24 décembre 2011

Servir ce n'est pas se servir

Jean Tiberi, le mari de Xavière, député de Paris et ancien maire de la capitale a, notamment, un fils. Ce dernier est docteur en quelque chose. Et comme papa a des relations haut placées, notamment auprès de Nicolas Sarkozy, actuel chef de l'Etat, il pensait que le fiston avait droit à un poste de haut fonctionnaire à Bercy. Malgré l'avis négatif d'une commission chargée de fournir une opinion sur l'impétrant, le gouvernement a passé outre pour faire plaisir à maître Jean et à son fi-fils. La commission a estimé que cette personne honorable n'avait ni les mérites ni l'expérience justifiant sa nomination.

Grève des agents de sécurité des aéroports de Paris : la duplicité de l’État sarkozyste


La grève du personnel des sociétés de droit privé assurant les missions de sécurité pour le compte d’ADP – Aéroports de Paris –, fait depuis quelques jours la une des médias. Je ne reviendrai pas sur le principal argument du gouvernement, élément de langage fourni par l’Élysée, sur la prise en otage des voyageurs que constituerait cette grève et repris comme un leitmotiv par tous les ministres concernés. Mon ami Jean-Charles Houel a dit ce qu’il fallait penser de l’emploi de cette formule.
La décision dictée par l’Élysée de briser ce mouvement social en faisant appel aux forces de l’ordre pour se substituer au personnel gréviste constitue une atteinte sans précédent au droit de grève. Au point qu’une action en justice est enclenchée par les syndicats pour son caractère anticonstitutionnel.

23 décembre 2011

Les passagers des aéroports ne sont pas des otages

Ils prennent les Français en otage ! Tous, président, premier ministre et ministres n'ont que ce mot à la bouche. Les candidats passagers aux vols aériens seraient « pris en otage » par des grévistes de la sécurité d'embarquement dans les aéroports au prétexte qu'ils veulent des augmentations de salaires parfaitement légitimes compte tenu de leurs conditions de travail et des responsabilités qui en découlent.
Le mot otage est totalement galvaudé et Jean-Claude Mailly, le secrétaire général du syndicat Force ouvrière a raison de protester contre l'usage de ce mot employé à dessein par les gouvernants afin de créer une psychose à l'égard de la grève et des grévistes. Un otage ce n'est pas quelqu'un qui veut prendre l'avion pour passer quelques jours ou quelques semaines sur l'Ile Maurice ce qui est au demeurant parfaitement respectable. Un otage, c'est une personne que l'on arrête et que l'on prive de liberté comme gage pour obtenir ce que l'on exige. Un otage c'est quelqu'un qu'on veut échanger contre une rançon. C'est quelqu'un dont on menace la vie et qu'on terrorise. Je sais bien qu'il est devenu d'usage d'utiliser ce mot pour exprimer le fait qu'un groupe ou quelqu'un exerce une pression ou un chantage politique. Dans l'esprit des Français un otage c'est Jean-Paul Kauffman ou Jean-Louis Normandin. Dans leur esprit, des otages ce sont les cinq employés d'Areva enlevés dans l'Aïr (Niger).
En plus, quand le gouvernement fait appel à la police de l'air et des frontières et aux CRS pour casser la grève et se placer du côté des patrons des sociétés privées, il est bien évident que les grévistes se trouvent dans une situation défavorable pour négocier. Le gouvernement va même proposer un texte de loi pour imposer un service minimum dans le transport aérien. Une fois de plus, Sarkozy-Mariani choisissent le camp des plus favorisés. La prise d'otage étant punie de la réclusion criminelle à perpétuité, on peut imaginer que les grévistes risquent la prison à vie…sans rire.

22 décembre 2011

Encore cinq années de Sarkozysme : tout mais pas cela !

L'UMP est en colère contre Arte qui a diffusé un documentaire de William Karel, hier soir, intitulé Looking for Sarkozy. Un dénommé Lionel Lucca, de la droite populaire autrement appelée droite extrême se plaint de ce qu'une chaîne publique financée par la redevance, ose diffuser un documentaire à charge contre Sarkozy. Il est vrai que les 18 journalistes appelés à commenter le quinquennat du sortant, qu'ils soient Américain, Britannique, Chinois, Italien ou Espagnol, pour ne citer qu'eux, n'y vont pas de main morte. Je félicite, au contraire, cette chaîne publique de sa liberté et de son indépendance. Il est sain et utile qu'une chaîne diffuse cette vérité partagée. Que l'UMP ne soit pas contente, évidemment. Mais l'UMP n'est pas propriétaire des chaînes publiques, n'est-ce pas ?

