20 février 2010

L'Education nationale n'intéresse pas Nicolas Sarkozy, c'est Luc Ferry qui l'affirme

Plus de 1000 personnes ont signé (en deux jours) la pétition s'opposant à l'installation de caméras de vidéosurveillance dans les lycées de Haute-Normandie. Pas un professeur, pas un élève ne pensent que les caméras sont la solution aux problèmes de délinquance internes ou externes aux établissements scolaires. D'ailleurs, dans le lycée de Thiais où un grave incident a eu lieu ces derniers jours, sept caméras étaient installées que le proviseur veut porter à quinze. Pourquoi pas trente !

Les caméras de vidéosurveillance n'empêchent rien, ni les actes délictueux, ni les agressions physiques. J'écoutais Luc Ferry, hier sur la chaîne parlementaire Public Sénat. Il disait des choses avec lesquelles je suis d'accord. Il ne faut pas lutter contre les effets de la délinquance mais contre les causes. Il en voit deux : l'illettrisme et la voie professionnelle. Un enfant en situation d'échec scolaire pendant dix ans devient hostile à une société dans laquelle la réussite est pour les autres. Tant que la voie professionnelle sera méprisée et servira de voie de garage à ceux qui ne réussissent pas dans les filières générales, on n'avancera pas. Luc Ferry a rendu hommage à Jean-Luc Mélenchon. Il fut un ministre de la formation professionnelle averti et cohérent. Sans doute l'un des meilleurs.

Luc Ferry affirme en avoir discuté en privé à plusieurs reprises avec Nicolas Sarkozy mais le constat d'échec est total : l'éducation nationale ne l'intéresse pas. Alors, il choisit la facilité : la répression. Cette voie, toujours utilisée par la Droite, maintenant rejointe par des élus de Gauche bien peu courageux, nous conduit droit dans le mur. Luc Ferry s'inquiète de la responsabilité des parents : ils doivent être, eux aussi, formés, éduqués, pour aider leurs enfants à sortir de l'impasse dans laquelle ils ne peuvent se complaire.

Je lisais, récemment, Le compte rendu de la commission sécurité du Parti socialiste consacrée à la vidéosurveillance : Effet quasi nul ! Coût exorbitant de l'investissement, de la maintenance ! Mieux vaut des agents de médiation, une police de proximité, des partenaires sociaux. Et des convictions chevillées au corps !

Pas seulement ridicule : grotesque !

Avec le terrain des gens du voyage de Pinterville, le maire de Louviers a tenté de faire passer ses opposants pour des xénophobes. Heureusement «la lettre du cadre territorial» a…recadré l'affaire et fait passer Franck Martin pour ce qu'il est : un matois. Un élu qui a préféré s'opposer aux Pintervillais et à quelques riverains de Louviers et imposer aux gens du voyage un terrain pollué, inondable, en bordure d'une autoroute. En se drapant dans le voile du courageux qui affronte la plèbe, il s'est pris le boomerang dans la tête et le jugement de la cour administrative d'appel de Douai dans les dents.

Mêmes causes, mêmes effets ? Il recommence avec le radar installé dans le carrefour de la Route de Pacy et de la côte de Paris. Ce radar est destiné, et uniquement destiné, à réprimer. On ignore encore dans quelles conditions exactes seront flashés les contrevenants. En grillant le feu rouge, Ils le seront bien sûr. Qu'en sera-t-il de ceux qui passeront à l'orange ? Si l'orange est bien mûr, ils trinqueront. Si l'Orange est encore un peu vert, que fera le radar ? Pourquoi ce carrefour a-t-il été choisi ? Combien de morts et de blessés à ce carrefour en 2009 ? Pourquoi la municipalité a-t-elle accepté cette proposition ?

