7 janvier 2012

C'est beau la confiance, non ?


Ainsi, Claude Guéant, notre ministre de l’Intérieur, a-t-il les plus grandes peines du monde à légitimer sa candidature aux prochaines élections législatives dans la circonscription de Boulogne-Billancourt. Le maire, M. Baguet, a même trouvé le moyen d’utiliser du papier à en-tête du ministère de l’Intérieur, pour écrire en son nom aux habitants de sa commune ce qui est formellement interdit par la loi. M. Sollère, candidat UMP « naturel » se réjouit de pouvoir faire comme M. Fromantin à Neuilly-sur-Seine. Ce desperados de droite a déjoué tous les scénarios imaginés par la maison Sarkozy-Balkany…si bien que Patrick Devedjian (contre toute attente) est encore président du conseil général et que M. Guéant va avoir bien de la peine à confirmer sa tentative visant à devenir un élu de la nation. 

La taxe Tobin sera-t-elle une exclusivité française ? Alors que Sarkozy l’a d’abord jugée impensable puis ridicule, le voilà qui défend aujourd’hui cette bonne idée proposée par cet économiste et soutenue activement par Attac. Mais limitée aux seules frontières hexagonales, cette taxe n’aura pour effet que de désavantager le système bancaire français. D’ailleurs, Sarkozy ne se fait pas d’illusions. Il sait bien que la taxe n’aura pas le temps d’être créée d’ici le 22 avril prochain, date du premier tour de la présidentielle. Toutes ses propositions de dernière minute n’ont qu’un objectif électoraliste et les Français ne se laisseront pas piéger.

Comme ils ne se laisseront pas piéger par la TVA dite sociale et qui n’a rien de sociale puisqu’in fine, ce sont les consommateurs qui vont la payer. Lors des élections législatives de 2007, Laurent Fabius avait étrillé Jean-Louis Borloo lequel revendiquait la TVA sociale. Le président de la CREA avait sauvé, dit-on, cinquante sièges en faveur de la gauche. Et le candidat président remet cela. La TVA dite sociale a ceci de remarquable qu’elle est demandée par le MEDEF et que les seules cotisations qui baisseraient seraient les cotisations patronales. Même Le libéral Madelin s’oppose à cette TVA qui, affirme-t-il, ne jouera qu’à l’extrême marge…et pas forcément dans le bon sens. Lui aussi s’élève contre la pression exercée à la baisse sur les salaires et les salariés. C'est dire…

Le « off » comme on dit dans le jargon journalistique exige l’application de quelques règles communes aux informateurs et aux gens de presse. Ce «off » ne peut être fondé que sur la confiance. Quand l’une des parties rompt l’accord, c’est tout l’édifice des relations personnelles qui s’effondre. Je vois de là certaines réactions de lecteurs. Bien sûr que les journalistes doivent avoir des relations personnelles avec certaines sources, bien sûr qu’ils doivent en mesurer le degré de connivence et ne jamais en être dépendants.
Le « sale mec » attribué à François Hollande a heureusement été rétabli dans toute sa vérité qui n’était pas celle du Parisien Libéré. M. Croissandeau a fait le malin. Il est grillé. J’ai connu cela aussi avec un certain maire de Louviers à qui j’avais confié (en confidence donc en « off ») que ma direction m’avait demandé de le saquer. Que croyez-vous qu’il fît ? Un éditorial dans le journal municipal suivant où il apparaissait comme la victime du vilain hebdomadaire. C’est beau la confiance, non ?



Aucun commentaire: