25 octobre 2008

Le président de la CASE feint l'ignorance…

Plusieurs lecteurs nous ont indiqué ne rien comprendre à la note de Marc Antoine Jamet, concernant la halle d’athlétisme et publiée sur ce blog hier après-midi. Le problème est simple : Le président de la CASE a retiré une délibération de l’ordre du jour du conseil d’agglomération au prétexte qu’il ignorait que la Halle d’athlétisme servirait à d’autres usages tels des congrès, des rassemblements…
On comprend bien pourquoi le président feint l’ignorance : il a prévu la rénovation du Kolysée de Louviers (ex-Drugsports) pour en faire, devinez quoi ? Une salle de congrès bien sûr !
Mais dans une lettre datée du 28 septembre 2007, Marc-Antoine Jamet écrivait au-dit président de la CASE : « L’exploitation de la halle d’athlétisme, la gestion et son coût importants seront assumés par la commune…son utilisation, sa fréquentation, son utilité, dépasseront de loin les frontières de la commune voire celles de la Communauté d’agglomération Seine-Eure qui s’est engagée à réaliser les VRD.
Mais cette construction, part prépondérante de la présence rolivaloise dans le contrat de territoire, n’est pas le fruit d’une initiative nouvelle. Elle est la suite, si ce n’est l’achèvement, d’une démarche ancienne, envisagée depuis près de 10 ans…l’existence de ce bâtiment ne sera garantie que s’il accueille congrès, colloques, spectacles, les compétitions sportives ne dégageant aucune recette. La prise en compte de cette obligation doit être confirmée dans notre contrat et il semble nécessaire de vérifier que la liste des projets qui la composent, ne comprend pas de redondances ou de concurrences inutiles qui verrait la Halle aggraver son déficit d’exploitation et conduire à une compétition coûteuse et stérile pour les deux infrastructures…»
Le président de la CASE savait donc parfaitement que la Halle d’athlétisme serait transformable pour des raisons évidentes de rentabilité. La ville de Val-de-Reuil s’était engagée à en financer le fonctionnement à cette condition. Aujourd’hui, le président de la CASE tire la couverture au bénéfice du seul maire de Louviers trahissant l’intérêt général des 28 autres communes. « Méfiance est mère de sûreté » disait Lafontaine. Le maire de Val-de-Reuil l’apprend une fois encore à ses dépens.

Laurent Fabius présent à l'inauguration des nouveaux locaux de la Fédération de l'Eure du PS

Florence, Bruno, Yves et Laurent, dans les nouveaux locaux de la fédération. (photo JCH)
Le nouveau siège de la Fédération de l'Eure du Parti socialiste a été inauguré, ce samedi à Evreux, en présence d'un grand nombre de militants venus de toutes les sections du département. Laurent Fabius était aux côtés d'Yves Léonard, premier secrétaire fédéral, pour se féliciter du changement de locaux qui devrait également marquer une évolution dans la vie du Parti socialiste du département. L'ancien Premier ministre, venu en voisin et en ami, souhaite que le PS voie grossir ses rangs dans l'Eure et partout en France : « Plus de militants, jeunes ou moins jeunes, plus de vie dans les sections, plus de transparence…»Laurent Fabius n'a pas manqué d'évoquer la crise financière et de dénoncer ce système capitaliste qui « fait que le monde marche sur la tête. » Il n'a d'ailleurs pas attendu la crise financière pour mettre en cause ce libéralisme qui, depuis vingt ans, a vu la part des salaires diminuer de 10 % dans le PIB au bénéfice des actionnaires : « Certains voulaient des revenus à deux chiffres d'augmentation chaque année quand la croissance ne dépassait pas deux ou trois pour cent. » La conséquence de la crise financière ? Une crise économique et une crise sociale. Il met en garde le gouvernement contre la colère qui sourd des usines et des bureaux : « Ne soyons pas naïfs, ne croyons pas que le déroulement de cette crise sera linéaire. Il va y avoir beaucoup de remises en question. Il appartient au Parti socialiste de se sentir prêt. »
Quelques minutes avant, Yves Léonard s'était félicité de l'installation de la Fédération et de ses deux permanents, Florence et Bruno, dans des locaux spacieux, à la hauteur des ambitions d'une équipe fédérale qui ne demande qu'à développer le PS et ses idées en ayant pignon sur rue. Au 65 de la rue Joséphine, les militants, les sympathisants, tous ceux qui s'intéressent à la politique et à la gauche seront toujours les bienvenus. La présence de Michel Champredon, maire d'Evreux, qui réintégrera bientôt les rangs du PS, symbolisait l'appel au rassemblement et à l'unité plus que jamais nécessaires : « Ce rassemblement, a souligné Laurent Fabius, doit dépasser largement les différences de sensibilité. »
De nombreux conseillers généraux étaient présents pour lever le verre de l'amitié. François Loncle, seul député de gauche de l'Eure, tout droit venu de Pont-de-l'Arche où il a participé au congrès de la FNACA, a rejoint le siège de la fédération et découvert les bureaux et les salles appelées à devenir des lieux de travail, de réunion et de formation. Et en route vers les 2000 adhérents !

