24 janvier 2010

Belle bourde et gros mensonge…

Chantal Jouanno restera dans les annales comme celle qui enfonce les portes ouvertes. Elle est à l'image de ces politiciens trop pressés qui ne s'embarrassent ni de la vérité ni de la réalité. Elle a une seule excuse : elle est inexpérimentée et doit beaucoup apprendre.

A Louviers, le maire, président de la CASE n'est pas dans cette situation. Il est habile, rusé mais il n'est pas à l'abri d'une bourde et d'un mensonge. Même si la journaliste chargée d'écrire les textes d'Allez Louviers est évidemment totalement à l'écart de mes reproches (1) je ne peux laisser le président de la CASE (puisque l'eau est une compétence intercommunale !) dire n'importe quoi.

Quand il écrit : « Rappelons que depuis 1992, la commune de Louviers n'exerce plus aucun rôle dans la gestion de l'eau… » et plus loin « le système de délégation de service public intercommunal a été mis en place par Bernard Amsalem, maire de Val-de-Reuil, en 1992. » Gros mensonge. L'intercommunalité entre Louviers, Incarville et Val-de-Reuil a été créée en 1997 !
En 1992 le maire de Louviers était Odile Proust et Bernard Amsalem n'avait pas envisagé de pacser leur commune respective. Quel est l'objectif de ce gros mensonge ? Le président de la CASE essaie de rejeter la responsabilité qui fut la sienne de poursuivre les contrats INDIVIDUELS en cours avec la CGE-Véolia sur le dos de Bernard Amsalem. C'est tellement gros que personne ne le croira sauf, peut-être, M. Aubinais, actuel maire de Poses (il est nouveau dans la place) et Mme Cornier qui, pourtant elle, était bien maire d'Incarville en 1997 !

Et la bourde, me direz-vous ? « Véolia serait en droit d'exiger le paiement des sommes que nous lui devons jusqu'à la fin du contrat en 2024 ! » On sait tous, maintenant, M. Martin aussi évidemment, que le contrat sera échu en 2015 et non en 2024 ! Le président de la CASE s'accroche à ce mensonge éhonté car il a construit sa démonstration là-dessus. Mais il s'agit d'un château sans fondation. Il s'écroulera au premier coup de vent car le maire-président est dans le déni. (1)

Terminons par une proposition : Le 1% en faveur de la coopération décentralisée nous va bien. Aider les pays ou les villages africains à se doter d'un accès à l'eau potable, c'est très bien. Je propose que la CASE crée un autre 1 % qui permettrait d'alimenter un fonds social destiné à aider les ménages en difficulté. On connait le montant des pénalités qu'impose Véolia aux abonnés en retard de paiement. Ce fonds pourrait permettre de secourir bien des familles. Il suffirait de négocier (puisque la CASE fixe le prix de l'eau) avec le délégataire pour ne pas augmenter la facture globale. M. Proglio sera sûrement d'accord.

(1) La journaliste municipale me reproche de ne pas reconnaître la réalité ni la qualité de son travail d'enquête sur l'eau. Loin de moi cette approche. Il doit être entendu, une fois pour toutes, que je ne m'adresse qu'aux responsables politiques et qu'en aucun cas je n'ai l'intention de mettre en cause des fonctionnaires ou des employés communaux.

(2) Charles Melman : «Dans la situation actuelle, ainsi, il est clair que le déni nous permet de ne plus rien nous refuser, puisqu'on peut admettre les choses les plus contradictoires. On peut vivre toute une série de passions grâce à ce recours au déni. Reste le problème que pose la fragilité de cette opération, à un moment où du fait de la récusation grandissante de la dimension du réel, la négation perd son fondement, sa légitimité. Une négation n'est plus alors qu'une figure de style devenue impuissante.»

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