22 mai 2010

Départ à la retraite, dopage, Napoléon, intégrisme catholique…quelques réflexions au débotté

L'âge de départ à la retraite fait débat. Dominique Strauss-Kahn vient de sérieusement écorner le bel unanimisme péniblement obtenu devant le bureau national du Parti socialiste. En affirmant qu'on ne peut pas espérer vivre jusqu'à cent ans et partir en retraite à 60, il se dépêche quand même de mettre des bémols : démarrage dans la vie active, pénibilité, espérance de vie statistique, libre choix des partants…Eric Woerth félicite le candidat à la candidature au sein du PS (je parie pour) à l'occasion des prochaines élections présidentielles. Ce qui me semble terriblement suspect.
Même s'il a refusé de répondre aux questions d'Arlette Chabot dans « à vous de juger » et relatives à la politique française, Dominique Strauss-Kahn a fait preuve d'un esprit aiguisé et d'une redoutable habileté pour entretenir un flou artistique. On a évoqué un deal entre Martine Aubry, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn ? Sans être dans le secret des Dieux (socialistes) je commence à me faire une idée de l'accord. Impossible d'en parler publiquement car il ne s'agit évidemment que de suppositions. En politique, affirmer trop tôt c'est prendre le risque d'être ridicule.

La Fraternité Saint-Pie X a fait parler d'elle dans la région de Bordeaux. «Les infiltrés» ont démontré comment ces catholiques intégristes menaient une nouvelle croisade contre l'Islam et comment la plupart des adeptes se recrutaient au sein de l'extrême droite et du Front national.
J'ai l'impression (forte) que ces intégristes font médiatiquement moins parler d'eux que les femmes voilées et pourtant, dans le Bordelais, bien des élus de gauche et de droite et bien des fidèles du Pape s'interrogent sur les liens qui ont permis à ces supporteurs de l'abbé Laguérie et de Mgr Lefebvre (il n'est plus schismatique depuis Benoit XVI) d'avoir église sur rue.
Je sais que Michèle Delaunay, député socialiste de Gironde (celle qui a défait Alain Juppé) espère une prise de conscience et des actions des plus hautes autorités de l'Etat mais, malgré ses mises en garde, rien ne bouge. Souhaitons simplement que le PS mobilise ses troupes locales et nationales pour que «Les infiltrés» n'aient pas travaillé pour rien.

La compagnie Air France, outre un déficit abyssal d'1,5 milliard d'euros, traverse une zone tempétueuse. Après le Crash dans l'Atlantique du vol Rio-Paris et le manque d'explications incontestables, on apprend qu'un avion a fait demi-tour, aujourd'hui, après avoir décollé de Rome. Revenu se poser en urgence, l'avion semble avoir eu des problèmes techniques.
Au classement mondial de la sécurité des compagnies, Air France n'occupe que la 43e place ce qui est pitoyable pour une entreprise de cette envergure. Non seulement son image en prend un sacré coup mais en plus les passagers s'interrogent à chaque vol ! Les sondes Pitot sont parfois défectueuses. La communication d'Air France n'a pas l'air bien meilleure.

L'empereur Napoléon Premier était en visite à Louviers le 1er juin 1810. Une plaque est d'ailleurs apposée sur le mur de l'hôtel de ville, côté rue Mendès France. La municipalité de Louviers et le Lions club ont décidé de commémorer le 200e anniversaire de cette visite le 1er juin prochain.
Ce n'est pas étonnant. Le maire de notre ville semble éprouver une admiration certaine pour l'homme du 18 Brumaire, le général vrai génie militaire et pour l'homme qui réorganisa la société française. Des dizaines de milliers d'hommes, pourtant, sont morts pour lui ou contre lui et il fut l'un des rares gouvernants du 19e siècle à soulever autant de passions contradictoires. Du pont d'Arcole à Waterloo, que de chemins semés d'embûches !


