27 décembre 2008

La sécurité confiée à des « privés »

La sécurité en France pourrait bien s'étendre davantage au secteur privé. C'est ce que laisse entendre le livre blanc sur la défense rédigé par Michèle Alliot-Marie et préfacé par Nicolas Sarkozy. Le Figaro s'est procuré le précieux sésame. On y apprend notamment que le gouvernement, qui tient toujours à une réduction du nombre de fonctionnaires en France, souhaite « reconnaître la place du secteur privé dans la protection de nos concitoyens ». Le président va même plus loin en parlant de « coproduction » entre le public et le privé, à terme. Place donc aux vigiles, agents d'aéroports et salariés des sociétés de surveillance. Des métiers en pleine expansion, selon le quotidien, qui écrit qu'« avec 200 000 effectifs au total, le nombre de privés dans l'Hexagone sera équivalent à celui des policiers et des gendarmes réunis ».
Christian Renoncourt, conseiller municipal PS, lors du débat organisé par le collectif anti-vidéosurveillance sous l’égide de la section locale de la Ligue des droits de l’homme avait fait cette annonce en racontant comment il avait découvert ce qu’un préfet préconisait pour « alléger » le fardeau du budget du ministère de l’Intérieur qui, dorénavant, réunit policiers et gendarmes. Il ne serait pas surprenant qu’on apprenne, un jour, que les images enregistrées par les caméras de surveillance seront contrôlées par des « privés ». Est-ce cela que nous voulons ? Quand on comptabilise le nombre de bavures commises par les vigiles aux portes des discothèques, dans les grands magasins ou dans les salles de concert, on peut s’étonner d'abord (et protester ensuite) que l’Etat régalien se décharge de ses compétences fondamentales. Là est le vrai visage du sarkozysme.

L'ancienne banque de France est à vendre…à moins qu'elle ne soit déjà vendue ?





















L'ancienne banque de France, construite en 1925, située sur la Place de la République et propriété de la ville de Louviers, est à vendre. A moins qu'elle ne soit déjà vendue ou que la promesse de vente ait déjà été signée par le maire. Comme ce fut le cas récemment pour l'ancienne fabrique Decrétot, rue Pierre-Mendès-France, cet important élément du patrimoine va disparaître du registre des propriétés communales dès que le conseil municipal aura entériné la transaction.
Dans sa course effrénée à la recherche d'argent, le maire cherche à vendre tout ce qui est vendable. Le problème est que le contexte favorise les acheteurs (quand il y en a) et pas les vendeurs. La crise de l'immobilier pousse les prix à la baisse. Ainsi, la fabrique Decrétot est-elle passée de 450 000, 400 000 euros à 350 000 euros selon l'estimation des Domaines qui, d'après ce qu'a déclaré le maire au conseil municipal, prend en compte la dure loi du marché. Combien vaut la Maison Condorcet puisque c'est ce nom qu'on a donné à la BDF. 500 000, 1 million d'euros, plus ou moins ? Qui peut être intéressé par cet immeuble : un marchand de biens pour y réaliser des appartements ? Une entreprise pour y installer son siège social ? Un particulier fortuné à la recherche d'une maison d'un certain standing ?
Ainsi, le GRETA, le service des Archives municipales (dont tout le fonds Mendès France utilisé par Eric Roussel pour écrire la biographie de l'ancien président du Conseil) et sans doute les services municipaux inclus dans la propriété (sports, jeunesse, écoles) Le PLIE (Plan local d'insertion par l'économique) La Mission locale, vont devoir déménager et trouver de nouveaux points de chute. Gageons que le maire à quelques idées derrière la tête.
Faut-il déplorer la vente des locaux de l'ancienne banque de France ? Dans l'absolu, peut-être pas. Je considère, quand même, que le moment n'est pas bien choisi et que les intérêts de la collectivité ne sont pas bien défendus. Vendre à la baisse est un comportement jugé inapproprié par les boursicoteurs. Les élus locaux devraient s'inspirer des règles de base de l'économie et de la finance. 

L'offre est supérieure à la demande
Aujourd'hui, la plupart des Français n'ont plus les moyens d'acheter en raison de la forte augmentation des prix ces dernières années (beaucoup plus rapide que celle des salaires) et également en raison de l'augmentation des taux d'intérêt des crédits immobiliers depuis de longs mois, associée à une frilosité plus importante des banques. Et puis l'offre est devenue supérieure à la demande si bien qu'entre 1500 et 2000 agences immobilières sont en train de fermer sur les 30 000 que compte la France. La raison ? Beaucoup de biens à vendre et peu d'acheteurs capables de mettre le prix demandé et d'obtenir le prêt correspondant malgré les grands discours de notre hyperprésident. 
Légende : L'ancienne banque de France vue du boulevard Jules Ferry. Et vue de la Place de la République. (photos JCH)

