6 novembre 2010

La hausse des prix en cent ans

La hausse des prix n'a pas cessé depuis le début du 20e siècle. Prenons par exemple, le prix d'un timbre poste ordinaire. Lire ci-dessous.

De plus en plus difficile d'interrompre sa grossesse

(Telematele.com)

La loi proposée par Simone Veil et votée par le Parlement malgré l'opposition majoritaire de la droite et de la droite extrême demeure toujours une loi difficile d'application. Depuis le 17 janvier 1975, des groupes de pression fanatiques, des catholiques intégristes et des médecins réactionnaires continuent d'agir pour empêcher les femmes d'interrompre leur grossesse.

Louviers, grâce au Dr Ernest Martin, fut pionnière dans ce domaine. Le centre d'orthogénie de notre ville a été l'un des premiers à donner l'occasion aux femmes de devenir libres et maîtresses de leur fécondité. Il a permis à des jeunes filles d'avoir accès à des informations objectives sur la sexualité et la contraception. Il est venu au secours de nombreuses femmes en situation de détresse physique ou morale.

Avec le temps qui passe, les hôpitaux qui ferment, la concentration des établissements de soins qui galope, de nombreuses candidates à l'IVG doivent, aujourd'hui, surmonter des obstacles de plus en plus nombreux. Les femmes, plus que les hommes, doivent encore se battre pour l'égalité salariale, contre le machisme toujours ambiant et pour défendre des libertés fragiles et jamais définitivement acquises.

Les centres de planning familial ressortent des affiches et des drapeaux remisés dans les caves et les greniers. De nouvelles générations de femmes engagent un combat pour elles-mêmes et pour toutes. Le temps n'est pas si loin du procès de Bobigny et des assises promises aux «faiseuses d'anges». Assez d'hypocrisie : d'autres Gisèle Halimi se lèveront.

Bernard Arnault, l’ami qui vous veut du bien…

Georges de La Tour - "Le Tricheur à l'as de carreau" - hst (106x146) - 1635 - Paris, Musée du Louvre

Philippe Meyer a beaucoup de talent. C’est lui qui déjà, en 1989, avait écrit et disait l’admirable texte accompagnant les images du film « De Nuremberg à Nuremberg » dont il était le co-auteur avec Frédéric Rossif. Chroniqueur matutinal de France Culture, il avait choisi de parler ce 5 novembre de la tentative en cours de Bernard Arnault, le patron de LVMH, de s’emparer d’Hermès, un des plus beaux fleurons du luxe français, resté indépendant. Sa chronique était si remarquable que, plutôt que d’en rendre compte ou de la commenter, nous préférons vous en donner la transcription complète.

« Auditeurs sachant auditer, ça n’est pas pour me vanter, mais selon Jonathan Swift, dans son irréfutable « Essai sur les facultés de l’âme », les lois sont comme des toiles d’araignées : elles prennent les moucherons mais elles laissent passer les frelons.

Monsieur Bernard Arnault n’est pas ce qu’on appelle à proprement parler un moucheron. Son patrimoine personnel est estimé à 18 milliards d’euros, c’est-à-dire deux fois et demi le budget du ministère de la Culture pour 2011.

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais toutes les fortunes ne se valent pas. Je ne fais pas ici seulement allusion à leur montant. Je veux aussi parler de leur physionomie. Car les fortunes ont des physionomies et certaines sont plus sympathiques que d’autres.

La fortune de Monsieur Arnault n’est pas sympathique. Elle n’est pas sympathique pour la raison qu’il l’a bâtie sur le dépeçage d’un empire textile, que l’État l’a aidé à acquérir, en échange de l’engagement d’en sauvegarder les emplois, et que cet engagement n’a pas été tenu. Le groupe Boussac a été dépecé, dégraissé, revendu par appartements. Et, selon Libération, avec une mise initiale de 40 millions, Monsieur Bernard Arnault s’est retrouvé trois ans plus tard possesseur d’un magot de 8 milliards. La Commission européenne l’a bien condamné à rembourser une partie des aides qu’il avait encaissées – 340 millions –, mais que sont 340 millions quand vous disposez de 8 milliards !