Il faut être sourd ou aveugle pour ne pas savoir que le cyclisme est le sport le plus touché par le dopage. Floyd Landis, ancien vainqueur du tour de France, a dépensé un million de dollars pour faire annuler les analyses démontrant qu'il était dopé à l'occasion de sa victoire. Après plusieurs années de stress et de batailles judiciaires, le coureur américain vient de lâcher le morceau : j'étais shooté et je n'étais pas le seul.
Il a mis en cause, cette semaine, un manager et surtout un champion fortement suspecté d'avoir lui aussi fait appel aux produits dopants : Lance Armstrong, encensé par le président Sarkozy, quelques jours avant le départ du dernier tour de France, et qui, selon le président, était un champion soi-disant hors normes et exemplaire. Hors normes, certainement puisqu'il n'a jamais été pris la seringue dans le sac.
Le paradoxe : quels que soient les doutes des Français sur « la propreté » des coureurs, ils seront des centaines de milliers le long des routes de France pour voir passer les piqués (à l'EPO) d'ASO. ASO qui, au passage, possède l'Equipe. Ce journal à grand tirage n'évoque pas outre-mesure tous ces scandales du dopage. L'Agence française antidopage, menacée de toutes parts, relève la tête.

21 mai 2010

Comment votent les adhérents et sympathisants des syndicats de salariés ?

Comment votent les adhérents des syndicats ? Un sondage réalisé par l'institut CSA auprès d'un échantillon représentatif de 2004 personnes le 21 mars dernier, permet d'avoir une approche fiable. Les auteurs de l'étude constatent que : les adhérents et sympathisants de syndicats s'abstiennent moins que les autres électeurs, leur vote est plus marqué à gauche, le PS arrive en tête des adhérents de la CFDT et de la CGT, Europe-Ecologie fait son meilleur score chez les sympathisants de Solidaires, le Front de gauche séduit 18 % des proches de Solidaires et 16 % de ceux de la CGT, l'UMP est choisie par la CFTC et la CFE-CGC, le Front national rallie au premier tour 17 % des sympathisants de FO, le MODEM atteint 9 % des proches de la CFTC, le syndicat le plus à gauche au regard de son électorat politique est SUD-Solidaires avec 90% des voix de ses sympathisants pour les listes d'Union de la gauche au second tour suivi de la CGT (74%) et de la CFDT (69%).
La CFE-CGC est nettement marquée à droite ainsi que la CFTC, 68% pour les listes de droite par les sympathisants CGC et 66% pour ceux de la CFTC. FO a l'électorat le plus diversifié mais aussi le plus extrême : un quart de ses sympathisants vote aux deux extrêmes.

Les abeilles américaines réduites à l'esclavage sur les amandiers

Le magazine consacré à l'effondrement des colonies d'abeilles et diffusé sur Arte avait de quoi faire frémir. Depuis plusieurs années, les apiculteurs de tous les continents constatent un effondrement de leurs colonies et les diverses interventions des apiculteurs et des scientifiques avaient pour objectif de nous faire mieux comprendre les multiples raisons de la disparition progressive de la planète du principal agent pollinisateur.

Il existe des causes objectives à la disparition des abeilles. On connaît depuis longtemps les maladies liées à la présence de virus ou de microbes et qui expliquent l'affaiblissement des colonies ainsi que leur mortalité, souvent hivernale. Se sont ajoutés, au fil des ans, l'invasion de Varroa destructor, un acarien redoutable qu'on combat chimiquement, les malheurs causés par les pesticides, les effets tragiques de produits comme Gaucho ou Régent, destinés à l'enrobage des semences. Un moratoire existe en France empêchant l'usage de ces produits. Mais le lobbying des grandes sociétés chimiques telles que Bayer est incessant. Et la lutte judiciaire longue et coûteuse.

L'extrait consacré à l'esclavage des abeilles américaines contraintes — il n'y a pas d'autres mots — de butiner les amandiers de Californie, était terrifiant. Pendant plusieurs jours, des abeilles par milliards, sont transportées et installées dans les 350 000 hectares d'amandiers des Etats-Unis lesquels produisent 80 % du tonnage mondial. Quand on sait que les apiculteurs louent chaque ruche de 120 à 130 dollars, on comprend l'importance de la présence des pollinisatrices soumises à une récolte monoflorale dangereuse pour leur développement et leur équilibre alimentaire. L'argent, toujours l'argent…

En France et en Europe, les apiculteurs amateurs possesseurs de cinq ou six ruches (j'en suis) se font de plus en plus rares et de plus en plus vieux. S'occuper d'abeilles prend du temps et une certaine expérience est nécessaire pour une conduite de rucher correcte. Mais le plaisir et la passion devraient convaincre de nombreux jeunes de se lancer dans une aventure aux avantages polyvalents. En plus d'une connaissance approfondie du monde des insectes, on découvre les lois régissant l'évolution du climat de la terre de plus en plus soumise à la pression humaine.

