27 avril 2009

Sa majesté Nicolas Premier par Dominique Jamet

Dominique Jamet, le père de qui vous savez, est écrivain et journaliste. Il vient d'éditer (chez Balland) « Le Roi est mort, Vive la République » livre dans lequel il compare notre monarchie républicaine d'aujourd'hui à la royauté d'hier (ou plutôt d'avant-hier). Le Président de la République française, s'il bénéficie d'une majorité à l'Assemblée nationale, possède tous les pouvoirs : exécutif et législatif. Le responsable du groupe majoritaire (UMP-NC) est en effet aux ordres du gouvernement, donc du président puisque le Premier ministre n'existe plus. François Fillon est. Mais le personnage qu'il joue n'est plus incarné.
Dominique Jamet est aussi un fin polémiste. Il a fait appel à Keniz, dessinateur, pour illustrer son ouvrage classé dans les bandes dessinées. J'ai écouté Dominique Jamet, ce soir, sur France Culture. En quelques minutes, il a décrit avec précision et humour les grands traits de Nicolas Premier et de notre République qui ne peuvent être comparés à à la France de Louis XIV pour une raison simple : la France et l'Europe, la France dans l'Europe, ne sont plus ce qu'elles étaient.
Evidemment, Dominique Jamet évoque De Gaulle, Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac…tous avaient pris des engagements et fait des promesses pour remettre en cause cette monarchie républicaine qui a tout de même fêté ses 51 ans. Aucun d'entre eux ne s'est fait hara-kiri. Et ne comptons pas sur Sarko pour cette rupture absolument improbable.
Photo: Arnaud Fevrier/ Flammarion

6 commentaires:

Alain Rey a dit…

Dominique Jamet est peut être père, mais c'est avant tout un écrivain et un grand journaliste à qui l'on doit, entre autre : Carte de presse, que tout les animateurs de blog devraient lire et aussi deux ouvrages qui à eux seuls lui permettent d'être considéré comme un écrivain véritable :
Un petit Parisien et Notre après-guerre, livres au sujet difficile : Être lucide et critique à l'égard de son père, sans pourtant jamais le haïr et toujours l'aimer!

leroux a dit…

@Alain
toujours là ou on ne t'attend pas
je rencontre certains dimanche à
la maison de la presse de beuzeville Dominique Jamet et j'ai pu m'entretenir avec lui.je ne partage pas ses idées mais le journaliste était de grand talent et je l'ai beaucoup apprécié chez
Polac.
alain aurais-tu FIFI ROI de Claude
Jamet je le cherche merci d'avance
max de beuzeville

Jean-Charles Houel a dit…

Cher Max, Alain souhaite répondre à ta question mais je ne possède pas ton adresse mail perso.
A toi de voir, tu peux me l'envoyer en commentaire sans que je la publie évidemment.

Anonyme a dit…

Dominique Jamet est un trés bon journaliste et écrivain.
Il faut lire son dernier roman "Un Traître" paru l'année derniere chez Flammarion.
Il s'inscrit dans la droite ligne de l'oeuvre d' Henri Amouroux !

Alain Rey a dit…

En complément au commentaire de Monsieur O'Nyme,
Je crois que l'oeuvre de Dominique Jamet ne peut être comparée aux publications du Journaliste Amouroux et ce tout particulièrement en ce qui concerne les ouvrages traitant de son père Claude Jamet.
Si les écrits de Dominique Jamet livrent les tourments d'un fils confronté à son père dans la nuit de l'Occupation.
Les nombreux livres de Monsieur Amouroux ne sont qu'un laborieux plaidoyer pro domo, qui jamais n'ose se présenter comme tel.
En littérature, comme dans les affaires ou en politique il y a ceux qui assument leur héritage et ceux qui se contentent d'en jouir. En ce qui me concerne j'ai plus de tendresse pour les premiers que pour les seconds .

Hélène Ledoux a dit…

Cher Anonyme,
Je reconnais là votre petitesse.

En attendant de pouvoir choisir ses parents, d'être comptable de leur grandeur, de leur travers, de leur faiblesse, de leurs origines, ou que sais-je encore, je pourrais moi aussi me surprendre à regretter n'être que la fille d'un ouvrier immigré tunisien, arrivé en France dans les années 60, sans grande connaissance ni diplôme en poche, mais beaucoup d'amour pour la France et sa République qui lui tendait les bras et l'accueillait.

Non bien sûr, j'en suis très fière. Il m'a transmis (ce que vous semblez avoir égaré il y a fort longtemps) le respect des valeurs, ainsi que le gout des choses simples...