Val-de-Reuil : la SNCF devance la convention de rénovation en investissant 400 000 euros pour moderniser la gare

Guillaume Pépy, président de la SNCF, signe la convention de pré-étude mais engage tout de même sans attendre 400 000 euros pour les travaux de sécurité urgents. (photo JCH)
« A partir du 14 décembre 2008, 15% de rames en plus sillonneront la ligne Paris/Rouen et 42 trains supplémentaires s'arrêteront chaque semaine à Val-de Reuil.
Plus ponctuels, mieux cadencés, plus confortables, favorisant l'intermodalité, les nouveaux trains, en particulier les 16 rames TER à 2 niveaux financées par la Région, feront halte dans une gare que les partenaires réunis, le 21 octobre 2008, en Mairie de Val-de-Reuil (SNCF, RFF, Conseil Régional de Haute-Normandie, Conseil Général de l’Eure, Communauté d’Agglomération Seine-Eure, Communauté de Communes Seine Bord, Ville de Val-de-Reuil) ont décidé de rénover en signant un document commun confirmant leur intention de lancer sans tarder les études techniques et financières qui permettront, en six mois, de définir le calendrier, le budget et la nature des travaux nécessaires à sa réhabilitation.

Mais pour sa première visite dans la 230ème gare du réseau SNCF, ainsi qu’il l’a souligné, son Président n’est pas venu les mains vides. 400.000 Euros seront investis par l’entreprise publique, sans même attendre les résultats de l’étude préalable, pour améliorer la signalétique et le confort des voyageurs. Un dispositif d’annonces sonores sera installé. Un système d’affichage, comparable à celui dont la gare Saint-Lazare vient d’être équipée, sera mis en place. Des caméras de vidéo surveillance, indispensables à la sûreté et à l’exploitation de la Gare (1), seront implantées. Ces crédits seront abondés par le système de bonus/malus mis en place par la Région, garant de l’exactitude des horaires, qui seront également affectés à la rénovation des gares de Vernon et de Val-de-Reuil.

Une gare plus sûre, plus moderne et mieux adaptée, c’est la promesse qu’avait faite le Président de la SNCF en acceptant, dès sa nomination, l’invitation du maire de Val-de-Reuil. C’est une promesse tenue et qui, en injectant d’ores et déjà près de 10% des fonds nécessaires à la modernisation de cet équipement, doit inciter les autres partenaires à concrétiser rapidement leurs engagements. »

Ce communiqué de la direction de la communication de la SNCF est rassurant. Il permet de mieux comprendre la démarche de Guillaume Pépy, son, président, qui aurait dû rendre publique cette information lors de sa visite car cet engagement de 400 000 euros n'est pas une paille.
(1) Je demeure hostile, par principe, à l'installation de caméras dans les lieux publics. Les nouvelles technologies ne parviendront jamais à remplacer avantageusement le dialogue et le contact humains. Je sais aussi que la SNCF est chez elle avec tous les droits que ce titre de propriété lui confère.

24 octobre 2008

Les multiples usages de la halle d’athlétisme : une situation connue depuis longtemps

Mise au point
« Nous avons, hier, en conseil d’agglomération, sur proposition du Président, retiré une délibération concernant la halle d’athlétisme (1) au prétexte que sa multifonction (colloques, congrès, concert) n’était pas connue, notamment de la CASE.
Parce qu’il était déjà très tard, comme souvent lorsque nous abordons des points importants, parce que ce dossier était départemental et qu’il me paraissait peu honnête de laisser croire que la ville était capable d’un investissement de 13 millions d’euros, en lieu et place du Conseil général qu’il faut, avec l’Etat et la Région, remercier de leur implication, parce que la halle drainera évidemment un public régional, voire national et que nous devons préserver son image, parce que je voulais savoir jusqu’à quel point la version qui était donnée s’éloignerait de la réalité et de la vérité, je n’ai pas voulu faire état d'une lettre de 2006 que je tiens à la disposition de tous ceux qui le désirent.

