1 août 2009

Le transfert du siège de la CASE de Val-de-Reuil à Louviers sera le dossier chaud de la rentrée


Bernard Amsalem,ancien maire de Val-de-Reuil, me rappelait récemment sur quelles bases l'accord pour une communauté de communes avec Louviers et Incarville s'était fait. Au-delà des seuls aspects financiers et fonciers, Nicole Cornier, maire d'Incarville, Franck Martin, maire de Louviers et le maire rolivalois avaient trouvé un terrain d'entente pour que le siège de la communauté soit situé à mi-chemin des deux villes. Le temps a passé et la communauté de communes est devenu une communauté d'agglomération. Le siège de la CASE, situé sur le territoire de Val-de-Reuil (ancien centre de services de la Fringale) fut parfaitement adapté à sa fonction : la centralité entre les trois points cardinaux principaux du territoire : Louviers, Val-de-Reuil et Pont-de-l'Arche.
Ce bel équilibre prenant en compte centralité et neutralité, symboles d'un consensus dont on sait qu'il est aujourd'hui difficile à obtenir à la CASE, est en passe d'être désintégré par une volonté de l'exécutif de l'agglomération Seine-Eure. Le président de la CASE veut transférer le siège de l'agglomération à Louviers sur les terrains dévolus à la Maison de l'emploi. Cette Maison de l'emploi, à l'image du panneau de permis de construire qui a été ôté récemment de la Place Thorel à Louviers, a du plomb dans l'aile. Malgré les affirmations répétées du maire de cette ville, le projet des maisons de l'emploi ne semble plus être prioritaire au niveau national. Le gouvernement ne vient-il pas de permettre aux agences d'intérim du secteur privé de s'occuper des dossiers des demandeurs d'emplois ? De 18 000 dossiers traités par le privé, on va passer à 300 000 en quelques mois, le pôle emploi public se trouvant ainsi dessaisi desdits dossiers. On n'imagine pas l'Etat apporter des subventions à une structure publique dont le rôle ne semble plus primordial.
La CASE a acquis le foncier de l'ancien garage Renault pour près d'un million d'euros. Elle souhaite vendre le siège actuel pour une somme situé entre 2,5 et 2 millions d'euros mais bien peu pensent que la vente se réaliserait à ce prix.
Les opposants au transfert du siège à Louviers mettent en avant la remise en cause de la parole donnée, s'inquiètent de la proximité de la mairie de Louviers et du siège de la CASE distant de quelques dizaines de mètres sachant que le maire et le président ne sont qu'une seule et même personne. Pour le coup, la neutralité ne serait plus forcément acquise.
Où en est-on ? La question a déjà été discutée en petit comité. La commission plénière de l'agglomération Seine-Eure n'a pas encore examiné le dossier et n'a donc pas délibéré. Il faudra que le dossier présenté aux élus soit irrépochable : Inconvénients du transfert, avantages, coût du nouveau siège, acheteur de l'ancien et à quel prix ? Je connais des élus qui seront favorables au transfert pour faire plaisir à Franck Martin qui « mérite bien une compensation après l'affaire Immochan. » Un coup à Gauche, un coup à droite.
Si Seine-Eure adhérait à la Communauté urbaine de Rouen, le problème serait résolu. C'est une des solutions.

31 juillet 2009

Les SMS sont une preuve admises par la Cour de Cassation

On n'arrête pas le progrès. La Cour de Cassation , dans un arrêt rendu en juin dernier, donne le statut de preuve à des SMS échangés entre un(e) époux(se) et un tiers autre que l'autre époux ou épouse. A condition que le téléphone portable sur lequel ont été élus les messages adultérins n'ait été ni volé ni acquis par la violence ou la surprise, les juges ont décidé, contrairement à la Cour d'appel, que ces témoignages affectueux avaient valeur de preuves formelles comme n'importe quelle lettre envoyée par la Poste.
C'est reconnaître aux techniques modernes de communication une importance considérable et, à dire vrai, assez inattendue. Il en va de même avec les blogs dont le contenu doit observer les mêmes règles que la presse écrite ou parlée à l'égard des mineurs, de la protection de la vie privée, du droit à l'image, des limites de la critique.
J'en connais qui, s'ils étaient poursuivis, auraient bien des difficultés à prouver leur bonne foi ou à faire la preuve de la vérité de leurs affirmations.