Le Conseil général de l'Eure, par exemple, soutient les efforts des apiculteurs du département et les aide financièrement à diversifier les espaces réservés aux plantes mellifères ainsi qu'à lutter contre le varroa. Prise de conscience individuelle et collective, urgence à agir, campagne de promotion en faveur des produits de la ruche et de l'apiculture tranquille contribueront à mieux défendre les abeilles et à mieux les protéger.

20 mai 2010

Hervé Mariton, un député qui a les moyens

Hervé Mariton, député UMP, estime gagner autant qu'un cadre moyen. Avec son indemnité de député et celle de maire, il avoisine un gain de 7 000 euros par mois. Quel cadre moyen peut se vanter de toucher un tel salaire ? Pourquoi ce député villepiniste a-t-il pris le risque d'être démenti par les faits et les statistiques ?

Il faut vraiment que M. Mariton vive dans un autre monde que le nôtre pour ne pas s'apercevoir que le salaire d'un cadre moyen est plus proche de 2800 euros mensuels que des 7000 évoqués ! Sans compter les frais engagés à divers titres et remboursés au député et les divers avantages (voyages SNCF gratuits par exemple) dont bénéficie tout parlementaire.

A l'heure où chacun va devoir se serrer la ceinture, je trouve un peu odieux que le député Mariton, ancien ministre, ose avancer une telle contre vérité. C'est d'autant plus étonnant qu'il est légitime qu'un député-maire soit correctement payé pour son engagement civique et le temps qu'il passe à défendre des idées et des dossiers. Nul besoin de jouer les pauvres…moyens.

Le Canard enchaîné ne boite pas

L'affaire des deux appartements de fonction de Christian Estrosi, ministre (photo) dont l'un est occupé par sa fille étudiante à Paris, a été révélée par le Canard enchaîné. Elle illustre, une fois de plus après l'affaire Gaymard (1) les comportements amoraux de gens qui se considèrent comme au-dessus des lois et s'autorisent tout.

Il est même symptomatique que le maire de Nice ait convoqué la presse pour qu'elle visite les «soupentes», comme il dit, mis à sa disposition. Les journalistes ont surtout visité des appartements bien plus grands que ceux annoncés et visiblement peu habités.

Ce qui est choquant, c'est que M. Estrosi ne trouve pas sa situation…choquante. Que des ministres bénéficient de conditions matérielles leur permettant d'exercer leur fonction avec un maximum d'aisance pratique, cela n'a rien de révoltant. La République a le devoir de permettre à l'exécutif de travailler dans de bonnes conditions. Il est plus surprenant d'apprendre que l'un des appartements de fonction du ministre Estrosi est occupé (quand il l'est) par la fille du ministre, étudiante à Paris. M. Estrosi, divorcé, vit avec sa fille, assure-t-il. En fait, il s'octroie un privilège moralement répréhensible.

Le Canard enchaîné est une exception dans la presse française. Ses journalistes sont bien informés et ils se sont spécialisés dans la dénonciation d'excès et de pratiques discutables de la part de ceux et celles qui doivent veiller au bon emploi des fonds publics. C'est grâce à ce journal que les Français ont eu connaissance des pratiques douteuses de nombreux politiques en matières immobilière, foncière, financière. Il est sain que notre démocratie bénéficie des conseils avisés d'un Canard qui ne boîte pas.

(1) Du nom de cet ancien ministre qui occupait 600 m2 dans son ministère à Paris avec son épouse et ses huit enfants alors qu'il était propriétaire d'un appartement privé dans la capitale.

28 et 29 mai 2010 Le Planning Familial ouvre ses portes…

…et lance sa campagne pour le remboursement de tous les contraceptifs.

L'an dernier j'ai signé la pétition de défense des missions du Planning Familial comme 200.000 personnes l'ont fait. Suite à notre mobilisation, l'Etat a annoncé le maintien des financements des actions d'information jusqu'en 2011. Une vigilance permanente est nécessaire pour que cette annonce soit suivie d'effet et surtout qu'elle perdure ! En effet, les menaces qui pèsent sur la pérennité du monde associatif sont de plus en plus réelles.

Nous avons toujours besoin de tous à nos côtés !

Le vendredi 28 et le samedi 29 Mai, Le Planning Familial ouvre ses portes et lance deux campagnes : l'une d'appel à soutien et l'autre pour le remboursement de tous les contraceptifs. On compte sur chacun et chacune pour discuter, échanger, soutenir les actions et mieux connaître le Planning familial !