Dans un délire qui lui est habituel, le maire accuse ses opposants socialistes d'être du côté des chauffards ! Vous avez bien lu : du côté des chauffards ! Pourquoi ? Parce que Nathalie Bellevin préfère la prévention à la répression et les investissements heureux aux dépenses destinées à ponctionner l'auteur d'un délit routier. Tout de même, un peu de raison ne ferait pas de mal. Il n'est pas seulement ridicule de proférer de tels propos, c'est grotesque. Voire diffamatoire. (1)

Nathalie est mère de famille. L'un de ses enfants a été gravement blessé dans un accident de la route. Elle est absolument convaincue de la nécessité d'éduquer, prévenir et a le droit (et même le devoir) de ne pas se contenter des explications fumeuses de quelqu'un qui répond à Sophie Ozanne : « vous avez posé votre question : La séance est levée. »
(1) Nous ne laisserons passer aucun écart, aucun abus de langage de la part du maire. Il ne pourra plus tout se permettre.

19 février 2010

À Montaure, la privatisation rampante de La Poste se poursuit de mois en mois…

« Au mois de septembre dernier, nous avions attiré l’attention des lecteurs de ce blog sur la situation inquiétante du bureau de poste de Montaure. Rappelons les faits. Jusqu’en 2006, le bureau de poste était, comme ce devrait être encore partout le cas, ouvert de 9H00 à 12H00 et de 14H00 à 17H00. À partir de 2006, l’horaire changea et il ne fut plus ouvert que les matins (samedi compris) de 9H00 à 12H00. Depuis 2007, il n’était plus ouvert que le lundi de 9H00 à 12H00. En août 2009, il est resté fermé tout le mois, sa réouverture étant prévue début septembre. En septembre était apposée sur la porte une affichette indiquant « Aménagement provisoire des horaires : le bureau de Montaure est fermé temporairement du lundi 7 septembre au lundi 5 octobre inclus. La Poste. ». Depuis, l’affichette a été plusieurs fois renouvelée, remplacée à ce jour par « Aménagement provisoire des horaires : le bureau de Montaure est fermé temporairement du 18 janvier au 31 mars inclus. La Poste. » Cela s’appelle avoir les gens à l’usure.

Après quoi l’État, qui non seulement ne donne pas les moyens à La Poste d’assurer le service public dont elle a la charge, mais aussi puise largement chaque année dans ses bénéfices, l’État aura beau jeu de dire qu’elle est incapable d’assurer un service de qualité et qu’il faut pour cette raison la privatiser pour une meilleure efficacité.

Les Français ont été plus de deux millions à dire non au changement de statut de La Poste par voie de « votation » le 3 octobre 2009. Résultat dont le Gouvernement sarkozyste s’est empressé de ne tenir aucun compte, aveuglé par son idéologie libérale. Les citoyens de ce pays ont à l’évidence compris que ce service public de proximité auquel ils sont attachés est gravement menacé.

L’Association pour l’Amélioration du Cadre de vie et de l’Environnement serait, nous semble t-il, parfaitement dans son rôle en appelant les habitants de Montaure à se mobiliser pour défendre leur bureau de poste et en leur apportant son concours dans cette lutte.»

Reynald Harlaut

Marc Antoine Jamet répond à Serge Couasnon, rédacteur en chef de La Dépêche

Serge Couasnon, rédacteur en chef de La Dépêche a refusé un droit de réponse de Marc-Antoine Jamet. Pour avoir été dans la même situation que lui, il y a maintenant quelques années, je sais combien il est désagréable d'être mis devant ses erreurs dues le plus souvent à un empressement coupable ou à un emportement motivé par des a priori. Il faudrait avoir le temps de ne pas aller trop vite et surtout, de bien prendre en compte le contexte électoral et politique du moment. Moi, j'ai toujours dit que j'étais de Gauche. C'était clair pour mes amis et ceux qui ne le sont pas. Pour autant, les colonnes de La Dépêche ne leur étaient pas interdites. Marc Antoine Jamet me demande la possibilité d'apporter les quelques précisions qui suivent.