Cette lettre rétablit l’exactitude des faits, indique que le sujet était connu depuis au moins 18 mois (il avait été plusieurs fois abordé depuis huit ans, le compte-rendu, parmi d’autres, d’une réunion le 12 décembre 2006 entre les financeurs et les techniciens en témoigne). Cela m’amène à souhaiter que nous ayons des débats plus sérieux et plus sereins à l’avenir. Nous représentons 60 000 habitants qui ont besoin de clarté.
Marc-Antoine Jamet

(1) En cours de construction à Val-de-Reuil

Les idées ne marchent pas toutes seules

De nombreuses personnes avec lesquelles je discute (membres du PS ou non) n'apprécient pas les querelles de personnes qui domineraient la vie interne du Parti socialiste. C'est à la fois vrai et faux. C'est vrai puisqu'il y a objectivement des hommes et des femmes qui postulent à des postes de direction mais c'est concrètement faux dans la mesure où ces hommes et ces femmes ne sont pas désincarné(e)s. Ils soutiennent des lignes politiques comprenant des différences voire des divergences sur des problèmes de fond. Il est parfaitement normal qu'avant un congrès national appelé à définir les orientations politiques et la stratégie du PS se confrontent des orientations soumises, in fine, au vote des militants. Ce sont eux qui vont, par l'expression du suffrage, déterminer les dosages majoritaires et minoritaires au sein du parti.
Prenons un exemple : le problème des alliances. Ségolène Royal n'exclut pas de se tourner vers le MODEM. N'avait-elle pas proposé à François Bayrou le poste de Premier ministre entre les deux tours de l'élection présidentielle ? C'est une option. Ce n'est pas la mienne.
Benoit Hamon et Martine Aubry n'ont pas d'ennemi à gauche. Comme moi. Autrement dit, s'ils devenaient majoritaires, ils proposeraient un accord politique de gouvernement au PC, aux Verts, au MRC, au PRG et au futur « Nouveau parti anticapitaliste » d'Olivier Besancenot. A lui et ses amis de se déterminer devant l'opinion (avant les élections) pour préciser quels seraient les points d'accord et de désaccord avec cette stratégie et un programme discuté collectivement.
Les militants du PS, d'abord et les Français ensuite, pourraient se déterminer avec un maximum de clarté sur ces orientations. Là, il ne s'agit plus de motion, il s'agit de l'avenir des Français. C'est cela qu'il faut retenir : les idées ne marchent pas toutes seules. Elles sont portées par des hommes et des femmes qui ont un devoir : convaincre.

Dotation de solidarité urbaine : Michèle Alliot-Marie recule de trois pas

Malgré les sourires de circonstances entre actuel et ancien ministre de la Ville, la dure réalité politique a conduit François Loncle à poser à Fadela Amara (lors de sa visite à Val-de-Reuil) la question qui fâche sur la Dotation de solidarité urbaine. (photo JCH)
François Loncle, notre député, avait interpellé Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, lors de sa visite à Val-de-Reuil. Informé de la volonté gouvernementale de priver 300 villes de plus de 10 000 habitants de la DSU (Dotation de solidarité urbaine) pour, disait-on, mettre le paquet sur les villes plus fragiles, François Loncle avait placé Mme Amara devant une contradiction : comment les élus locaux des villes en difficulté peuvent-ils conduire une politique efficace si l'Etat supprime des moyens financiers importants dans un contexte de crise économique ? Gênée, Mme Amara s'en tira par une réponse dilatoire.
Mais la grogne a gagné les élus locaux visés, de droite et de gauche, et le mécontentement s'est organisé au point de créer un pôle de contestation organisé. Michèle-Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a décidé de geler la participation 2009 et donc de verser la DSU à toutes les communes qui en ont bénéficié en 2008. La réforme sera finalisée l'en prochain, en espérant une période plus favorable sans doute.

