19 mars 2011

Jean-Louis Destans soutient Leslie Cléret, seule candidate de la majorité départementale

Jean-Louis Destans, président du conseil général, était présent à Louviers, ce samedi, pour soutenir Leslie Cléret dans la dernière ligne droite avant le vote de dimanche. A cette occasion, un tract était distribué sur lequel on peut lire : « De nombreux candidats se réclament de la majorité départementale de gauche et de mon soutien. Croyez bien que j'en suis heureux. C'est la reconnaissance du travail réalisé par l'équipe départementale à laquelle appartient Leslie Cléret, conseillère générale de Louviers-nord. C'est au regard de son travail, de son implication, de son dynamisme et de sa volonté que je lui apporte sans réserve mon soutien et ma confiance. »

François Loncle relance l'affaire Tapie et accuse le gouvernement de manquements graves


 François Loncle est décidément très prolixe. Depuis des mois, il exige, sans succès, la publication des conclusions de la mission parlementaire sur l'affaire Tapie mais malgré les promesses du président de la commission des finances de l'Assemblée nationale (un socialiste) il a bien du mal à obtenir satisfaction. Suite au rapport de la Cour des comptes sur l'arbitrage à 220 millions d'euros, le député de Louviers revient à la charge :
« Dans l'affaire Tapie, la Cour des Comptes vient d'adresser au gouvernement un référé accablant. Le verdict des magistrats est clair et net : menée par trois personnalités rétribuées à raison de 300.000 euros chacun, la prétendue procédure d'arbitrage entre l'État et M. Tapie est illégale. Cette procédure que la ministre de l'Économie, Madame Lagarde, avait validée sur ordre du Président de la République en 2008, n'est absolument pas conforme au droit. Puisque l'argent public était engagé - et il ne s'agit pas moins de 220 millions d'euros net ! -, il aurait fallu que l'Assemblée nationale fût saisie. En refusant obstinément toute « autorisation législative », le gouvernement s'est donc rendu coupable de grave manquement aux règles légales, dans le seul but d'enrichir M. Tapie. En outre, la Cour des Comptes dénonce la garantie accordée par le Consortium de Réalisation (CDR) et justifiée par le ministre de l'Economie. Par conséquent, toute la procédure est entachée d'illégalités. 

Je demande au Premier Ministre de mettre un terme à de telles pratiques et de permettre à la représentation nationale de légiférer pour que tout recours à l'arbitrage dans ces domaines ne puisse s'opérer sans disposition législative. Je souhaite savoir quelle procédure le Premier Ministre envisage de diligenter pour aboutir à l'annulation du dispositif illégal mis en place par la ministre de l'Économie. J’attends enfin que le rapport de la mission de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, sur cette affaire, complété des auditions, soit publié dans les plus brefs délais. Je rappelle que cette mission a conclu ses travaux à l’automne 2008 et que, fait sans précédent, aucun compte rendu n’a été publié jusqu’à maintenant. »
François LONCLE
député de l'Eure

18 mars 2011

Le 22 mars, journée mondiale de l'eau

A écouter avec attention !

19 et 20 mars : 16ème Foire aux livres au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil

Ouverture de la foire en 2010 (photo JCH)
«  Depuis seize ans grâce au soutien apporté par la médiathèque Boris Vian, le groupe local d’Amnesty International collecte les livres dont vous voulez vous débarrasser. 

 C’est ainsi que près de 15 000 ouvrages (romans, policiers, livres pour enfants, géographie, histoire etc.) seront mis en vente à bas prix : 50 centimes le poche, de 1 à 4 euros pour les romans. Quant aux collectionneurs, ils trouveront un rayon livres anciens. Chaque année 400 visiteurs repartent avec de de quoi satisfaire leurs envies de lecture et de découverte. Un coin enfant avec une conteuse fait découvrir aux enfants le plaisir de lire tout en laissant à leurs parents le temps de « chiner » parmi les  bacs de livres.
La recette de cette vente est reversée à Amnesty International. Notre association fête cette année ses 50 ans. Elle compte 3 millions de membres dans le monde entier. Son indépendance financière totale est le garant de son impartialité et de son indépendance de tout gouvernement. Il n’est pas rare que des journalistes, des hommes politiques s’appuient sur les recherches que nous faisons sur les violations des droits de l’homme. Des chercheurs formés spécialement se rendent sur place et vérifient les faits avant que l’information soit diffusée.
Nous soutenions des syndicalistes, des avocats des journalistes tunisiens emprisonnés pour leur opinion avant que n’éclate la révolution de jasmin. La même chose est vraie pour l’Egypte où notre groupe avait « adopté » un jeune cybernaute emprisonné.
En nous rendant visite les 19 et 90 mars, vous aiderez notre association, Prix Nobel de la Paix, à poursuivre son travail de défense des Droits de l’Homme, en toute indépendance et impartialité.
Horaires : samedi 19 mars de 14h à18h, dimanche 20 mars de 10 à 18 h 30 au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil  (entrée libre).
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez appeler le 02 32 50 25 78 (communiqué du groupe 176 d'Amnesty International)

Guéant fait membre d'honneur du Front national !

"Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux (..) ou de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Cette déclaration du ministre de l'Intérieur de la France, Claude Guéant, fait honte au pays des droits de l'homme. Il fait honte à la droite et notamment à cette droite populaire de plus en plus populiste, celle qui exclut, stigmatise, fait monter sciemment le Front national.

Il est maintenant évident que la stratégie présidentielle de Sarkozy vise à favoriser Marine Le Pen. Le but : obtenir un face à face de second tour genre 21 avril 2002 « Sarkozy-Le Pen ». Il s'agit de la carte de la dernière chance, d'un va-tout désespéré et désespérant de la part des gouvernants actuels. Sarkozy au plus bas dans les sondages, de plus en plus discuté au sein de l'UMP, qu'il s'agisse des élus ou des électeurs traditionnels de ce parti, a recours à ce qu'il y a de plus méprisable de la part d'un homme politique : le rejet de l'autre, la haine de l'étranger, le chauvinisme…et le mensonge puisque la France de Guéant n'est pas la France réelle mais une France virtuelle et instrumentalisée.

La fille de son père s'amuse du positionnement de Guéant et déclare faire membre d'honneur du FN le ministre de l'Intérieur.  Quel titre de gloire pour ce préfet aux ordres depuis des décennies ! Quelle victoire pour ce suppôt de Sarkozy décidément illuminé par ses nouvelles responsabilités ! Sa déclaration, provocatrice et volontaire, en dit long sur ses capacités de nuisance et sur les tentatives de déstabilisation de l'électorat. La première et seule réponse à lui faire, dès dimanche, c'est de choisir des candidats de gauche présents aux cantonales. Le message ? Gagner des sièges et des départements en vue des sénatoriales d'abord et des présidentielles ensuite.

17 mars 2011

Japon : Refroidir la centrale coûte que coûte

François Loncle dénonce « la diplomatie du perron »


Nicolas Sarkozy est le seul à avoir reconnu l'opposition libyenne. Poignée de main sur le perron de l'Elysée.
 François Loncle vient d'adresser cette question écrite au Premier ministre :
« Après la dégradation budgétaire et la perte d'influence continues du ministère des affaires étrangères depuis plusieurs années, après les errements de la politique extérieure française lors des révolutions en Tunisie et en Égypte, la désignation au Quai d'Orsay d'une personnalité compétente avait été accueillie avec soulagement, aussi bien par les diplomates que par les parlementaires. Les uns et les autres escomptaient que la diplomatie française puisse retrouver de la dignité, de l'ambition et de la rigueur. 

Ils attendaient que cessent les immixtions permanentes des conseillers de l'Elysée, des réseaux parallèles, des émissaires officieux. Ils espéraient que le ministère des affaires étrangères participerait de nouveau à la définition et à la mise en oeuvre de la politique extérieure de la France. Malheureusement, ces attentes ont été rapidement déçues. Alors que les ministres des affaires étrangères des États membres de l'Union européenne se réunissaient, le 10 mars 2011 à Bruxelles, pour déterminer une position commune sur la crise libyenne, le Président de la République  a décidé de reconnaître, unilatéralement, le Conseil national de transition libyen installé à Benghazi. 

Ce n'est pas le fond mais la forme de cette décision qui a suscité un vif étonnement, voire la consternation, tant parmi nos partenaires qu'au sein du Quai d'Orsay. Elle a en effet été prise sans aucune concertation avec les responsables diplomatiques français et les chancelleries européennes, qui ont été placés devant le fait accompli. Ce n'est donc pas avec le ministre des affaires étrangères que le Président de la République a discuté de cette initiative diplomatique et du dossier libyen mais avec un philosophe parisien qui s'est auto-proclamé, à la fois, expert sur la Libye, après avoir passé trois jours sur place, et accessoirement porte-parole de l'Elysée.  Cela prêterait à sourire, si la situation n'était pas aussi dramatique pour le peuple libyen. En outre, cette annonce a revêtu un caractère totalement incongru puisqu'elle a été faite par des membres mêmes de ce Conseil libyen, en totale contradiction avec les usages et le droit.

M. François Loncle demande au Premier Ministre comment il considère cette « diplomatie du perron » qui donne la fâcheuse impression que notre politique extérieure est totalement improvisée, en quelque sorte à nouveau « kouchnérisée », qu'elle cherche désespérément à compenser sa pusillanimité lors des révolutions tunisienne et égyptienne, qu'elle tente d'occulter sa complaisance passée à l'égard du colonel Kadhafi. Il souhaite que le Premier Ministre lui indique la manière dont nos partenaires européens ont apprécié ce nouveau cavalier seul de la France qui, après les avoir court-circuités, a tenté — en vain — de leur imposer sa position. Il voudrait enfin savoir si de telles initiatives ne sont pas contre-productives et ne tendent pas à isoler la France sur la scène internationale.  »

François Loncle
Député de l'Eure

Martin et Bidault montent dans un bateau…

En 2008 cette affiche n'a pas porté bonheur au conseiller général sortant
Je n'apprendrai à personne que la candidature PRG dans le canton nord de Louviers est chaperonnée par l'écrêté de la rue au Coq. Le maire de Louviers écrit les textes, il dicte les slogans et élabore la maquette des affiches.

Il n'est que comparer celles de l'ex-conseiller général de Louviers-sud et celles de l'ex-futur candidat PRG dans le canton nord pour constater la similitude des formes. Lui qui a tant reproché à Janick Léger-Lesœur d'être la marionnette de Marc-Antoine Jamet lors de l'élection du président de la CASE s'est transformé en manipulateur en chef et se sert de la personnalité de JB et de la sympathie qu'elle suscite pour tenter de ravir le siège de Leslie Cléret qu'il avait d'ailleurs privée de manière autoritaire de délégations au sein de la CASE !

Ces candidatures par procuration sont pléthore dans le monde politique. Il arrive pourtant que les marionnettes, une fois élues, refusent que le créateur continue de tirer les fils et deviennent de redoutables prédateurs. Mme Ceccaldi-Reynaud, à Puteaux, n'est-elle pas en procès contre son père ? A Louviers, la situation n'est pas familiale. Elle est uniquement dictée par un désir de vengeance. Vengeance de la part de Nicole Cornier, ancien maire d'Incarville. Vengeance de M. Lemarchand, maire d'Incarville. Vengeance de Franck-Martin, président d'Incarville. A Incarville, on mise tout sur JB qui, sait-on jamais, sera peut-être un jour une autorité dans ce village situé au nord de Louviers ? Ce sentiment manque de noblesse mais, après tout, Franck Martin n'est que ce qu'il est.

Rétablissons quelques vérités. Il n'est pas vrai ni vraisemblable qu'il y ait eu le début du commencement d'une discussion avec JL Destans sur une candidature unique dans le canton nord entre le PRG et le PS ! Il n'est pas vrai que Leslie Cléret ait envisagé, une seule seconde, de ne pas se représenter à cette élection résultante d'une action permanente de la majorité départementale d'une part et de la conseillère générale actuelle d'autre part. Elle tient sa légitimité de la confiance que lui accordent le président du conseil général et ses collègues PS-PC (et aussi PRG puisque Claude Behar a appelé à voter pour elle) ainsi que les électeurs de tout le canton.

Ce qui est vrai, par contre, c'est l'abus de signaux utilisés à tort par FM et JB. En se pavanant sur les documents électoraux avec les photographies d'Alain Le Vern et Jean-Louis Destans, il y a tromperie sur la marchandise. Franck Martin est un habitué des coups tordus. Lors des campagnes électorales, il reste redoutable car il ne respecte aucune règle du jeu. Tout lui est bon et il est prêt à tout. C'est en cela qu'il est dangereux. Au fait, quelle suite a été réservée par le parquet à la suite d'une plainte déposée par des élues de la majorité municipale lovérienne ? Qu'est devenu ce dossier explosif ? Il a fait pschiiit ?

En finir avec la dictature du lobby nucléaire…


(photo RH)
À l’initiative du collectif Sortir du nucléaire, nous étions une soixantaine ce mercredi soir 16 mars à Louviers, sur le parvis de Notre-Dame pour affirmer qu’il est temps d’arrêter de dire aux Françaises et aux Français qu’il n’y a pas d’alternative au nucléaire et qu’ainsi depuis un demi-siècle, ils sont privés d’exercer sur le sujet les droits démocratiques que leur garantit la constitution.

