25 septembre 2011

Nicolas Bazire, numéro 2 de LVMH, mis en examen


Le mercredi 21 septembre du matin au soir sur les médias audiovisuels, à chaque bulletin d’information, il n’a été question que de la mise en garde à vue de Nicolas Bazire, l’ancien directeur de cabinet du Premier ministre Édouard Balladur, directeur de sa campagne présidentielle et grand ami de Nicolas Sarkozy dont il fut également le collaborateur lorsque ce dernier fut ministre du Budget. 
Mais assez curieusement, à aucun moment n’a été révélée la situation actuelle de Nicolas Bazire. Car cet énarque, dont la carrière a débuté comme il se doit dans la haute fonction publique est un exemple parfait de la confusion des genres et de la proximité incestueuse entre haute fonction publique, politique et oligarchie, ce mal très français. Barré par la Chiraquie pour son allégeance à Balladur, il troqua prestement son costume de grand commis de l’État, pour des pantoufles fourrées en vison dans le privé. 
Mais attention ! Pas n’importe où et pas à n’importe quel poste. À la banque Rothschild d’abord comme associé-gérant s’il vous plait, avant de devenir numéro 2 du groupe LVMH qu’il est toujours. On comprend ainsi l’embarras de la gent médiatique à dire que le numéro 2 du groupe LVMH était en garde à vue. De quoi souverainement déplaire à Monsieur Bernard Arnault, lequel n’aurait pas sans doute pas manqué de priver de juteux contrats publicitaires tout organe de presse qui aurait imprudemment osé révéler l’information sous cette forme. 
Une question me taraudait l’esprit depuis un certain temps : quelles compétences particulières avait ce Nicolas Bazire pour occuper le poste de numéro 2 de LVMH ? La réponse vient de nous être fournie par Médiapart : c’est un expert en valises. L’histoire ne nous dit pas encore si les fameuses mallettes dont il est question étaient de la marque Vuitton, ce qui ne manquerait pas de piquant. Mais en attendant la suite, nous voilà au moins éclairés sur les raisons du choix avisé qu’avait fait Monsieur Bernard Arnault. Tout s’explique !

Reynald Harlaut

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