Bref, la fortune de Monsieur Arnault ressemble beaucoup à celle de Monsieur Tapie, même si Monsieur Arnault est aussi proche du brochet en gelée que Monsieur Tapie l’est de la murène dite gymnothorax. De toute façon, ce sont deux poissons à forte mâchoire et l’on n’en connaît pas d’anorexiques.

La fortune de la famille Hermès est une fortune sympathique. Elle est sympathique parce que celui qui dirigea et développa cette maison pendant près de 30 ans, Jean-Louis Dumas, ne céda ni aux sirènes de la délocalisation, ni aux promesses mirobolantes des financiers, ni aux conseils intéressés de ceux qui auraient voulu que sa maison générât davantage de profits, en renonçant à sa tradition de production artisanale, pour se livrer à la machine à broyer industrielle.

En maintenant l’artisanat au cœur d’une entreprise dont la politique sociale pourrait servir de modèle, en 17 ans, Jean-Louis Dumas multiplia par quatre le chiffre d’affaires de sa maison et ses bénéfices par dix. Ceux qui expliquent avec un air dolant que la mondialisation ne peut s’accommoder que de la brutalité sociale et de la dépersonnalisation de la production, ont reçu, grâce à Jean-Louis Dumas, un démenti de la meilleure venue.

À sa mort en mai dernier, le Monde rappelait qu’à un analyste financier qui le questionnait sur sa stratégie financière, il répondit : « Que mes petits enfants soient fiers de moi ». Eh oui, ça existe !

En tournant habilement la loi – celle qui laisse passer les frelons - Monsieur Arnault vient d’acquérir 17 % des actions d’Hermès. C’est, dit-il, pour mieux aider l’entreprise. Les actionnaires d’Hermès, que Monsieur Arnault veut aider malgré eux, semblent le considérer comme le héros du film : « Harry, l’ami qui vous veut du bien ». Ils l’ont prié, compte tenu des circonstances dans lesquelles il s’est approprié les 17 % d’actions, de renoncer à son amitié.

Précisément en raison de ces circonstances, l’Autorité des marchés financiers, qui parait résolue à ne pas se laisser impressionner par les frelons, a ouvert une enquête. Sera t-elle soutenue, cette Autorité des marchés financiers ?

La Gauche, dont l’un des leaders, Laurent Fabius, est à l’origine de la fortune de Monsieur Arnault, aura-t-elle peur de gâcher son image en se portant aux côtés d’une industrie du luxe ? La Droite, assommée par le bling-bling, nourrira t-elle la même crainte ? La presse écrite et audiovisuelle, dont les budgets publicitaires sont en bonne part alimentés par Monsieur Arnault surmontera t-elle la peur d’éventuelles représailles ? Comme celles qu’eut à subir le Nouvel Observateur, lorsque cet hebdomadaire publia une analyse cruelle et documentée des échecs de Bernard Arnault au temps de la bulle internet.

Espérons que poser ces questions ça n’est pas y répondre.
Que le ciel vous tienne en joie ! »

En France, on adore dénoncer les biens mal acquis de dirigeants africains ou d’oligarques russes. C’est tellement plus confortable que de s’occuper de ce qui se passe dans notre propre pays. Bien peu de ces personnes parties de rien qu’on cite en exemple pour leur « réussite » exceptionnelle, qu’il s’agisse d’un Francis Bouygues, d’un François Pinault, d’un Jean-Charles Naouri ou comme c’est ici le cas de Bernard Arnault ne doivent cette réussite à leur seul talent et à leur labeur acharné. Pour bâtir en une vie une telle fortune, on doit nécessairement, à un moment ou à un autre, forcer le destin et avoir recours à des moyens et des méthodes que la morale réprouve. Et on laisse forcément, au propre comme au figuré des morts sur le carreau.