Autour du collectif Sortir du nucléaire s’étaient rassemblés le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), la Gauche unitaire (GU), le Parti de Gauche (PG), Europe-Écologie – Les Verts (EELV), des membres de l’Association ATTAC, d’Artisans du Monde, de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH)…, j’en oublie probablement, et de simples citoyens.

Le cauchemar que vit actuellement le peuple japonais auquel nous ne pouvons qu’apporter notre soutien dans son immense malheur et l’angoisse qui l'étreint devrait nous amener toutes et tous à réfléchir à l’arrogance de ceux qui nous gouvernent. De tous ceux du lobby nucléaire, qui, avec le président de la République, disent en chœur que tout cela ne peut évidemment pas se produire en France, car nous sommes, comme en toutes choses, les meilleurs, les plus grands et les plus forts. Si l’indécence est quelque part, elle est à rechercher de ce côté-là.

Soyons plus lucides et souvenons-nous simplement que dans toute aventure technologique, même avec les meilleurs ingénieurs, il reste une part d’impondérable. La mémoire s’efface. Qui évoque encore aujourd’hui la catastrophe que fut la rupture du barrage de Malpasset à Fréjus en 1959 qui fit des centaines de morts et disparus ? Et pourtant, nous disposions alors des meilleurs ingénieurs du monde pour la construction des barrages, notamment hydro-électriques.

Nul ne doute que si la catastrophe majeure que nous redoutons toutes et tous se produit finalement au Japon, elle ne manquera pas d’avoir des répercussions dans le monde entier sur la légitimité de ceux qui, au mépris des populations, jouent aux apprentis-sorciers.

Reynald Harlaut

16 mars 2011

Heureusement, Aurélie Filipetti…

La secrétaire nationale du Parti socialiste chargée de l'énergie invite le PS à abandonner une doctrine fondée, assure-t-elle, sur une croyance dépassée. Celle du tout nucléaire. Elle propose même d'écouter avec plus d'attention les déclarations des écologistes qui, il faut le reconnaître, militent contre le nucléaire depuis plus de trente ans. Il est sain que certains responsables socialistes, même s'ils se font taper sur les doigts, ne pratiquent pas la langue de bois et osent délivrer quelques vérités dérangeantes.

Alors que je ne suis pas souvent d'accord avec Jean-Michel Apathie, j'ai apprécié son billet ce soir au grand journal de Canal Plus. Il est convaincu que les événements japonais nous font comprendre et admettre que l'improbable est possible et que l'impensable peut arriver. Il en tire la conclusion que nous devons nous rendre à l'évidence : le nucléaire n'est pas maîtrisé, il s'agit d'une énergie dangereuse et risquée quand bien même la France n'aurait pas connu de catastrophes du niveau de celle des centrales japonaises.

Le référendum demandé par Daniel Cohn-Bendit : « dans trois ans », affirme-t-il. « Les politiques doivent demander aux Français s'ils souhaitent le renouvellement du parc des centrales nucléaires, oui ou non ? » L'indécence à évoquer ces questions nationales ? Mme Merkel vient de prononcer un moratoire de quelques mois afin de faire le point sur la situation. Aurélie Filipetti aussi juge qu'il n'est pas indécent de se poser les bonnes questions. N'est-il pas de la responsabilité des politiques d'apporter des réponses ? A l'heure de Wilikeaks, il paraît invraisemblable d'échapper à la transparence que Mme NKM promet pour bientôt.

Une simulation d'accident sur le site de la Hague nous apprend que les radiations seraient d'un niveau 50 à 70 fois plus élevé qu'à Tchernobyl ! J'invite ainsi mes amis de la Compagnie du deuxième souffle à reprendre leur pièce donnée au Moulin et dans maints endroits de France. Le théâtre aussi peut former les consciences.

Marc-Antoine Jamet soutient les licenciés de Logitrans


« Pour les 123 salariés de Logitrans à Val-de-Reuil, la mise en liquidation judiciaire de leur entreprise, après un an d’atermoiements et d'inquiétudes, est un rude coup pour l'économie et l'emploi rolivalois.

