14 mai 2009

Agression raciste de la part de militants du Front national à Marseille

La direction du Front national peut bien indiquer qu'elle a exclu de ce parti trois des agresseurs du « Noir » qui a eu le malheur d'être là et…Noir, il n'empêche que le fait divers relaté hier par des journaux et agences de presse ne laisse pas d'inquiéter. Après un meeting de Jean-Marie Le Pen, à Marseille, cinq fanatiques «éméchés » (quelle excuse !) s'en sont pris à une personne qui avait le seul tort de ne pas avoir la même couleur de peau qu'eux et l'ont tabassée à coups de pied et de poing justifiant une incapacité de travail de plusieurs jours. Heureusement, des témoins se sont interposés et ont appelé les gendarmes. Les auteurs de cette violence raciste ont été interpellés quelques minutes après les faits et, présentés à la victime, reconnus sur le champ.

On comprend l'embarras de la direction du FN qui tente de présenter une face propre aux électeurs. Malheureusement pour elle, les vrais ressorts d'une adhésion à ce parti réapparaissent tôt ou tard et ce n'est pas franchement reluisant. Après le renouvellement du « détail » de l'histoire de la seconde guerre mondiale que serait la Shoah, démontrant un esprit révisionniste absolu chez Le Pen, les actes racistes de ses admirateurs démontrent bien que la xénophobie et la violence demeurent des constantes que Marine Le Pen ne parvient pas à faire oublier. La future chef du parti d'extrême-droite tente tout ce qu'elle peut pour devenir respectable mais il y a toujours des petits malins pour exprimer sincèrement et concrètement l'idéologie de ce parti. Si Sarkozy est parvenu à réduire l'influence du Front national en quantité de voix, il n'a pas réussi à éradiquer ses idées (1) auxquelles les instituts de sondage accordent entre 7 et 8 % aux prochaines élections européennes.

On sait bien que le FN est sous-estimé (malgré les corrections des sondeurs) dans les enquêtes d'opinion. Je n'ose imaginer qu'il pourrait atteindre 10 % lors du scrutin du 7 juin. Les parlementaires européens ont dû modifier le règlement intérieur de leur assemblée pour éviter le discours (éventuel) du doyen Le Pen. Il existe un autre moyen d'éviter pareille menace : voter pour le Parti socialiste ou tout autre parti républicain.

(1) L'annonce, pendant la campagne présidentielle, de la création d'un ministère de l'identité nationale, de l'immigration et de l'intégration n'avait pas d'autre but que d'aller pêcher les voix des électeurs de Le Pen.

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