21 novembre 2011

Un fait divers, une loi…le Sarkozysme affiche son échec

Le meurtre atroce de la jeune Agnès soulève évidemment l'indignation. Quels parents, quels enseignants, quels politiques pourraient accepter sans réagir un pareil drame ? Comment ne pas s'interroger sur le suivi (ou l'absence de suivi) d'un jeune délinquant mineur, auteur récidiviste d'un viol et auteur d'un passage à l'acte criminel. Pour autant, le gouvernement est-il dans son rôle quand il propose une Nième loi destinée à empêcher une récidive qu'aucune puissance judiciaire, qu'aucun pouvoir politique, qu'aucune science psychiatrique ne parviendra jamais à dominer totalement. Le gouvernement Fillon-Sarkozy ose proposer la 20e mouture législative dont le dessein est, soi-disant, de mettre hors d'état de nuire un délinquant sexuel dangereux.
Qui décidera de la dangerosité ? Qui osera condamner à jamais un adolescent perturbé ? Ce gouvernement est coupable d'utiliser un fait divers dramatique mais heureusement exceptionnel, pour se lancer dans une opération de démagogie absolue. Bien sûr qu'il est nécessaire d'étudier des mesures adaptées à ce type de mineur criminel et de corriger ce qui ne va pas. Bien sûr que la société est dans son rôle quand elle veut protéger les jeunes. Mais il est scandaleux que Fillon-Sarkozy utilise la douleur et la souffrance de familles éplorées pour flatter des sentiments de vengeance inappropriés. Un fait divers, une loi : Sarkozy nous a habitués à ces rodomontades législatives sans aucune efficacité. Tout dans la com' rien dans la durée. Et tout cela pour récupérer l'électorat frontiste ! La tragédie de Chambon-sur-Lignon impose de la décence, de la dignité et le respect du deuil des familles, le tout sans récupération politicienne.

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