Reynald Harlaut

S'engager, sans relâche ni découragement

J'étais 226e, hier, au classement Wikio, je suis 192e depuis ce matin. Sans cocorico, sans triomphalisme, je constate que mon blog intéresse de plus en plus de monde et je ne peux qu'en être satisfait. Elle est loin l'époque au cours de laquelle mon principal contempteur assurait que je n'intéressais que le microcosme local. Je n'aurai pas l'impudence de souligner combien les différents blogs ou sites (publics et privés) qu'il alimente sont devenus des bouées larguées dans une mer d'indifférence.

Acquérir une place n'est pas synonyme de victoire. Dans tous les domaines, les gains sont éphémères s'ils ne sont pas le résultat d'un travail opiniâtre, d'une persévérance et surtout, d'une volonté. Cette volonté, je l'ai. Quiconque me connaît un petit peu sait que je ne baisse pas facilement les bras et qu'il m'est insupportable de renoncer à ce que je crois.

Lors d'une rencontre prochaine avec les blogueurs de Haute-Normandie, j'aurai l'occasion d'exprimer ce qui m'anime. Chacun sait que ce n'est pas l'argent. Ce blog vit sans publicité et il n'existe pas pour vanter tel ou tel produit, telle ou telle société. Je continuerai de défendre des causes. Celles qui protestent contre les atteintes aux droits de l'Homme, celles qui agissent pour la défense des sans papiers, celles qui proposent un changement profond de politique sociale et économique à la tête de la France et sur notre terrain local. Dénoncer et protester ne suffisent pas. Il faut s'engager. Sans relâche ni découragement. Pour cela, je suis aidé par des amis et des militants. Reynald Harlaut est l'un de ceux-là. Quiconque est de bonne foi et défend les mêmes objectifs que nous pourra trouver asile dans ces colonnes. Il suffira de le proposer.

Comment est fait ce classement ?

« La position d'un blog dans le classement Wikio dépend du nombre et de la valeur des liens qui pointent vers lui. Notre algorithme accorde une plus grande valeur aux liens qui proviennent des blogs en haut du classement.

Pour éviter des manipulations indésirables, un lien provenant d'un même blog n’est compté qu’une fois par mois. Les liens perdent de l’importance avec le temps et si un blog lie toujours le même blog, la force de ce lien décline petit à petit.

Il faut également savoir que seuls les liens postés dans les flux RSS sont comptabilisés et que les blogolistes (ou blogrolls) ne sont pas prises en compte.

Depuis juin 2010, les retweets participent aussi au calcul de la position d'un blog dans le classement. Pour chaque compte twitter renvoyant vers un blog nous prenons en compte un retweet par mois.

Le Top des Blogs propose une liste de classements thématiques qui s’étoffe régulièrement : High-tech, Gastronomie, Littérature, Politique, Sport, ...»

5 novembre 2010

Route du Rhum : Jean-Edouard Criquioche attend les vents portants

Jean-Edouard Criquioche (Groupe Picoty) s'est exprimé sur le site officiel de la route du Rhum aujourd'hui : "On est en train de négocier le passage du front là, c’est un peu casse bonbons depuis 2h00 là, je n’ai pas encore empanné donc je continue ouest, nord ouest normalement on devrait avoir du vent fort au portant et ça va permettre d’aller très très vite. Selon la cargo, on devrait déjà être sous spi à fond mais pour le moment je ne suis pas sous le bon bord. Pour l’instant pas mal de latérale donc les classements ne peuvent pas servir à grand-chose. Il y a Rémi Beauvais qui me colle aux fesses et Thierry Bouchard aussi. Depuis le départ les 10, 12 premiers on est dans cet esprit là, quand tu vois la vitesse des bateaux on est au taquet. Tout le monde se bagarre c’est encore plus cool de se bagarrer avec deux potes. J’aime bien être proche d’eux quand on est au bar donc, être proche d’eux sur l’eau c’est marrant aussi, mais tous les 3 on est des compétiteurs donc on ne lâchera rien. Le seul truc est de ne pas casser de matériel, j’ai déjà quelques soucis sur le bateau et la route est longue. Pour l’instant entre 7ème et 10ème il n’y a pas trop de différences, après il faut surveiller nos amis du sud mené par Troussel. J’y crois pas trop à leur truc mais bon faut quand même garder un œil dessus. "

