25 février 2011

Un SCUD PRG destiné à abattre la fusée Cléret

Leslie Cléret (photo JCH)
Jean-Louis Destans (photo JCH)
L'article consacré sur ce blog au soutien de Guy Auzoux à Jacky Bidault dans le cadre de la campagne des contonales de Louviers nord soulève bien des évidences mais aussi bien des questions. Parmi les évidences, il en est une que je martèle depuis des années : la municipalité de Louviers est devenue au fil du temps, un clan essentiellement préoccupé par son sort matériel Il a abandonné le domaine des idées et donc de la politique. Il s'essouffle au cours d'un 3e mandat marqué par des augmentations d'impôts et un rôle de plus en plus important de la CASE dans l'avenir de notre ville.

La plus éclatante démonstration de cette affirmation tient en un seul mot : écrêtement. Le jour où Franck Martin a décidé de « subventionner » sa compagne au lieu de répartir son surplus d'indemnités (1)  avec ses adjoints et ses conseillers délégués, il a montré le visage d'un homme intéressé. Dans un contexte général peu porteur pour les politiques — ce que je déplore — il a conforté l'idée que l'usure du pouvoir conduit à l'abandon des engagements collectifs pour préférer les arrangements personnels.

Lors des élections régionales, la section socialiste de Louviers avait décidé de ne pas faire campagne pour une liste sur laquelle figurait le maire de Louviers. Si, au second tour, par abnégation et discipline, bien des militants PS et les électeurs qu'ils influencent ont fait le choix de la raison, ce ne fut assurément pas celui du cœur. Avaler des couleuvres est un art délicat puisqu'en rapport avec la gastronomie mais il arrive que les plats soient indigestes. Celui-là le fut au-delà du raisonnable et les socialistes, notamment le maire de Val-de-Reuil, alors tête de liste, n'ont pas fini de s'en mordre les doigts et de se faire de la bile…

Fidèle à la promesse qu'il a faite à Alain Le Vern, Franck Martin ne se présente pas aux cantonales de Louviers-nord. Mais il n'avait pas dit au président du conseil régional qu'il enverrait un Scud PRG destiné à abattre la fusée Cléret, candidate socialiste et sortante. Je ne suis pas surpris de cette candidature. Elle parfait le portrait d'un homme en bout de course usant d'un pouvoir de nuisance de plus en plus limité.

Parmi les questions que pose le soutien de Guy Auzoux au candidat de Franck Martin, il en est une, majeure. Ce soutien conditionne-t-il le positionnement éventuel du candidat PRG lorsqu'il faudra élire un président au conseil général et si oui lequel ? Leslie Cléret est proche de Jean-Louis Destans. Elle a sa confiance et partage ses objectifs. Elle est membre de l'équipe gagnante et mérite sa réélection. Avec elle, pas de doute, pas d'embrouille. On sait qui elle est et où elle va. Faut-il rappeler que Guy Auzoux a commencé à l'UMP, est passé au Nouveau centre avant de finir au centre nouveau où se retrouvent les recyclés de tous bords ?

 La fédération de l'Eure du PRG est devenue un bateau ivre. Ses chefs ont perdu le cap de la Gauche et l'échouement est inéluctable.

(1) Lors des cantonales de 2008 j'avais fait campagne contre le cumul des mandats. En 2011, il est plus que jamais nécessaire de se consacrer pleinement à une tâche choisie et une seule !

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