9 décembre 2009

A trois mois des régionales, petit état des lieux

Nul, à Gauche, ne peut se satisfaire du flou qui règne actuellement autour de l'attitude des différents partis et mouvements qui souhaitent se présenter aux prochaines élections régionales.

Au NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) certains désirent — et le pourcentage est significatif — un accord avec le Parti de Gauche et le Parti communiste. D'autres, majoritaires avec Olivier Besancenot, préfèrent une liste solitaire « car nous refusons tout accord de gestion avec le PS au second tour. » Le NPA n'est plus la LCR. Des militants peu au fait des anciennes pratiques veulent se faire entendre et faire prendre en compte leurs opinions ou stratégies.

Côté Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon est en colère. Sur son, blog, il juge déplorable le report du rendez-vous prévu ce jour avec Cécile Duflot, tête de liste Europe-Ecologie en Île de France. Il souhaitait discuter programme et sans doute préparation du second tour mais Cécile Duflot préfère travailler sur son intervention de dimanche prochain à Copenhague. Les Verts boudent ostensiblement tout rapprochement avec les autres partis de gauche avant le premier tour. Peut-être exagèrent-ils leur future influence « marsienne » ?

Au Parti socialiste, qui peut nier que l'offre de Ségolène Royal au MODEM dès le premier tour de scrutin, a troublé plus d'un responsable national ou régional. La présidente de la Région Poitou-Charentes, s'amuse à provoquer. C'est ainsi qu'elle existe. Elle a construit son image là-dessus et n'entend pas rentrer dans le rang c'est-à-dire suivre les consignes du bureau national du PS. Ce dernier vient de rappeler qu'au premier tour, on favorise le rassemblement à Gauche et qu'au second on élargit à ceux qui veulent constituer des majorités pour gouverner sur la base d'un programme. Les compétences des régions sont telles qu'il ne sera pas bien difficile d'obtenir un accord sur 90 % des questions à débattre.

A droite, c'est plus simple. L'UMP domine tout, possède tout. Hervé Morin (Nouveau Centre) gesticule mais ses prétentions ne sont pas proportionnelles à son temps de présence au conseil régional de Haute-Normandie dont il est l'élu. En cinq ans, Morin a été présent une heure au grand maximum. On a donc à peine entendu le son de sa voix et les élus régionaux n'ont pas pu apprécier la qualité de ses oppositions ou propositions. Espérons qu'il n'aura pas l'impudence de se présenter à nouveau devant les électeurs de l'Eure ! Voilà le danger de la proportionnelle : faire élire des apparatchiks atteints par le cumul des mandats ou des fonctions.

A l'extrême-droite, la tête de liste du Front national est un conseiller municipal de Sartrouville. C'est dire l'influence du vivier local. Ce parachuté aura en face de lui un certain Car Lang que nous connaissons bien en Haute-Normandie. Il anime un « Parti de la France » qui fera comme Nicolas Sarkozy : des digressions sur « identité nationale et Islam » puisque le débat semble se concentrer sur les rapports de la nation à cette religion. Une religion comme les autres en France aujourd'hui.

Eric Besson a donc raté son coup. Il voulait polluer la campagne électorale des régionales à l'avantage de l'UMP. En fait, il oblige le président de la République à la publication d'un texte de Guaino écrit en catastrophe pour corriger le tir. Besson aggrave son cas puisqu'aussi bien à Droite qu'à Gauche, ce débat semble partir en quenouille. On comprend mieux maintenant pourquoi le ministère de Besson s'intitule « ministère de l'immigration et de l'identité nationale. » Ou du dérapage national !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

On a annoncé la candidature de F Martin, cela vous fait plaisir ?
De mon côté j'ai plutôt demandé le dégrèvement de ma taxe d'habitation, conseillé par le Trésor Public vu ma situation de RMIste. Ce serait une mesure locale voté par le conseil municipal de Louviers.
Je conseille à toutes les personnes concernées de faire étudier leurs droit quant au dégrèvement.

Sylvia Mackert

Anonyme a dit…

Je viens de lire sur le blog de José Alcala que Franck Martin serait sur la liste PS ...J'espère que c'est une vaste blague ou alors nous allons nous couvrir de ridicule .
Si tel était le cas , je démissionne du Parti Socialiste ne souhaitant pas m'associer plus longtemps à cette mascarade.
Monter une liste aux municipales , la maintenir contre mon choix au deuxième tour et maintenant devoir le soutenir pour les régionales , ce n'est pas une couleuvre à avaler mais un boa.Sans moi ...

Unknown a dit…

Je ne fais de blagues que le 1er avril. C'est une tradition.

alain lefeez a dit…

Franck Martin ?
C’est qui ? Ou plutôt lequel ?

Celui qui condamnait la privatisation de l’eau par l’équipe Proust en 89.
Ou celui qui 5 ans après signait avec Veolia pour 30 ans.

Ou alors c’est celui qui s’acoquinait avec Hervé Morin aux régionales de 2004.

Ou celui qui aux dernières européennes déclarait : "Pas question de voter pour un PS qui n'a toujours pas choisi sa voie entre la gauche moderne et la gauche archaïque. L'alliance de la carpe Aubry et du lapin Fabius à la tête du PS n'a aucun avenir". "Entre les Verts de Gauche et le MODEM de Droite mon cœur balance".

Ou le grand fan de culture et admirateur de Dutronc qui chante haut et fort dans sa salle de bain:

"Je suis de tous les partis
Je suis de toutes les patries
Je suis de toutes les coteries
Je suis le roi des convertis

Il y en a qui conteste
Qui revendique et qui proteste
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté".


Enfin ! Pour une fois, on a bien fait de ne pas vous suivre dans cette galère.

Anonyme a dit…

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, donc je trouve que F Martin a le droit de changer, mais parfois la gauche archaïque devrait le faire aussi. On n'est plus en 1917 à la révolution russe.

Anonyme a dit…

Si cela se confirme, quelle humiliation c’est pour nos amis socialistes lovériens. Ils ont eu le courage de dire non à la dérive droitière et aventureuse de Franck Martin. Ils se sont fait insulter par lui qui ne s’est pas privé de les traîner dans la boue. Et ils se font aujourd'hui piétiner par leurs instances dirigeantes départementale et régionale au nom d'un soi-disant intérêt supérieur. L'attelage Jamet-Martin en campagne électorale, comme nous avons hâte de voir cela ! Car c'est vraiment le mariage du caméléon et du lapin Duracell. Préparons-nous à en rire pour ne pas en pleurer. Jusqu'à présent, le ridicule ne tuait pas. Mais là, il pourrait bien faire des morts dans les urnes, et pas seulement aux régionales.

Reynald Harlaut