La situation du prix Nobel de la paix : François Loncle interpelle Bernard Kouchner

François Loncle vient d'attirer l'attention du ministre des Affaires étrangères et européennes sur le prix Nobel de la paix 2010 qui a été décerné à l'opposant chinois Liu Xiaobo pour ses efforts durables et non violents en faveur des droits de l'Homme en Chine. Liu Xiaobo est un intellectuel chinois renommé qui fut l'une des principales figures du grand mouvement estudiantin de la place Tiananmen en 1989. Il n'a cessé, depuis lors, de lutter pour une démocratisation du système politique chinois. Il est ainsi l'un des auteurs de la Charte 08 qui réclame une libéralisation du régime. En raison de ses positions courageuses, il a été arrêté à plusieurs reprises.

Actuellement, il purge une peine de prison de onze ans pour subversion du pouvoir de l'Etat . L'attribution de cette récompense a suscité le mécontentement des autorités chinoises qui considèrent Liu Xiaobo comme un criminel. En représailles, Pékin a immédiatement placé l'épouse de Liu Xiaobo en résidence surveillée.

François Loncle demande la raison pour laquelle le Gouvernement français, hormis un communiqué anodin du Quai d'Orsay, n'a pas adressé ses chaleureuses félicitations à Liu Xiaobo, n'a pas exigé sa libération et n'a pas protesté contre les mesures prises à l'encontre de sa femme. Il souhaite savoir pourquoi le président de la République, qui s'était empressé de congratuler les récipiendaires du prix Nobel de la paix en 2007, 2008 et 2009, est resté cette année totalement muet, alors que les dirigeants étrangers se sont aussitôt exprimés.

Il voudrait savoir s'il estime qu'un dissident chinois mérite moins de considération qu'un ancien vice-président américain, un ex-président de la République finlandaise ou un président américain en exercice. Il lui demande aussi si la France est prête à sacrifier les droits de l'Homme, dont elle se targue d'être le pays d'origine, sur l'autel du mercantilisme. La France n'est jamais respectée lorsqu'elle renonce à ses valeurs et lorsqu'elle se soumet sans vergogne aux diktats des plus puissants.

Martin Hirsch réduit à la misère ?

(photo JCH)

Martin Hirsch insupporte certains privilégiés de l'UMP, les Bernard Debré, les Jean-François Coppé qui ont la particularité de cumuler les fonctions, les indemnités et des salaires. Dans un livre récent dénonçant les conflits d'intérêts décidément très à la mode à l'UMP, Martin Hirsch a mis en cause plusieurs personnalités de droite et dénoncé ces cavalières manières de cumuler argent public et argent privé, d'une part, et de vivre dans le soupçon d'utilisation des mandats publics comme autant de moyens de pression ou de lobbying très prisés dans le monde des affaires, d'autre part.

Piqués au vif, les députés visés ont vu rouge. Non seulement ils sont allés fouiller dans les poubelles de l'ancien responsable d'Emmaüs France mais en plus ils ont proposé un amendement législatif visant à ramener son salaire actuel de 9 200 euros (ce qu'il toucherait comme conseiller d'Etat) à une somme symbolique disons dérisoire. Taper au porte monnaie, humilier les récalcitrants, voilà bien les signes particuliers de ces gens-là. Je doute qu'un tel amendement ait quelque chance d'être adopté. Tout de même, cette volonté de blesser est réellement symbolique des ressorts psychologiques inquiétants que manifestent certains parmi ceux qui aspirent aux plus hautes fonctions.