La dotation de solidarité urbaine est un gros morceau (colonne recettes) pour la ville de Louviers (1). On sait que la municipalité éprouve de grosses difficultés pour présenter un budget équilibré. Les ordres donnés aux services sont simples : tout faire avec rien. Le tour de vis existe dans toutes les directions municipales. Et je ne suis même pas certain qu'il n'y aura pas d'augmentation des impôts. Dans la situation économique actuelle des ménages, cette augmentation ferait très mal. D'autant plus que des promesses ont été faites qui doivent être tenues. Sinon, à quoi bon ?

(1) A Louviers la DSU est de 685 764 euros...soit l'équivalent de 9 % du montant des impôts locaux. (chiffres communiqués par Michel Doucet, conseiller municipal, ancien adjoint aux finances.)

Réunion de la section de Gisors sur les motions

Martine Aubry à Pont-Audemer avec Yves Léonard (derrière elle) premier secrétaire fédéral et mandataire départemental de la motion D (Aubry). (photo JCH)
J'ai vécu, jeudi soir, une expérience passionnante. J'avais la lourde, mais agréable charge, de défendre la motion conduite par Martine Aubry devant les militants de la section de Gisors. Soyons francs. Il n'y avait pas la foule. Des militants de Gisors, comme de nombreux autres socialistes, semblent démobilisés et indifférents mais ceux qui sont présents ont des messages légitimes à faire passer.
Ils veulent être écoutés et surtout, souhaitent que leur parole ne soit pas perdue dans l'océan des bonnes intentions et que leur vote, quel qu'il soit, soit pris en compte. Laurent Longet pour la motion Delanoë a défendu avec passion celui qui a eu la fâcheuse idée de défendre le mot « libéral ». Même connoté politiquement et pas économiquement, le libéralisme est difficile à vendre par les temps qui courent. Heureusement Laurent a émis le souhait que la famille socialiste sache se retrouver et avancer ensemble contre la politique de Sarkozy et contre les mauvais coups portés à ceux que nous avons vocation à défendre et à représenter.

Gérard Contremoulins, très didactique, très « pro » a mis en avant les aspects originaux de la motion Hamon et disséqué les phases d'un congrès socialiste. En militant expérimenté, Gérard s'est exprimé en politique privilégiant le combat d'idées et non celui des personnes et a rejeté la notion de chef, de leader. Pour lui, le parti a besoin de militants convaincus, heureux de défendre des notions aussi fondamentale que la laïcité, le partage des richesses, la défense des services publics.

Je ne suis membre ni du bureau fédéral, ni du conseil fédéral. En militant de base, j'ai expliqué, en quelques mots, pourquoi la motion de Martine Aubry m'avait convaincu. Son bilan, comme ministre des affaires sociales de Lionel Jospin (CMU, APA, 35 heures etc.) comme maire de Lille devenue ville européenne, capitale culturelle innovante. Sa capacité de rassemblement (avec Fabius, Montebourg, Cambadélis…) qui se poursuivra jusqu'à Reims, son positionnement à gauche sans exclusive dans les alliances (sauf évidemment avec le centre et la droite). Qui sait, compte tenu du contexte mondial de crise financière et économique et du retour en force de l'Etat, des électeurs centristes seront peut-être enclins à rejoindre les rangs d'une gauche décomplexée prête à en découdre avec le Sarkozy « girouette opportuniste. » Et puis Martine Aubry n'est pas femme à s'en laisser compter. Première secrétaire du PS, elle saura tenir une ligne, s'entourer d'une équipe, faire parler le PS d'une même voix. Avec elle, les socialistes seront écoutés.

Le calendrier : samedi 25 octobre à 11 heures, inauguration des nouveaux locaux de la fédération à Evreux, 65 rue Joséphine.
Lundi 27 octobre à 20 h 30 : section de Louviers, assemblée générale des motions.
Jeudi 6 novembre : vote en section sur les motions.
Vendredi 7 novembre : congrès fédéral sur les votes des motions
14,15,16 novembre : congrès de Reims.
jeudi 20 novembre : vote pour le premier secrétaire national, le premier secrétaire fédéral et le secrétaire de section.
Vendredi 21 novembre : second tour éventuel.

