26 février 2009

Quelques remarques au débotté…

Jack Lang « émissaire spécial » de Nicolas Sarkozy auprès de Raul Castro et du gouvernement cubain. A quoi servent le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et l'ambassadeur de France là-bas ? Quelles sont les qualités spéciales de Jack Lang de VIP (comme very important personnality) dont le voyage à La Havane était annoncé depuis de longs mois ?
Depuis son vote favorable en faveur de la réforme constitutionnelle, Jack Lang avait un statut à part au sein du Parti socialiste. Sans rôle particulier, sans fonction spécifique, l'ancien grimpeur de la roche de Solutré avait besoin de reconnaissance. Et comme Nicolas Sarkozy aime bien la pêche aux socialistes, il a ferré le Jack Lang trop content d'être pris dans les filets. Ah la Place des Vosges…

Valérie Pécresse recule, recule…aucun poste d'enseignant-chercheur ne sera supprimé en 2010. Et aucun en 2011. Et comme en 2012, une certaine élection présidentielle est programmée, on peut imaginer qu'aucun poste ne sera supprimé cette année-là. C'était bien la peine de mettre l'université sens dessus dessous. La leçon à retenir ? Quand on se bat bien, unitairement et dans la durée, le pouvoir est capable (voire obligé) de reculer.

Le 19 mars à Evreux, la manifestation projetée par l'intersyndicale des salariés du public et du privé, soutenue par les partis politiques de gauche, dont le Parti socialiste, devrait connaître un énorme succès. Les salariés de Glaxo seront à la tête du cortège avec les Tyco et tant d'autres pour faire savoir au pouvoir que la crise économique et sociale n'est pas que virtuelle. Les 92 000 chômeurs nouveaux du mois de janvier 2009 sont la traduction concrète de la dépression (on ne peut plus dire récession) que traverse l'économie mondialisée et le capitalisme que certains « veulent refonder et moraliser ». La tâche s'annonce ardue.

François Pérol, le protégé du président de la République, va donc devenir le président de la future banque «Caisses d'Epargne-banques populaires». Certains dirigeants actuels de ces banques parlent de «coup de force» de la part de Nicolas Sarkozy. D'autres se demandent s'ils ne vont pas intenter une action judiciaire contre le choix de sa majesté. Quant à la commission de déontologie, quel rôle va-t-elle jouer et quel crédit a-t-elle encore, après que son président a écrit « officieusement » à Claude Guéant pour lui confirmer qu'il n'y avait pas de problème !

Le récent discours de Barack Obama devant le congrès américain a été remarquable en tous points. Le nouveau président parle clairement : oui, nous sommes trop endettés (particuliers et Etat) oui, nous ne nous sommes pas souciés de l'environnement, oui, il faut mettre le paquet sur l'éducation, oui, nous devons favoriser les énergies renouvelables, oui, la torture c'est fini. Le tout avec un charisme énorme et une simplicité remarquable. Et il n'avait pas de Rolex au poignet.

Les amis de Ségolène Royal ont rejoint le secrétariat national du Parti socialiste. L'unité est en passe de se réaliser. A quel prix ? Au prix d'une nécessité vitale, celle d'être écouté et entendu par les Français, au prix de cesser les querelles nombrilistes et de parler d'une même voix. Martine Aubry avance lentement mais elle avance sûrement. Quant à Ségolène Royal elle-même, il eût mieux valu qu'elle vérifie ses affirmations concernant l'augmentation du salaire des ministres. La précision dans les attaques et la vérité des affirmations sont des garanties de crédibilité et de compétence.

Les Lovériens doivent aussi se préparer à payer plus d'impôts puisque le maire s'obstine. Malgré l'évidente erreur qu'il s'apprête à commettre, il n'a pas renoncé à augmenter les taux des impôts locaux afin de faire face aux difficultés financières que traversent les finances locales. On sait déjà qu'il accusera la crise, le contexte économique et financier, qu'il s'exonèrera de toute faute et de toute maladresse. Sera-t-il cru ? Les Lovériens seront-ils assez naïfs pour croire ces sornettes puisque cette situation était connue dès 2006-2007 et qu'elle a, en partie, justifié notre désunion lors des municipales. Que devient la promesse du maire : « je n'augmenterai pas les impôts ! »

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