement attentatoire aux libertés fondamentales, puisqu’'il instaure une présomption de culpabilité avec fichage illimité pour toute personne engagée dans la vie publique et pour certains mineurs soupçonnés d’'appartenir à des "bandes".

Le prétexte de ce fichage massif est l’'affrontement de deux bandes rivales dans le 19ème arrondissement de Paris, le 21 juin, laissant un blessé grave sur le trottoir, victime en outre d’insultes antisémites. Rachida Dati avait immédiatement annoncé qu’'elle allait créer un fichier des "bandes". Et elle en profite pour l’'étendre aux bandes...de militants politiques ou syndicaux.

Comme d'’habitude, on se saisit d'’un fait divers malheureusement banal pour donner à la police des pouvoirs disproportionnés : des dizaines d’'affaires identiques sont jugées à Paris chaque année, des jeunes de 14 à 20 ans s'’affrontant à coup de démonte-pneus et de gazeuses, au motif qu’ils n'’habitent pas la même cité, alors qu'’ils vivent le même désarroi social et les mêmes discriminations raciales. Le phénomène n’'est pas nouveau, il existait déjà dans les années 1960, avec les "blousons noirs". Mais depuis 2002, l’'UMP s’'est employée à répondre en termes exclusivement sécuritaires à ces violences qui expriment avant tout une dé-liaison collective, une décomposition du tissu social liée au chômage de masse des jeunes des cités.

Chaque fait divers a été l’'occasion pour Nicolas Sarkozy de faire voter un nouveau texte répressif, dont l’'objectif est toujours le même. Stigmatiser comme délinquante une partie de la la population considérée comme inintégrable, inemployable, et dangereuse : les jeunes des banlieues, les SDF, les prostituées, les malades mentaux, les étrangers sans papiers...et maintenant, les citoyens engagés, il faut les ficher et les punir.

Comme d'’habitude, on claironne une nouvelle mesure répressive, alors que la police et la justice sont déjà parfaitement armées, et même bien trop, sur le plan du fichage. Ainsi 16 lois sécuritaires ont été votées depuis 2002 (3), afin de donner toujours plus de pouvoirs à la police pour contrôler les identités, placer en garde à vue (4), effectuer des perquisitions, poser des écoutes téléphoniques et des caméras de vidéosurveillance.

De très nombreux fichiers policiers ont été créés, dont le STIC (5), qui contient 7,5 millions de fiches de "mis en cause", conservées pendant 20ans, et le FNAEG (6), qui n’'est absolument pas un fichier spécialisé pour les délinquants sexuels, puisqu’'y figurent pendant 25 ans les personnes interpellées pour vols, recel, dégradations et violences volontaires, outrages et rébellion.. C’est ce fichier FNAEG qui vaut à des nombreux militants le recueil de leurs empreintes ADN, sous peine d’'être condamnés à un an d’'emprisonnement.
Le point commun de tous ces fichiers de police est de contenir des fiches de mineurs et de personnes simplement soupçonnées par la police, dont beaucoup n’'ont jamais été condamnées.

Ainsi, s’'agissant des bandes, il existait déjà, avant l’'annonce de la création d'’un fichier spécial, la possibilité de retrouver les mineurs ou les majeurs membres de groupes violents avec le STIC, le FNAEG....et le fichier "CANONGE", fichier policier légalisé par la loi 12 décembre 2005. Il permet à tout service de police judiciaire de classer par caractéristiques les personnes interpelées dans les années précédentes; sur un simple clic d'’ordinateur, la police peut retrouver une personne déjà connue, correspondant à un critère précis. Par exemple, si une victime a remarqué que son agresseur portait des lunettes ou la barbe ou avait une tache sur le visage ou telle couleur de peau, la police fait défiler sur l'’écran des dizaines de photographies comportant ce signe particulier, avec une légende concernant les antécédents de la personne.
Evidemment, le critère d'’appartenance à une "bande" peut, lui aussi, être entré dans le fichier Canonge, comme tous les autres critères et sélectionné en cas de bagarres pour rechercher les auteurs. Si tant est, d’ailleurs, que ce critère ait un sens, alors qu'’un adolescent peut très bien fréquenter des copains de son quartier sans pour autant être dans une bande organisée!

