19 novembre 2011

N'ayons pas la mémoire courte, Fukushima c'était hier !

La droite est dans tous ses états. Elle fait donner Fillon, Proglio, Sarko et les autres dont le sinistre Bertrand pour déclamer la « folie » « l'irresponsabilité » de l'accord passé entre le PS et les Verts sur le nucléaire. Au-delà des mensonges, des invraisemblances, des chiffres « hénaurmes », la droite sent bien que l'accord sur le désaccord (le MOX, Flamanville) peut lui causer du tort dans l'opinion publique.
Depuis le séisme catastrophique de Fukushima et de la fission des cœurs de quatre réacteurs de la centrale nucléaire du même nom, le monde entier et les Français ont compris que le discours sécuritaire des gouvernants ne tenait pas la route. Ils ont compris que les désastres dus à la nature pouvaient être considérablement accentués par le comportement des hommes et des scientifiques trop sûrs d'eux-mêmes. Ils comprennent aussi que les grands opérateurs du nucléaire en France (Areva et EDF) sont un lobby puissant capable de peser sur les politiques et de modifier les règles de la démocratie. On sait maintenant que des députés socialistes importants ont été approchés par Areva pendant cette semaine cacophonique. Non sans conséquences d'ailleurs.
Pourtant, l'accord entre les socialistes et les Verts fera date. Pour peu que les Français leur fassent confiance en mai et juin 2012, on aura enfin des hommes et des femmes de pouvoir susceptibles de remettre en cause un choix univoque, sans contrepartie et défavorable au développement des énergies renouvelables. Cet accord (adopté par les Verts hier) aura toutefois démontré que le Parti socialiste n'a pas de position unanime sur ce sujet fondamental ce que l'élection primaire avait parfaitement démontré.

Danièle Mitterrand ne viendra sans doute jamais à Louviers

Danièle Mitterrand et Jean-Luc Touly (photo JCH)
Danièle Mitterrand serait dans un état désespéré. Elle a été admise pour la seconde fois en deux mois dans le service réanimation de l'hôpital Georges Pompidou à Paris. Elle souffre d'une insuffisance respiratoire telle qu'elle pourrait lui coûter la vie. J'avais rencontré Danièle Mitterrand, en juin dernier, au siège du Parti socialiste, rue de Solférino, à Paris. Elle avait participé à la journée de conclusion du travail élaboré au sein du laboratoire des idées et relative à la gestion de l'eau dans notre pays.
Avec sa fondation France Libertés et son association visant à développer la solidarité internationale en faveur des installations d'eau potable dans le monde, Danièle Mitterrand n'a jamais cessé de lutter contre le capitalisme sous l'une de ses formes les plus viles : le non accès à l'eau source de vie de centaines de millions de pauvres et d'enfants.
En France même, l'épouse de l'ancien président de la République s'est battue constamment pour défendre les régies publiques contre les régies privées bénéficiant de délégations de services publics de la part des collectivités locales. Avec son compère, Jean-Luc Touly, elle portait la bonne parole dans bien des villes de France et nous n'avions pas renoncé à obtenir sa présence à Louviers-Val-de-Reuil où habite la secrétaire générale de son association. Ce projet devient sans doute irréalisable.

18 novembre 2011

Législatives 2012 : les socialistes peuvent s'inscrire jusqu'à lundi minuit

Depuis ce matin, les candidatures socialistes à la candidature aux prochaines législatives sont reçues par la fédération de l'Eure et les instances nationales du PS. Jusqu'à lundi prochain, minuit, les candidat(e)s potentiel(le)s (à condition qu'ils ou elles remplissent un certain nombre de conditions fixées par le PS) ont la possibilité de s'inscrire dans les trois circonscriptions non gelées. Autrement dit, la circonscription de Vernon-Les Andelys-Gisors (5e) étant réservée aux Verts, celle d'Evreux (1ère) étant réservée au PRG, restent accessibles aux adhérents du PS la 2e, la 4e et la 3e de l'Eure.

M-Real : Estelle Grelier demande un rendez-vous au commissaire européen chargé de la concurrence


« J'ai reçu le 15 novembre 2011, à Strasbourg, les représentants  de l'intersyndicale de M-Real venus en délégation au Parlement européen de Strasbourg, suite à l’invitation que Richard Jacquet, Maire de Pont-de-l'Arche, et moi-même leur avions adressée.
Cette visite marque le début de la semaine de la dernière chance pour le site de production d’Alizay (600 emplois), la perte progressive des clients rendant la vente de moins en moins intéressante. Avant que le groupe ne mette en œuvre la procédure de plan social, nous avons lancé, avec l'intersyndicale, une véritable offensive.