23 octobre 2008

Retenez cette date : le mercredi 29 octobre à 20 h 15 au Moulin à Louviers

Pour illustrer notre texte présentant la conférence de Dominique Guibert, le 29 octobre à 20 h 15 au Moulin (à Louviers) sur « Politique sécuritaire et contrôle social » et Vidéosurveillance, Gilles Bethon, le responsable local de la Ligue des droits de l'homme, lui a demandé une photo. Voici ce qu'il lui a répondu :
« Une photo ? Ca, c'est vraiment une demande peu courante ! Enfin, je m'exécute ! C'est une photo prise lors de l'inauguration citoyenne organisée par les associations du 12ème arrondissement de Paris et la LDH de la CNHI, Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Je réprésentai l'organisation et j'y ai fait un petit discours. »
Nous sommes heureux de publier cette photo qui montre l'engagement de Dominique Guibert au quotidien.
Amitiés
Dominique Guibert

Des questions se posent après la visite de Guillaume Pépy, président de la SNCF

Les élus souhaitent que la SNCF tienne ses promesses et s'engage sérieusement dans les délais impartis (photo JCH)
Après la visite de Guillaume Pépy, président de la SNCF, de nombreuses questions restent en suspens. La lecture de la lettre d'intention signé par les multiples partenaires et qui n'est, finalement, que l'engagement de se lancer dans une pré-étude sur les travaux nécessaires à la gare de Val-de-Reuil, démontre que rien de concret n'a été décidé. Alors pourquoi cette visite présidentielle ? S'agit-il de faire patienter, de rassurer ? Ou tout simplement de tester les collectivités locales lesquelles devront mettre la main au portefeuille.
Je note qu'à aucun moment, le projet d'installation d'un escalier mécanique n'a été publiquement avancé. On a, certes, assuré que les handicapés et les personnes à mobilité réduite verraient leur vie d'usager améliorée mais la solution technique demeure encore un mystère. Agrandir le parking ne pose pas de problème, même foncier semble-t-il. Peut-on envisager qu'un bar-dépôt de presse reprenne vie dans une gare appelée à devenir un lieu d'échanges important ? Le cadencement (un train toutes les heures en moyenne et dans les deux sens sauf la nuit évidemment) a bien été à l'ordre du jour, de même que la modernisation des trains. M. Pépy est arrivé en gare de Val-de-Reuil à bord d'un vieux train à étage qui lui a permis de mieux connaître les espérances des clients quotidiens. Alain Le Vern et la Région sont prêts à de lourds investissements mais qui sait ce que va devenir la Région en tant qu'entité politico-administrative et ce que vont être ses futures compétences si changement institutionnel il y a.
De fait, la visite de M. Pépy suscite plus d'interrogations qu'elle n'apporte de solutions. Je pensais qu'une visite à Val-de-Reuil du président de la SNCF se traduirait forcément par l'annonce de quelques mesures « actées » comme on dit dans le jargon technocratique. Même pas. Il a même fallu ajouter la signature du président de Seine-Bord, M. Delamare, pas prévu sur le texte originel.
Quant aux maires de Saint-Pierre-du-Vauvray et de Pont-de-l'Arche, Alain Loeb et Richard Jacquet, ils ont eu le privilège de discuter quelques minutes avec M. Pépy. Les deux élus ont compris que des arrêts aux gares de Saint-Pierre et d'Alizay nécessiteraient du personnel, un personnel que la SNCF ne paraît plus disposée à mettre à disposition. C'est ce qu'on appelle la rationalisation des moyens et les économies d'échelle.
Un fait demeure : les élus, les usagers, le personnel de la gare de Val-de-Reuil souhaitent que les travaux à conduire ne soient pas qu'un simple ravaudage mais une vraie rénovation.

22 octobre 2008

Les principaux projets que le Département soutiendra

Le Département a engagé sa signature au contrat d'agglomération, hier soir, sur un certain nombre de projets précis. J'en publie la liste : construction de la piscine intercommunale, réouverture de la ligne ferroviaire Rouen/Evreux, restructuration de l'école de musique de Louviers, création de la salle de congrès Kolysée, construction d'un immeuble tertiaire intelligent (partie accueil d'entreprises), politique Energie-Habitat.
Il est à noter que ces six projets représentent quasiment la moitié du coût total du projet de territoire. La participation de la Région sera de 18%, celle du Département de 15% (soit près de 11 M€).
Je note, par ailleurs, que le président de l'agglomération qui, par un vote interne, avait retiré la réouverture de la ligne SNCF Rouen-Evreux de la liste des projets, a dû s'exécuter et l'inscrire pour obtenir la signature d'Alain Le Vern, le président de la Région. On devrait d'ailleurs bientôt connaître les résultats de l'étude préliminaire lancée par Réseau ferré de France et la SNCF. J'en publierai les principaux points dès que j'en aurai connaissance.
Alain Le Vern, président de la Région, signe le contrat d'agglomération. (photo JCH)