26 décembre 2008

Il faut annuler le décret de création du passeport biométrique

« IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire) et la LDH (Ligue des droits de l'homme) demandent au Conseil d’État d’annuler le décret de création du passeport biométrique. Ce décret, dont les associations estiment qu’il a été pris selon une procédure irrégulière, prévoit, d’une part, la collecte de huit empreintes digitales des demandeurs de passeports, y compris les enfants dès l’âge de 6 ans et, d’autre part, la création d’une base de données biométriques centralisée pour la conservation et le traitement de l’ensemble des données recueillies.
IRIS et la LDH considèrent que la nature, la quantité et la durée de conservation de ces données présentent un caractère disproportionné au regard des finalités du décret, violant ainsi le droit interne, le droit international et le droit communautaire relatifs à la protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel ainsi que le droit international relatif à la protection des enfants.
Pour les deux associations, ces mesures poursuivent des finalités bien plus larges que celles annoncées dans le décret contesté. Il s’agit en effet de contraindre, par avance, le débat parlementaire sur le projet de carte d’identité biométrique, alors qu’un tel projet met en cause une société dans laquelle l’identité reste fondée sur un principe déclaratif, au profit d’une conception de l’identité imprimée dans l’intimité biologique, comme l’avait déjà dénoncé le collectif contre le projet INES de carte d’identité biométrique, dont IRIS et la LDH sont membres fondateurs.
Si le décret n’était pas annulé, le gouvernement pourrait empêcher, au prétexte de simplifier et rationaliser techniquement la délivrance des titres d’identité et de voyage, tout débat démocratique sur ce qui ne constitue rien moins qu’une rupture du contrat social entre le citoyen et l’État. »
Pour plus de détails voir le texte du recours en annulation : http://www.ines.sgdg.org/
(Document IRIS)

Marché des transports de la CASE (suite) : qui va lentement va sûrement

En publiant l'annonce de l'appel d'offres pour le marché des transports urbains et périurbains de l'agglomération Seine-Eure, nous ne pensions pas qu'un Internaute allait réagir aussi rapidement. Hier, jour de Noël, j'ai reçu une information intéressante. Ce correspondant, visiblement bien informé — et aux meilleures sources — m'assure que le marché des transports n'est pas encore attribué et que la commission spécialisée, ainsi que le bureau de la communauté d'agglomération, veulent y réfléchir à deux fois avant de trancher définitivement en faveur de telle ou telle compagnie.
Ce correspondant m'assure que M. Canivet, délégué aux transports, est favorable au statu quo et qu'il souhaite voir le marché renouvelé en faveur de la société Kéolis mais que d'autres offres semblent plus intéressantes à la fois techniquement et financièrement. Je ne connais pas encore avec précision les raisons qui motivent les uns et les autres. Ce que je sais c'est que la transparence nécessaire devra permettre au président de la CASE de faire connaître publiquement les raisons de tel ou tel choix. Soyons patients. L'appel d'offres est paru en juin, il a été clos en juillet. Cela fait donc six mois que les organes spécialisés de la CASE travaillent sur le dossier. Qui va lentement va sûrement. Surtout quand il s'agit de transports.

25 décembre 2008

« D'abord par l'inflation, ensuite par la récession » Thomas Jefferson

Quelques informations au fil des blogs et des jours :
Le maire de Louviers vient de publier le sondage IFOP (il y en aura d'autres) que j'ai évoqué il y a déjà pas mal de temps et livrant une première idée de l'image des forces en présence lors des élections européennes de juin 2009. On fait dire aux chiffres ce qu'on veut. La preuve : avec 22 % des intentions de vote, l'UMP et le PS sont « faibles ». Avec 12 %, Bayrou et Baylet (qu'il met donc dans le même sac) « ont une bonne base de départ ». C'est ce qu'on appelle la langue de bois. Bayrou avait dépassé les 18 % des suffrages aux présidentielles et Ségolène Royal avait obtenu près de 26 % des suffrages. Bayrou perd 6 points et le PS 4. On peut dire, par contre, que les Verts, s'ils maintiennent les intentions de vote au niveau d'aujourd'hui, feraient une vraie percée. Dominique Voynet, avec 1,57 % des voix aux présidentielles, avait fait pitié. Les Verts et Daniel Cohn Bendit atteignent 11 % des sondés. C'est un très beau score…à confirmer dans les urnes…ce qui demeure le plus délicat à obtenir.
Une remarque enfin, Franck Martin va sans doute chercher à concrétiser le rêve de sa vie : devenir parlementaire…même sans scrutin majoritaire. Sur une liste PRG-MODEM-divers droite, à la proportionnelle, dans la région Nord-ouest, s'il est haut placé (dans la liste) il aurait une petite chance d'aller siéger à Strasbourg. Comme il est l'ami de Baylet (depuis longtemps déjà) et que bien des considérations entrent en jeu, il ne serait pas impossible que cette hypothèse se vérifie. Je ne vois pas d'autre raison à sa jubilation du moment.

Laurent Fabius ayant réitéré son intention de constituer une Communauté urbaine autour de Rouen comme capitale, personne ne peut rester insensible à ce projet. Le président de la CASE, comme nous l'avions d'ailleurs prévu, est en train de mettre de l'eau dans son vin. Au début c'était « moi vivant, jamais cette communauté urbaine ne verra le jour ! » Aujourd'hui c'est « si on sait me parler avec déférence et respect, si on me dit avec toute l'attention que je mérite ce que contient le dossier, je pourrais envisager de m'y pencher (à un moment ou à un autre) et sans qu'on me bouscule. (1) » En fait, tout le problème pour lui est de savoir quelles fonctions il pourrait obtenir dans cette nouvelle entité régionale et comment on pourrait l'aider à sauver les finances de Louviers.
(1) Cette citation est de moi et donc imaginaire mais pas tant que cela.