4 novembre 2010

Pas si décomplexée que cela Mme Lagarde !


De nombreux blogs font circuler la manipulation de la photographie de Christine Lagarde. Pour faire peuple, notre ministre de l'Economie bientôt ministre des Affaires étrangères (mon petit doigt me l'a dit) également élue du 12e arrondissement de Paris a en effet habilement joué de Photoshop (Si ce n'est elle, c'est l'un des siens) pour apparaître dans sa simplicité la plus totale.

Christine Lagarde, habituée des cabinets d'avocats de Chicago, était une grande patronne française d'exportation avant que Nicolas Sarkozy lui demande de rentrer au pays. Sur les photos des ministres européens, elle est une femme (avec sa collègue espagnole) parmi les hommes. Mais sur la photo du journal de la mairie du 12eme tenue par l'UMP, elle figure à la une sans ses bijoux, comme si ses signes extérieurs de richesse devaient être cachés au bon peuple.

Un élu du Parti de Gauche, plus vigilant que d'autres, a trouvé la photographie d'origine (à gauche) sur le site du ministère, disponible, et s'est empressé de publier sur son blog les deux photos ci-dessus reproduites. Le logiciel photoshop avait déjà permis de faire disparaître les poignets d'amour d'un certain Nicolas Sarkozy qui s'estimait un peu adipeux ou des bijoux de Rachida Dati. On saura maintenant que Christine Lagarde, dans ses fonctions municipales, ne souhaite pas être prise pour ce qu'elle est.

Afin de justifier la manipulation, on apprend que Mme Lagarde est très souvent absente de son arrondissement et qu'il est donc rarissime de pouvoir lui tirer le portrait, avenue Daumesnil par exemple. Les pouvoirs totalitaires ont usé et abusé du procédé. Eux faisaient carrément disparaître certains personnages (assassinés le plus souvent) des photographies. Loin de moi l'idée de comparer Mme Lagarde à Staline. Il n'empêche que les metteurs en page de l'UMP ont un goût prononcé pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Médiapart dans le collimateur de l'Elysée : des journalistes écoutés et surveillés

Lu sur le site du Nouvel observateur :

« Reprenant à son compte, les accusations du Canard Enchaîné, Mediapart énumère les informations qu'il a recueillies "dans le petit monde du renseignement et dans divers entourages ministériels". Voici les principales accusations de Mediapart qui cite des sources anonymes pour d'évidentes raisons déontologiques :

- Mediapart ferait l'objet d'espionnage depuis plusieurs mois, et notamment les deux journalistes Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme qui enquêtent sur les affaires Karachi et Bettencourt. Ils seraient sous surveillance téléphonique depuis mars-avril.

- Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme "auraient eu droit au même traitement que leur confrère du Monde, Gérard Davet, ou que la juge de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, dont les "fadettes" (factures détaillées) des téléphones portables ont été explorées par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)".

- Mediapart affirme que l'Elysée s'est penché sur les actionnaires du site, "laissant entendre à des rédactions que l'un d'eux aurait eu des ennuis avec l'administration fiscale".

- Plusieurs journalistes de Mediapart auraient eu "fait l'objet de curiosités policières hors de toute justification légale" à propos de leur patrimoine privé.

- Un proche d'un ministre aurait confié à Mediapart que le secrétaire général de l'Elysée lui-même, Claude Guéant, se chargerait personnellement de toutes ces enquêtes. Claude Guéant serait assisté dans cette tâche par "un ancien policier à la retraite". Ce dernier a toutefois démenti l'information à Mediapart.

- L'Elysée aurait recours à une officine privé de sécurité et de renseignement gérée par des anciens des services secrets.

