30 mars 2012

Pour avoir un président différent, changeons-en !

Patrice De Maistre a subi un double pontage. Il sanglote devant les juges de la Cour d'appel de Bordeaux devant lesquels ses avocats réclamaient sa remise en liberté. Voilà des arguments auxquels n'ont pas été sensibles les magistrats appelés à apprécier les raisons de cette remise en liberté qu'ils ont finalement refusée. Interrogé, l'ancien conseiller de Liliane Bettencourt a déclaré : « je n'ai rien fait, j'ai seulement travaillé. » Travailler veut dire ramener des fonds de Suisse en France pour permettre à « monsieur et madame » d'écouler du liquide dans un système datant de plus de quarante ans. Le juge d'instruction est persuadé que la campagne de Nicolas Sarkozy a été financée à l'aide de fonds venus des bords du lac Léman et que Patrice de Maistre a remis l'argent à Eric Woerth…
Autrement dit dans le jargon de boucherie judiciaire, le juge veut attendrir la viande. De Maistre va-t-il accepter de servir de fusible ? Sera-ce plutôt Woerth qui sera l'objectif ultime puisqu'on peut penser qu'il cherchera à protéger Sarkozy ? Comme Juppé avec Chirac. Décidément il ne fait pas bon être adjoint aux finances UMP à à la mairie de Paris ou trésorier de l'UMP des campagnes des Balladur-Sarkozy.
Ils sont pourtant nombreux ceux et celles à l'UMP qui veulent donner des leçons de probité et cherchent à mouiller François Hollande dans les affaires DSK. Imagine-t-on un instant, le député de la Corrèze un tant soit peu complice des frasques de l'ancien directeur du FMI ?
Les «snipers» de la droite extrême feraient mieux de balayer devant leur porte et de répondre aux questions que tous les journalistes de ce  pays se posent sur les affaires de Karachi, Takiedine, les amitiés de MM. Gaubert, Coppé, Bazire et compagnie.
Ils feraient mieux de commenter le bilan Sarkozy en matière d'insécurité. Depuis 10 ans, la droite est au pouvoir. Elle en détient tous les leviers. Quel est le paysage sécuritaire de la France ? Il est ravagé. Meurtres en Corse, à Marseille, banditisme galopant, attentat terroriste à Toulouse, violences aux personnes en constante augmentation, et la droite ferait un procès à la gauche, coupable d'angélisme ? On aura tout vu et tout entendu. Mais Sarkozy n'échappera pas à son bilan. Dans tous les domaines : sécurité, santé, travail, pouvoir d'achat, dette et déficit, les résultats sont très mauvais. Et Sarkozy nous annonce qu'il sera différent s'il est réélu ? Pour avoir un président différent, il faut en changer. C'est tout simple, non ?

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