Le Marité ? Nous sommes la risée de toute la région. « Sauver le Marité » devient le leitmotiv du maire de Louviers-président de la CASE, qui a fait de ce bateau sa danseuse sur l'eau. Il n'a plus d'yeux que pour ce voilier, d'obsession que pour ses croisières futures, de projet que pour cette ruine patrimoniale dont la restauration (justifiée chez les gens de mer) devrait être sponsorisée par Foncia, PRB, Virbac-Paprec, Générali, ou qui l'on veut d'autre, mais pas par l'agglomération de Louviers qui n'a d'attache avec ce bateau qu'un vague projet social, véritable bouée de sauvetage, destiné à justifier l'entrée de la CASE dans le Groupement d'intérêt économique. Il s'est trouvé 49 délégués de la CASE pour accorder 44 500 euros de subvention (d'argent public donc) aux comptes plombés de ce voilier sans voile comme un avion sans aîle !

Julien Dray. Benoit Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a tort de dire qu'il s'agit d'une affaire privée. Si, par malheur pour lui et pour le parti auquel il appartient, l'enquête prouve que Julien Dray a bénéficié de versements d'argent (des parrains d'SOS Racisme et de la FIDL) à des fins d'enrichissement personnel, ce ne sera pas une affaire privée mais bien publique. Julien Dray, ancien porte parole du PS, député de l'Essonne, proche de Ségolène Royal, n'est pas n'importe qui. Mais si, au contraire, la police et la justice ne trouvent ni ne prouvent rien de répréhensible contre Julien Dray alors, tout ce battage médiatique, tout ce tapage journalistique, n'auront que discrédité encore un peu plus des institutions sur lesquelles la République peut de moins en moins s'appuyer. Et un homme aura été sali. Quant à la présomption d'innocence, il y a bien longtemps que cette exigence est passée par profits et pertes. L'affaire d'Outreau ne nous a rien appris.

Jean-Charles Marchiani. Le protégé de Charles Pasqua n'a pas attendu 107 ans pour faire sa demande de mise en liberté conditionnelle. Dès hier, son avocat l'a transmise au JAP (juge d'application des peines). La grâce accordée par Nicolas Sarkozy fait « causer » dans les chaumières. Martine Aubry, première secrétaire du PS, met en cause le président qui grâcie Jean-Charles Marchiani mais qui, par ailleurs, impose une justice toujours plus répressive, toujours plus réactive à l'opinion publique (un avocat célèbre en disait le plus grand mal…). Une justice et une police qui, aux ordres des politiques, mettent en garde à vue un journaliste poursuivi pour un délit de diffamation, inventent les peines plancher, la détention à vie pour cause psychiatrique (?) et font passer deux mois en détention (qui est encore en prison) à une jeune femme cataloguée « ultragauche » mise en cause dans l'affaire des sabotages de lignes SNCF-TGV sans qu'elle ait été interrogée UNE SEULE fois par un juge d'instruction. Nicolas Sarkozy devrait s'occuper sérieusement de ces dysfonctionnements au lieu de nous adresser une carte postale de de Rio.

Amish : En traitant Sophie Ozanne (LCR-NPA) d'Amish (une secte évangéliste américaine) le maire de Louviers a raté une belle occasion de se taire. La manière avec laquelle il a ensuite traité Claudine Dutheuil (PC) montre bien qu'il demeure ce qu'il est : méprisant, suffisant, anti-démocrate. Les deux conseillères municipales de l'opposition de gauche ne demandent aucun traitement de faveur, elles exigent simplement qu'on écoute ce qu'elles ont à dire, qu'on réponde à leurs questions sans acrimonie, sans fatuité, sans esprit malin. Les six premiers mois du nouveau bail du maire (41 % des suffrages) semblaient prometteurs. Finalement, il n'est courtois et complice qu'avec la droite d'Olivier Aubert. Est-ce si surprenant ?

Le stade d'athlétisme de Val-de-Reuil : En l'absence d'activités sportives, on pourra y tenir des concerts et des meetings. Marc Antoine Jamet a eu ce qu'il voulait. Et le président du conseil général s'est montré persuasif et intelligent. Souhaitons que les clubs, les fédérations sportives, les collégiens, les écoliers, hanteront cet équipement géré par la ville de Val-de-Reuil qui doit équilibrer ses comptes. Quant à Bernard Amsalem, il remercie M. Bernard Leroy de sa sollicitude mais il a déjà donné son nom au stade découvert (2). Si en plus, le stade couvert s'appelait Bernard Amsalem, ce serait faire preuve d'un manque d'imagination total. Une faute de goût, quoi.
(2) M. Leroy a osé assurer publiquement que si le stade couvert se construisait à Val-de-Reuil, c'est parce que le président de la FFA voulait laisser une trace dans le secteur (!)