C’'est ce que n’'avaient pas vraiment compris les « Renseignements Généraux »(7) qui avaient tiré de fumeuses explications « ethniques » des émeutes des banlieues en 2005, dans un rapport qui leur valut une plainte de SOS racisme. C'est ainsi des principes tels que la présomption d’'innocence, le droit à la protection de ses données personnelles, le droit à la sûreté (8) sont déjà fortement mis à mal par l’existence d’'innombrables fichiers de police (9) au nom de la "sécurité".
Pourquoi donc créer ce nouveau fichier EDVIGE, si ce n’est pour permettre à la Garde des Sceaux, Rachida Dati, de réoccuper l'’espace médiatique qu'elle a perdu, en faisant d’'une pierre deux coups : le fichage des mineurs des cités et celui des militants ?

L'’utilisation politique de la sécurité et de l’'idéologie victimaire est un ressort constant de ce gouvernement, dès qu'’il s’agit de masquer le tragique échec des promesses présidentielles en matière de chômage et de pouvoir d’'achat.
Le populisme pénal permet depuis 6 ans à l’'UMP de remplacer l’'antagonisme dominants/dominés, par le clivage coupables/victimes. Même les grèves donnent lieu à cette analyse, les usagers étant les otages-victimes et les grévistes étant les coupables.
Chacun est ainsi renvoyé à sa faute et à sa responsabilité individuelle, qu’'il s‘'agisse de problèmes de délinquance, de santé publique, d'’éducation, d’'immigration ou d’'emploi.
Le véritable objet des lois sécuritaires est bien là : Il ne s’'agit pas de lutter réellement contre la délinquance. Les chiffres calamiteux de la hausse des violences contre les personnes attestent d’ailleurs de l’'inefficacité totale de la politique de tolérance zéro du gouvernement (10).
Le bénéfice idéologique recherché de cette idéologie sécuritaire est bien de masquer les réelles inégalités économiques et sociales de ce pays, la police étant utilisée comme le bras armé de la substitution de l'état pénal à l'état social.
E. Sire-Marin, magistrat, Fondation Copernic