Flambée du prix du pétrole, difficultés des choix stratégiques, gestion imparfaite… les raisons sont multiples du déclin d'une société attachée à notre Ville depuis des décennies. On peut mettre en cause la responsabilité de la direction. Ces explications sont aujourd'hui derrière nous. L'important est l'avenir de ces femmes et de ces hommes désormais en jeu, le devenir de leur famille, le futur de leur travail. Ce qui compte désormais, comme pour Tyco, M’Réal, Henkel et bien d’autres entreprises, c’est notre capacité commune, élus locaux, responsables syndicaux, salariés, à nous mobiliser pour obtenir les meilleures conditions de reconversion pour chacun d’entre eux.

Les salariés de M’Real le savent bien, pour se souvenir des annonces sans effets et des déclarations sans résultats du Ministre Bruno Le Maire qui avait promis monts et merveilles au nom de l'UMP lors des dernières élections régionales. Seule la Gauche continue de se battre pour eux et pour la diversification du site. Ce sont les syndicats, les élus socialistes, moi même pour la région, le député François Loncle et Richard Jacquet, avec nos alliés des autres partis de progrès mobilisés qui ont réussi, après l'avoir dénoncé, à remettre en cause le lâchage des activités les unes après les autres par l'actionnaire canadien.

Le cas de Tyco Electronics, à Val-de-Reuil, est tout aussi emblématique. Il aura fallu que j’insiste avec mon conseil municipal pour que se tienne, enfin, la commission de reconversion du site, voici quelques semaines, afin de mobiliser l’ensemble des services et partenaires concernés pour permettre aux salariés licenciés de connaître dans la dignité les résultats du plan de reconversion, sans quémander, ni supplier, une direction qui, dans le cas présent, aura fait preuve de son inhumanité jusqu'au bout. Devant Henkel, à Louviers, nous avons également protesté contre la fermeture d'une usine rentable qui ne met la clef sous la porte que par commodité comptable.

Logistrans, M-Real, Tyco, Henkel, notre territoire qui doit se développer pour absorber les 1500 chômeurs rolivalois, les milliers de sans emploi de Seine Eure, ne doit accepter aucune cessation d'activité, aucune délocalisation, aucune désindustrialisation. La reconquête de la croissance passe par une volonté politique de soutien à l'activité, à l'emploi, à l'innovation actuellement absentes au Gouvernement. C'est pourquoi les élus du conseil municipal de Val-de-Reuil refusent que les salariés de Logitrans soient eux aussi abandonnés. Le maire de leur commune est à leurs côtés pour suivre au plus près, aux côtés des syndicats, l’avenir qui leur sera réservé.»

Marc-Antoine Jamet
Maire de Val-de-Reuil

« Je dirai deux choses à Alain » par Sophie Ozanne

 Première réponse au texte d'Alain Lefeez :
« Le sujet mériterait plus longue réponse, mais je n'ai pas le temps, alors je dirai deux choses à Alain.
Non, il n'est pas indécent de parler des dangers du nucléaire quand il y a un accident! Non, il n'est pas déplacé de reformuler la demande de référendum maintes fois avancée. Quand les centrales tournent sans trop de problèmes (enfin sans qu'on soit informé des multiples incidents qui s'y déroulent) il est très difficile de sensibiliser les citoyens sur les dangers extrêmes de cette technologie à hauts risques. Alors, Alain et les autres, permettez que les antinucléaires qui ne sont pas forcément équipés de tout l'attirail électronique moderne, portent sur la place publique toutes les questions auxquelles ils réfléchissent, eux, à longueur d'année. Nous n'attendons pas l'accident pour nous exprimer, heureusement.  Faut quand même pas exagérer!
D'autre part, quand l'Allemagne a décidé de sortir du nucléaire, son électricité produite grâce aux renouvelables était de 1%. Aujourd'hui, elle est de 20%. Avec à la clé, plus de 200 000 emplois  créés. Il est évident que la France avec ses 82% d''électricité nucléaire ne peut pas aligner le même bilan. Je rappellerai aussi qu'ici, tout fut mis en oeuvre pour inciter au chauffage électrique.
Que tous ceux et toutes celles qui souhaitent que la sortie du nucléaire soit enfin envisagée, programmée, viennent se rassembler ce soir place du parvis à Louviers, à 18h, à l'appel de SDN 27, association affiliée au réseau.
Sophie Ozanne