— Thomas Jefferson 1802 : « je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis ». Comme dirait ami Mon Reynald Harlaut, c'est ce qu'on appelle un visionnaire. Etonnant, non ?

24 décembre 2008

Clin d'œil à Vincent Peillon, donneur de leçons, pris à son propre piège

Vincent Peillon a été professeur agrégé et docteur en philosophie jusqu'en 1997. Il a même été député de la Somme. Lors de la publication récente du texte signé de Martine Aubry et présenté comme la ligne politique de la nouvelle majorité du Parti socialiste, M. Peillon, proche de Ségolène Royal, fondateur du NPS (Nouveau parti socialiste avec Arnaud Montebourg et Benoit Hamon) a fait des remarques désobligeantes sur les fautes d'orthographe contenues, notamment, dans la première page du texte et s'est plaint « de son vide intellectuel. »
Le lieutenant de l'ancienne candidate à la présidence de la République, interviewé dans « Aujourd'hui en France », ce jour, répond à une question du journaliste E.H. sur Julien Dray et déclare : « Certes, les faits rapportés sont délictueux s'ils s'avèrent vrais. » M. Peillon, agrégé, devrait savoir que le verbe pronominal s'avérer « tend des pièges que d'aucuns n'évitent pas toujours » (cf. le Larousse des difficultés) il est cocasse de parler d'un fait qui « s'avère vrai » puisque le verbe avérer a justement le sens « d'apparaître comme vrai. » Il est donc préférable d'éviter autant qu'on peut l'usage de ce verbe « dont on abuse et mésuse » (R. Georgin, Pour un meilleur Français). Tôt ou tard, les donneurs de leçons sont pris à leur propre piège.

Laurent Fabius étend la gestion publique de l'eau dans l'agglomération de Rouen

Dans un entretien diffusé par France 3 Haute-Normandie, Laurent Fabius, président de l'agglomération de Rouen, annonce qu'il va étendre la gestion publique de l'eau dans l'agglomération de Rouen qu'il préside. Cette gestion qui concernait cinq communes et 140 000 habitants intéressera 28 communes peuplées de 291 000 habitants, soit 71 % de la population totale de l'agglomération. « Ce choix de travailler en régie directe, a affirmé Laurent Fabius, s'accompagnera d'un contrat d'objectifs et de moyens entre la communauté et la régie visant à l'efficacité du service, sa qualité et son coût. » Ce changement s'opérera après l'expiration au 1er janvier 2010 de plusieurs contrats avec des délégataires privés dont le principal est Véolia notamment dans plusieurs grandes communes de la banlieue sud de Rouen comme Saint-Etienne-du-Rouvray et Sotteville-Lès-Rouen. Les 55 salariés qui dépendaient du secteur privé de l'eau auraont la faculté de rejoindre la régie directe de la communauté.

Cette attitude est à comparer avec celle du président de l'agglomération Seine-Eure qui ne veut pas même pas engager une étude (et pourtant, des études, ce n'est pas ce qui manque à la CASE) afin de déterminer dans quelles conditions techniques, juridiques et financières, l'agglomération Seine-Eure pourrait reprendre le service «eau et assainissement» en régie directe.
Je sais bien que le terme des conventions avec Véolia n'est pas pour demain mais d'autres communautés et communes ont anticipé la fin de leur collaboration avec les sociétés privées. Aujourd'hui, elles s'en félicitent. Et les usagers aussi.

Laurent Fabius a également évoqué son désir de voir l'agglomération devenir une communauté urbaine (soit plus de 500 000 habitants) mais devant la réticence — pour ne pas dire le refus — de certains élus (tel Franck Martin, président de l'agglomération Seine-Eure) l'ancien Premier ministre a décidé d'avancer lentement. Quant à la fusion des deux Normandie, il n'est pas contre mais « à condition de ne pas transformer deux régions de gauche en une région de droite. » Sur le mode de scrutin envisagé par certains pour désigner les nouveaux conseillers territoriaux (qui remplaceraient conseillers généraux et conseillers régionaux actuels) il a, dores et déjà, précisé qu'il n'était pas question d'accepter « d'élire les conseillers des villes à la proportionnelle et ceux des campagnes au scrutin majoritaire. » En procédant ainsi, on est à peu près certain que la droite emporterait une immense majorité de départements et par conséquent de régions.
« Cette manœuvre politicarde » selon les mots de Laurent Fabius pourrait-elle être retoquée par le Conseil constitutionnel ? Il faut déjà se préparer à un combat pour le respect de la démocratie et pour l'égalité devant le suffrage.