« Soyons précis. Le correspondant lovérien de la dépêche m'adresse un mail mardi dernier (je l'ai conservé) me donnant, parce qu'il chercherait à me parler, les deux numéros de téléphone de M. Couasnon à qui j'ai envoyé, le matin, un texte d'un feuillet, un feuillet et demi (taille normale dans la presse, je crois m'en souvenir au nom de la carte du même nom que je reçus en 1984...) en réponse à deux échos qu'à deux reprises il a publiés reprenant des rumeurs ou des propos de mon adversaire de droite, le candidat ministre, qui est un homme honnête, mais pugnace et sans doute agressif depuis qu'il a lu les derniers sondages.
Outre le fait que l'on juge un homme sur ce qu'il fait et non ce qu'il est, au-delà du caractère profondément préjudiciable en pleine campagne électorale, ces trente lignes sont truffées d'erreurs ou d'approximations. Je l'appelle à 13 heures ainsi que son collaborateur me l'a indiqué. Il faut le rappeler à 14 heures. Je l'appelle à 14 heures comme il me l'a demandé. Il n'est pas là. Je l'appelle à 15 heures. Il ne peut me prendre. Je l'appelle à 16 heures Il est en réunion. Je le joins 30 minutes plus tard. Je lui fais remarquer qu'il m'a bombardé président d'une association au titre bien juteux mais qui a le défaut de ne pas exister. Il me dit "tout le monde peut se tromper". Il m'en cite une autre que je dois, selon lui, présider. Je lui dis que ce n’est pas non plus le cas. Il me rétorque : "j'ai pris mes sources dans Wikipédia (sic !!!). Je le félicite pour son souci de vérifier ses sources et son talent d'investigateur. Il découvre (?) que je ne perds pas mon temps à rédiger des notices sur le net et que tout y est faux ou inexact.
Manifestement gêné, M. Couasnon me propose alors de rectifier ses erreurs lui-même. J'essaye de lui faire comprendre que, surtout quand on est pris en faute, on ne fait pas soi-même et les questions et les réponses, qu'il m'a causé du tort. Peine perdue. Je lui précise surtout que, si on doit parler de richesses, il me semble, bien que cela n'ait aucun intérêt, que mes deux adversaires de droite sont colossalement plus "à l'aise" que moi. Arrive le moment le plus fort de ce dialogue surréaliste "oui, toutefois, même si c'est vrai, je ne peux le prouver". Les bras m'en tombent. Je hasarde "oui, mais moi, c'est faux et vous l'avez quand même écrit". L'anthologie ubuesque continue et je comprends que pour moi "ce n'est pas pareil...". Il est temps de couper là. Ce n'est pourtant pas fini. Je gratte un petit billet d'humeur que mon ami Jean-Charles Houel ancien de « La Dépêche » publie sur son blog à 18h30. Panique à bord. Le correspondant lovérien, un garçon à la fois honnête et sympathique, m'appelle à 20h00 pour me dire que M. Couasnon a réfléchi, qu'il m'autorise à écrire moi même le rectificatif en 700 signes (100 mots), mais qu'on ne pourra pas y dire (les "digressions...") que tout cela s'apparente à trois semaines du scrutin régional à une mauvaise manoeuvre (Figaro, Dépêche, Paris Normandie, blog de l'UMP, caméra diagonale ont sorti le même entrefilet avec les mêmes mots en l'espace d'une semaine), car c'est hors sujet. Qui plus est le bouclage est passé (il ne l'était pas le matin, mais il l'est désormais) et qu'il me faudra encore attendre avant que la vérité ne soit rétablie. J'ai donc raccroché. Maintenant je reste évidemment prêt à un débat loyal avec mon adversaire sur le bilan positif et le projet politique de la Gauche pour la Haute-Normandie.
Très amicalement et sans aucune rancune à Serge "sans le couper" Couasnon que je n'ai pas vu depuis des lustres, mais avec qui j'avais eu une conversation aimable quand il arriva chez nous.»

18 février 2010

Récréation (suite)

Félicitations. Avant-hier, fidèles lecteurs, vous avez trouvé facilement où se cachaient dans la première image, le vieux curé, et l’âne dans la seconde…
Comme promis, aujourd’hui, nous vous proposons à nouveau de jouer avec nous, mais, comme vous êtes très forts, nous augmentons la difficulté.
Voici la devinette du jour. Dans la photo suivante se cache un candidat PRG. Saurez-vous le découvrir ?

Réponse demain avec la troisième et dernière devinette de la semaine.

Mme Penchard mise en cause pour favoritisme îlien

Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-mer et candidate aux régionales a affirmé dans un discours : "Il y a des enjeux considérables financiers, nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d'euros aujourd'hui pour l'outre-mer." "Et ça me ferait mal, a-t-elle ajouté, de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique, et de me dire, enfant de la Guadeloupe, je ne suis pas capable d'apporter quelque chose à mon pays, mais à quoi je sers ?"

