30 décembre 2011

La débâcle du pouvoir sarkozyste


L’annonce des dernières statistiques du chômage, avec 29.000 chômeurs supplémentaires en novembre, signe définitivement la fin de l’illusion savamment entretenue par Nicolas Sarkozy et sa clique depuis 2007 et son élection. Que reste t-il du président du pouvoir d’achat, du président qui irait chercher la croissance avec les dents, du président qui baisserait les impôts, du « travailler plus pour gagner plus », etc ? La liste des promesses en carton pâte demanderait plusieurs pages.
Le pouvoir est aux abois. Mais il est une question à laquelle nous n’avons pas encore de réponse. Quoi, de l’incompétence ou de l’aveuglement idéologique, l’emporte chez ces gens qui nous gouvernent ? Un exemple permet à lui seul de mesurer à quel point la panique qui s’est emparée d’eux les conduits à dire et à faire n’importe quoi.
Xavier Bertrand, le ministre du Travail, qu’il faudrait rebaptiser ministre du Chômage, déclarait il y a quelques jours qu’il fallait à nouveau se pencher sur la piste du chômage partiel pour tenter de sauver l’emploi. En gros, les entreprises seraient encouragées à avoir recours au chômage partiel plutôt qu’aux licenciements en échange d’aides de l’État. On voit tout de suite d’où vient l’inspiration de cette mesure et les dangers qu’elle comporte. On se demande aussi où l’État dont les caisses sont – paraît-il – vides, trouverait l’argent pour financer un tel projet.
Mais l’essentiel n’est pas là. Cette idée n’est pas fondamentalement nouvelle en ce sens qu’elle fait le constat de la pénurie d’emploi qu’elle se propose de partager. Les 35 heures contre lesquelles la Droite manifeste depuis le début une haine viscérale, relevaient au départ de ce même constat. Mais là où ce pouvoir laisse éclater sa schizophrénie, c’est quand dans le même temps, il continue de subventionner les heures supplémentaires qu’il exonère de charges, ce qui représente pour l’État un manque à gagner annuel de plusieurs milliards d’euros. Et qu’il s’entête à maintenir cette mesure voulue par le président de la République.
La Droite française d’il y a vingt cinq ans, qu’on disait être la plus bête du monde n’a rien perdu de sa superbe. Bien au contraire, elle en rajoute.
Reynald Harlaut


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