« Pour une fois, je suis d’accord avec Ségolène ! » Par Alain Lefeez


Le débat sur le nucléaire est un débat essentiel. Il mêle démocratie, énergie, sécurité, transparence et recherche scientifique. Il s'agit donc d'un débat contradictoire au sein duquel la diversité est plus que nécessaire. Mon blog, comme vous le savez, est ouvert à des opinions différentes dès lors que l'expression des auteurs est de bonne foi. Alain Lefeez est — ô combien — un des participants actifs de cette expression. Le texte qu'il m'a adressé expose un point de vue qui n'est pas le mien mais il est évidemment respectable.
La centrale nucléaire de Fukushima près de Tokyo
 "J'espère que ce n'est pas l'approche des élections cantonales qui explique que tout d'un coup tout le monde s'agite pour réclamer des référendums, pour faire ceci, pour faire cela." Après cette allusion claire aux écologistes qui, comme Cécile Duflot ou Daniel Cohn-Bendit, ont demandé l'inscription au programme de la gauche d'un référendum sur le nucléaire, Ségolène Royal a ajouté : "Je pense qu'il y a un délai de décence et de respect."
Il n’est pas question pour moi de nier les dangers du nucléaire, les risques associés à cette forme de production d’énergie et le problème que posent le traitement et le stockage des déchets, pour autant il y a quelque chose d'indécent dans l’attitude des écologistes et de certains autres à profiter d’un évènement aussi tragique et de l’émotion et des peurs qu’il suscite pour demander un référendum sur le sujet. Le demander maintenant et comme çà, contribue de plus à faire un amalgame inopportun et trompeur entre la situation de la France et celle du Japon, dont le niveau d’exposition aux tremblements de terre et aux tsunamis est pour le moins très différent.
Je n’ai pas la prétention de vouloir faire le tour du sujet, mais sortir du nucléaire pour la France qui en obtient 75% de son électricité serait certainement beaucoup plus compliqué que ce que laissent entendre nos joyeux écolos qui sortent leurs fringues du sèche-linge tous les soirs pendant que leurs enfants jouent à la console chacun dans leur chambre.
Il n’y a qu’à voir les difficultés qu’ont nos voisins allemands qui après avoir pris cette décision en 2001, ont décidé cet automne de prolonger la durée d'activité de leurs centrales nucléaires de 12 ans en moyenne. Il faut dire qu’ils sont encore loin d’avoir des solutions de substitution qui permettraient de compenser leurs 24% d’électricité issus du nucléaire. Et leurs énergies renouvelables ne fournissent que 16% de leur électricité, ce qui est pourtant déjà beaucoup. Quand aux économies d’énergie, là aussi les investissements sont coûteux et le tout électrique comme par exemple l’automobile électrique ne laisse pas présager un gros potentiel en la matière.
Du coup, l’Allemagne se rabat sur le charbon qu’elle produit et le gaz qu’elle importe. Le premier est difficile à produire, polluant et très gros émetteur de CO2, le second émet moins de CO2 que le charbon mais beaucoup plus que le nucléaire et rend l’Allemagne dépendante de ses fournisseurs venant de l’Est et des pays traversés par les oléoducs.
La France dont le nucléaire produit 75% de l’électricité serait confrontée à cette problématique puissance 3. Un débat rapidement où plutôt dans un an quand on aura viré Sarko et sa bande serait certainement plus profitable à la France qu’un débat sur l’Islam avant que l’Europe nous impose de refiler nos centrales au privé. Par contre, se précipiter pour demander un référendum dans la foulée des évènements du Japon, pour profiter ainsi de l’émotion et des peurs suscitées par cette tragédie, relève d’une mauvaise démarche populiste. Sur un sujet aussi complexe les réactions à chaud ne peuvent être bonnes conseillères. »
Alain Lefeez

15 mars 2011

François Loncle et les élections cantonales

  1. Les élections cantonales sont une occasion unique d'exprimer, dès dimanche prochain 20 mars et le 27 mars, lors du second tour de scrutin, à la fois le rejet de la politique du gouvernement et celui du comportement du président Sarkozy, mais surtout de conforter la majorité de l'assemblée départementale présidée par Jean-Louis DESTANS Dans la circonscription dont je suis le député, cinq cantons sont concernés et doivent mobiliser dès dimanche l'ensemble des électeurs. 

    J'apporte mon soutien total et mes voeux de succès à Bruno QUESTEL, conseiller général de Bourgtheroulde-Infreville, à Daniel LEHO, conseiller général d'Amfreville-la-Campagne, à Leslie CLÉRET, conseillère générale de Louviers-Nord, à Jean-Luc RECHER, conseiller général de Gaillon-Aubevoye. 