Le Parti socialiste demande la démission de la ministre. Patrick Balkany, qui n'est pas un ami de la Gauche exige qu'elle soit «virée» du gouvernement. François Fillon a parlé de «polémique dérisoire» et l'état major de l'UMP défend Mme Penchard, auteure d'un discours empreint de favoritisme et de parti pris.

Il est vrai que les sondages sont mauvais pour l'UMP, parti auquel elle appartient et les candidats sarkozystes ne savent plus à quel saint se vouer pour tenter de conjurer la défaite cuisante qui s'annonce. Derrière le discours de Mme Penchard se dessine tout de même un comportement honteux. Quand on est ministre on travaille pour l'intérêt général. Quand on est ministre de l'Outre-mer on travaille autant pour la Réunion que pour la Martinique ou la Guadeloupe ou encore la Guyane. On ne peut — on ne doit — pas privilégier tel ou tel.

Quelle est, aujourd'hui, la crédibilité de Mme Penchard dont le rétropédalage verbal cache mal son embarras et sa faute. On a connu avant elle des ministres qui s'étaient plantés. Ils sont partis d'eux-mêmes ou on les a fait partir. Alors ?

17 février 2010

Le PS monte, monte, monte…

Lu cet après-midi sur le site du journal les Echos : «Un sondage Ifop à paraître demain dans « Paris Match » crédite l'UMP-NC de 29,5 % et le PS de 29 % des voix et Europe Ecologie de seulement 11 % des suffrages. Le rassemblement écologiste semble pâtir du regain de forme du Parti socialiste sous la houlette de Martine Aubry, de la bipolarisation croissante de la campagne et de sa participation aux exécutifs sortants.
Socialistes qui sourient, écologistes qui pleurent ? S'ils n'avaient pas le problème Frêche en Languedoc-Roussillon, les socialistes seraient radieux. Ils sont loin, très loin devant Europe Ecologie (11 %). Ensuite, seulement, viennent le FN (9 %), le Front de gauche (6,5 %) puis le Modem (5 %) et le NPA (2,5). »


Le principal enseignement de ce sondage est la montée progressive et constante du Parti socialiste. La baisse des écologistes ne me surprend pas. Même si ces résultats ne sont qu'indicatifs, ils montrent une UMP en toute petite forme, un PS qui, sous la houlette de Martine Aubry, redevient audible et sérieux et des Verts qui n'ont pas fait le bon choix en jouant l'autonomie et en s'appuyant sur le score des Européennes. Leur départ en solo n'est pas compris des électeurs. Ils auraient pu se permettre cette solution en faisant l'impasse sur les résultats de 2010 et viser 2014. Au niveau national, ce n'est pas jouable.

Le Front national à 9% c'est un danger de plus pour la Droite. Cela voudrait dire qu'il pourrait maintenir ses listes au second tour dans plusieurs régions. François Bayrou avec un MODEM à 5% ne jouera que les utilités. Quant au Front de Gauche, ses candidats seront accueillis sur les listes d'Union de la Gauche avec le PS.

Petites histoires vraies…

Vous avez besoin d'un chèque de banque ? N'allez pas le chercher à la Caisse d'épargne de Louviers : « Nous n'avons plus de chéquier et nous ne savons pas quand nous allons en recevoir. » Réponse non satisfaisante quand l'urgence commande et que la jeune fille qui vous reçoit vous envoie aux bureaux de Val-de-Reuil ou de Pont-de-l'Arche. Il est tout de même incroyable que l'Ecureuil d'une ville de 18 000 habitants vous envoie vous balader ici et là pour un chèque de banque ?

