17 mars 2011

En finir avec la dictature du lobby nucléaire…


(photo RH)
À l’initiative du collectif Sortir du nucléaire, nous étions une soixantaine ce mercredi soir 16 mars à Louviers, sur le parvis de Notre-Dame pour affirmer qu’il est temps d’arrêter de dire aux Françaises et aux Français qu’il n’y a pas d’alternative au nucléaire et qu’ainsi depuis un demi-siècle, ils sont privés d’exercer sur le sujet les droits démocratiques que leur garantit la constitution.

Autour du collectif Sortir du nucléaire s’étaient rassemblés le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), la Gauche unitaire (GU), le Parti de Gauche (PG), Europe-Écologie – Les Verts (EELV), des membres de l’Association ATTAC, d’Artisans du Monde, de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH)…, j’en oublie probablement, et de simples citoyens.

Le cauchemar que vit actuellement le peuple japonais auquel nous ne pouvons qu’apporter notre soutien dans son immense malheur et l’angoisse qui l'étreint devrait nous amener toutes et tous à réfléchir à l’arrogance de ceux qui nous gouvernent. De tous ceux du lobby nucléaire, qui, avec le président de la République, disent en chœur que tout cela ne peut évidemment pas se produire en France, car nous sommes, comme en toutes choses, les meilleurs, les plus grands et les plus forts. Si l’indécence est quelque part, elle est à rechercher de ce côté-là.

Soyons plus lucides et souvenons-nous simplement que dans toute aventure technologique, même avec les meilleurs ingénieurs, il reste une part d’impondérable. La mémoire s’efface. Qui évoque encore aujourd’hui la catastrophe que fut la rupture du barrage de Malpasset à Fréjus en 1959 qui fit des centaines de morts et disparus ? Et pourtant, nous disposions alors des meilleurs ingénieurs du monde pour la construction des barrages, notamment hydro-électriques.

Nul ne doute que si la catastrophe majeure que nous redoutons toutes et tous se produit finalement au Japon, elle ne manquera pas d’avoir des répercussions dans le monde entier sur la légitimité de ceux qui, au mépris des populations, jouent aux apprentis-sorciers.

Reynald Harlaut

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