Jean Louis Destans : « d'énormes difficultés sont devant nous ! »

Jean Louis Destans (à gauche) assure que les collectivités territoriales vont avoir de grosses difficultés pour boucler leur budget en 2009. (photo JCH)
La signature du contrat d'agglomération avait lieu mardi soir au siège de la CASE (Communauté d'agglomération Seine-Eure) en présence d'Alain Le Vern, président de la Région, de Jean-Louis Destans, président du conseil général et du président de la communauté d'agglomération. Ce dernier a rappelé que le montant global des projets se situait à hauteur de 73 millions d'euros dans les domaines de l'habitat, du développement durable, du développement économique, du sport, du tourisme, de la culture et de l'action sociale.

Devant des élus finalement peu nombreux et en l'absence totale des citoyens non informés (comment ensuite reprocher aux habitants de ne pas connaître les compétences de la CASE ?) Jean Louis Destans a dressé un tableau financier, politique, administratif plus qu'inquiétant. Suite à l'assemblée générale des présidents des conseils généraux de France, chacun d'entre eux est convaincu que Nicolas Sarkozy reste déterminé à « faire fusionner les départements et les régions ou les agglos et les départements ou à supprimer les départements…Sa volonté est forte. Il a nommé Edouard Balladur à la tête d'une commission qui va rendre ses conclusions avant la fin de l'année. On se dirige tout droit vers une loi qui modifiera sensiblement le paysage : cumul des mandats, raccourcissement des mandats, référendum possible sur le changement institutionnel…»

Il a ensuite évoqué le contexte — la crise financière et économique — qui va avoir des conséquences négatives et graves : baisse des recettes du département estimée entre 11 et 13 millions d'euros en 2009 (1) sur 120 à 130 millions d'euros d'investissements, difficultés dans le secteur du logement (des promoteurs privés proposent à Eure-Habitat de finir leurs programmes en cours). « Vous devez vous attendre à voir chuter votre DGF (Dotation globale de fonctionnement) accordée par l'Etat. » Le président du conseil général, grave et solennel, dresse un constat négatif : « d'énormes difficultés sont devant nous. Je vous invite à réfléchir collectivement à plusieurs sujets : le logement, l'agence urbaine de Rouen et celle du Havre, l'axe structurant qu'est la Seine, ne pas oublier les relations entre Vernon et Louviers même si Louviers est tourné vers Rouen. »
Alain Le Vern invite les élus à ne pas céder au pessimisme : « Nous, nous sommes dans l'économie réelle, nous sommes tournés vers les gens et nous préparons l'avenir. La vie continue. Nous devons valoriser nos pôles d'excellence. La région demeure à vos côtés pour mener à bien vos projets. » Il ajoute : « Nous n'avons pas d'emprunts toxiques. Nous avons multiplié par deux notre participation au contrat d'agglo par rapport au premier. »
Quant aux changements institutionnels, il commente : « En 2010, il est possible qu'un d'entre nous (il regarde JL Destans) ne soit plus là. Nous sommes fiers d'avoir créé le 276, une structure qui unit les deux départements de l'Eure et de la Seine-Maritime et la Région. Elle nous a permis une solidarité sans faille et aussi de mettre sur pied des projets communs tel que celui que nous approuvons ce soir. Il n'y a pas d'autres exemples en France. »

Une suggestion : il serait bien que l'agglomération prépare un document sur le contrat d'agglomération et le distribue aux habitants des 29 communes. Ils sauront quel avenir on réserve au territoire sur lequel ils circulent, habitent, travaillent, vont à l'école, au collège, au lycée, à l'université…
(1) La baisse des recettes du Département en 2009 s'explique par une chute des droits de mutations (10 millions d'euros) et une baisse des participations de l'Etat.

Cyrille Sergé s'en est allé

Cyrille Sergé s'en est allé, accompagné de tous ses amis musiciens qui lui ont rendu un vibrant hommage... (photo Reynald Harlaut)

21 octobre 2008

Gare de Val-de-Reuil : enfin le bout du tunnel…mais en 2011 !