On me rapporte qu'une femme de 59 ans, titulaire d'un CAE, et arrivée en fin de contrat s'est vu proposer une formation par une jeune conseillère de Pôle emploi d'Evreux. Une solide formation de chauffeur poids lourds d'une durée de six mois ou de cariste en entreprise. On l'a prévenue : « si vous ne signez pas en faveur de cette formation, vous allez perdre le versement de vos indemnités ASSEDIC. » La Dame a signé mais j'en suis encore à me demander comment ces propositions sont possibles…

Elle a 28 ans. Elle est d'origine algérienne mais possède la nationalité française. Elle a épousé un Algérien de nationalité algérienne. Ils vivent ensemble depuis 18 mois. Ils viennent d'avoir une petite fille née prématurément et envoyée en couveuse. Pour que cette dernière bénéficie de la nationalité française, le tribunal d'instance d'Evreux exige du père qu'il fournisse l'acte de naissance et des photos de son bébé ! Des photos d'un bébé de quelques jours prises avec ou sans flash ! On aura tout vu ! Surtout si le bébé ferme les yeux…

Un réseau de lutte contre la vidéosurveillance en Ile-de-France

« Alarmé par le mirage sécuritaire conduisant au développement de la vidéosurveillance dans l'espace public, accentué notamment par la loi Loppsi 2 votée en première lecture aujourd'hui à l'Assemblée nationale, le Comité régional Ile-de-France de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) a décidé de lancer un réseau de lutte contre la vidéosurveillance dans la région. Ce réseau réunit les différentes structures franciliennes de la LDH engagées dans cette lutte et a pour mission d'organiser des actions d'information des citoyens et d'opposition à la vidéosurveillance en Ile-de-France.

Le gouvernement prévoit de tripler en 2 ans le nombre des caméras de vidéosurveillance dans l'espace public en France (de 20 000 à 60 000) et d'investir 20 millions d'euros d'argent public. Son objectif est simple : favoriser le développement de caméras de vidéosurveillance en payant en partie l'installation, en l'imposant si nécessaire comme la loi Loppsi 2 le lui permettrait, laissant ensuite le financement du fonctionnement et de la maintenance grever les budgets à venir des communes.

A Paris, le gouvernement, soutenu par la mairie, s'apprête à mettre en oeuvre un premier plan d'installation de 1250 caméras dans l'espace public pour un coût estimé de 300 millions d'euros. En Ile-de-France, certaines municipalités ont déjà franchi le pas (Levallois-Perret, Puteaux, Bondy,...). D'autres s'apprêtent à mettre en place des systèmes de vidéosurveillance (Nogent-sur-Marne, Saint-Leu la Forêt, Le Plessis Robinson). D'autres enfin rejettent la vidéosurveillance comme Pontoise, Malakoff ou Montreuil.

Le Comité régional Ile-de-France de la LDH déplore les campagnes de désinformation orchestrées par un certain nombre de municipalités et d'élus franciliens concernant la vidéosurveillance. Elles révèlent le refus d'un débat citoyen ouvert et contradictoire. Elles visent à masquer l'absence de preuve d'efficacité de la vidéosurveillance dans la lutte contre la délinquance et le terrorisme, et ignorent sciemment les risques d'atteintes aux libertés publiques. Enfin, elles symbolisent une volonté d'imposer une politique de répression au détriment d'une approche préventive de la violence dans notre société.

Ce réseau de lutte contre la vidéosurveillance en Ile-de-France contribuera à informer et alerter les francilien(ne)s sur un fiasco programmé en s'opposant au développement d'une technologie au coût exorbitant, emblématique de la mise en place graduelle d'une société de surveillance généralisée. »
(Communiqué de la Ligue des droits de l'homme Ile-de-France)

16 février 2010

Marc-Antoine Jamet tacle Bruno Le Maire

Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et tête de liste PS-PRG-MRC dans l'Eure à l'occasion des prochaines élections régionales, a été mis en cause, récemment, dans des journaux locaux. Il a souhaité répondre à ses détracteurs :

« La Dépêche de Louviers, dans sa dernière édition, me fait l'honneur, comme le Journal d'Evreux, autre hebdomadaire du même groupe décidément sympathique et ô combien indépendant, de me consacrer deux échos sur les trois qu'elle publie dans ses pages politiques.

Je l'en remercie chaleureusement. Autant de considération par ce titre ne m'a été, au cours des dix dernières années, que rarement réservée. Hélas ces vingt lignes, plutôt fielleuses, d'où il ressort que je suis, matériellement parlant, l'homme le plus à l'aise du moment, ne sont pas sans compter quelques erreurs ou imprécisions. Qui n'en fait pas ? Celles-ci doivent d'ailleurs être courantes. En effet, elles ne sont que redites ou reprises des discours de mon adversaire de droite, le ministre candidat, l'envoyé de Nicolas Sarkozy.