Ensemble pour que riment Liberté et Plaisir, Egalité avec femmes et hommes pour toutes les sexualités !

Le Planning Familial est désormais sur Facebook :
http://www.facebook.com/ConfederationPlanningFamilial
N'hésitez pas à "aimer " cette page, à la partager sur votre propre page, à la faire connaître à vos amies !

Le Planning Familial

19 mai 2010

Roland Cayrol sur la même longueur d'onde que François Loncle

Rolan Cayrol est sur la même longueur d'onde que François Loncle. Dans l'émission « C dans l'air de ce jour, il s'est étonné du rôle public joué par Claude Guéant, l'un des principaux conseillers de Nicolas Sarkozy : « Il n'a aucune légitimité démocratique pour prendre la parole dans les médias et expliquer la politique suivie par le gouvernement. »

Il se trouve que François Loncle a posé une question écrite, il y a déjà quelques semaines, sur ce sujet et qu'il ne parvient pas à obtenir de réponse. Il a renchéri, posé une question «signalée» (1), rien n'y fait. Le gouvernement demeure muet. François Loncle va donc être contraint d'informer Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale pour que celui-ci interroge le président Bernard Accoyer qui lui-même devrait contraindre le gouvernement à répondre à l'honorable parlementaire élu de l'Eure.

L'embarras des ministres est évident. François Fillon a déjà dû avaler quelques couleuvres suite aux déclarations du clan Guéant-Guaino-Soubie et faire entendre sa petite musique en sourdine. François Loncle m'a assuré qu'il ne lâcherait pas prise et qu'il irait aussi loin que la loi le lui permet pour obtenir une réponse ministérielle. François Fillon doit déclarer publiquement que seuls les ministres et les élus ont qualité pour parader devant les caméras et répondre aux questions des journalistes de la presse écrite et radiodiffusée.

(1) Un député qui pose une question dite signalée doit obtenir une réponse sous quinzaine.

Coup de canif dans le bouclier fiscal

Le plus comique et le moins sérieux des porte-parole de l'UMP est sans conteste, Frédéric Lefebvre. Yann Barthès, sur Canal Plus et dans son petit journal, ne rate aucune occasion pour montrer les travers, la mauvaise foi, le grotesque du personnage. Cette caricature du fanatique sarkozyste s'emmêle les crayons jusqu'à la mine et manie la langue de bois aussi aisément que les contre-vérités.

le dernier exemple en date : le bouclier fiscal. Ce bouclier, décrié à gauche et à droite (de plus en plus) est un instrument d'injustice fiscale absolue. Pas plus de 50 % d'impôts eu égard aux revenus, toutes sources confondues. Cela conduit à des situations ubuesques. Si le gouvernement veut augmenter la CSG ou d'autres prestations sociales liées aux revenus, les plus riches en sont totalement exemptés.

L'absurdité du système — intangible selon les vœux du Président de la République — est patente. Pour financer les retraites, pourtant, M. Woerth s'est gratté la tête et a sollicité du président un petit coup de canif dans le contrat. On va taxer certains revenus du capital et les plus hauts revenus ! Attention, pour l'instant il ne s'agit que d'un vœu pieux. On ignore les montants qui seront demandés aux futures victimes du nouveau Sarkozy (tous des amis à lui). On sait seulement que Frédéric Lefebvre a juré que la promesse du président serait tenue…mais qu'il peut y avoir des exceptions dans les situations exceptionnelles. Sacré Frédo, un vrai charlatan.

Le bouclier fiscal c'est comme la rigueur. Il ne faut pas prononcer son nom mais la mettre en application. Ces gouvernants rusent avec la dure vérité de la situation financière du pays : dramatique !

Laure Dael, maire des Andelys, mise en cause par un tract raciste

La Fédération de l’Eure du Parti Socialiste tient à marquer sa solidarité absolue avec Laure DAEL, maire des Andelys, ainsi plus généralement qu’avec l’ensemble de la municipalité et des habitants de cette commune, visée tout récemment par des tracts placardés anonymement, propageant des idées qui sont d’un autre âge.

Bien entendu, les auteurs de ces faits doivent être poursuivis pour la propagation de propos appelant à la haine raciale ; Evidemment, les auteurs de ces faits se mettent eux-mêmes au banc de la collectivité nationale puisqu’ils nient les valeurs essentielles de notre pays et de notre histoire ; Naturellement, les auteurs de ces faits ne peuvent qu’être désavoués par toute formation politique démocratique et républicaine.