Combattre la dictature des marchés financiers


Communiqué de Démocratie et socialisme :
« Les marchés financiers contre la démocratie
Berlusconi est enfin tombé. Tous les progressistes devraient pouvoir s’en réjouir. Les conditions de son départ du pouvoir sont pour autant inquiétantes. Après le gouvernement grec, c’est le deuxième gouvernement européen qui tombe sous l’injonction des marchés financiers, et non pas à l’issue d’élections ou d’un puissant mouvement social.
En Grèce, comme en Italie, ce sont deux banquiers qui prennent la tête du gouvernement. Deux anciens de la banque américaine Goldman Sachs, tout comme le nouveau président de la BCE. Diable ! Pourquoi s’arrêter ? Jean-Claude Trichet, l’ancien patron de la Banque centrale européenne, bientôt premier ministre en France ? La crise actuelle est le produit (et la faillite) de 30 ans de politiques néolibérales. Ce sont ceux-là même qui ont servilement mis en œuvre la dérégulation financière qui seraient les mieux à même à faire face à la crise ? Gageons qu’ils sont appelés au pouvoir pour prendre prétexte de cette crise (dont ils sont directement responsables) pour imposer une austérité renforcée aux salariés et capter une part encore plus grosse de la richesse produite par ces mêmes salariés.

17 novembre 2011

« J’en ai marre de cette droite extrême » par Alain Lefeez

« Semaine catastrophique pour les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les malades, les sans-logis, etc.… ! Je ne sais même pas par où commencer ! Les mauvaises nouvelles, les scandaleuses et les inquiétantes se sont cette semaine succédé à un rythme si effréné qu’il est impossible pour n’importe quel être normalement constitué de tout suivre…Chacun de ces thèmes aurait pu faire l’objet d’un texte à lui seul, mais là, le temps me manque. La chasse aux pauvres et aux fonctionnaires est officiellement ouverte !  Jugeons plutôt :

Les divers combats de l'élection présidentielle

Dominique de Villepin a raison. Une campagne présidentielle comprend divers combats. Celui de la droite contre la gauche et celui des droites dans la droite et des gauches dans la gauche. Et ceux-là sont beaucoup plus cruels, ajoute avec ironie l'ancien premier ministre de Jacques Chirac que Sarkozy voulait pendre à un croc de boucher. A l'évidence, la querelle opposant François Hollande aux Verts appartient à la 3e catégorie, la bataille à l'intérieur de la gauche.


Le conseil municipal de Val-de-Reuil soutient l'emploi chez M-Real

Le conseil municipal de Val-de-Reuil a voté la motion suivante en faveur de l'emploi et des salariés de M-Real :
« M’Real-Alizay est le plus bel outil papetier du nord de l’Europe, hors Scandinavie, compte tenu de sa position géographique favorable et de la qualité du matériel actif sur le site. Ces atouts lui ont permis de porter le chiffre d’affaire à près de 200 M€. Pour cette usine, les perspectives d’avenir existent. A l’échelle nationale par la structuration d’une filière de recyclage dont Alizay serait le pivot. A l’échelle régionale avec, sur le site, la réflexion autour du projet biomasse CRE3, d’une puissance de 50MW électrique, de loin le plus important en France.  

16 novembre 2011

La recherche du bouc émissaire est une constante du sarkozysme

La recherche du bouc-émissaire est une spécialité de ce gouvernement et du président. Au fil des années de ce mandat présidentiel agonisant, Sarkozy s'en est pris tantôt aux sauvageons, tantôt aux étrangers, tantôt aux Roms, tantôt aux pauvres, toujours à la gauche et maintenant il s'en prend aux malades.  Dans ses obsessions les plus fantasmées par le calcul politicien, le président sortant continue de stigmatiser des populations déjà vulnérables et dont le sort est bien souvent triste. Pour quelques brebis galeuses, il prend des mesures conjoncturelles destinées à diminuer le déficit de l'assurance maladie de quelques millions d'euros alors qu'il faudrait trouver des milliards et ne surtout pas toucher au modèle social de notre pays.
Pour s'attirer les voix de l'extrême droite et de la droite extrême, le président sortant s'acharne sur des soi-disant voleurs, fraudeurs en tout cas, ne représentant qu'une infime partie des assurés sociaux bénéficiant d'allocations familiales ou d'indemnités journalières. Chacun sait que les plus gros fraudeurs sociaux sont ces patrons sans vergogne, utilisant des travailleurs au noir, ou ces professionnels de santé (très minoritaires d'ailleurs) animés par la cupidité et l'appât du gain. Sarkozy, avocat d'affaires, n'a-t-il pas dans une autre vie été le conseiller historique de Servier, ce propriétaire de laboratoire, producteur du Médiator, qui en plus de gruger la sécurité sociale a été à l'origine de centaines de décès ? Nous saurons nous en souvenir et le rappeler le moment venu.

« M-Real : la peur va changer de camp » par Richard Jacquet

Sur le site de M-Real (DR)
« Depuis plusieurs années, les salariés de l'entreprise M-Real vivent dans la peur permanente de perdre leur outil de travail, leur emploi et tout ce que chacun s'est astreint à construire au quotidien. Depuis plusieurs mois, les salariés de M-Real, emmenés par l'Intersyndicale, ont recherché toutes les solutions pour sauver leur usine. Ils ont obtenu des résultats exceptionnels et ont montré la pertinence du projet qu'ils soutenaient depuis 2009 balayé d'un revers de main par la direction finlandaise et par les fossoyeurs d'Alizay.
Mardi 14 novembre, après quatre semaines de blocage du site, une centaine de salariés sont venus à la gendarmerie de Pont-de-l'Arche pour y déposer symboliquement plainte contre un patron voyou qui fait peu de cas de leur avenir, de l'avenir du site et des milliers d'emplois que la décision scandaleuse, toujours incompréhensible de M-Real et Metsaälitto va détruire.

15 novembre 2011

Nono et l'assemblée des vieux mâles

Bonjour, ce n'est pas tant sur les positions qui opposent M. Jamet et M. Loncle que je souhaite rebondir.
J'ai noté tes justes propos :"[...] nos députés me paraissent refléter déjà assez guère à l'image de la société française, comptant dans leurs rangs trop peu de femmes, de professions libérales, d'ouvriers, de cadres supérieurs, de citoyens issus de la diversité au profit des seuls professionnels de la politique ou des permanents des partis. Ce n'est pas la peine d'en exclure une nouvelle catégorie. La République se construit par des additions. Pas par des soustractions."
C'est aussi ce que les indignés nous disent, en France et dans le monde. A tous leurs représentants légalement élus, ils disent "vous ne ne nous représentez pas." Ce sont des propos graves. Les élus sont bien évidemment les représentants du peuple. Et pourtant leurs assertions ne choquent personne. Pas même les élus, qui les comprennent. Qu'ils s'en fichent ou non.


14 novembre 2011

L'aide alimentaire européenne en sursis

Estelle Grellier, députée européenne, communique :
« L'Allemagne a indiqué aujourd’hui avoir proposé, «par égard pour les organisations caritatives» une solution de transition permettant de sauvegarder durant les deux prochaines années l’aide alimentaire destinée aux citoyens européens les plus démunis.
 Il s’agit, hélas, d’une victoire « à la Pyrrhus », c’est-à-dire dévastatrice à plus long terme,  pour les défenseurs du PEAD. Cette proposition est en effet assortie de contreparties absolument inacceptables, à savoir la suppression définitive de ce programme à partir de 2014 et l’abandon, à compter de cette même date, de toute politique sociale à l'échelle européenne ! L’Allemagne nous assure que le PEAD mourra en bonne santé au 1er janvier 2014… et qu’il en sera sans doute de même pour le Fonds social européen (FSE), vital pour nombre d’associations et de collectivités. Quelle victoire !

Marc-Antoine Jamet : François Loncle a le droit d'être encore candidat

François Loncle a 70 ans, Laurent Fabius 65, Marc Antoine Jamet est plus jeune qu'eux. (photo JCH)
Communiqué de Marc-Antoine Jamet, à lire entre les lignes :
La récente proposition faite par Arnaud Montebourg de réserver les candidatures, pour les législatives et en ce qui concerne les socialistes, aux moins de 68 ans concerne très directement les habitants de la quatrième circonscription de l'Eure. Leur député sortant, âgé de 70 ans, fait en effet partie de la petite quinzaine de parlementaires visés par l'appel de celui qui fût au nom de la démondialisation candidat aux dernières primaires.

Il est exact que, s'il devait, à nouveau, se représenter à la désignation des militants du Parti socialiste, s'il devait être choisi par ceux-ci, s'il devait être élu au terme de ce processus en juin prochain, François Loncle aurait 75 ans à la fin d'un éventuel septième mandat. Ainsi se poursuivrait une carrière amorcée, voici plus de trente ans, aux élections de 1978, débutée par une première victoire en 1981, conduite sous différentes étiquettes, brièvement interrompue par une défaite en 1993.

Cécile Duflot a raison : il faut arrêter l'EPR

J'ai écouté et regardé Cécile Duflot, hier, sur la Cinq. Elle était l'invitée de Géraldine Mulhmann dans l'émission C politique. Je dois avouer que nombre de ses arguments sont convaincants. Il faut reconnaître aux Verts un mérite : ils ont placé l'écologie politique au cœur de nos préoccupations et se soucient d'une manière forte, cohérente, de changer la société actuelle dont on voit bien qu'elle est à bout de souffle. Cécile Duflot est parfaitement consciente des innombrables difficultés placées sur la route du changement. Elle sait combien pèse le vote écolo en France en 2011. Elle sait qu'il lui faudra trouver un accord avec les socialistes et plus largement avec la gauche de gouvernement pour avoir quelques chances de mettre en œuvre une politique de transition même au prix de compromis.