La proposition de loi Ciotti-Sarkozy : une menace pour l’EPIDE de Val-de-Reuil


« Adoptée le 15 Décembre 2011 par la majorité UMP de l’Assemblée Nationale, la proposition Ciotti– Sarkozy sur les mineurs délinquants constitue une menace directe pour l’excellente structure de l’EPIDE de Val-de-Reuil. Centre de la 2ème chance, idée et proposition portées il y a plusieurs années par Gaston Deferre puis Édith Cresson, l’EPIDE de Val-de-Reuil qui accueille des jeunes majeurs en difficulté, avec un taux de réussite incontestable, risque d’être totalement dénaturé par les dispositions saugrenues du couple Ciotti-Sarkozy. Affolée par l’explosion de la violence et de la criminalité depuis que ce dernier, ministre de l’Intérieur, puis Président de la République est en responsabilité, la majorité UMP accumule les lois et mesures, toutes aussi inefficaces que dangereuses, prétendant lutter contre la délinquance des mineurs.
Au fil des débats qui se sont déroulés à l’Assemblée Nationale, mes collègues Dominique Raimbourg et Marietta Karamanli ont excellemment démontré l’imposture de cette proposition rejetée par la majorité de Gauche au Sénat mais, hélas, adoptée définitivement par l’UMP à l’Assemblée Nationale. Le directeur national de l’EPIDE et la Commission de la Défense de l’Assemblée Nationale avaient pourtant manifesté leur opposition à ce texte. La confusion entre jeunes en difficulté et délinquants mineurs souvent récidivistes apparaît totale dans cette énième loi dite sécuritaire. L’absence de moyens budgétaires va en outre aggraver les effets néfastes de ce dispositif.
Je m’associe totalement à la protestation et à la mobilisation des élus de Val-de-Reuil. Nous ferons tout pour maintenir la spécificité de l’EPIDE et que ne soit pas dénaturé le centre de Val-de-Reuil.

François Loncle, 
député de l’Eure

21 décembre 2011

« Cette folle de Dati » dixit Nicolas Sarkozy

Quinze députés UMP reçus à l'Elysée ont entendu la même phrase, choquante à plus d'un titre. En évoquant la situation d'une circonscription législative de Paris, Nicolas Sarkozy a souhaité qu'elle se règle rapidement puisque François Fillon son premier ministre souhaite y être candidat. Mais Rachida Dati est depuis longtemps, elle aussi, candidate au siège de député dans la même circonscription et veut abandonner un mandat européen pour lequel elle ne manifeste que peu d'intérêt.
En faisant allusion à cette candidature parisienne, le président-candidat-chef de l'UMP a qualifié l'ancienne garde des Sceaux de folle ! « Cette folle de Dati » a-t-il clamé à qui voulait l'entendre. Connaissant le personnage, rien d'étonnant. Sa brutalité verbale n'a souvent que peu de conséquence dans les actes. Tout de même. Quelle façon de parler d'une de ses anciennes ministres vantée à ses débuts pour son caractère original, dotée de grandes qualités intellectuelles et vouée aux gémonies aussi rapidement qu'elle avait été adulée. Sarkozy est ainsi : il jette les gens comme des vieux citrons pressés. Certains en redemandent. Pas tous. Rachida Dati est de ceux-là.
Était-il pour autant nécessaire de l'humilier, de l'insulter ? Tout comme Silvio Berlusconi (que je ne porte pas dans mon cœur) a été humilié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy devant toutes les caméras du monde…et c'est le peuple italien tout entier qui s'est senti humilié ! Parler de Rachida Dati comme d'une folle, c'est faire bien peu de cas de cette personne que Sarkozy avait pourtant élevée au rang d'étendard ! Mme Dati a le tort de résister. Elle a le tort de vouloir être elle-même. Elle a le tort de ne point céder face aux menaces et aux oukases. Soudainement, Rachida Dati me devient sympathique. C'est dire.

Eva Joly attaque Marine Le Pen bille en tête

Eva Joly, la candidate des Verts à l'élection présidentielle a raison de ne pas se laisser marcher sur les pieds par Marine Le Pen. La candidate du Front national lance des opérations mains propres, se couvre de probité candide, joue les innocentes comme si elle venait de naître à la politique hier. Il se trouve que Marine Le Pen est la fille de son père et qu'elle assume cette filiation biologique, politique, idéologique. D'où vient Jean-Marie Le Pen ? De l'extrême droite, celle des nostalgiques de Pétain, des soutiens de l'Algérie française et de l'OAS, celle qui veut jeter les immigrés à la mer et dont le discours économique est d'un libéralisme-protectionnisme échevelé.