(Source France 3 Haute-Normandie)

«SOS racisme» pas concerné par l'enquête en cours

Déclaration du Bureau National de SOS Racisme :
« Depuis vendredi dernier, une avalanche médiatique a gravement sali l'image et la réputation de SOS Racisme. Cette réalité est d'autant plus désagréable que ni SOS Racisme ni un quelconque de ses dirigeants ne se trouvent concernés par l'enquête préliminaire en cours.
Face aux amalgames entretenus par la présentation médiatique des faits, SOS Racisme tient à rappeler quelques vérités : Premièrement, les comptes de SOS Racisme sont d'une transparence absolue. En effet, l'association, malgré un budget limité, est sans doute l'une des plus regardées par des contrôles extérieurs. Ainsi, SOS Racisme est sujette, du fait qu'elle perçoit des fonds publics, à des contrôles de la Cour des Comptes, dont le dernier remonte à 2003. En outre, SOS Racisme est tenue de disposer de comptes certifiés par un commissaire aux comptes après établissement de sa comptabilité par un cabinet d'expertise comptable. Enfin, SOS Racisme, depuis plus de 5 ans, est directement et régulièrement contrôlée par un contrôleur d'Etat détaché du Ministère des Finances.
Deuxièmement, au regard des amalgames visant à insinuer le doute, nous sommes tenus d'affirmer avec sérénité et fermeté que pas un centime d'euro reçu par l'association n'a été utilisé à des fins autres que la réalisation des actions antiracistes.
Les conclusions et les assimilations rapides de ces derniers jours sont d'autant plus révoltantes que la réalité de l'engagement antiraciste, ce sont des générations de jeunes militants qui, bien loin de s'enrichir dans leur combat, donnent de leur temps, de leur énergie mais aussi de leur argent en étant convaincus qu'il est utile de passer une partie de sa jeunesse à faire progresser le vivre ensemble dans notre pays.
SOS Racisme ose espérer que, dans les jours qui viennent, les médias rétabliront ces vérités en faisant preuve d'une rigueur qui n'a manifestement pas été la règle jusqu'à cet instant. »

23 décembre 2008

M. Marchiani partiellement grâcié, Julien Coupat et son amie restent en prison !

Le président de la République a accordé une grâce partielle équivalant à 6 mois de remise de peine à l'ex-préfet du Var Jean-Charles Marchiani, condamné à 3 ans de prison dans des affaires politico-financières et détenu à La Prison de la Santé à Paris. Il peut désormais demander une libération conditionnelle.
Le décret présidentiel a été notifié mardi au parquet de Paris. Jean-Charles Marchiani, 65 ans, a été condamné, dans deux affaires de commissions occultes, à trois et un an d'emprisonnement ferme. Les deux peines, confondues, sont devenues définitives après le rejet de ses pourvois en Cassation le 19 mars dernier.
Il faut se réjouir quand un détenu sort de prison ou a les moyens juridiques d'en sortir. Mais M. Marchiani n'est pas n'importe qui. Il a été plusieurs fois chargé de mission de Charles Pasqua lorsque celui-ci était ministre et a concouru à la libération des otages au Liban. Jean-Paul Kauffman lui voue d'ailleurs une admiration que rien ni personne ne pourra altérer. Et on peut le comprendre compte tenu de ce qu'un otage aux mains du Hezbollah vit et endure. Toujours est-il que M. Marchiani a été préfet du Var puis préfet hors cadre (sans affectation) avant de faire valoir ses droits à la retraite cette année.
Que le président Sarkozy gracie partiellement M. Marchiani, c'est le résultat du copinage de la bande de Neuilly. Ce dernier devra tout de même répondre de son implication dans l'affaire dite Angolagate. Mais que Julien Coupat et son amie soient toujours détenus dans l'affaire des sabotages perpétrés sur les lignes SNCF-TGV alors qu'aucune charge prouvée matériellement ne pèse sur eux (à la connaissance du public en tout cas) c'est scandaleux. Il serait bien que le fléau de la balance soit équitable. Si l'enquête n'avance pas, ces deux personnes doivent être remises en liberté rapidement.

Quelle société a obtenu le marché transport de la communauté d'agglomération Seine-Eure ?

Voyager c'est recommandé. Tout ce qui concourt à développer les transports collectifs va dans le bon sens. En bus, à vélo, en train…
Au mois de juin 2008, les services techniques de la communauté d'agglomération ont publié sur Internet (et dans les journaux idoines) un appel d'offres européen relatif aux transports urbains. Jusqu'à maintenant, la société Kéolis en était chargée, mais on sait que ces marchés sont fort intéressants et lucratifs et que la concurrence existe ou en tout cas devrait exister.
On peut imaginer que plusieurs sociétés de transport ont répondu à cet appel d'offres dont nous aimerions connaître (s'il n'est déjà public ?) le montant total. Les citoyens des vingt-neuf communes de l'agglomération savent que le spécialiste des transports est M. Bruno Canivet qui a, disons-le, carte blanche pour cette compétence dont s'est dotée la CASE. Cela n'empêche pas que la transparence — tant mise en avant — par le président de la CASE doit jouer à plein dans tous les domaines même dans ceux qu'il ne maîtrise pas directement. Rappelons également que ces services sont financés par le 1% transport sur les salaires des entreprises (de plus de neuf salariés) situées sur le territoire de la CASE.