Après les avoir entendues, encore en janvier, à la halle aux toiles, à Rouen, lorsqu'il présenta ses voeux à ses partisans, on les retrouve maintenant, identiques, inchangées, dans des citations prêtées soit à lui-même, soit à son staff le même jour dans Paris-Normandie et 24 heures auparavant dans la rubrique des "indiscrets" du Figaro.

Il faut ici saluer l'oeuvre du maquettiste tant cette petite information, fort bien mis en valeur fut traitée selon une mise en page laissant peu de place au hasard et beaucoup à la proximité idéologique entre l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, désormais membre du Gouvernement Sarkozy, et ce journal parisien. Soyons magnanime. Pure coïncidence ? Espérons-le. Quoi qu'il en soit, au contraire d'autres manoeuvres sur lesquelles je ne m'attarderai pas, c'est de bonne guerre bien que mon challenger de droite aime à dire qu'il se place exclusivement sur le terrain des idées. Faites ce que je dis. Ne faites pas ce que je fais.

Petit dérapage peu contrôlé, mais ô combien révélateur de sa personnalité. Ainsi, me voici, dans cet entrefilet remarquablement "informé", propulsé à la tête d'une scintillante fédération française des industries du luxe que je serais heureux de présider si elle n'avait le défaut de n'exister que dans l'imagination de ceux qui l'ont inventée à l'UMP. Je ne savais pas que la campagne électorale allait dériver sur les métiers exercés par les uns pour les autres ! A quand la famille, les enfants, les parents, hobbies, les habitudes les comportements ? Pas très élégant.

Dans ce petit groupe, on s'affole également du mot d'Alain Le Vern «la droite protège les hauts revenus, la Gauche défend les hauts normands». On fait mine d'y voir une attaque personnelle contre la supposée fortune de MM. Le Maire et Morin. Qu'ils se rassurent, il n'est pas question d'additionner ici la valeur des chevaux du Champ de course d'Epaignes, ni de déduire de la lecture du best-seller du Ministre de l'Agriculture, "Des hommes d'Etat", l'étendue de ses biens, pas davantage d'analyser leurs traitements et indemnités payés par le contribuable (beaucoup plus élevés, logiquement, que ce qu'ont jamais été mes émoluments dans la fonction publique au même age) avec ceux d'un salarié privé.

La société ne demande des comptes de leur administration qu'aux agents publics. C'est là une des différences entre intérêt général et activité particulière et elle est si importante qu'elle est inscrite dans le marbre de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen d'août 1789. A relire, donc, pour nos deux amis pendant les monologues élyséens ou les exposés de Ganelon Besson au conseil des ministres.

Par ce slogan de campagne, il s'agit simplement pour les socialistes de dénoncer l'attitude politique consistant à offrir à ceux qui ont le plus, un bouclier fiscal alors que ceux qui ont le moins sont confrontés à la fin de leurs allocations chômage, d'opposer les paradis fiscaux, la casse des retraites, l'étouffement des collectivités locales auxquels travaille l'actuelle majorité à la 5ème semaine de congés, aux 35 heures, aux emplois jeunes, à la décentralisation, à l'abolition de la peine de mort qui est le bilan naturel de la Gauche et des socialistes.

S'il y a une réponse à avoir sur ce point, elle est bien sur le fond. On comprend que le candidat conservateur botte en touche. Pour paraphraser Louis XIV, la touche, c'est moi. Sans disposer, comme mes parents et leurs parents avant eux et leurs ancêtres itou, du moindre patrimoine (à mes yeux la vraie richesse, celle des héritages et de l'accumulation de capital), je n'ai pas renoncé, au terme d'une évolution professionnelle qui ne doit rien à personne, si ce n'est à l'école, au travail et à la République, à défendre mes idées, mes valeurs, à prôner la solidarité, à proposer le paiement d'impôts plus importants par ceux qui en ont la capacité, à gérer une des communes les plus pauvres de France et à m'efforcer d'en améliorer la vie quotidienne.

