11 septembre 2010

Le beurre et l'argent du beurre ou la vie politique n'est pas peuplée de bisounours

Lors de la campagne des municipales de 2008, le maire sortant de Louviers a fait savoir bien en amont qu'il ne « ferait jamais l'union au second tour avec la liste socialiste et alliés. » Au moins, cela avait le mérite d'être clair. Depuis, il cultive des éléments de langage ambigus et fallacieux. Il aurait tendu une main que nous aurions refusée, il aurait souhaité ceci et cela sans que ces vilains de socialistes répondent à ses appels du pied. Tout cela est évidemment de la mauvaise littérature.

Son refus catégorique a eu au moins deux conséquences : sa défaite aux cantonales et notre entrée dans l'opposition municipale. Que s'est-il passé depuis ? La gestion municipale est devenue une gestion à hauts risques avec des investissements hasardeux et des dépenses de fonctionnement excessives. Le résultat : deux augmentations d'impôts sévères et une 3e qui se profile à l'horizon. Le départ de Michel Doucet a pesé lourd dans les égarements et les désordres divers de la municipalité.

Avec un Michel Doucet aux commandes des finances, jamais le maire ne se serait engagé dans la voie dangereuse qu'il a choisie. L'affaire de l'écrêtement est une preuve de plus d'une absence de discernement du maire, ce qu'Alain Duhamel appelle « l'inconscience » s'agissant d'Eric Woerth. Après des années de pouvoir, on en oublie les réalités du quotidien et on juge admissible pour soi ce qu'on fustigeait pour d'autres. Ainsi va la vie.

Est-ce une raison suffisante pour se laisser maltraiter ? Sûrement pas. Que le maire consacre un tiers de son dernier éditorial (1) à une critique en règle de l'opposition municipale (2) devient une mauvaise habitude. Qu'il reproche à l'opposition de s'opposer est plaisant. Qu'il nous accuse de ne pas faire de propositions alors que toutes nos critiques et nos remarques suscitent des rictus désapprobateurs ou des torrents d'injures, voilà qui est encore plus navrant.

A l'évidence, la fréquentation accrue de ce blog et le climat général qui règne en ville sont autant d'alertes sérieuses pour le maire. Il a senti le danger et a suscité la candidature de son adjoint à la voirie aux cantonales. Elle devrait, selon lui, servir de prétexte à une tentative de reconquête de l'électorat lovérien. Au lieu de cela, j'ai comme l'impression que les cantonales vont être utiles à ceux qui en ont assez. Assez du mépris, assez de l'arrogance, assez des déficits et du matraquage fiscal !

(1) Paru dans le bulletin municipal distribué ces jours derniers
(2) Christian Renoncourt vient d'ouvrir un blog : http://christian-renoncourt.over-blog.com/ bienvenue au club !

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