23 mars 2012

Les mesurettes de Sarkozy ne sont que des mots

Voilà qu'aujourd'hui les langues se délient et qu'on en sait chaque jour un peu plus sur Mohamed Merah. Bien des questions se posent (voir mon post d'hier) encore sur le rôle de Claude Guéant dans la conduite policière de l'identification du présumé suspect et l'assaut aboutissant à la mort du (présumé ?) forcené terroriste, sur les ordres de Sarkozy, sur les informations que possédait la DCRI et aussi sur le non maîtrise par les magistrats d'un dossier jugé explosif au plus haut niveau de l'Etat. Alors attention ! Il faut prendre chaque déclaration des ministres et des responsables de l'UMP avec des pincettes. Depuis hier et même avant, les snipers (drôle de nom pour des politiciens) Rosso-Debord, Copé, NKM, se laissent aller à de viles agressions contre François Hollande et les socialistes. Procès d'intentions, insultes, critiques rien ne manque pour noircir le candidat potentiellement gagnant de la future élection.
Même Bernadette Chirac est appelée pour monter au front. C'est dire la panique qui saisit subitement le camp de Sarkozy qui a bien compris qu'une fois passés l'émotion et l'enfumage systématique des médias, les observateurs allaient gratter un peu plus dans le dossier et découvrir des éléments que Sarkozy ne veut pas rendre publics. Interrogé hier par un journaliste, il a eu cette réponse fameuse : « vous n'avez pas à tout savoir ». Secret défense sur les sondages, secret défense sur l'affaire Karachi, secret défense sur la mort de Mohamed Merah…secret, toujours le secret. On peut faire confiance aux journalistes de Médiapart, de Libération, du Monde, pour nous en apprendre plus sur le suivi de Mohamed Merah et sur un homme que le FBI interdisait de vol sur le territoire américain. Ses voyages en Afghanistan et au Pakistan intriguaient donc les services de sécurité américains plus que les services de sécurité de notre pays !
Alors, les mesurettes proposées en catastrophe par Sarkozy-Fillon, impossibles à voter avant l'élection présidentielles puisque l'Assemblée nationale ne siège plus, apparaissent comme autant de coups médiatiques, des coups tellement répétés après chaque divers ou chaque drame que les Français se lassent de ces effets d'annonces totalement improductifs. Sur les fanatiques, d'une part, et sur les électeurs d'autre part. Allez dire aux Djihadistes fondamentalistes qu'ils risquent une amende pour consultation de sites intégristes et ils vont riront au nez !

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