30 juillet 2009

Un détenu est mort en prison, il ne s'est pas suicidé

Un détenu est mort en prison. Il ne s'est pas suicidé. Un autre détenu qui n'aurait pas dû être témoin de la scène (il était dans la pièce d'à côté) a raconté à un représentant du parquet et à un juge d'instruction que la victime avait été rouée de coups de pieds par des surveillants le laissant inerte sur le carreau d'une salle devenue tombeau.
Dans un premier temps, le témoin oculaire a bénéficié d'une promotion : dans les cuisines. Mais trois semaines après les faits, la situation s'est gâtée. Des surveillants mis en cause se seraient arrangés pour que la brutalité tienne lieu d'avertissement. Coups de poing, viol, menaces diverses, ont été le lot d'un témoin devenu très gênant. Depuis, ce témoin est sorti de prison. Il a parlé. Aux juges, à son avocat, et la presse a diffusé son message : il s'en passe de drôles dans les prisons françaises. De drôles et de dramatiques conditions souvent tues parce que l'omerta est la règle afin de ne pas troubler les arrangements coupables.
La ministre de la justice, Mme Alliot-Marie a jugé, s'ils sont avérés, ces faits comme étant très graves. Comme il semble bien que ce témoignage soit fiable, on attend avec une certaine impatience de savoir si les auteurs de l'homicide (volontaire ?) vont être traduits devant un tribunal. On attend de savoir si M. Bockel a des idées sur la question. On attend de savoir si la vie des 65 000 détenu(e)s est pourrie par le chantage, les menaces, les brutalités physiques ou morales.

29 juillet 2009

Le rédécoupage des circonscriptions est surtout un charcutage

Sur les 33 circonscriptions métropolitaines supprimées dans 27 départements, 10 sont détenues par l'UMP, 19 par le PS, 2 par les Verts et une par le PCF. Dans cinq départements (Allier, Charente, Nièvre, Hautes-Pyrénées et Haute-Vienne), le PS perd un siège alors qu'il les détenait tous. La Creuse et la Lozère ne seront plus représentées que par un seul député. En contrepartie, 21 circonscriptions ont été créées dans 14 départements, auxquelles s'ajoutent 1 siège à Saint-Barthélemy et 11 autres pour les Français de l'étranger.
« En appliquant ce redécoupage aux résultats des élections législatives de 2007, la droite aurait obtenu 30 sièges de plus et décrocherait 24 des 33 nouvelles circonscriptions » assure Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections. Le PS a calculé que la gauche devrait recueillir 51,3 % des suffrages pour obtenir une majorité à l'Assemblée alors que l'UMP décrochera la sienne avec moins de 48,7 %.»
Alain Marleix, le secrétaire d'Etat aux collectivités locales, qui a piloté ce nouveau schéma, parle de découpage équilibré. Equilibré en faveur de la Droite ce qui n'est pas surprenant compte tenu de son apprentissage effectué aux côtés de Charles Pasqua, un as du redécoupage.
Marleix a veillé à ne pas suivre les recommandations du Conseil d'Etat dans vingt circonscriptions, ce qui est énorme. Et tout état de cause, le conseil des ministres a entériné la proposition du responsable UMP et M. Sarkozy était assez lucide pour accepter ce qui favorise sa majorité UMP-NC.
La Gauche a promis de se battre bec et ongles contre ce projet : la rentrée sera chaude à l'Assemblée nationale. S'ajoutera la création de la fonction de conseiller territorial destinée à remplacer conseillers généraux et régionaux. Sur 6000 élus locaux 3 000 vont passer à la trappe. Quant aux compétences de la nouvelle assemblée, ne rêvons pas, elle perdra nombre de celles des assemblées locales actuelles. L'intercommunalité devrait jouer un rôle plus important. Mince consolation.

Hortefeux prendra-t-il en grippe le mouvement social ?


La grippe aviaire dont on nous rebat les oreilles depuis quelques mois aurait-elle des vertus politiques insoupçonnées ? C’est la question que nous nous posons à la lumière des développements qu’a connus ce phénomène au cours des derniers mois.