La pente naturelle est, il est vrai, généralement différente. On commence révolutionnaire et on finit dans la droite pépère. Ce n'est pas mon choix. Maintenant cette méthode insinuante est connue. On a beau supprimer l'histoire en terminale, quelques souvenirs collectifs demeurent. Avant le Front Populaire, la droite classique, celle des gens biens, accusa sans relâche Léon Blum (à la demi cheville duquel je n'arrive pas !) d'avoir des couverts en or. C'était faux, mais cela faisait vrai. C'est ce qu'on appelle au mieux de la démagogie, au pire de la calomnie. Un jour les camelots du Roi voulurent le lyncher à un lampadaire. Que criaient les nervis de l'action française, l'extrême droite de l'époque, en entraînant l'homme des congés payés ? "On va pendre Blum la vaisselle d'or". Deux sergents de ville et des passants le sauvèrent.

La droite normande n'en arrivera jamais là. Elle est bien sûr moderne, incontestablement jeune. On nous le répète. On nous le rabâche. Il n'empêche. A supporter qu'on dise n'importe quoi, à défaut d'y laisser sa peau, on manque d' y perdre sa réputation…Alors, mieux vaut en rester à la vérité et les vaches, sans quotas laitiers, seront mieux gardées. Une dernière chose : la Dépêche ne m'a offert aucun droit de réponse. Cela va sans dire, mais pas moins bien en le disant…»

Récréation

L’époque actuelle n’est pas souvent drôle. Certains nous reprochent parfois une certaine austérité. Ils voudraient, à côté des informations sérieuses, trouver ici même un peu de distraction. Nous avons décidé d’y remédier en vous offrant de temps à autre quelques activités récréatives.

Et pour commencer, nous vous proposons de jouer avec nous à ce jeu désuet mais charmant des devinettes. Vous savez, ces images où est habilement dissimulé un personnage qu’il faut retrouver.

Sans plus tarder, commençons. Sont offertes à votre sagacité deux images et sur chacune un personnage caché. Cherchez, et vous trouverez !


Avouez, c’était facile ! Demain nous augmenterons la difficulté.

Guy Auzoux lance sa liste « Debout la Normandie »

Guy Auzoux avait prévenu Hervé Morin. «Je constituerai une liste aux prochaines élections régionales. Je n'accepte pas d'être évincé de la liste UMP-NC pour des raisons d'âge.» Sans oublier les désaccords plus profonds de la part d'un Gaulliste de cœur qui n'a jamais admis certaines dérives et concessions au libéralisme forcené aujourd'hui bien en cours chez les UMP-Nouveau centre.

Guy Auzoux a déchiré sa carte du Nouveau centre et recouvré une indépendance totale qui l'autorise à tenter l'aventure électorale dans un scrutin difficile pour les dissidents. Bien sûr, il a fait l'objet d'amicales pressions de la part de ses ex-amis. Bien sûr, on lui a expliqué que sa liste allait faire du tort à la droite de Bruno Le Maire.

Guy Auzoux, que nous avons rencontré, est formel : non seulement il espère dépasser 5 % des suffrages exprimés (pour pouvoir être remboursé des frais de campagne) mais il veut tout faire pour obtenir 10 % et se maintenir au second tour. Pari insensé ? «Il n'y a que les batailles qu'on ne mène pas qui sont perdues d'avance.» Il va donc faire campagne avec Mme Brière, tête de liste régionale et investie par «Debout la République», le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan. Il dit avoir veillé aux équilibres géographiques et sociologiques pour composer sa liste dans l'Eure.

Objectivement, atteindre 10 % des suffrages semble une surestimation de la capacité de nuisance ou de conviction de cette liste «debout la Normandie». Mais dépasser 5% est possible. «Nous ne fusionnerons pas au second tour» affirme Guy Auzoux. Il sera intéressant de suivre le parcours de L'ex-conseiller régional, toujours conseiller général, lors des prochaines réunions de l'assemblée départementale où il retrouvera ses ex-amis de l'UMP-Nouveau Centre.

15 février 2010

Hélène Mandroux a déposé ses listes socialistes

C'est avec bonheur que j'ai appris l'information : Hélène Mandroux, maire de Montpellier a déposé ses listes aujourd'hui, pour les régionales prochaines. Martine Aubry a gagné son pari : les socialistes seront présents dans la bataille contre Frèche et contre la droite UMP.