En conclusion, Mediapart adresse une demande solennelle "aux parlementaires" pour qu'ils se saisissent "immédiatement de ce sujet" et qu'ils interpellent "le gouvernement à son propos" et qu'ils mènent "les enquêtes indépendantes qui sont en leur pouvoir".

3 novembre 2010

Enquête sur des journalistes au-dessus de tout soupçon

Claude Angéli, l'un des animateurs du Canard enchaîné, signe un éditorial dans le journal satirique d'aujourd'hui qui dénonce les ordres qu'aurait donnés Nicolas Sarkozy aux services du renseignement intérieur et visant à découvrir les sources des journalistes mettant en cause la présidence ou ceux qui gravitent autour. Découvrir les sources des journalistes c'est évidemment enquêter sur eux bien qu'ils soient (pour ce qui concerne l'affaire Bettencourt par exemple) au-dessus de tout soupçon.

Après les cambriolages commis au domicile d'un journaliste du Monde et dans les rédactions du Point et de Médiapart, cette information du Canard fait froid dans le dos. Et comme l'Elysée a démenti tout ordre de cette sorte, Claude Angéli a tranquillement communiqué pour maintenir l'ensemble de ses affirmations et a même précisé : « vous imaginez bien que je n'ai pas écrit ce texte sans biscuit. » Autrement dit, si le gouvernement et le président veulent démontrer l'inanité des accusations du Canard, ce ne sera pas du gâteau.

Sarkozy a, comme je l'ai déjà précisé ici, été un élève de Pasqua. Ils sont de la même trempe. Ils affichent le même culot et la même absence de scrupules. Les turpitudes de Sarkozy ne sont pas encore celles de Pasqua mais en temps que président il a le temps de vieillir…au moins jusqu'en 2012.

Les élus de la CASE pénalisent les foyers modestes de Val-de-Reuil

Je reviens avec retard sur un vote récent des délégués de la communauté d'agglomération Seine-Eure. Sur proposition du président de la CASE, et à une majorité confortable, la donne fiscale a changé pour un certain nombre de communes. On sait que des abattements permettent de réduire le montant total des impôts locaux notamment celui de la taxe d'habitation payée par la majorité des contribuables. En bonne logique, ces abattements visent à soulager les foyers qui ont plusieurs personnes à charge, des handicapés et invalides, ou répondent à une volonté des élus de minorer les impôts des familles de condition modeste ou disposant de revenus n'excédant pas certaines limites.

Sur le territoire de la CASE, les communes comprenant le plus grand nombre de logements sociaux sont évidemment Val-de-Reuil et Louviers. Mais, depuis longtemps, les édiles majoritaires dans l'ex-ville nouvelle avaient adopté des dispositions très favorables aux familles dites modestes, en tout cas plus favorables qu'à Louviers, celles qui habitent majoritairement ces logements à vocation sociale.

En modifiant, par leur vote, les nouvelles règles concernant les abattements — ce que la loi permet — les délégués de la CASE pénalisent surtout Val-de-Reuil et ses habitants. Au-delà de la querelle multiforme opposant les maires de Louviers et de Val-de-Reuil, la majorité des délégués de la CASE porte surtout préjudice aux Rolivalois. Il y a bien eu, outre Marc-Antoine Jamet et Janick Léger, un Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, pour se plaindre de cette proposition de Franck Martin, mais le nombre de foyers valdéroliens concernés n'a que peu de rapport avec celui de la grande ville voisine.

Ce qui m'a surpris ? Le peu de solidarité des élus de gauche de la CASE à l'égard de Val-de-Reuil. Il faudra m'expliquer un jour, comment fonctionne réellement cette communauté d'agglomération ? Et pourquoi Val-de-Reuil (1) est devenu le souffre-douleur d'une majorité d'élus peut être obnubilés par le seul intérêt de l'exécutif actuel. Je crains d'ailleurs que cette mesure ne revienne comme un boomerang dans la figure de ceux et celles qui ont voté cette délibération inique.