Elle a frappé une première fois, au moment même où aurait dû démarrer la campagne des élections européennes. Elles s’annonçaient très difficiles pour le pouvoir et les grandes formations politiques. L’UMP, le parti du président de la République, mais aussi le Parti socialiste, avaient délibérément choisi de faire profil bas et service minimum. La grippe, baptisée porcine dans un premier temps, a surgi alors dans les médias au meilleur moment pour occulter toutes autres informations. Pendant quinze jours on n’a parlé à la télévision, à la radio, dans la presse et sur internet que de cela. Des trente huit morts qu’elle a fait au Mexique et qui en appelaient, entendait-on, des milliers d’autres partout dans le monde… Première conséquence avantageuse : ainsi mobilisé, le gros des électeurs obnubilé par le virus H1N1 en a oublié jusqu’à l’existence de ces élections qui allaient se tenir quelques semaines plus tard.

Cette grippe « porcine » a eu aussi un autre avantage politique, passé presque inaperçu, qu’il n’est pas inutile d’éclairer. Quoi de mieux en effet pour la majorité présidentielle et pour le président lui-même qui sur ce sujet s’y entend à merveille, que d’entretenir l’insécurité comme moyen de peser sur les consciences ? L’insécurité, ce serait, ne cesse t-on de nous répéter, celle des personnes et des biens. Mais – l’opposition ne le souligne jamais assez – l’insécurité, c’est plus largement l’insécurité sociale dans laquelle sont plongées de plus en plus de personnes seules et de familles : chômage, précarité, menaces sur l’emploi, appauvrissement par la perte de pouvoir d’achat. Toutes choses qui concourent à la fragilisation du tissu social, au repli sur soi et à la montée de l’individualisme. Et encore, inquiétudes sur les retraites, sur la protection sociale, donc sur la santé. La santé, nous y voilà. Créer de toutes pièces de l’insécurité en accroissant exagérément l’inquiétude pour notre santé et celle de nos proches, n’est-ce pas un excellent moyen de neutraliser d’éventuelles revendications en les faisant ainsi passer à l’arrière-plan ? C’est si vrai que le président de la République en personne y est allé à nouveau de son couplet sur l’insécurité à quelques jours des élections européennes.

La peur comme conseillère…

Pourtant, Bernard Debré, député et médecin qu’on ne peut soupçonner d’être un gauchiste commence à dire à qui veut l’entendre qu’on en fait un peu trop ces temps derniers à propos de la menace de grippe A.

La crise économique et financière n’est pas terminée, loin s’en faut, et les soi-disant signes annonciateurs d’une reprise ne sont que gesticulations des milieux d’affaires qui veulent se persuader que tout repartira bientôt comme avant. Ne nous leurrons pas. La crise est profonde et désormais installée. Elle appelle des changements radicaux dans notre manière de vivre, de penser, de produire et de consommer. Passées les vacances, la rentrée risque d’être celle de tous les dangers. Toutes les mesures dilatoires imaginables ont été utilisées pour en retarder les effets les plus graves : suppressions des emplois intérimaires, non reconduction des contrats à durée déterminée, chômage partiel, tripatouillages en tous genres des statistiques du chômage, etc. En septembre, la litanie des plans sociaux risque fort de reprendre de plus belle et des centaines de milliers de jeunes diplômés vont arriver sur le marché du travail et trouver porte close. Il n’est pas besoin d’être devin pour prévoir que la situation risque fort de devenir explosive.

Sauf, et là ce serait politiquement inespéré, si la pandémie de grippe A arrivait pour de bon à point nommé, après la rentrée... Imaginons alors un passage au stade 6 de l’échelle des mesures à prendre où toutes réunions et rassemblements publics seraient interdits. La grippe A comme arme anti-émeutes, ne serait-ce pas le rêve pour un ministre de l’Intérieur confronté à un avis de tempête sociale sans précédent et qui n’aurait même pas à envoyer sa police ? J’écoutais mardi matin sur France Inter Roselyne Bachelot, ministre de la Santé. A la question du journaliste : « Qui va coordonner toute l’action qui doit se mettre en place à la rentrée contre la grippe A ? », elle a répondu : « C’est le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux ! ». Vous faut-il davantage de sondages manipulés par l’Élysée pour comprendre ?

Reynald Harlaut

28 juillet 2009

« Sachez que la fin est proche »…elle n'a même jamais été aussi proche !