20 décembre 2011

Les mineurs délinquants seront accueillis à l'EPIDE de Val-de-Reuil

« Jeudi 15 décembre la proposition de loi Ciotti prévoyant que trois EPIDE (établissement public de la deuxième chance) en France, dont celui de Val-de-Reuil, puissent accueillir des mineurs délinquants, dès l’âge de 16 ans, a été adoptée définitivement par l’Assemblée nationale qui, jusqu'en juin prochain, a encore le dernier mot malgré la ferme opposition du Sénat de Gauche. Cette nouvelle appelle plusieurs remarques dont je ne veux pas faire, par regret, par tristesse, par colère, l’économie. C'est sans doute sur le silence qui prévaut pendant la trêve des confiseurs que comptaient les auteurs de ce texte aberrant.

19 décembre 2011

L'avenir du site M-Real en question chez le ministre de l'Industrie

Philippe Poutou en visite sur le site M-Real
Une réunion au sommet (régional) s'est tenue chez le nouveau préfet de l'Eure la semaine dernière pour déterminer l'avenir du site M-Real. On notait la présence de François Loncle, député, Guillaume Bachelay, l'un des co-auteurs du projet présidentiel socialiste, représentant la Région, Gaétan Levitre, conseiller général du canton de Pont-de-l'Arche, Richard Jacquet, maire de cette commune ainsi que les délégués syndicaux de l'usine M-Real.
Le préfet devait informer Eric Besson, ministre de l'Industrie avant sa rencontre avec M. Helander, PDG de M-Real, vendredi prochain. Il aura en main la délibération du conseil général de l'Eure, la lettre d'Alain Le Vern, président du conseil régional, et les demandes officielles de toutes les parties prenantes visant à l'expropriation du site si le patron finlandais s'obstine dans son refus d'accepter une offre de reprise pourtant sérieuse de la part d'un groupe ayant pignon sur rue.
A été évoquée également par le préfet une possibilité de revitalisation du site à laquelle personne ne croit sérieusement. Cette revitalisation passerait par un plan social suivi sans doute d'une découpe des locaux et surtout nécessitant des mois et des années. Même si l'agglomération Seine-Eure est candidate future pour ranimer le site industriel, la meilleure solution serait tout de même de poursuivre l'activité papetière avec des salariés formés et fidèles.

Marc-Antoine Jamet élargit la toile…

« Mesdames, Messieurs, Chers amis, Depuis quelques jours, mon site (www.marc-antoine-jamet.com) est de nouveau en ligne. Il a été modernisé. Il est sans doute plus accessible et plus navigable que ses deux versions précédentes . En peu de temps, vous avez eu la gentillesse d'être près de 200 "visiteurs uniques" à découvrir ses rubriques, à le consulter, à "feuilleter" articles, revues de presse, galeries photo.
J'y vois deux avantages immédiats. D'une part, permettre aux électeurs, aux contribuables, de mieux contrôler mon action municipale, ce que je décide comme élu au service de ma ville et de ses habitants, ce que je propose pour l'avenir et la réussite de Val-de-Reuil, comment j'effectue la mission qui m'a été confiée. C'est un relais utile de la démocratie et, sans doute, participe-t-il de la proximité aujourd'hui par tous revendiquée. D'autre part entrer en contact avec des électeurs plus jeunes, plus urbains, plus actifs pour lesquels l'internet est devenu le premier des médias, parfois le seul, et leur faire parvenir une information directe et fiable, les raccrocher à la politique, à la vie citoyenne en allant les chercher là où ils sont : devant leur écran.

François Hollande écrit aux électeurs de la primaire : ses trois engagements

François Hollande souhaite la participation active des électeurs qui ont participé à la primaire socialiste-PRG. Il a pris contact avec les personnes ayant accepté de laisser leurs coordonnées, le jour du vote, et notamment leur adresse mail. A Louviers, sur les deux bureaux des gymnases Pampoule et Maxime Marchand, près de 160 adresses ont été relevées. Voici le texte de la lettre que leur adresse François Hollande.
«Vous avez participé les 9 et 16 octobre aux primaires citoyennes. Je voulais vous dire ma fierté d’avoir été désigné par une procédure qui a associé plus de 3 millions de personnes.
Je mesure ma responsabilité. Elle doit être à la hauteur de la confiance que vous m’avez accordée.
Votre mobilisation a constitué un message clair. J’y ai vu le signe d’une attente forte pour le changement en 2012 dans un moment particulièrement difficile pour la France et pour l'Europe.
La crise économique, l'endettement public record, la montée du chômage nécessiteront pour être conjurés un effort de rassemblement et de justice pour redresser notre pays.
Je porterai trois grands engagements : le pacte productif pour rehausser le niveau de l'emploi et de la croissance, le pacte redistributif pour réduire les inégalités et le pacte éducatif pour faire de la jeunesse la grande priorité du prochain quinquennat.
Je veux aussi montrer que le changement exigera une conception de la démocratie dans laquelle le président respectera les citoyens et les valeurs de la République.
Cette campagne sera dure et âpre. Je sais que nos concurrents ne répugneront pas à user de la caricature, du dénigrement, voire du déni de leur propre bilan. J'aurai donc besoin de la participation de chacun, bien au-delà des partis qui soutiennent ma candidature.
Vous avez été les acteurs des primaires, vous serez demain les artisans de la victoire de la gauche en 2012.
Je vous fournirai régulièrement argumentaires et informations. N'hésitez pas à faire connaître à mon équipe vos suggestions.
Je souhaite en cette fin d'année 2011 que la France connaisse, le 6 mai 2012, l’avenir qu’elle mérite. »