Les écologistes avaient refusé un accord de premier tour en jurant que jamais Hélène Mandroux ne parviendrait à constituer des listes en aussi peu de temps puisqu'elle n'a disposé que de trois semaines. Les faits leur donnent tort. Peut-être les électeurs les placeront-ils en pôle position de la Gauche anti-Frèche ? Qu'importe. L'important est qu'au second tour une fusion soit possible sur la base d'un projet commun et des résultats du premier tour.

Claude Bartolone a par ailleurs indiqué que les 5O socialistes candidats sur les listes Frèche se mettaient en dehors du parti pour deux années. Ils ne pourront pas participer aux primaires à gauche au nom du PS.

Pas de langue de bois en languedoc

L'équipe du groupe Action discrète de Canal plus a décidé de faire, à sa façon, la campagne de Georges Frèche à Montpellier. Pendant 24 heures, ses membres se sont promenés dans les rues de la ville, hélant les personne d'origine Maghrébine, pénétrant dans la synagogue, rappelant les «bons» mots du président du Conseil régional. Un régal pour ceux qui aiment l'humour.

http://www.canalplus.fr/pid1780.htm?nav=1

14 février 2010

Comment qui cause not président…

François Loncle vient d'adresser une question écrite au ministre de l'éducation nationale afin qu'il invite le président de la République à parler correctement la langue française. Nicolas Sarkozy a, en effet, la fâcheuse habitude de malmener la syntaxe, de violer les règles de la concordance des temps, de ne pas respecter la grammaire d'une langue, élément fondamental de notre…identité nationale. Il a également pris la mauvaise habitude de maltraiter le vocabulaire en usant de termes impropres ou de mots injurieux.

Quand on se souvient des discours et des interventions du général De Gaulle, de Georges Pompidou ou de François Mitterrand, on a honte de la comparaison avec ceux du président actuel. Ce dernier a beau être avocat, l'éloquence n'est pas sa spécialité. Il doit donc faire des efforts pour ne plus être l'objet de moqueries de la part des députés, d'une part, et de la presse, d'autre part, qui fait ses choux gras de ses propos inappropriés.

Sondage du Parisien : la Gauche toujours largement en tête

Selon une enquête parue dimanche dans le Parisien libéré, le PS recueillerait au premier tour 27% des voix des élections régionales, Europe Écologie 13%, le Front de gauche 4% et "une autre liste de gauche" 1%. L'extrême gauche atteindrait 5% : 3% pour le Nouveau Parti anticapitaliste et 2% pour Lutte ouvrière. Le Modem et l'Alliance écologiste indépendante sont crédités respectivement de 5% et 3%. A droite, une liste UMP/Nouveau Centre/MPF totaliserait 33% et "une autre liste de droite" 1%. A l'extrême droite, le Front national réaliserait 8%.

Au second tour la Gauche obtiendrait 45 % des suffrages contre 34 % aux listes UMP-Nouveau Centre. Bien sûr, nous sommes à un mois (jour pour jour) du scrutin du 14 mars mais ce sondage ne fait que confirmer les autres sondages de ces dernières semaines : les électeurs ont l'intention de faire confiance aux présidents sortants (PS) et aux majorités (PS-Verts-PC-PRG) qui ont géré 20 régions sur 22 ces six dernières années.

Bien que je sois plus que réticent à la formule du «grand chelem» utilisée par Martine Aubry (on n'est jamais à l'abri d'un accident de suffrages) on peut comprendre que ce sondage dominical donne confiance à ceux et celles qui ont l'intention de leur apporter leurs voix.

Dans un dossier spécial consacré aux Régions par le journal La Tribune, on constate que la Haute-Normandie est l'une des mieux gérées de France, que le montant des investissements est important et surtout que l'endettement a été parfaitement maîtrisé ce qui laisse des marges de manœuvre plus que nécessaires lors du prochain mandat. Un mandat de quatre années si la loi scélérate de réforme des collectivités territoriales est appliquée en 2014 ce que les parlementaires de Gauche vont tenter d'empêcher.