Que précisait l'appel d'offres ?
Quantité ou étendue globale: Caractéristiques du réseau actuel : Population: 61 000 habitants. Territoire desservi: les communes de la CASE. Réseau: 9 lignes régulières, Génération Bus transport principalement scolaire et transport à la demande Offre commerciale: 930 000 kilomètres pour le transport urbain, 240 000 kilomètres pour le transport scolaire non urbain, 100 000 kilomètres pour le transport scolaire urbain (le TAD est sous traité à des taxis). Nombre de voyages : 970 000 pour le transport urbain. Nombre de voyageurs: transport scolaire non urbain 520 enfants, transport scolaire urbain 250 enfants. Nombre de véhicules: 21 pour le transport scolaire urbain et le transport urbain; 14 pour le transport scolaire non urbain.
Durée du marché en mois: 60 (à compter de la date d’attribution du contrat).

LOT N° 1 : Transport urbain et transport à la demande.
LOT N° 2 : Transport scolaire périurbain.

À l’heure où nous écrivons ces lignes on peut supposer que la commission d'appels d'offres de la CASE s'est réunie et que son choix s'est porté sur une entreprise. Je demande donc (et les citoyens intéressés avec moi) à connaître publiquement le nombre d'entreprises qui ont répondu à l'appel d'offres, quelles ont été leurs offres et quelle entreprise a finalement été choisie et sur quels critères ? Voilà une bonne occasion pour l'agglomération de faire œuvre pédagogique sur les choix qui la guident et sur la façon dont elle engage ses finances.


22 décembre 2008

L'UMP a perdu 90 000 adhérents en 2008

L'année des présidentielles avait été faste pour l'UMP comme elle l'avait été pour le Parti socialiste. L'adhésion à 20 euros avait attiré de nombreux supporteurs qui ont voté pour Ségolène Royal lors du vote interne mais la crainte était que ces nouveaux adhérents, en cas d'échec de leur favorite, rendent leur carte très rapidement. En quelques mois, le PS a perdu des dizaines de milliers d'ahérents qui se comptent à 170 000 aujourd'hui à jour de cotisation.
A l'UMP, l'année 2008 a été brutale pour le trésorier. 90 000 adhérents ont, en effet, fait le choix de ne pas renouveler leur adhésion. C'est, du moins, le chiffre communiqué aujourd'hui par Dominique Paillé. Et pourtant, Nicolas Sarkozy est toujours président de la République. Un phénomène qui a joué : la déception. Nombre de Français avaient rejoint Nicolas Sarkozy par passion, j'allais dire par émotion. Les discours rédigés par l'habile M. Guaino ont eu une portée considérable. Ce fut un coup à droite avec l'héritage de mai 68 «à rayer de l'histoire», un coup à gauche avec Jaurès et Blum, un coup à l'extrême droite avec le ministère de l'Identité nationale, un coup au centre avec le ralliement d'Hervé Morin…La personnalité bling bling du président, la nuit au Fouquet's, la croisière sur le yacht de Bolloré, le « casse toi pauv'con » ont affecté durablement son image chez nombre de conservateurs attachés à une certaine tenue. Pour eux, Nicolas Sarkozy manque de classe, il n'est pas des leurs.
Croyant adhérer à un parti gaulliste mu par un idéal, d'autres se sont rendus compte que l'UMP n'était qu'une machine au service d'un homme avide d'hyperprésidence. D'autres, encore, ont fait les comptes : la dette de la France grossit à chaque seconde qui passe, le chômage est reparti à la hausse, le pouvoir d'achat n'augmente pas et la crise sociale est là, à notre porte.
Pour toutes ces raisons 90 000 Français n'ont pas repris leur carte à l'UMP. Quant aux socialistes, ils ont de gros efforts à faire pour convaincre les Français de les rejoindre. Martine Aubry vient à peine d'être élue première secrétaire. Laissons lui le temps de prendre ses marques, de définir une stratégie, d'affiner son discours. Après une décennie d'unanimisme de façade, le PS s'est doté d'une majorité et d'une minorité. Les élections européennes, toujours délicates pour les grands partis, vont contraindre le PS à adopter une ligne claire et crédible sur un sujet qui l'a déchiré. Même s'il perd des voix et des sièges, il doit en sortir raffermi.

