2 décembre 2011

La droite veut culpabiliser les salariés

Dans le discours de Toulon 2, tous les ingrédients de la lâcheté sont réunis. La droite, au pouvoir depuis 10 ans, ne serait pour rien dans la catastrophique situation de la France. Amnésie totale ! 10 ans pour rien ! 10 ans d'inaction coupable, 10 ans de blabla. 10 ans : autant d'occasions pour supprimer la retraite à 60 ans et les 35 heures devenus les paravents de l'échec du Sarkozysme. Et Sarkozy qui continue de palabrer devant 5000 militants UMP, le tout payé par les impôts des contribuables français qui financent la pré-campagne du candidat UMP.

 Sarkozy n'est pas un modeste, on le sait. Avec Merkel, ils forment un couple arrogant, capable d'humilier, fût-ce le clownesque Berlusconi ou le malheureux Papandréou. Le couple Merkozy est aux commandes d'une Europe à bout de souffle. Que propose le sortant français ? Plus d'austérité et toujours plus de rigueur. Plus de travail et moins de salaire. Plus de chômage et moins de pouvoir d'achat. C'est ce qu'il appelle sa révolution. Et pourquoi ce fatras de propositions «les seules possibles » ? Pour culpabiliser les salariés français. Pour leur transmettre un seul message : fermez la ! Travaillez plus que 35 heures et ne vous plaignez pas d'avoir un job ! Partez en retraite à 65 ans et ne pleurez pas sur le passé. Les salariés transformés en coupables !
Qu'on le veuille ou non, la retraite à 60 ans et la durée légale du temps de travail à 35 heures ont été des conquêtes ouvrières. Un progrès pour les salariés. Les députés qui ont voté ces mesures ne doivent pas en avoir honte. Si les banquiers, les aigrefins des paradis fiscaux, les malins de la fraude fiscale — ils ne sont pas de gauche que je sache — les Bettencourt, les Tapie, les footeux, les Gaubert et consorts (porteur de valises entre Genève et Paris) sont ce qu'ils sont c'est parce qu'ils ont été aidés, soutenus, encouragés par les Sarkozy de Neuilly et les Ceccaldi-Reynaud de Puteaux.
Ce ne sont pas les salariés du privé ou les fonctionnaires du public qui planquent leur argent en Suisse, au Luxembourg ou en Belgique. Ce sont bien les ouvriers, les travailleurs postés, les chômeurs et les précaires, les clients des restos du cœur qui ont la hantise des fins de mois. Devraient-ils se sentir coupables de quoi que ce soit alors que leur présent et leur avenir sont dans les mains de Goldman-Sachs, de MM. Monti, Draghi, Papadémos, Bolloré, Lagardère, Pinault, Proglio et Sarkozy-Fillon sans oublier Mme Parisot du MEDEF ?
Salariés, relevez la tête, marchez la tête haute dans les rues de nos villes, fonctionnaires, soyez fiers de travailler au service du bien commun et des services publics. La honte, elle est pour la droite et la crise des subprimes, la droite et les banquiers voyous, la droite des stocks options et du paquet fiscal.

Aucun commentaire: