2 janvier 2012

Il n'y a pas un mot à croire de ce qu'il raconte…

Il n'y a pas un mot à croire de ce qu'il raconte. Lors des vœux 2011, Nicolas Sarkozy avait annoncé le grand chantier sur la dépendance qui allait prendre des semaines de discussion pour parvenir à une législation adaptée aux besoins de nos grands anciens, autonomes ou non. Ce grand chantier est demeuré à l'état de projet. Rien, niente, nada. L'année 2011 est terminée et la dépendance n'est plus au programme de ce président devenu subitement le défenseur de l'emploi.
En 2012, vous allez voir ce que vous allez voir. Des grands rendez-vous, des lois sur la formation, sur les chômeurs, sur les pauvres, sur ceux et celles qui font les frais d'un capitalisme financier si cher aux amis du président, qu'ils s'appellent Bolloré, Dassaut ou pire encore, Servier ! Qui peut croire un instant qu'à trois mois et demi du premier tour de l'élection présidentielle, le gouvernement Sarkozy-Fillon serait capable d'apporter un début de solution à la crise du chômage, à la baisse du pouvoir d'achat, le tout aggravé par les taxes et les impôts nouveaux depuis le 1er janvier.


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 Quand on apprend que 19 % (un cinquième) des Français ont renoncé à se soigner au cours des derniers mois, faute de moyens financiers, on comprend que la France est en train de changer. Et pas en bien. Quand on apprend que depuis l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, notre pays compte un million de chômeurs de plus, on mesure l'écart, que dis-je l'écart, le gouffre qui sépare les promesses des résultats et des actes. Luc Ferry, ancien ministre de Sarkozy, dans une déclaration au JDD d'hier, affirme « que Nicolas Sarkozy est victime de la détestation personnelle d'une majorité de Français à son égard. » Il ajoute que « le bilan 2007-2012 est bien mince. » Il parle d'or. Cette détestation est surtout due au comportement de Nicolas Sarkozy. Ses manières bravaches, sa vulgarité, son inconstance, cette volonté de tout savoir alors qu'il est inculte dans de nombreux domaines, son entourage encore plus vulgaire que lui à l'image d'une Nadine Morano exaltée, le tout ajouté aux révélations récentes sur le rôle de Sarkozy dans l'affaire Karachi qui n'a donc rien d'une fable (1) composent un paysage politique à droite réellement détestable. Luc Ferry n'a pas tort en affirmant que Fillon n'aurait pas de mal à faire mieux.
Comment pouvait-il en être autrement ? Ils ont été nombreux, ceux et celles qui avaient annoncé un quinquennat fantasque. A François Hollande de relever le défi ! Et de proposer « un changement maintenant ». Mais un vrai.
(1) Libération de ce matin fait des révélations…que beaucoup attendaient.

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