Alain Le Vern, Guillaume Pépy et Marc-Antoine Jamet visitent la gare de Val-de-Reuil (photo JCH)
Alain Le Vern accueille le président de la SNCF. (photo JCH)
Les usagers de la gare rolivaloise ainsi que les maires des communes de l'agglomération Seine-Eure et ceux de la communauté Seine-Bord attendaient beaucoup de la visite de Guillaume Pépy, président de la SNCF, ce matin à Val-de-Reuil. Peut-être trop d'ailleurs, quand on connait l'inertie de certaines grandes sociétés publiques ou privées avant de passer à l'acte. Accueilli par Alain Le Vern, président du conseil régional, François Loncle, député, Jean-Louis Destans, président du conseil général et Marc Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, M. Pépy a tout d'abord jeté un œil sur la gare elle-même prenant ainsi toute la mesure des besoins et de l'urgence des travaux à effectuer. Il n'a pas omis de saluer le personnel employé aux guichets, lui qui venait d'arriver en gare à bord d'un train d'un autre âge.

Quelques minutes après la signature d'une « convention » de principe liant les différents partenaires (1) Guillaume Pépy, au cours d'une conversation avec François Loncle, à laquelle je participais, a reconnu que les lignes TGV n'avaient pas besoin d'être soutenues : « elles ont le soutien de tous les Français. La politique qu'on m'a assignée, c'est d'être aux bons soins d'une ligne comme celle qui relie Paris au Havre et qui besoin d'un énorme effort de modernisation et d'entretien. Des lignes comme celles-là ont besoin de mon soutien. »

Après sa rencontre avec les élus, un communiqué a été distribué insistant sur les manques criants de la gare de Val-de-Reuil et des remèdes à apporter : « La modernisation de la gare rolivaloise s'inscrit dans le prolongement des évolutions démographiques et économiques de Val-de-Reuil et du territoire de Seine-Eure comme celui de Seine-Bord, du développement des transports publics…
…Ce programme a pour but de rendre la gare plus sûre, plus moderne et plus fonctionnelle. Trois actions seront mises en œuvre (note du blogger : mais quand ?)
— Améliorer les conditions de transport des voyageurs par la remise à niveau des installations existantes, la réhabilitation du parking, voire son extension car il est aujourd'hui saturé, la réalisation d'une plate-forme permettant la création d'une aire de dépose-minute, le remodelage de la station d'arrêt des bus ainsi que de la piste réservée aux taxis, l'association des modes de déplacement doux.
— Favoriser l'accès de tous les usagers à la gare et par là-même, l'accessibilité des personnes à mobilité réduite afin que chacun bénéficie, de manière optimaler, des services publics de transport.
— moderniser le bâtiment voyageurs pour accroître le confort et la qualité de l'accueil des clients et développer un nouvel espace de vente. »

Les différents partenaires ont signé une convention de pré-études visant à préciser les travaux à engager, leur coût et leur mode de financement. Mais une phrase nous inquiète. On peut lire : « le budget nécessaire à l'établissement de ce document sera réparti entre les différents partenaires et les collectivités locales intéressées à la rénovation de la gare et qui en seront volontaires. Une précision : la réalisation des travaux est envisagée entre 2010 et 2011. » Ce qui fait encore quelques marches à monter.
(1) Les partenaires : le conseil régional, le conseil général de l'Eure, La CASE, la commune de Val-de-Reuil, Réseau Ferré de France et la SNCF.

Conférence débat le 29 octobre au Moulin : « Politique sécuritaire et contrôle social » avec Dominique Guibert, secrétaire général adjoint de la Ligue

Le mercredi 29 octobre au Moulin (rue des anciens combattants en Algérie) à 20 h 15, Dominique Guibert, Secrétaire Général adjoint de la Ligue des Droits de l'Homme au niveau national, sera présent à Louviers pour animer une conférence débat sur « le contrôle social et la politique sécuritaire » et abordera, bien évidemment le thème de la vidéo-surveillance.

Le collectif constitué à Louviers contre l'installation des caméras dans les quartiers recueille un succès certain avec la pétition actuellement en cours de signature aux Acacias, dans le quartier de Maison-Rouge et sur le marché du samedi. Plus de 700 signatures ont été comptabilisées à ce jour. Le collectif poursuivra son action jusqu’à ce que chaque appartement ait reçu la visite d’un membre du collectif. Ces pétitions seront ensuite utiles pour démontrer l’inanité d’un choix municipal coûteux et inefficace.