Mais surtout, les auteurs de ces faits font la démonstration de l’impossible dialogue avec ces thèses racistes et xénophobes, puisque s’ils disent leur haine et leur bêtise, ils ne disent en revanche pas leur nom.

La fédération de l’Eure du Parti Socialiste rappelle solennellement son attachement farouche aux valeurs de la République, auxquelles le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et toute forme de discrimination tournent résolument le dos. En vérité, ceux qui manient ainsi l’injure à l’égard de Laure DAEL le font, peut être même sans s’en rendre compte, à l’égard de la communauté andelysienne tout entière, et plus généralement à l’égard de tous. Par leur anonymat, ils se mettent eux même à la place que l’on doit assigner à leurs idées : celle du mépris.

18 mai 2010

Rencontre avec une classe de seconde du lycée des Fontenelles

J'étais l'invité, ce matin, d'une professeur de lettres du lycée des Fontenelles et des élèves d'une classe de seconde. Après avoir étudié «Bel Ami» avec leur enseignante, celle-ci a eu la (bonne) idée de solliciter la venue d'un (ancien) professionnel de la presse locale afin qu'il échange avec les garçons et filles de cette classe sur son métier et sur le style journalistique. Il est donc faux de dire que l'Education nationale ne s'ouvre pas vers l'extérieur et, si j'ai bien entendu Mme D. les nouveaux textes applicables dès la prochaine rentrée scolaire, vont encourager la venue devant les élèves de professionnels extérieurs à l'enseignement.

J'ai été favorablement impressionné par cette rencontre. A l'évidence Mme D. avait travaillé son sujet et l'heure passée à discuter avec les élèves m'a paru bien courte. Maintes questions avaient été préparées. L'un souhaitait savoir si la liberté d'un journaliste est réelle. Une autre s'inquiétait de comprendre si on a le droit de modifier ce que les gens vous racontent, d'autres encore semblaient étonnés d'apprendre qu'un localier ne fait pas que de la locale. J'ai raconté mes rencontres avec Jacques Monod, Clara Malraux, Pierre Mendès France, Charles Libman et tant et tant…

Bien que peu d'entre eux lisent régulièrement un hebdomadaire ou un quotidien, j'ai le sentiment que les objectifs dévolus à un journal local : information, services, exercice démocratique, ne laissaient pas les élèves indifférents. Je ne dis pas qu'ils vont se précipiter jeudi sur le premier journal venu mais peut-être ont-ils apprécié de pouvoir soumettre un professionnel à la question et transposer son rôle et ses fonctions avec ceux du héros de Maupassant.

Un élève m'a demandé si j'avais le sentiment d'avoir écrit une œuvre et d'être un artiste. Un artiste ? Un artisan plutôt. Quant à l'œuvre, elle restera comme celle d'un historien à son corps défendant, témoin de quatre décennies de la vie régionale. Et engagé au service de certaines valeurs. L'antépénultième question a porté sur ma conscience. Ai-je eu à rougir d'un article d'hier…que je regretterais encore aujourd'hui ? Lorsque je me suis engagé au service d'une cause, j'ai signé. Je persiste à penser que mes écrits étaient intellectuellement honnêtes.

17 mai 2010

«Du poison dans l’eau du robinet», un film de Sophie Le Gall ce soir sur France 3

L’eau du robinet est-elle potable ? Sans le savoir, des millions de Français boivent une eau trop chargée en aluminium, nitrates, pesticides, médicaments et en radioactivité. Dans certains cas, l’eau est même non-conforme aux normes de précautions sanitaires. Ce danger invisible menace les foyers et la santé des Français, des plus jeunes aux plus âgés. Munie d’une valise multimédia équipée d’éprouvettes, Sophie Le Gall, la réalisatrice de ce documentaire d’investigation a parcouru la France pour recueillir les preuves de la contamination et interpeller les autorités.

Résultats de son enquête ?

Dans le Centre et en Ile-de-France, l’eau du robinet regorge de pesticides ou de nitrates, ces traitements chimiques qui sont soupçonnés d’être à l’origine de cancers. Les autorités le savent mais elles délivrent régulièrement des dérogations qui permettent de distribuer une eau qui dépasse les normes pesticides ou nitrates.