J'ai trouvé un tract dans ma boite aux lettres et j'ai pris peur. Pensez donc. En gros titre « L'effondrement du monde, comment y échapper ? » J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un texte de l'UMP et que le sauveur s'appelait Nicolas Sarkozy. Mais depuis son gros coup de fatigue l'image de l'hyperprésident a changé. On sait maintenant qu'il est vulnérable. Ce n'est donc pas lui qui empêchera l'effondrement du monde.
Alors qui ? Je vous le donne en mille. La réponse à cette question sera donnée dans un discours qui figurera « au programme du dimanche matin de l'assemblée de district des Témoins de Jéhovah. » Les Béthélites ajoutent : « Familles chrétiennes restez éveillées, sachez que la fin est proche. » En réalité la fin de chacun d'entre nous n'a jamais été aussi proche puisque depuis notre naissance, nous avons appris que nous nous acheminons plus ou moins vite vers la mort. C'est notre privilège que de le savoir.
Les TJ nous demandent « d'être vigilants et de guetter le retour de Jéhovah. » On ne peut pas empêcher ceux qui veulent y croire de croire. C'est une de nos libertés et je n'oublie pas que les Témoins de Jéhovah, comme les communistes et les socialistes, ont été parqués dans les camps de concentration dès 1933 en Allemagne.
Serait-ce une raison pour « veiller » en leur compagnie ? Catherine Picard, ancienne députée de l'Eure et présidente de l'UNADFI (Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l'Individu) ne sera sûrement pas d'accord, elle qui lutte contre l'influence des sectes dont l'église de Scientologie et les Témoins de Jéhovah qui estent souvent en justice car ils refusent d'être classées dans cette catégorie. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis et quiconque ne peut décréter qu'il est le gourou d'une religion. Crénom de nom !
www.unadfi.org/
UNADFI : 130 rue de Clignancourt, 75018 Paris Tel 01 44 92 35 92 Permanences : tous les jours 10h00-12h30 et 14h00-17h00

Quand le ministre réprime les enseignants « désobéisseurs », c'est le service public qui trinque

« Dans la discrétion de la période estivale, le ministère de l’Éducation règle ses comptes et cherche à juguler l'opposition très active depuis des mois contre la succession de réformes imposées au mépris des avis négatifs de la très grande majorité des parties prenantes du secteur éducatif.
La suppression à terme des RASED (réseaux d’aide aux élèves en difficulté), la limitation de fait de l'accueil en maternelle par la création de structures d'accueil hors des écoles des enfants de 2 ans, les suppressions de postes budgétaires qui font de l'Education nationale le plus grand contributeur en la matière, font sens et montrent que le gouvernement s'est lancé dans une opération concertée de dénigrement, de limitation et de mise au pas du service public d’éducation.
L'année scolaire écoulée a connu une mobilisation très forte à l'appel unitaire en particulier des organisations syndicales. Au-delà de ces luttes collectives, en décidant d'affirmer leur responsabilité individuelle, des enseignants, refusant d’être assignés à une fonction d’exécutants sans initiative ni éthique, ont choisi d’entrer selon leurs propres termes en résistance pédagogique.
A Toulouse, Alain Refalo vient d’être victime de la part de l’inspecteur d’académie de la Haute-Garonne d'une sanction pour l'exemple. Ce ne sont pas des faits qui sont ainsi jugés, mais c'est la volonté du ministère de l’Éducation de faire du maintien de l'ordre qui est ainsi affirmée, et il est à craindre que d'autres décisions du même ordre soient prises dans d'autres départements.
La LDH apporte son soutien aux personnes confrontées à une administration engagée dans une dynamique répressive et demande l'annulation des sanctions prises ou à venir à Toulouse et ailleurs. Face à une situation aussi dégradée, la LDH appelle à un débat national sur le rôle, l'avenir et les moyens du service public d’Éducation. Mais ce débat n'aura de signification qu'en l'absence de mesures disciplinaires de façon à entendre la voix des enseignants et de l'ensemble des personnels et prendre en compte les avis de leurs organisations syndicales, associatives et professionnelles. »
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)

27 juillet 2009

Le bac à déchets verts est trop petit !

