18 décembre 2009

Kouchner soulève un tollé à l'Assemblée nationale

Bernard Kouchner, le plus populaire des ministres de ce gouvernement Fillon, a soulevé un tollé en affirmant à la tribune de l'Assemblée nationale que la France se devait d'accueillir un plus grand nombre d'étudiants afghans au moment même où son collègue Besson affrétait un charter d'Afghans pour Kaboul.

Il n'est pas possible que le ministre des Affaires étrangères se soit laissé déborder puisqu'il lisait un texte écrit. Sans doute pour éviter tout dérapage. Ce renvoi des sans papiers Afghans a même fait dire à Fadela Amara (notre photo avec Kouchner) « que ce n'est pas la France qu'elle aime » et qu'elle aurait préféré qu'on attende la fin de la guerre en Afghanistan pour renvoyer ces immigrés chez eux.

Frédéric Lefebvre, l'impayable porte-parole de l'UMP, s'est offert le luxe d'affirmer qu'il jugeait totalement légitime qu'on renvoit en Afghanistan des hommes en pleine force de l'âge, capables de porter les armes, et donc d'être enrôlés dans les rangs de l'armée afghane pour faire la guerre aux Talibans. C'est toujours plus facile d'aller faire trouer la peau des autres que la sienne propre même si je n'ignore pas que 4 000 soldats français sont sur le sol afghan pour entraîner les forces de police et les forces armées à affronter le pire. On sait pourtant, de toute évidence, que jamais la force ne parviendra à régler les problèmes politiques dans cette région du monde. François Loncle, vice-président de la commission dees affaires étrangères a déclaré à cette occasion : « Il est parfaitement inadmissible de renvoyer dans un pays en guerre des gens qui se sont enfuis. »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est inadmissible de renvoyer des réfugiés, c'est sûr. Le droit d'asile devrait s'appliquer.
ou les droits de l'homme.

Article 14
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

Peut-on envoyer les gens à la mort sans chercher une solution ?

Sylvia Mackert