Dans des villages d’Auvergne ou à Saint-Etienne, les habitants boivent une eau blanchie avec de la poudre d’aluminium qui pourrait déclencher la maladie d’Alzheimer. Les doses dépassent largement le seuil de risque fixé par certains scientifiques mais les autorités ignorent les dangers de ce neurotoxique.

La réglementation fait par ailleurs l’impasse sur le radon, ce gaz hautement radioactif, présent dans l’eau potable de plusieurs villages du Limousin. Résultat, des habitants boivent une eau chargée en radon sans en être informés.

Depuis quelques années, des citoyens et des scientifiques isolés tirent la sonnette d’alarme sur ces toxiques qui coulent de nos robinets. Partout en France, l’eau potable charrie désormais des résidus médicamenteux : antiépileptiques, aspirine, antidiabétique Nul ne connait l’impact sur la santé des populations exposées. Pour décontaminer l’eau potable des Français, il faudrait bâtir des usines pour éliminer nitrates et pesticides, investir pour filtrer les molécules de médicaments, protéger les réserves d’eau des pollutions… Mais les communes et les grandes compagnies de distribution de l’eau ne souhaitent pas que de nouvelles règles viennent compromettre leurs affaires. En tant pis si les Français trinquent à leur santé.

Le documentaire sera suivi d’un post-scriptum présenté par Marie Drucker. Cette partie est un prolongement du film, un lieu de discussions avec auteur, réalisateur, témoin ou expert, pour que les téléspectateurs puissent se forger leur propre opinion.

Du poison dans l’eau du robinet - Un film de Sophie Le Gall - Produit par Ligne de Mire avec la participation de France Télévisions - Durée : 90’ - Diffusion : Lundi 17 mai 2010 à 20h35 sur France 3

A Louviers, on change les mots mais pas les méthodes

Le conseil municipal de Louviers se réunit ce soir pour examiner quelques délibérations engageant l'avenir de la ville. Excepté les quelques spectateurs très peu nombreux et les quelques Lovériens branchés sur Internet, ces soirées n'intéressent que trop peu les citoyens. C'est dommage car ces séances d'élus au travail, en direct, donnent des idées assez précises de la nature de l'engagement des uns et des autres et du respect des valeurs qu'ils incarnent…ou pas.

Une séance de conseil municipal avec majorité et oppositions, c'est un moment d'expression démocratique. Ce devrait être, de la part de la majorité une exigence d'écoute et de dialogue. A Louviers, il y a belle lurette que ces principes sont piétinés. Et pourtant…

Ainsi, la majorité veut poursuivre son programme d'équipement en vidéosurveillance qu'elle dénomme maintenant vidéoprotection pour reprendre le changement de pied et de ton du ministre de l'Intérieur. Malgré les affirmations du maire, on sait maintenant que ces investissements sont inutiles et coûteux. Inefficaces globalement, dangereux individuellement, excessifs financièrement, cette vidéosurveillance n'a qu'un but : rassurer la population, lui éviter de ressentir un sentiment d'insécurité ! Mais ces outils ne pèsent d'aucun poids à long terme. Vive la médiation !

Il s'agira ensuite d'approuver le choix de l'architecte choisi pour la maîtrise d'œuvre de l'école Jules Ferry. les parents d'élèves et les Lovériens en général attendent impatiemment que le quartier évolue. Pourquoi, comment, à quel prix ? Réponse ce soir.

Le maire va demander aux conseillers de modifier les statuts de la CASE pour que l'agglomération prenne en charge la construction et la gestion des nouvelles piscines (à Pont-de-l'Arche et Louviers). Il s'agit de la victoire posthume de Bernard Lefebvre, ancien adjoint aux sports de Louviers, qui n'avait jamais réussi à convaincre Franck Martin d'aller dans ce sens-là. Ne doutons pas qu'il s'agit là d'un premier pas et que d'autres compétences seront sollicitées eu égard à la situation financière de notre ville. Mutualiser les dépenses devient une règle fondamentale pour le maire de Louviers également président de la CASE.

L'unanimité des élus devrait se faire sur les motions visant à refuser les fermetures de classes prévues par l'Inspection académique. L'avis récent de la Cour des comptes sur les aberrations du système éducatif français pourrait s'appuyer sur ces mesures visant à réaliser des économies budgétaires au détriment de l'égalité des chances et de la lutte contre l'échec scolaire.

Bonne nouvelle enfin. Il semble bien que les travaux concernant l'aménagement de la rue du rempart et des réseaux liés devraient débuter cette année. Ouf.