Malheureusement, j'avais raison. Je suis allé à la déchetterie de Vironvay aujourd'hui (photo) et qu'ai-je vu ? De nombreux « clients » venus se débarrasser de leurs déchets verts. Il est évident, après en avoir discuté avec eux, que le bac à déchets verts est d'un volume insuffisant. Tailles de haies, tonte de gazon, premières feuilles…un bac de 240 litres vidé une seule fois par semaine ne peut contenir la totalité des déchets de nombreux habitants des zones rurales ou des citadins ayant des jardins.
Cet état de fait regrettable était prévisible. J'avais annoncé en amont que de nombreuses allées et venues auraient lieu entre les domiciles et les déchetteries et que le coût de ces voyages serait supporté par les usagers. En réduisant le volume des déchets par foyer, la CASE fait des économies qu'elle ne répercute d'ailleurs pas sur la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Et en plus, elle accroît les voyages routiers d'où une augmentation de CO2 et des dépenses d'énergie.
Jusqu'à aujourd'hui, les Verts, souvent prompts à dénoncer la gabegie d'énergies trop chères ou mal utilisées, n'ont pas bronché. On aimerait qu'ils nous donnent leur avis sur l'affaire de l'épandage sauvage de La Haye-Malherbe et sur la limitation du volume de ramassage des déchets verts.

26 juillet 2009

Après son malaise vagal le président va bien

On n'a pas idée de faire son jogging à 13 h 30 un dimanche 26 juillet. Bien sûr, ce n'est pas la canicule, à Louviers ou à Versailles. Mais courir sous le soleil après avoir déjeuné (donc en pleine digestion) ou avant (avec la crainte d'une hypoglycémie) c'est une initiative originale pour un président de la République dont le corps est semblable à celui de tous les êtres humains et soumis aux mêmes lois.
Le malaise vagal, nous explique les médecins, malaise dont a été victime Sarkozy, n'est théoriquement pas grave et n'a normalement pas de suite. Tant mieux pour l'homme. Il est dû, le plus souvent à des contraintes psychologiques fortes mais peut trouver son origine dans des « limites » physiques. Un jogging par forte chaleur peut évidemment en être la cause. Bernard Debré, député UMP et médecin, affirme que la grippe A n'est qu'une gripette. Aurait-il conseillé à François Fillon de rentrer à Paris ventre à terre de son domaine sarthois, rien n'est moins sûr. Il semble qu'on pousse très loin le principe de précaution…d'autant plus que le président va bien.

Greg Lemond et le soupçon sur Contador…

Le coureur espagnol Contador va gagner cet après-midi le tour de France. Tous les observateurs sont d'accord : cet homme est un cycliste exceptionnel. Il est grimpeur donc très fort en montagne et il est également « roulant » donc très rapide dans les contre la montre. Il est un observateur, ancien vainqueur du tour de France qui plus est, à qui on ne la fait pas.
Greg Lemond a mis un terme à sa carrière en 1994. Pour le journal Le Monde, il a accepté de tenir une rubrique quotidienne destinée à faire part de ses humeurs, de son regard sur la course et sur les coureurs. Dans la grande étape alpestre, Greg Lemond a été « subjugué » par le comportement de Contador. Il a grimpé à une moyenne étonnante et exceptionnellement élevée. La meilleure de toutes. Au point que des calculs savamment menés font dire à Greg Lemond qu'un coureur « marchant à l'eau claire » n'aurait sans doute jamais pu atteindre une telle moyenne.
La question vient sur toutes les lèvres ? Contador est-il dopé ? Le maillot jaune a fait l'objet de contrôles suivis par l'agence anti-dopage. Pour l'instant on n'a rien trouvé dans ses urines et dans son sang. Mais nombre de dirigeants sportifs (dans toutes les disciplines) savent que la chimie a fait d'énormes progrès et que des produits nouveaux peuvent masquer la prise d'EPO. Contador bénéficie-t-il de la prise de ces produits ? Le fait est que, dorénavant, on conservera longtemps les urines et produits sanguins prélevés sur les coureurs. Des analyses auront lieu dans un an, dans deux ou trois ans, qui permettront, en fonction des connaissances scientifiques de confirmer ou d'infirmer les résultats de 2009.
Dans l'attente et même s'ils sont dubitatifs à 80 %, les Français qui se massent sur le bord des routes (et les audiences de France 2 ont explosé cette année !) continuent d'applaudir les forçats de la route et certains d'entre eux vont même jusqu'à suggérer qu'un « dopage légal » mettrait tout le monde à égalité. Même devant la mort ?

A lire aussi : http://www.liberation.fr/sports/010120195-contador-la-plus-grosse-escroquerie-de-l-histoire-du-sport