28 mai 2009

Le projet Immochan de Val-de-Reuil approuvé par l'agglomération Seine-Eure

Après le débat qui a duré deux heures quinze, les élus avaient encore 51 questions à examiner. (photo JCH)

Le vote qui a eu lieu ce soir lors de la réunion du conseil de l'agglomération Seine-Eure est très important.
Sur le plan symbolique, 42 élus ont affirmé qu'un maire, son conseil municipal et les citoyens d'une ville, ont droit au respect, à l'autonomie et doivent être libres de construire leur avenir comme ils le souhaitent et en concertation avec les commissions compétentes de la CASE.
Sur les plans économique et commercial, 42 élus ont fait le pari de « l'avenir, de la confiance, de l'ouverture, de l'optimisme » comme l'a souligné Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil. 29 élus ont suivi Franck Martin qui a évoqué « le risque pris sur le dos des autres » autrement dit sur la vitalité du commerce des villes alentour. Ce soir là, Frank Martin avait visiblement changé sa philosophie sur le risque, lui qui répéte souvent « la vie est pleine de risques, la preuve c'est qu'on en meurt. »

Pour le maire de Louviers, la pilule est difficile à avaler. Il a pourtant fait appel à Véronique Julien-Mitsieno, Rolivaloise, et conseillère municipale à Louviers, Pascal Labbé qui a brandi un dossier rouennais, Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, dont, par altruisme, je ne citerai pas l'exemple sur lequel il s'est appuyé pour expliquer que le commerce rolivalois se porte mal. Evidemment, le président de la CASE a mis le paquet pour effrayer les élus : « C'est moi qui signerai l'acte de vente. Je ne voudrais pas avoir à choisir entre les remords et les regrets. » Triste choix en effet.

Robert Ozeel, président de la commission commerce et artisanat de la CASE, avait auparavant expliqué en long et en large le projet, ses avantages, ses inconvénients : « La stratégie globale c'est d'offrir des enseignes de moyenne gamme. La superficie commerciale d'Immochan sera de 4950 m2, avec en plus, 1600 m2 de bureaux et 3100 m2 de logements. »

Tout le monde est d'accord sur un point : Val-de-Reuil, avec ses quarante commerçants actuels, ne répond pas aux besoins de ses 14 000 habitants. Il y a donc une fuite massive des Rolivalois vers Louviers, Pont-de-l'Arche, Rouen, Evreux…Marc-Antoine Jamet a insisté sur la cohérence urbanistique du projet : la création d'un vrai centre ville et, tout simplement, la nécessité d'élargir l'offre. Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche, Jean Carré, maire de Pîtres, ont mis en avant « le renforcement de l'attractivité du territoire » pour l'un, « le droit des citoyens d'acheter dans leur ville » pour l'autre.

Après un ultime baroud d'honneur du président de la CASE, le vote à bulletins secrets a donné les résultats suivants :
42 pour le projet, 29 contre et 4 bulletins blancs.
On peut affirmer qu'une page s'est tournée, ce soir, à la CASE avec la mise en minorité — et nettement — de la position défendue par son président.
Le vote à bulletins secrets est une garantie démocratique puisque chaque élu peut se déterminer en conscience, sans pression, librement.
Inauguration prévue au 3e trimestre 2012.

1 commentaire:

leroux a dit…

@Jean-Charles
c'est cela la démocratie, F. Martin
a de réelles convictions (je ne les
partage pas toutes)il en a débattu,
ils ont voté, il a perdu néanmoins
ce qui me chagrine c'est qu'on veut
sa peau.tous les coups ne sont pas permis, les électeurs et citoyens ne sont pas des veaux.
max de beuzeville