6 septembre 2010

Démocratie et socialisme : « qu'ils cèdent aux revendications ou qu'ils cèdent la place »

Le groupe « Démocratie et socialisme » communique :

« La situation d’Eric Woerth au gouvernement est jour après jour de plus en plus intenable. Tenir, tenir coûte que coûte semble la devise de Nicolas Sarkozy ! Pourtant rien n’y fait ! Ni la démission (début juillet) de deux ministres, sacrifiés par le président de la République afin de protéger son ministre du travail, ni la diversion « sécuritaire » du mois d’août n’ont réussi à desserrer l’étau autour de l’ex-trésorier de l’UMP. Il est vrai que l’affaire Woerth-Bettencourt n’est pas un simple fait divers, puisqu’elle montre la proximité entre les plus hauts sommets de l’Etat et les plus grandes fortunes de France.
Depuis le début de son mandat, Nicolas Sarkozy gouverne pour les plus riches ! La « réforme » des retraites qu’il défend en est une nouvelle illustration. 90% de l’effort est demandé aux salariés, les hauts revenus et ceux du capital sont à peine égratignés. S’il était voté, le projet gouvernemental entraînerait une nouvelle régression pour les retraites des salariés qui s’ajouterait à toutes celles mises en œuvre depuis 1993. Oui, il faut combattre le report de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans ! Quant à l’allongement de la durée de cotisation il est tout aussi inacceptable, n’en déplaise à ceux qui au sein même du PS défendent les 41,5 annuités en 2020 (prévus depuis la loi Fillon de 2003) sans que cela ait ét é voté dans une quelconque instance dirigeante du PS ! Tout allongement de la durée de cotisation est synonyme de baisses du montant des retraites alors que la majorité des salariés est mise hors des entreprises (souvent avant même 60 ans) sans qu’ils aient toutes leurs annuités.
L’objectif de la droite est de persuader chacun que le système collectif de retraite n’est plus possible. C’est faux ! Des solutions existent pour le pérenniser : elles passent par la lutte contre le chômage et pour le plein emploi, par la hausse des salaires, par la mise en avant d’un financement des retraites assis sur une nouvelle répartition des richesses entre le capital et le travail. Pas par une nouvelle régression sociale !
A plusieurs reprises dans le passé, la force du mouvement social a été décisive pour mettre en échec des projets gouvernementaux. Elle le sera encore aujourd’hui. Assurons le succès des grèves et manifestations décidées par les organisations syndicales le 7 septembre et dans les jours qui suivront. Faire plier le gouvernement : oui c’est possible ! Retrait du projet Sarkozy-Woerth ! Qu'ils cèdent aux revendications ou qu'il cèdent la place ! »

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