22 février 2009

Bernard Laporte ou l'histoire gondolante d'un ami présidentiel

Depuis l'émission de Franz Olivier-Giesbert sur la 5 de ce samedi soir, on connaît mieux encore Bernard Laporte. Outre qu'il est l'ami de Nicolas Sarkozy (ils partaient ensemble en vacances sur la côte Atlantique) que Bernard Laporte est l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de Rugby, qu'il adore les casinos (y jouer ou les acheter) qu'il se bagarre actuellement avec Bernard Amsalem sur la nomination du DTN (directeur technique national) de la fédération française d'athlétisme notre ami préférant un manager technique plutôt qu'un ancien athlète reconverti dans l'administratif, on sait, depuis « Chez FOG », et c'est très très important, que Bernard Laporte va au cinéma pour se détendre, c'est-à-dire pour rire. Pas pour se prendre la tête : « Je ne comprends pas les gens qui vont au cinéma pour se poser des questions. » Ce qu'il aime, c'est la comédie, la farce, le burlesque.
Bernard Laporte aime rire aux éclats, il adore pouffer, se tordre, il adore se poiler dans les vestiaires des hommes quand ils sont à poil, il se gondole en déclarant (quelle classe !) qu'il n'est pas le père de Zohra, la petite fille de Rachida Dati. Son film préféré est « bienvenue chez les Chtis ». Et pourtant l'Académie des César n'a nominé le film de Dany Boon que dans une seule catégorie, celle du meilleur scénario original. Dany boudera même la cérémonie avec 15 millions d'euros de droits d'auteur dans les poches…pour leur montrer à ces professionnels du cinéma qu'il n'attend après eux pour permettre aux Français de se dilater la rate.
Aux côtés de Bernard Laporte, FOG avait invité Pierre Bergé, Michel Onfray et Virginie Efira. Pierre Bergé le collectionneur ami d'Yves Saint-Laurent et protecteur de Ségolène Royal qui vend sa collection (732 objets, 300 millions d'euros…) au Grand Palais, Michel Onfray l'auteur d'un 6e tome sur la contre-philosophie et Virginie Efira, comédienne, actuellement dans le rôle d'une prostituée sur la scène du Théâtre Marigny. Le contraste était frappant. D'un côté, qu'on les aime ou pas, deux hommes et une femme de réflexion sur le monde, sur la vie, sur le destin humain, de l'autre un aimable plaisantin n'ayant d'idée, je suppose, que sur l'art de porter une Rolex en signe de réussite.
On comprend maintenant pourquoi le président a retiré la jeunesse de ses compétences ministérielles pour ne lui laisser que le sport, un domaine pourtant, qu'il faudra bien un jour prendre au sérieux. Le sport mérite bien qu'un histrion pour ministre.

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