19 août 2011

De Christine Lagarde à la cité Commandeur

Christine Lagarde est donc dans la nasse. La Cour de justice de la République a décidé d'ouvrir une instruction pour déterminer la part de responsabilité de l'ancienne ministre de l'économie et des finances devenue directrice générale du Fonds monétaire international dans la décision de recourir à l'arbitrage dans l'affaire Tapie. Cette dernière a eu pour effet de priver le budget de l'Etat de plusieurs centaines de millions d'euros et d'attribuer à Tapie un préjudice moral complètement anormal.
Lors de la désignation de Mme Lagarde à Washington, plus d'une voix s'est élevée contre sa nomination sachant qu'une épée de Damoclès judiciaire était au-dessus de sa tête.Sarkozy a fait le forcing pour que sa protégée soit nommée. Un Sarkozy forcément d'accord avec les orientations de Mme Lagarde dans l'affaire, en remerciement du soutien de na-nard à l'élection présidentielle de 2007. La cour de justice estime notamment que la désignation de deux arbitres sur trois prête à confusion, l'un pour avoir entretenu de proches rapports avec un avocat de Tapie, l'autre pour être membre des Radicaux de Gauche. François Loncle a demandé, pendant des mois, que le rapport Tapie de la Commission des finances de l'Assemblée nationale soit rendu public. Il est aujourd'hui exaucé au-delà de toutes ses espérances.

Jean-Noël Guérini, le président du conseil général des Bouyches-du-Rhône, est convoqué chez un juge le 8 septembre prochain. Tout le monde s'attend à ce qu'il soit mis en examen pour divers délits financiers. Arnaud Montebourg, auteur d'un rapport explosif sur la gestion de la fédération socialiste de ce département devrait trouver du grain à moudre dans les procès en diffamation qui l'opposent à Guérini. L'avantage avec les procès en diffamation est qu'ils permettent de mettre sur la place publique des comportements et des actions qui, sans cela, resteraient inconnus du grand public. Dans un débat contradictoire, les parties en cause peuvent exprimer leur vérité. Il appartient aux juges, ensuite, de démêler le vrai du faux, de reconnaître la bonne foi des uns ou des autres.

On me signale qu'à Louviers, deux opérations d'urbanisme d'importance semblent en panne. L'une se situe à la Roquette où des immeubles en construction depuis des mois n'ont pas avancé d'un pouce, l'autre prend place dans la cité Commandeur. Les maisons abattues devaient être remplacées par des constructions neuves, elles aussi bien lentes à émerger. je ne doute pas un instant que les élus responsables des affaires auront à cœur de nous renseigner sur ces chantiers interrompus.

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