6 mars 2012

Jean-Luc Mélenchon ce soir en meeting à Rouen


Jean-Luc Mélenchon chez M-Real à Alizay (photo RH)
Ce sera, à n’en pas douter l’évènement dont on reparlera dans les prochains jours. Frôlant pour la première fois dans un sondage Ipsos la barre hautement symbolique des 10% d’intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon va ce soir relancer sa campagne. Accompagné de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, il a prévu d’aborder de nouveaux thèmes : la VIème République et l’Europe.

Il parlera de la VIème République qu’il appelle de ses vœux. Une nouvelle république, parlementaire, telle qu’elle fonctionne par exemple en Allemagne, puisque l’exemple allemand est à la mode, seule capable de mettre un terme à la monarchie présidentielle dont le paroxysme a été atteint avec le mandat de Nicolas Sarkozy.

Il abordera aussi la question européenne, tant l’Europe est aujourd’hui devenue une caricature d’union. Il est plus que temps de changer d’Europe. D’en finir avec cette Europe libérale qui n’a d’autre ambition pour les peuples que de les soumettre à la volonté du capitalisme financier international. De les soumettre à la concurrence soit-disant « libre et non faussée », qui n’est qu’une concurrence sauvage entre eux-mêmes et entre eux et les peuples du monde au seul bénéfice d’une poignée d’oligarques. De les pousser à la ruine et au désespoir comme elle l’a fait avec nos malheureux voisins grecs. Il est temps d’en finir avec cette Europe «austéritaire» et autoritaire, asservie aux banquiers et à la rente, et d’instaurer une véritable démocratie européenne. C’est-à-dire de construire enfin la seule Europe qui vaille : l’Europe des peuples.

La France est avec l’Allemagne, l’une des deux principales puissances en Europe. L’Europe ne peut pas exister sans la France, pas plus que sans l’Allemagne. Dans de nombreux pays européens, y compris en Allemagne qui, serait selon Nicolas Sarkozy l’exemple à suivre, les peuples sont en souffrance : chômage, précarité, pauvreté, dégradation des services publics. En montrant, alors qu’on ne cesse de nous répéter qu’il n’y a pas d’alternative, qu’une autre voie est possible, la France enverrait un signal fort à l’ensemble des Européens qui serait ressenti comme un message d’espoir.

Plus tôt nous sortirons de ce système absurde qui mène le monde à la ruine, plus tôt les souffrances des peuples seront abrégées.

Reynald Harlaut
Front de Gauche


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