    Dans le canton de Pont-de-l'Arche où la gauche s'imposera, je soutiens dès le premier tour la candidature de Richard JACQUET, maire de Pont-de-l'Arche. Le 20 mars, il faut s'engager, s'exprimer, voter et amplifier le succès de la majorité départementale. Le conseil général de l'Eure, présidé par Jean-Louis DESTANS, est le plus sûr bouclier social contre la politique dévastatrice de M. Sarkozy.   
     François LONCLE, Député de l'Eure Vice-Président du Groupe socialiste chargé des affaires internationales

14 mars 2011

Renault victime de la théorie du complot

Les excuses de Carlos Ghosn, PDG de Renault, sont tardives mais elles sont les bienvenues. Les trois cadres soupçonnés d'avoir trahi leur entreprise et monnayé des secrets de fabrications sont innocentés, depuis aujourd'hui, de toutes les charges pesant contre eux. Ils vont pouvoir intenter un procès en dénonciation calomnieuse contre Renault et être indemnisés d'un préjudice forcément énorme.

Mettons nous un instant à la place de ces trois cadres, respectés dans leur travail et fiers d'apporter leur talent au premier fabricant français d'automobiles. Mettons nous un instant à la place des familles, des enfants donc de ces trois salariés de Renault, diffamés et salis par une opération de manipulation calomniatrice incroyable. Comment, pendant plusieurs mois, ces «inventeurs» ont-ils pu être accusés d'avoir fourni des secrets sur le futur véhicule électrique de l'ancienne régie nationale alors qu'ils n'avaient ni comptes en Suisse ni train de vie excessif ?

Toute l'affaire se résume à une affaire de pieds nickelés avec tentative d'extorsion de fonds au préjudice de Renault à hauteur de 300 000 euros ! Des broutilles. L'avocat de l'une des personnes innocentées affirmait ce soir que dès la réception de la lettre du corbeau, son destin normal aurait été de finir au panier. Chez Renault, on a préféré croire un anonyme véreux capable du pire. Il est impensable d'imaginer que la réputation d'une personne, l'honneur et la dignité d'un homme (ou de trois) puissent être bafoués à la suite d'un courrier diffamatoire et faute d'une circonspection naturelle.

On sait qu'en justice un seul témoin n'est jamais suffisant pour accréditer une thèse. C'est la même chose en journalisme. Il faut toujours recouper ses sources, les multiplier, les comparer…sans qu'on soit toujours certain d'être à l'abri d'une manipulation. Renault a quand même des avocats, des conseillers, des hommes de loi aptes à éviter des bourdes pareilles à une si grande entreprise. Alors encore bravo pour les excuses de M. Ghosn…sans que ces excuses compensent jamais le tort fait à ces trois victimes de la précipitation et de la théorie du complot.

Catastrophes au Japon: quelles leçons en tirerons-nous ?

Le plus important séisme depuis plus d'un siècle vient de frapper le Japon. Il a entraîné un tsunami sans précédent et un nombre considérable de victimes encore impossible à recenser vu le nombre de disparus. Les pensées de France Nature Environnement vont d'abord aux victimes et à ce pays profondément meurtri par la violence de cette catastrophe.

Mais, au-delà des risques de répliques, France Nature Environnement (fédérant environ 3000 associations) s'inquiète des conséquences sur les réacteurs nucléaires, en particulier ceux de la centrale de Fukushima Daiichi qui comporte 6 réacteurs, analogues aux réacteurs français, (ce qui n'était pas le cas de Tchernobyl), mais de puissance bien moindre car s'échelonnant de 439 Mwe à 1067 Mwe (alors que les Français vont de 900 à 1450 MWe) et vieux de 30 à 40 ans. Le réacteur qui a explosé est le plus petit (439 Mwe), mais deux autres sont dans un état critique par manque de refroidissement.

Cet accident ressemble plus à celui de Three Miles Island, en 1979, aux USA, qu'à Tchernobyl sur un aspect essentiel : l'incertitude sur l'évolution des réacteurs, d'où des informations qui évoluent d'heure en heure.

« France Nature Environnement félicite tout d’abord le gouvernement japonais qui, en ces douloureuses circonstances, a assuré l’évacuation de la population la plus directement menacée, d'abord sur 3 km, puis 10 km et maintenant 20 km avec distribution d'iode, reconnaissant le risque de fusion du coeur, se démarquant ainsi du discours lénifiant de l’exploitant. FNE aimerait être sûre qu'en de telles circonstances le gouvernement français serait aussi réactif et transparent.

Et en France ?

