29 septembre 2009

À Montaure, la privatisation rampante de La Poste est déjà mise en œuvre…

Montaure, charmant village d’un peu plus de 1000 habitants, dépendant de la communauté de communes Seine-Bord, possède un bureau de poste. Pour combien de temps encore, c’est la question qu’il est aujourd’hui permis de se poser ?

Jusqu’en 2006, le bureau de poste était, comme ce devrait être encore partout le cas, ouvert de 9H00 à 12H00 et de 14H00 à 17H00. À partir de 2006, l’horaire changea et il ne fut plus ouvert que les matins (samedi compris) de 9H00 à 12H00. Depuis 2007, il n’était plus ouvert que le lundi de 9H00 à 12H00. Belle évolution du service rendu aux usagers ! En août dernier, il est resté fermé tout le mois, sa réouverture étant prévue début septembre. Or, quelle n’a pas été la surprise des Montaurois et Montauroises de voir apposée sur la porte au début de ce mois une affichette indiquant « Aménagement provisoire des horaires : le bureau de Montaure est fermé temporairement du lundi 7 septembre au lundi 5 octobre inclus. La Poste. »

Il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre que sans une mobilisation générale de la population pour sauver son bureau de poste, ses jours sont désormais comptés et sa fermeture définitive déjà programmée.

Mais ce n’est pas tout. La commune voisine de La Haye-Malherbe (1450 habitants), dépendante de la Communauté d’agglomération Seine-Eure, n’est guère mieux lotie. Déjà son bureau de poste n’ouvre plus que l’après-midi. Il apparaît clairement que la méthode adoptée par La Poste est la même qu’à Montaure. Il n’a semble t-il même pas été envisagé comme solution de remplacement un regroupement des bureaux de poste des deux communes limitrophes.

Voilà concrètement à quoi aboutit la stratégie mise en place par La Poste depuis plusieurs années dans la perspective de sa privatisation. En cela, elle tourne délibérément le dos à ses missions de service public, adopte des comportements strictement commerciaux et favorise une logique purement capitaliste. La décision du gouvernement d’en ouvrir le capital en est une étape supplémentaire, décisive dans le processus.

C’est cela que refusent à 70% les Français. C’est pour cette raison qu’ensemble, il faut se mobiliser pour que le référendum « votation » du 3 octobre contre l’ouverture du capital de La Poste soit un succès.

Le 3 octobre, en vous exprimant, dans les mairies, devant les bureaux de poste, etc., vous marquerez votre attachement à ce grand service public et votre refus de le voir tomber entre les mains des spéculateurs.
Reynald Harlaut
Parti de Gauche

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