27 juin 2009

« J'enrage, je bous d'indignation » : Il est grotesque le président de la CASE

« O rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie…» A moi Corneille ! « J'accuse ! » A moi Zola ! Sauf qu'il s'agit d'un Zola du pauvre. Dans un style ampoulé, lourd, (ah les subrécargues…) qu'on ne lui connaissait guère (1) avec mots oubliés, fautes d'orthographe et de syntaxe (2) le maire de Louviers répond à notre conférence de presse organisée après les agissements de sous-traitants de Véolia à La Haye-Malherbe.
Franck Martin écrit : « Un employé de Véolia nettoie un réseau d'eau de pluie. Par un geste incompréhensible, à la fin de la journée (note du blogger : il est 14 h 45) il rejette dans une canalisation d'eaux pluviales les résidus collectés. » Et le maire président de la CASE de nous coller la responsabilité du licenciement d'un homme « qui a perdu son travail et se trouve jeté à la rue sans indemnité » pour ajouter aussitôt : « la sanction n'est plus le licenciement pur et simple et sera adoucie…la seule victime de ce procédé répugnant reste l'employé de…» on n'en saura pas plus puisque la phrase se termina là. Tout ce qui est excessif…
« Je n'ai plus envie de rire… c'est à vomir…serpents à sornettes…pire mauvaise foi…» Cool Franckie. Keep quiet. Le président de la CASE monte au front pour défendre Véolia, une entreprise « qui donne des consignes de protection de l'environnement qui font partie de son métier ». Et comme la dose est, à elle seule, insuffisante à guérir le citoyen de ses doutes, le président départemental du PRG s'en prend au service d'ordre de la CGT (quel rapport avec notre affaire ?) qui a expulsé des sans papiers manu militari à Paris.
Franck Martin vient de comprendre qu'il en est fini de la liberté du renard dans la basse cour. Nous allons nous employer sérieusement à étudier toutes les clauses des contrats passés entre la CASE et les grandes sociétés privées détentrices de délégations de services publics. Sinon, pourquoi la CASE et la compagnie Véolia seraient-elles en train de rédiger un nouveau texte fixant contractuellement les procédures à respecter pour éviter (à l'avenir) de nouveaux incidents identiques à ceux de La Haye-Malherbe ?
La colère (feinte) de Franck Martin n'est que poudre aux yeux. Son indignation sélective est de l'ordre de la pantomime. Comme dirait M. Sarkozy : il est grotesque.
(photo Stéphane Connan)
(1) Subrécargues : agent embarqué en supplément de l'équipage normal.
(2) Franck Martin est un lent. Quand il doit réagir rapidement, le sol de la syntaxe se dérobe sous sa plume. Il devient le champion de l'anacoluthe.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Non ! Pincez-moi, je rêve ! Je n'aurais jamais pu imaginer, même dans mes rêves les plus fous, voir le président de la CASE voler au secours de Véolia. Cela, et de cette façon là, je ne pouvais l'espérer.
Faut-il que le lobbying de cette société soit efficace pour que le président de l'Agglo monte ainsi au créneau ? Et dans quels termes! Du Zola à deux balles...
Reynald Harlaut

stalg a dit…

Depuis le temps que des syndicalistes, des associatifs, des militants politiques émettent de sérieux doutes sur la gestion de l'eau par Véolia, il faut que F Martin vole à son secours et blanchisse cette multinationale qui siffonne nos factures depuis des années. Reynald a raison : on rêve ! Il est plus que temps de réaffirmer que l'eau ne peut être une marchandise sur laquelle des entreprises font des profits. C'est un bien vital qui doit rester dans le giron du public. De nombreuses collectivités retournent en régie publique à la grande joie des utilisateurs et des salariés qui retrouvent des conditions de travail décentes. Sophie Ozanne