Tout d'abord, si le risque sismique est moindre, les précautions face à ce risque sont aussi bien moindres qu'au Japon, pays exceptionnellement entraîné. Il suffit de rappeler que le centre nucléaire de Cadarache se situe sur la faille de la Durance, qu'il a fallu des années pour arrêter l'atelier plutonium et que ce n’est sans doute pas un hasard si les normes sismiques en usage en France viennent récemment d’être relevées.

L'accident le plus redouté, la fusion du coeur, peut se produire sans séisme. Il suffit que le système de refroidissement tombe en panne. Et là, toutes nos centrales de bord de mer ont une fragilité particulière face aux coups de mer et aux risques de submersion marine. Pour Jean Séname, membre du directoire risques et impacts industriels : « Les Pays Bas ont mis en œuvre à grands frais un plan Delta, la Belgique un plan Sygma. En la matière, et en dépit de l’alerte du Blayais, fin 1999, où une catastrophe provoquée par un mascaret fut évitée de justesse, nos défenses de côtes sont notoirement insuffisantes, incapables d’enrayer, comme ce fut le cas avec Xynthia en Vendée, une brutale montée de eaux. »

Il faudra tirer toutes les leçons de cet accident et ne pas le minimiser comme ce fût le cas en France au moment de Tchernobyl et comme nous venons déjà de l'entendre de la part du ministre de l'énergie, qui considère qu'il s'agit d'un « accident grave », mais pas d'une « catastrophe nucléaire ». Discours normal de la part d'un ministre qui nous a déjà dit qu'il soutenait totalement le nucléaire.

Pour Bruno Genty, Président de FNE, « il est urgent que la prévention des risques soit une priorité absolue et que, face à des risques nucléaires croissants, on se donne les moyens d'en sortir par une politique énergétique qui privilégie avec constance et détermination la maîtrise des consommations et les énergies renouvelables ».

13 mars 2011

Le danger du nucléaire est présent. Plus que jamais !

En France, on a pris l'habitude de moquer les militants du réseau Sortir du nucléaire. Doux rêveurs, bouffeurs de carottes, favorables au retour de la bougie…j'en passe et des meilleures. Les autorités gouvernementales et les dirigeants d'Areva savent nous vendre un discours technique et rassurant. Sans jamais exclure des incidents, ils affirment qu'un accident type Tchernobyl est impossible en France eu égard aux systèmes choisis et au haut degré technologique atteint. Ce que contestent les animateurs de Sortir du nucléaire.

Que je sache les experts et techniciens japonais ne sont pas les plus mauvais du monde. Que je sache, eux aussi assurent depuis des années que les séismes, les mini-dérapages, les incidents divers sont intégrés dans les procédés et que les citoyens méritent cette énergie s'ils veulent, comme tout le monde, disposer d'une électricité constamment disponible et d'un prix de revient acceptable. 

Séisme intégré ? Pas le tsunami qui est cause d'une des plus importantes catastrophes naturelles aujourd'hui vécues par les Japonais. Ce raz de marée a causé la perte de milliers de vies humaines, détruit nombre d'habitations, d'usines et de fermes agricoles, il met à mal l'ensemble de l'économie japonaise, l'une des plus avancées au monde. En plus, il a causé d'énormes dommages à deux centrales nucléaires situées sur la côte Est du Japon. Visiblement on ne sait pas tout encore, des conséquences découlant de ces dégâts. Des explosions sont survenues. Pourquoi ?

Eric Besson, ministre français de l'industrie, assure que la situation n'est pas comparable à celle de la catastrophe de Tchernobyl en 1987. A sa place, je n'oserais pas trop m'avancer. Chaque heure qui passe démontre que les dangers d'explosion aux effets radioactifs sont réels sur les centrales endommagées. Les autorités distribuent des capsules d'iode aux populations évacuées à plusieurs kilomètres de leur habitation. A l'évidence, le gouvernement japonais ne dit pas tout ou ne sait pas tout.

Les membres du réseau Sortir du nucléaire, réunis à Louviers récemment, ont eu droit à une apparition belphégorienne du maire de Louviers. Il a passé une tête dans la salle et marmonné des remarques désagréables en constatant la présence de ces militants hier utopiques aujourd'hui de plus en plus pris au sérieux. Déjà, quand Elisabeth Boutelet était adjointe d'Henri Fromentin, ancien maire de Louviers, elle avait fait apposer une banderole à l'entrée de l'actuelle rue Pierre Mendès France sur laquelle on pouvait lire « Nucléaire égale danger ! » Il s'agissait alors de protester contre le surgénérateur superphénix. Trente années ont passé. Le danger est là. Plus que jamais.