15 février 2011

« Les relents moisis » de Christian Jacob

Christian Jacob, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, ancien responsable d'un important syndicat agricole, s'est distingué ce week-end en assurant que Dominique Strauss-Kahn « ce n'est pas la France que j'aime, celle des terroirs, des territoires ». Plusieurs responsables du Parti socialiste sont montés au créneau pour mettre en garde la droite qui avait décidé de manière concertée d'agresser frontalement le directeur du FMI, lequel se trouve dans l'impossibilité de répondre.

Cette attaque de Christian Jacob a été jugée sévèrement. Elle mérite de l'être. Derrière cette phrase se dissimulent des « relents moisis » comme dirait Benoit Hamon. Il y a vu une attaque de nature antisémite et, malheureusement, cette citation me rappelle la campagne de Rémy Montagne qui, en 1958, alors qu'il se présentait contre PMF dans la circonscription de Louviers, distribuait des tracts sur lesquels on pouvait lire : « Dire oui à Mendès, c'est dire non à la France ». La campagne du gendre de François Michelin nous réserva d'autres apostrophes que la loi m'interdit de rapporter.

L'antisémitisme est la spécialité d'une certaine droite maurassienne en guerre contre les « apatrides » et pour un nationalisme étroit. Pétain disait aussi que « la terre ne ment pas ». Cette France-là, c'est la France qu'on n'aime pas, c'est la face honteuse d'une droite qui ne va pas hésiter à utiliser tous les moyens à sa disposition — et ils sont nombreux — pour garder le pouvoir. Attaques personnelles, atteintes à la vie privée, toute la gamme des horreurs va y passer. Benoit Hamon a raison : il faut crier STOP tout de suite !

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