17 mars 2009

Une mesure fiscale qui doit entraîner une levée de boucliers

14 000, C'est le nombre de foyers fiscaux ayant bénéficié d'un remboursement en 2008 au titre du bouclier fiscal plafonnant l'impôt à 50% des revenus. Le coût total est de 458 millions d'euros, selon un bilan du dispositif réalisé par le ministère de l'économie, cité par Les Echos et le Figaro. On comprend que Pierre Méhaignerie, centriste « social », et d'autres dans la majorité jugent cette mesure fiscale trop onéreuse pour le budget de l'Etat et surtout injuste dans une période de crise qui nécessite des efforts évidents de la part des familles les moins favorisées. Pourquoi les plus riches seraient-ils épargnés ?
Ce bouclier fiscal, ce rempart contre l'impôt, cette protection de 14 000 foyers fiscaux, a été combattu par la gauche (le PS surtout) mais vainement. Quand on cherche l'opposition, on la trouve à condition d'être attentif, vigilant et objectif. Entendre, aujourd'hui, des parlementaires UMP et centristes réclamer la fin du bouclier fiscal ou un aménagement, c'est bien mais c'est quand même surprenant. Il ne fallait pas être grand clerc pour déplorer un avantage pour si peu de foyers fiscaux mais pour une somme très importante. 458 millions d'euros. Cela ne se trouve pas sous le pied d'un cheval ! Nombre de députés de la majorité le savaient bien !
Le désormais célèbre (trop célèbre) Frédéric Lefevre, porte-parole de l'UMP, jamais avare d'une gaffe annonce qu'il n'est pas question de toucher au bouclier fiscal. C'est le même qui avait évoqué la fusion « prochaine » des départements et des régions avec le bonheur que l'on sait dans la mesure où la commission Balladur et ses propositions ont été envoyées (provisoirement ?) dans les cordes. En temps de crise, l'idéologie libérale n'a pas la cote. Le bouclier fiscal doit entraîner…une levée de boucliers, moyen dont disposaient les soldats romains pour contester les décisions du général qui les commandait.

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