Il y a eu tromperie sur la marchandise. Baylet-Martin lorgnent le centre-droit

Pendant la campagne des municipales, Franck Martin a tourné le dos à la gauche. (photo JCH)
Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, a depuis longtemps, envie de changer d'alliés. Dans une interview donnée au «Journal du Dimanche», il affirme qu'il envisage sérieusement de faire liste commune avec le MODEM de François Bayrou aux prochaines élections européennes. Il justifie ce choix en regrettant que le Parti socialiste n'ait pas été unanime sur le projet de traité constitutionnel. Cette déclaration est, peut-être, destinée à faire pression sur son allié traditionnel pour l'obliger à accepter certaines conditions posées par M. Baylet. Il peut aussi s'agir d'une vraie volonté de constituer un nouveau pôle centriste rassemblant radicaux de gauche et de droite (un mouvement se dessine en ce sens au Sénat) et le MODEM que M. Baylet situe dans l'opposition à Nicolas Sarkozy.
A Louviers, le rassemblement des radicaux de gauche et des centristes du MODEM a eu lieu, de fait, aux élections municipales. La gauche (PS-PC-sans parti) et le NPA (anciennement à Gauche Vraiment) ont totalisé près de 28 % des suffrages au second tour, la droite a rassemblé moins de 32 % des voix, la liste de Franck Martin a atteint près de 41 % des voix restantes. De mémoire de Lovérien, jamais la gauche, stricto sensu, n'a atteint 28 plus 40 soit 68 % des suffrages exprimés ! Il est évident que des centristes de droite ont choisi Franck Martin sur la base de ses réalisations, sans doute, mais aussi en fonction de son positionnement politique au centre. Il n'est qu'à analyser le vote, bureau par bureau. D'ailleurs, le maire de Louviers, candidat aux législatives, ne s'est pas caché de cette option : s'ouvrir au MODEM de Bayrou.
Les déclarations de M. Baylet, les actes de Franck Martin, président départemental du PRG, montrent bien que nous avons eu raison de ne pas nous embarquer à nouveau avec lui et ses amis. En choisissant Martine Aubry, les socialistes ont fait le choix d'une ligne politique claire, à gauche, en opposition frontale à Sarkozy et en refusant tout accord politique avec François Bayrou. Si des électeurs de ce dernier veulent s'opposer à la politique de régression sociale et soutenir une alternative crédible dans la durée et solide dans ses choix, ils peuvent évidemment voter socialiste sans souci. Ils seront les bienvenus. Si nous étions restés dans la majorité du maire, la section locale du PS aurait dû faire preuve d'une solidarité confinant à la schizophrénie.
Ceux et celles qui n'avaient pas compris notre démarche vont (ne les brusquons pas) devoir admettre que nos craintes étaient fondées. Qu'en votant Martin, en croyant voter à gauche, il y a eu tromperie sur la marchandise.

Les courts de squash du Kolysé sont obsolètes et dangereux

Le plâtre se décolle des murs, principalement du mur central ce qui fausse le jeu parfois avec des faux rebonds. Une fuite d'eau le long d'un mur rend un des coins de la salle humide et le parquet devient dangereux car inégal selon les endroits. La poussière dans les coins n'est pas «faite» toutes les semaines.
Je ne suis pas souvent d'accord avec Franck Martin mais il y a un point sur lequel je le rejoins : en construisant le Kolysé (ex-Drugsport) là où il a été construit, en créant une patinoire au coût de fonctionnement exorbitant, en choisissant le type d'architecture retenu et le mode de financement, Odile Proust, ancien maire, et Alain Lantenois, son adjoint aux finances, ont fait les mauvais choix. La ville de Louviers a englouti des sommes gigantesques qui, comparativement aux services rendus, ne sont pas justifiées.
Le maire actuel a trouvé, dès 1995, une situation dont il n'était pas responsable. L'équipement la situation sportive étant ce qu'ils étaient, il y avait deux choix possible : stopper tout ou continuer avec la conscience d'aller au devant de maints ennuis. C'est ce dernier choix qui a été fait puisqu'il semblait impossible, alors, de faire table rase. Ces ennuis, ils sont arrivés plus vite que prévu avec une charpente menaçant la sécurité, une salle de body-building inadaptée, des courts de tennis en terre battue en dégradation constante. Et un déficit annuel toujours plus lourd.
Si j'évoque la situation du Kolysé — il semble que l'accrobranche marche bien et que le shooting (1) va faire des adeptes — c'est pour signaler le danger des courts de squash. Lors de la dernière séance de conseil municipal, le maire a noté que ces courts devenaient obsolètes. Ils sont, malgré leur vilain état, toujours accessibles aux joueurs. Une question se pose : est-il possible de les rénover ? Sinon, faudra-t-il construire de nouveaux courts ? Je connais des joueurs qui ne souhaitent pas aller pratiquer leur sport favori à Evreux ou Val-de-Reuil où des courts neufs ont été mis en service il y a quelques mois. Il parait normal que les Lovériens et les habitants alentour puissent jouer au squash dans notre ville.
Le constat est toujours le même. A quoi bon de nouveaux équipements si la SEM et la ville de Louviers ne sont pas capables d'assurer l'entretien normal des installations existantes. Mais cela aussi c'est un choix politique.
(1) Le shooting est une nouvelle activité dont la direction du Kolysé attend beaucoup. Je ne saurais pas vous expliquer de quoi il s'agit. Je promets de l'expérimenter bientôt.

21 décembre 2008

« Sornettes, balivernes et autres coquecigrues » par Michel Doucet

Michel Doucet, conseiller municipal (PS) m'adresse ce texte qui répond à une agression du maire de Louviers sur l'un de ses vecteurs de communication :

«Il faut dire que le maire de Louviers s’y connaît en matière de sornettes c'est-à-dire «d’affirmations qui ne reposent sur rien» ! En son temps (en campagne municipale) nous avions déjà dénoncé les sornettes dont le maire sortant avait inondé les électeurs dans sa propagande électorale. Nombre de projets étaient impossibles à réaliser eu égard à l’état des finances de la ville qui réclamait rigueur en termes de train de vie municipale et modération en termes d’investissement.

Or, déjà, le budget 2008, en ne retenant aucune des propositions nouvelles de son programme, apportait une première démonstration du caractère de sornettes des promesses du maire.
Et ce qu’on peut supputer du budget 2009 au travers des crédits de paiement 2009 (c’est-à-dire les sommes à inscrire en 2009 pour respecter l’étalement des dépenses prévues sur les «autorisations de programmes») montre qu’il en sera de même !

