13 mai 2009

Val à Radio-France : tremblez gens de la maison ronde !

Il ne m'est pas possible de laisser passer l'arrivée de Philippe Val à un poste (à définir) au sein de la direction de Radio-France sans en dire quelques mots. J'ai connu Philippe Val quand il faisait l'histrion chanteur avec Font. Il est passé par Louviers, à la salle des fêtes, pour amuser le public, ce qu'il fit avec brio et un talent certain. Quand il a pris la tête de Charlie Hebdo, nous étions nombreux à apprécier sa marginalité insolente et son journal anticonformiste. Il y avait les lecteurs du Canard Enchaîné et d'autres qui lisaient Charlie Hebdo, les soixante huitards ou leurs enfants formés au même esprit satirique et animés d'une joie iconoclaste.
Malheureusement pour lui, Val a surgi sur les écrans télé. On le vit ici, on le vit là, on l'entendit dans « N'ayons pas peur des mots » avec Samuel Etienne. Au fil des jours, Val se prit la tête, il devint l'un des journalistes systématiquement invités à donner « son avis sur tout et surtout son avis » comme disait Coluche. Alors, il s'est mis à railler, à dérailler, à traiter Laurent Fabius de « criminel » parce qu'il préconisait de voter non au projet de traité constitutionnel. L'avantage des fous du roi, c'est qu'ils sont fous sans être rois. Ils n'assument pas les conséquences de leurs propos ou de leurs actes. Val est alors devenu un fidèle de la cour. Nicolas Sarkozy l'a pris sous son aîle. L'affaire des caricatures de Mahomet a achevé le processus d'aliénation. Val s'est transformé en valet…un journaliste de plus dans la valetaille sarkoziste déjà bien fournie.
On savait, affirme Siné, depuis décembre dernier, que Val allait atterrir à Radio-France, la radio de la France. Hissez les couleurs. L'internationaliste est devenu godillot. Tremblez, gens de la maison ronde !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Bah, on connait bien d'autres journalistes qui s'abandonnent et qui abandonnent tous leurs talents pour se mettre au service de quelques pâles esprits. La carrière d'un journaliste se compose de trois phases assez identifiables : d'abord il se révolte, puis enivré de son audace, il donne des leçons. Stupéfait de découvrir sa parfaite impuissance et l'inanité de son rôle il devient thuriféraire et loue et se loue à quelques grands esprits. Sa carrière est terminée, d'Albert Londres il endosse le costume de Michel Droit.
De barde, il est devenu bardache.
Celui à qui appartient ce blog n'éructe-t-il pas contre Val car il a contre lui de ne pas avoir le titre nobiliaire de Val "de Reuil" ?
Val de Reuil, titre enviable ! Là où tout n'est que Justice, Progrès et Loyauté ?

Jean-Charles Houel a dit…

J'ai reconnu l'auteur de ce commentaire. Je le publie. Pour lui faire honte.

leroux a dit…

@Jean-Charles
je ne suis en rien l'auteur de ce papier mais je partage en tout point le propos.
tu es embarrassé mais tu récoltes ce que tu as semé.les propos que tu publies sont en rien calomnieux mais critiques tout comme les tiens
sur le présent article.
je me pose une question critique: es-tu au ordre?
max de beuzeville

Jean-Charles Houel a dit…

Cette question contient la réponse : inepte ! Je n'ai jamais été aux ordres de qui que ce soit. Ce n'est pas à mon âge que je vais commencer une carrière de bardache (l'auteur devrait d'ailleurs prêter attention au caractère homophobe de ce mot). Si tu partages en tous points ce propos, ne t'étonne pas, à l'avenir, de la misère du débat politique que tu ne contribues pas à améliorer en encensant des propos anonymes qui ne visent qu'un objectif : blesser pour blesser.
Quant à la haine de Val-de-Reuil, elle aveugle tous ceux qui s'y sont risqués. Certains y ont déjà perdu leur âme.

Anonyme a dit…

Cet article synthétique est excellent. Il résume parfaitement un parcours caractéristique de ces hommes chez qui la soif de l'argent ou du pouvoir, souvent des deux, finit par l'emporter sur les idées si tant est qu'ils en aient eu vraiment. Kouchner en est l'archétype, mais il en est tant d'autres et la liste s'allongeant chaque jour que les citer tous serait fastidieux. A tous ceux-là, la constance et la fidélité à des convictions est insupportable car elle les renvoie comme un miroir à leurs propres renoncements, à leurs turpidudes et à leurs petites lâchetés.
Reynald Harlaut