(1) Les abattements de Val-de-Reuil :
Par délibération du 17/06/80 : abattement pour charges de famille 15 % pour personnes de rang 1 et 2, 15 % pour personnes de rang 3 et plus,
Par délibération du 15/06/1987 : abattement général facultatif à la base qui passe le taux d’abattement général à la base de 10 % à 15 %.
Par délibération du 30/01/95 : abattement spécial de 15 % en faveur des contribuables dont l’impôt sur le revenu n’a pas été mis en recouvrement (parce que trop faible).

2 novembre 2010

Juliette s'intéresse aux salles de cinéma subventionnées

Daniel Authouart - "La Deuxième mort de James Dean" Gouache (55x75) - 1976

Mon cher papa

Voilà déjà une semaine que je suis en vacances. Finalement, nous sommes restés à la maison. Bien qu’en vacances, Tom n’a pas voulu s’éloigner de ses amis du lycée. Il préfère rester vigilant.

Profitant de mon repos, j’ai voulu aller au cinéma, puisque nous avons la chance d’en avoir un dans notre petite ville de province. Tu ne vas pas me croire : sur onze films à l’affiche cette semaine, huit s’adressent à un jeune public, voire à d’éternels adolescents. On a même inventé un mot pour les désigner : les « adulescents ». Ils ont bien de la chance, ce cinéma est vraiment fait pour eux.

Le seul film qui m’aurait bien intéressée, c’est le grand prix du festival de Cannes : « Des hommes et des dieux ». D’après la presse, il est numéro 4 des films à voir actuellement. Me croiras-tu ? Quand j’ai décidé d’y aller dimanche soir, il n’était pas programmé, pas plus que le lundi soir ou le mardi soir. Il fallait se contenter d’un seul horaire : 16h30 !… Mais comme je reprends mon travail, ce sera pour une autre fois.

Je crois que depuis que ce cinéma est équipé en 3D, les programmations pour adultes cinéphiles rapportent beaucoup moins que les films pour adulescents. Alors, ils ont choisi ce qui rapporte le plus. La loi du marché, la loi du profit. On voudrait tuer le cinéma français qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Je suis peut-être naïve, mais ce cinéma a bénéficié de subventions publiques pour s’équiper en 3D. Ne serait-il pas normal qu’il continue à traiter avec le même intérêt les cinéphiles de tous les âges ?

Je t’embrasse
Ta Juliette

1 novembre 2010

© Bertrand Duquenne

A 13 heures et deux minutes,samedi dernier, les 85 concurrents de la route du Rhum ont franchi la ligne de départ pour se diriger vers le cap Fréhel et choisir ensuite la meilleure route possible. Parmi ces concurrents, il en est un qui nous intéresse plus que d'autres. Il s'agit de Jean-Edouard Criquioche, gérant des cinémas Forum à Louviers. Il ne fait pas mystère de sa grande passion pour la voile et pour la compétition. Il commence d'ailleurs à faire étalage d'un palmarès étoffé. Jean-Edouard Criquioche partage son temps entre Louviers et les Sables d'Olonne, son port d'attache. Il connaît les difficultés de la course au large. En 2006, cette même route du Rhum lui a apporté expérience et satisfaction. Il dispose d'un bateau performant « un vrai avion de chasse ».

Cet après-midi, au pointage de 15 h 42, Jean-Edouard se situait à la 10e place de la classe 40 qui compte le plus grand nombre de concurrents. 10e sur 44 ! Ce n'est encore rien à côté de ce qui nous attend quand il va foncer vers l'Ouest. La route du Rhum conduit les skippers (en solitaire) de Saint-Malo à la Guadeloupe. Les plus rapides vont mettre une grosse semaine (les ultimes) alors que les bateaux de la classe du Lovérien devront affronter la mer et ses surprises pendant plus de trois semaines.