Au cours de notre conférence de presse, tenue lundi dernier, nous avons également évoqué les dangers des différents fichiers dont EDVIGE (même s’il porte un nouveau nom) les carnets de M. Bertrand, ancien directeur général des RG (renseignements généraux) pleins de rumeurs et d’attaques sur la vie privée, les enquêtes conduites par des officines privées sur la vie de leaders politiques…Ces faits exigent de chaque citoyen une vigilance de tous les instants.

Le collectif anti vidéo-surveillance invite tous les Lovériens et toutes les personnes (signataires de la pétition contre EDVIGE par exemple) à être présents à cette soirée exceptionnelle qui donnera l'occasion à l'orateur de rappeler la position de La Ligue des Droits de l'Homme contre les systèmes d'enregistrement des citoyens et à l'auditoire de poser des questions.

Le collectif anti-vidéosurveillance comprend : le PS, le PC, la LCR, La Ligue des Droits de l’Homme, l’association Avenir Citoyen, les quatre conseillers municipaux de gauche d’opposition.

20 octobre 2008

le président de la SNCF en visite à Val-de-Reuil

Guillaume Pépy, le président de la SNCF, sera en visite demain, à Val-de-Reuil. Il y rencontrera les élus et viendra sur place se rendre compte de l'inconfort de la gare rolivaloise qui n'a pas évolué depuis son inauguration en 1978. Le président de la SNCF tiendra un point presse puis ira au devant des chefs d'entreprises de la région qui souhaiteraient en savoir plus sur le ferroutage ou tout autre sujet à leur convenance.
Il s'agit sans doute d'un pur hasard — à moins que M. Pépy soit lecteur de ce blog — (je plaisante) mais cette visite s'inscrit dans un tempo idéal après que j'avais mis en avant, il y a peu, les difficultés et les obstacles placés sur le parcours des personnes âgées et des handicapés dans la gare rolivaloise. Je rendrai évidemment compte, dès demain, de la visite du président de la SNCF qui ne peut se permettre ce voyage normand sans annonce intéressante pour les centaines d'usagers d'une gare qui nous tient à cœur.

Cyrille Sergé est décédé

Nous apprenons le décès, le jeudi 18 octobre dernier, de Cyrille Sergé, fils de Rémy et Francine Sergé, bien connus à Louviers pour leur engagement au sein de la société civile. Rémy est un des responsables locaux de l'association ATTAC et Francine a été pendant un mandat conseillère municipale. Cyrille est mort des suites d'une maladie cruelle qui l'avait frappé il y a huit ans. Les traitements médicaux, les attentions de sa compagne Amélie et sa volonté de vivre pour son fils Cyprien, lui ont permis de tenir au-delà de ce qu'imaginaient ses médecins. Il a lutté contre la mort avec un courage énorme.
Il est vrai que Cyrille, musicien de jazz, a passé des heures à Mont-St-Aignan, au centre Marc Sangnier, où chaque semaine, il donnait ses cours, répétait, et jouait lors de concerts. Il était animé d'une véritable passion pour son art et nous l'avons entendu plusieurs fois à Louviers où il aimait revenir de temps à autre puisque c'était la ville de son enfance.
En ces instants de douleur, nous assurons Rémy et Francine, ainsi qu'Amélie, de toute notre sympathie et de notre amicale compassion.

19 octobre 2008

Mieux vivre à Acquigny toujours incontournable


Hervé Le Guern et Annick Quéré peuvent être satisfaits : la première manifestation de Mieux vivre à Acquigny, nouvelle formule est un beau succès.

Hervé Le Guern, le nouveau président de Mieux Vivre à Acquigny a accueilli les nombreux visiteurs souhaitant flâner dans le parc du château en ce beau dimanche d’automne. Cette année la poésie s’était invitée aux côtés de la peinture et de la sculpture. Des poèmes célébrant les charmes de l’automne avaient été apposés sur de nombreux troncs d’arbres dans la parc du château. Les enfants ont manifesté beaucoup d’enthousiasme à les lire en répondant au questionnaire qui leur avait été remis à l’entrée du parc.
Un détour par l’Orangerie permettait de découvrir les réalisations de différents artistes et notamment les petites figurines en terre de Ann Soui, d’une grande délicatesse. Vous pouvez les découvrir sur son site : www.annsoui.fr

Prochain rendez-vous le 8 novembre pour la bourse aux plantes