25 avril 2010

Eric Besson est un bonimenteur

« J’ai décidé d’écrire ce livre (1) pour toutes les femmes qui connaissent la douleur infinie de voir se détourner celui avec lequel elles croyaient avoir bâti une vie. Pour toutes mes consoeurs qui entrent dans la solitude à reculons et doivent se reconstruire. Je l’ai écrit parce que nous sommes des millions de femmes à mi-vie, maltraitées non par la nature mais par une société qui glorifie la jeunesse et encourage l’irresponsabilité des hommes. Celui qui a partagé ma vie pendant trente ans s’appelle Eric Besson. Transfuge politique et transfuge amoureux, il fut par tempérament l’homme des ruptures assumées. Nous sommes désormais séparés. Aujourd’hui, nous, les femmes, devons relever la tête et prendre le mors aux dents. L’avenir nous appartient. »

Ces phrases sont de Sylvie Brunel, ex-femme d'Eric Besson et mère de leurs trois enfants. Elle a écrit un livre pour exprimer son amertume, pour tenter de comprendre les trahisons de son ex-mari. Alors quand je lis sous la plume du ministre de l'Identité nationale et de l'immigration (2) que « le voile intégral n'est pas le bienvenu chez nous et qu'il doit être interdit. Que c'est une atteinte à la dignité des femmes » je m'interroge. Que met-il derrière le mot dignité ? La dignité des femmes l'intéresse-t-elle plus que la dignité de son ex-femme dont il a fait peu de cas après avoir rencontré une jeunette avec laquelle il partage sa vie aujourd'hui ?

Je ne suis pas puritain. Je considère que chacun doit conduire sa vie, comme il veut, comme il peut et avec qui il veut. Mais alors il ne faut pas s'ériger en donneur de leçons et de leçons de morale en particulier. Respecter la dignité des femmes implique de respecter celle de toutes les femmes et de la sienne en particulier.

Le doigt d'honneur discret d'Eric Besson à des journalistes de télévision est à l'image du personnage. Parfois vulgaire, souvent pervers. Socialiste, il est devenu sarkozyste. Je pense que la dignité des femmes ne le concerne guère. Il est au service d'une mauvaise cause illustrée par le débat sur l'identité nationale et l'échec de la pêche aux voix du Front national. Eric Besson est un bonimenteur.

(1) Manuel de guérilla à l’usage des femmes de Sylvie Brunel, Editeur : Grasset & Fasquelle, Langue : Français, ISBN-10 : 2246758610, ISBN-13 : 9782246758617
(2) « Le Journal du Dimanche » d'aujourd'hui

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est le lot de beaucoup de femmes de se retrouver remplacé par quelqu'un d'autre sous prétexte qu'elle n'est plus assez jeune ou plus assez belle ou qu'il n'y a plus de sentiments...
bon, le divorce a été inventé par qui ? les hommes politiques surtout. Quant à la religion, c'est "jusqu'à ce que la mort nous sépare", car l'église ne reconnaît pas le divorce.
Bon, j'avoue que cela ne sert à rien de rester avec un homme qui ne veut plus de vous, alors je conseille à cette femme, de faire une psychothérapie comme on le propose à pas mal de femmes qui n'arrivent pas à surmonter un divorce et ça ira mieux.
Selon la loi française, Eric Besson a tout à fait le droit de refaire sa vie après un divorce.
Mais la loi, peut-elle gérer les sentiments des gens ? Je ne crois pas qu'elle puisse imposer à quelqu'un d'aimer quelqu'un.



Sylvia Mackert

leroux a dit…

@jean-Charles
tu t'égares et faire un parallèle entre la vie privé de Mr Besson et la dignité des femmes me parait sujet à caution; quant au livre de sylvie Brunel il est sorti il y a quelques mois et pour l'avoir écouté au Grand
Journal son message n'était pas du tout haineux ni méprisant.
elle faisait le constat d'une période importante de sa vie.
pour conclure je dirais que je t'ai connu plus inspiré
max de beuzeville