J'ai déjà vanté les qualités humaines de ces hommes et femmes qui affrontent, seuls, le danger. Ils et elles doivent en plus maîtriser les technologies modernes : Le GPS pour connaître leur situation exacte, L'ordinateur et Internet pour mieux saisir les fenêtres météo et la carte des vents, le pilote automatique pour permettre aux uns et aux autres de prendre un peu de repos afin de se restaurer ou dormir quelques minutes. Avec toutes ces données, ils s'obligent à faire des paris pour trouver les Alizés ou les vents portants.

Avant le départ, j'ai eu l'occasion de rencontrer Jean-Edouard Criquioche. « Je cours pour la gagne » m'a-t-il avoué. De même se prépare-t-il à une course autour du monde en duo avec Jacques Fournier qui l'éloignera pendant six mois de la terre ferme. Sponsorisés par le groupe Picoty, les deux marins amis n'ont pas fini de faire parler d'eux. Je souhaite bonne route à Jean-Edouard Criquioche. Tous les Lovériens sont avec lui.

Pour suivre la course : http://www.routedurhum-labanquepostale.com/fr/s01_home/s01p01_home.php

« Le déclassement ou la panne de l'ascenseur social » à Evreux le 3 novembre

Le Club Rassemblés pour agir et Michel Champredon, maire d'Evreux, vous invitent au débat de "Rassemblés pour agir" sur "Le Déclassement ou la panne de l'ascenseur social" en présence de Camille PEUGNY Le Mercredi 3 novembre 2010 à 19 heures* Au Grand Café, au 11 rue de la Harpe (en face du Forum) à Evreux

*Pour faciliter l'organisation, nous vous remercions de bien vouloir confirmer votre présence sur contact@michelchampredon.fr

En savoir plus :
http://michelchampredon.fr/
http://www.laviedesidees.fr/La-realite-sociale-du-declassement.html

Né en 1981, Camille Peugny est sociologue, maître de conférences à l'Université Paris 8. Ses travaux portent essentiellement sur les inégalités entre les générations et leurs conséquences politiques. Il a notamment publié Le déclassement (Grasset, 2009) dans lequel il décrit l'expérience vécue par les générations nées dans les années 1960, confrontées à de sévères trajectoires de déclassement alors même que leur niveau d'éducation est sans précédent.

31 octobre 2010

Mieux vaut défibriller plutôt que surveiller


La mairie d'Elbeuf a mis en place dans le centre ville un certain nombre de défibrillateurs accessibles au public en cas de soins rapides à apporter à une personne victime d'un malaise cardiaque. On sait que les maladies cardio-vasculaires sont la seconde cause de mortalité en France (après le cancer) et qu'une intervention immédiate est une des conditions nécessaires pour sauver la vie des victimes.(1)

La défibrillation précoce associée à la réanimation cardio-pulmonaire augmente fortement les chances de survie d'une personne en arrêt cardiorespiratoires qui présente une fibrillation ventriculaire, principale cause de mort subite chez l'adulte. Afin que ce geste médical puisse être effectué le plus rapidement possible, des appareils simplifiés nommés défibrillateurs entièrement automatiques (DEA) ou défibrillateurs semi-automatiques (DSA) ont été créés. Ces appareils procèdent automatiquement au diagnostic de la fibrillation ventriculaire, grâce à un logiciel d'analyse de tracé électrocardiographique. Ils sont utilisables par les secouristes et sapeurs-pompiers, mais aussi par le public non formé. (source Wikipédia)

C'est ce type d'appareils (notre photo) que la mairie d'Elbeuf, comme celle de Rouen d'ailleurs, a décidé d'installer dans les rues de la ville. J'avoue ne pas disposer de statistiques concernant l'usage de cet appareil. La ville de Louviers devrait toutefois s'intéresser à cet appareil. Cette mairie aime bien les nouvelles technologies, notamment celles qui visent à surveiller la population. Pourquoi ne pas songer aux défibrillateurs, c'est moins cher et nettement plus utile ?

(1) De nombreux équipements sportifs sont équipés de défibrillateurs.