Triple A ou triple sot ?

« Si la France perd son triple A je suis mort. » « Il faut tout faire pour conserver le triple A. C'est absolument nécessaire. » « Notre objectif : conserver le triple A. » Ce discours là, c'était hier. Il était tenu par le président Sarkozy ou par ses ministres. C'était l'époque où l'UMP rêvait comme le chanterait Jacques Brel. Mais la réalité est impitoyable. La France va perdre son triple A, très bientôt sans doute, demain peut-être, et personne ne peut s'en réjouir. Les taux d'intérêt vont grimper, le niveau des affaires va baisser. Le chômage va augmenter, la pauvreté s'accélérer. Un 3e plan d'austérité va être inventé alors qu'on nous racontait que les deux premiers plans de rigueur étaient indispensables pour conserver le triple A tout comme la retraite à 62 ans ou la TVA à 7 %. Tout ça pour ça.
L'échec de Sarkozy est patent, évident, atroce pour des millions de Français. Il est tellement évident que les Français ont intégré cette défaite du gouvernement français ce qui n'empêche pas ce dernier de tenir un discours devenu à géométrie variable. « Si on perd le triple A, ce sera difficile mais pas insurmontable. » Voilà les nouveaux éléments de langage distribués aux ministres par Henri Guaino. Même Juppé, le malheureux Juppé, s'y met lui aussi, lui qui avait fait de la sincérité son nouveau credo de repris de justice le jour même où Jacques Chirac récoltait deux ans avec sursis. La droite est « grave mal », comme dit mon petit voisin.
« La réalité, comme l'écrit un lecteur à Mme Pécresse, c'est que nous vivons une crise majeure qui  sert de prétexte pour massacrer nos acquis, qui ne doivent rien à la droite, mais tout aux luttes de générations de travailleurs. Cette crise, ni le gouvernement, ni ses économistes ne l'ont vu venir (gouverner c'est prévoir ?). Cette crise c'est celle de la droite et ils veulent nous la faire payer ! « Jusqu'ici l'art de gouverner n'a été que l'art de dépouiller et d'asservir le grand nombre au profit du petit nombre, et la législation le moyen de réduire ces attentats en système... » « Jamais les maux de la société ne viennent du peuple, mais du gouvernement. » Robespierre.


18 décembre 2011

Mme Alliot-Marie ferait mieux de se taire

Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre revenue sur le front de la bataille électorale reproche à François Hollande de ne pas savoir comment se déroule un conseil des ministres. On aura tout entendu. Si, avec des arguments pareils, la droite espère discréditer le candidat du Parti socialiste et du PRG, elle n'ira pas loin.
D'autant que Mme Alliot-Marie a bien fait de se taire pendant cette année 2011 qu'elle avait débutée comme on sait en assurant M. Ben Ali du soutien des forces de police françaises en cas de besoin et surtout en ayant bénéficié durant les vacances de Noël 2010 de voyages aériens grâce aux bons soins d'un ami du pouvoir. Le délai de viduité médiatique n'étant pas encore terminé, nous suggérons à Mme Alliot-Marie de ne pas aggraver son cas en « la fermant ». N'oublions pas que Nicolas Sarkozy a été obligé de se séparer d'elle alors qu'elle occupait un ministère régalien. Ce que son amour-propre a eu bien du mal à encaisser.
Nous sommes de ces Français qui ne savent pas comment se déroule un conseil des ministres. Et alors ? On en lit les compte rendus, on connaît des ministres qui y ont participé. D'après eux, ce n'est pas sorcier. Sauf, peut-être, pour Mme Alliot-Marie dont on perçoit mal les compétences et donc le seuil d'incompétence.