19 janvier 2009

2009 : une année épouvantable pour l'économie et le social

La courbe du taux de chômage dans l'Eure et en Haute-Normandie (source Insee).
Bruxelles s'attend à une récession économique sévère dans la zone euro cette année, avec un recul du PIB de 1,9 %, qui devrait s'accompagner d'un vif creusement des déficits. La Commission européenne s'attend à ce que cette récession sérieuse s'accompagne d'une hausse du taux de chômage de près de trois points dans la zone euro d'ici à la fin 2010. Il devrait passer, selon ses pronostics, de 7,5 % en 2008 à 10,2 % en 2010, passant au-dessus des 10 % pour la première fois depuis 1998. Bruxelles table aussi sur un très fort creusement des déficits publics dans la zone euro, qui devraient passer de 1,7 % du PIB (1) en 2008 à 4 % en 2009 et 4,4 % en 2010. En France, le déficit public devrait atteindre 5,4 % en 2009 et 5 % en 2010.
Que la Commission affiche ainsi son pessimisme n'est pas banal. D'habitude, elle fait preuve d'une plus grande prudence en jugeant que la bouteille est plutôt à moitié pleine. Il faut croire qu'il y a le feu au lac et qu'elle a décidé de tenir un langage de vérité, histoire de placer les gouvernements au pied du mur et de les inciter à faire preuve de beaucoup de prudence sans exclure une certaine audace pour relancer l'investissement.
Si aucune mesure n'est prise pour relancer, également, le pouvoir d'achat des ménages, on ne voit pas très bien comment la confiance pourrait revenir. Il est vrai que les périodes de crise favorisent la recherche d'économies, aident à éviter les gaspillages, encouragent les innovations tout en retardant l'acquisition de biens de consommations pas toujours indispensables.
Dans l'Eure, le taux de chômage est de 7 % après avoir atteint un pic en 2006. De nombreuses suppressions d'emplois sont programmées en 2009 et ce taux devrait croître sensiblement. Sans insister outre-mesure sur la situation des salariés domiciliés dans l'Eure et qui travaillent (à Cléon ou Sandouville par exemple) dans les départements limitrophes où des secteurs-clés comme l'automobile souffrent terriblement de la crise.
(1) Produit intérieur brut

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