* ces analyses sont développées dans un livre collectif à paraître chez syllepse en septembre 2008"l’indigent et le délinquant, punir les pauvres"
(1) "Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale" .
(2) CNIL: Commission nationale de l'informatique et des libertés
(3) Voici la liste des 16 lois sécuritaires votées depuis 2002, auxquelles il faut ajouter deux autres textes pénaux de caractère technique sur les juges de proximité et l’'équilibre de la procédure pénale : Loi programmation de la justice du 3 août 2002/ Loi Perben 1 du 9 septembre 2002/ loi Sarkozy du 18 mars 2003 sur la "sécurité intérieure"/ Loi sur l’immigration du 26 novembre 2003/ Loi sur l’asile 10 décembre 2003/ loi Perben 2, "criminalité organisée" du 9 mars 2004/ Loi 26 janvier 2005 sur les juges proximité/ Loi 18 novembre 2005 sur la déclaration de l’état d’urgence/ Loi 12 décembre 2005 sur la récidive/ Loi 23 janvier 2006 contre le terrorisme / Loi 31 mars 2006 ," égalité des chances"/ Loi immigration 26 juillet 2006 " immigration choisie"/ Loi prévention délinquance 15 mars 2007 / Loi récidive 10 août 2007/ Loi Hortefeux 20 novembre 07 sur les étrangers (tests ADN)/ Loi rétention de sûreté du 25 février 2008.
(4) Le nombre de gardes à vue a doublé depuis 2000: 562 000 personnes ont été gardées à vue en 2007. Ce sont surtout les étrangers en situation irrégulière qui sont concernés par cette augmentation exponentielle des gardes à vue (ils représentent le quart des gardes à vue) et les usagers de stupéfiants, cannabis et crack surtout(43 000 en 2007!)
( 5) STIC: système de traitement des infractions constatées; il est consulté 30 000 fois par jour (Le Monde 2007)
(6) FNAEG: fichier National automatisé des empreintes génétiques, créé par la loi Vaillant du 15 novembre 2001, dite "sécurité quotidienne" et étendu par la loi sécurité intérieure du 18 mars 2003. Il contient déjà 500 000 ADN.
(7) Les renseignements généraux ont fusionné avec la DST, au sein de la nouvelle DCRI (Direction Centrale du renseignement Intérieur) depuis le 1er juillet 2008. On peut d’ailleurs se demander si le fichier Edvige n’est pas créé afin de donner un puissant outil de surveillance à ce nouveau service concentrant deux polices politiques jusqu’ici concurrentes.
(8) La Déclaration des Droits de l’'Homme de 1789 n’a jamais proclamé le droit à la sécurité, mais le droit à la sûreté, c’'est à dire le droit de ne pas subir l'’arbitraire de l’'Etat, ce qui est bien différent.
(9) 33 Fichiers de police et de gendarmerie ont été recensés en 2006 par Alain BAUER, président de Observatoire national de la délinquance(http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000885/index.shtml).
(10) Les violences contre les personnes ont augmenté de 14,1% depuis 2005 (sur la Seine Saint-Denis la délinquance a augmenté de 7,6 % depuis janvier 2006) chiffres de l’'Observatoire national de la délinquance.

Uribe : la libération des otages est un petit problème

«Dans un pays qui a tant de besoins, un petit problème disparaît, mais un autre demeure. Il nous reste là-bas 27 compatriotes prisonniers», a déclaré le président Uribe, président de la Colombie. La libération d'Ingrid Betancourt, des trois américains anti narco-trafiquants (membres de la CIA) et des dix officiers colombiens est un « petit problème » pour celui qui reste le seul soutien réel et actif du président Busch en Amérique du sud.

Ingrid Betancourt a eu raison de préciser que le président Uribé avait bien agi pour sa libération, ce dont elle lui est reconnaissante, mais qu'elle reste en désaccord avec lui sur de nombreux points. Rappelons-nous que la candidate aux élections présidentielles de 2002 (Verte) fréquentait surtout les quartiers pauvres de Bogota et luttait ouvertement contre les trafiquants de drogue (de coca) très en vue dans ce pays. Le cartel de Medellin n'est pas un mythe. le président Uribe a fait appel aux forces armées colombiennes pour libérer les otages ce que refusaient Nicolas Sarkozy et la famille d'Ingrid Betancourt ainsi que ses comités de soutien. Uribé n'a écouté que les conseils de ses chefs militaires et n'a entendu que les intérêts de son gouvernement. L'opération de sauvetage des otages, pour autant qu'elle se soit déroulée telle qu'on nous l'a décrite (sans achat des gardiens chefs ?) a été conduite de main de maître. « Pas une balle n'a été tirée » a assuré Ingrid Betancourt qui veut s'investir dans une grande mission, celle de sauver tous les prisonniers et otages, aux mains de régimes politiques totalitaires ou dans celles de terroristes sanguinaires.
La municipalité de Louviers organise d'ailleurs ce lundi une fête pour ôter la banderole portant le visage d'Ingrid Betancourt et qui a été apposée sur la façade du musée de Louviers il y a plusieurs mois. Enfin libre !

Est-il de bon goût, dans ces conditions, de faire état des sanctions prises par Hervé Morin, ministre de la Défense, contre les militaires de Carcassonne que Sarkozy a qualifié d'amateurs, du seconde classe au général ? Ce qui effraie ? Que des amateurs soient armés juqu'aux dents et puissent, lors d'une démonstration, tirer vers la foule des civils venus participer à la fête. Inimaginable !