Bien sûr on nous dit qu’il ne s’agit là que d’engagements qui peuvent toujours être révisés, c'est-à-dire d’engagements qui n’engagent pas ou qui n’engagent que ceux qui les écoutent !
On nous dit que les 150 000 euros de voirie ne sont pas pour la voirie (sic !) mais on ne trouve de vrais crédits de voirie nulle part ailleurs. Alors où en est la promesse de réaliser le «plan Marshall» des voiries chiffré à 18 millions d’euros (soit 3 millions par an dont 1 million à la charge de la ville) ? Sornettes et billevesées !
On nous dit qu’on engagera 865 000 euros pour les études de la rénovation de l’école Jules Ferry et le solde soit près de 7 millions, après 2010 ! Sornettes et balivernes !
On nous avoue qu’aucun crédit ne sera dépensé pour l’école de musique sur l’exercice 2008, mais on n’annule pas la subvention de 750 000 euros portée au budget 2008 pour cet équipement ! Ils manqueront au compte administratif 2008 ! Sornettes et contes (comptes !) en l’air.

On nous fait voter pour 594 500 euros de cessions de bâtiments municipaux ? Très bien mais il ne s’agit que d’opérations se substituant à des annulations de promesses antérieures, déjà actées dans les comptes de la ville et qui ne peuvent donc être imputées sur les 2 094 000 euros inscrits au budget 2008 sur lesquels on ne peut donc retenir que les 900 000 euros de vente de l’ilot Renault à la CASE. Il manquera donc 1 194 000 euros au compte administratif 2008. ? Sornettes et calembredaines !

Alors non ! Nous ne sommes pas des serpents à sornettes mais bel et bien des « chasseurs de sornettes». Et ce qui nous réjouit par avance ce n’est évidemment pas l’état des finances de la ville mais que le compte administratif 2008 révèle l’étendue de la duplicité du maire, l’insincérité de son budget 2008, en un mot qu’avec le vote de ce budget, comme dans sa propagande électorale, il nous ait abreuvé de «sornettes» ou autres «coquecigrues»
Et, c’est bien là le rôle de l’opposition que de dénoncer ce type de comportement !
Michel Doucet

Il faut encourager Denis Robert, harcelé par Clearstream

Un ami lovérien du groupe ATTAC m'a adressé un courrier (paragraphe 2) de Bernard Bouzon, un ami de Denis Robert, l'écrivain-journaliste mis en examen dans l'affaire des listings Clearstream. Cette société le harcèle juridiquement. J'ai demandé à Bernard Bouzon l'autorisation de publier le texte d'encouragement qu'il a adressé à Denis Robert, voilà ce qu'il me répond :
« Cela fait longtemps que je suis en relation avec Denis qui m'a appris beaucoup de choses en travaillant avec lui contre la délinquance financière. Il m'a envoyé ce mail (voir ci-dessous) ainsi qu'à plusieurs de ses amis pour exprimer sa lassitude de ne jamais voir évoquée la solution à tous ces problèmes de délinquance financière qui, utilisant les circuits bancaires, laissent forcément des traces de leur passage dans les chambres de compensation internationales.
Je lui ai répondu par amitié pour lui montrer que nous comprenions son écœurement devant l'hypocrisie de ceux qui ne veulent surtout pas entendre ses incitations à allez voir l'information où elle est, et celle de ceux qui continuent à le persécuter par d'injustes actions judiciaires ....
Cet échange de mail n'est pas secret. C'est simplement un témoignage d'amitié qui peut être diffusé surtout s'il permettait à l'opinion publique de mieux comprendre ce que l'on veut lui cacher et de constater que l'amitié cela existe encore.

Les vœux adressés à Denis Robert
« Quel dommage que nos responsables politiques de tous bords se refusent à comprendre la portée de tes explications sur le fonctionnement des chambres de compensation ? « Les Notaires du nouveau monde » comme le déclarait lui-même un de leurs anciens présidents. Et oui. Tout est tracé, il est possible de retrouver le N° de compte d’un prédateur, de ses victimes et même, ce qui est encore plus intéressant, les repères dans lesquels il a caché l’argent détourné.
On va une fois de plus faire de grands articles pour nous expliquer qu’il y a une crise économique et qu’il faudra accepter du chômage, alors que cet argent aurait du rester dans une économie normale au service de ceux qui vivent de leur travail. On va nous dire que c’est la faute des paradis fiscaux en oubliant de nous expliquer que ce sont les responsables politiques de nos différents états qui définissent et cautionnent l’absence de contrôle sur ces mouvements financiers pirates. Entre combattre les outils de la délinquance financière ou les utiliser pour être « compétitifs », ils se laissent intoxiquer par une logique strictement économique sans repère éthique. C’est l’époque des vœux, certains rêves se réalisent. Qui sait ? Nous finirons peut-être par être contagieux . Merci Denis pour tout ce que tu nous a fait comprendre, reposes toi un peu et bonne année.
Bernard Bouzon