28 décembre 2012

« Libération » fait la part belle au combat des salariés de M-Real

Les réembauches se feront à compter de la mi-janvier. (photo DR)
Le journal «Libération» consacre plusieurs pages de son édition d'aujourd'hui aux plans sociaux engagé sur l'ensemble du territoire national et sur les traitements différents choisis pour en amortir le choc. Un long article est consacré à la lutte des salariés de M-Real et narre, par le menu, l'ensemble des actions conduites pour empêcher la fermeture de ce fleuron de l'industrie papetière. Excepté quelques erreurs de détail, l'article reflète bien le sens du combat engagé par l'intersyndicale, CGT-CGC, notamment, un combat relayé par un comité de soutien élargi aux élus qu'il s'agisse de Gaëtan Levitre, François Loncle, Jean-Louis Destans, enfin, élément déterminant dans la victoire (à confirmer) des salariés. Auxquels il convient d'ajouter tous les élus, maires, adjoints, conseillers municipaux de différentes communes.
Le président du conseil général de l'Eure s'est investi au maximum pour sauver M-Real et les emplois. Conscient non seulement de l'aspect emblématique de la lutte (l'usine vit passer François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou etc. pendant la campagne présidentielle) Jean-Louis Destans a aussi tout fait pour sauvegarder un outil industriel performant, sous la pression constante des salariés lesquels ont multiplié les actions spectaculaires pour faire prendre en compte leurs revendications justes et légitimes.
Sans l'accord de l'Etat et du ministère du Redressement Productif, sans l'investissement du préfet de l'Eure, sans le sérieux et l'opiniâtreté des salariés, rien n'eût été possible. 
Le dossier M-Real est aussi un succès plus global. Pour le personnel et les emplois directs, pour les entreprises sous-traitantes, pour les élus de la région et du Département pour l'avenir industriel de la vallée…il eût été plus difficile de réindustrialiser l'axe Seine et de donner crédit à la plate forme multimodale imaginée par la CASE et le pôle métropolitain sans la présence active du site M-Real.
Le président de la CASE avait donc tort quand il affirmait, péremptoire, qu'il ne miserait pas un kopeck sur l'avenir du site industriel. Heureusement, Jean-Louis Destans a fait preuve de courage et d'imagination et réussi à convaincre l'unanimité des élus départementaux du bienfondé du rôle joué par le Département. C'est une leçon qui vaut pour d'autres combats, ailleurs en France, en attendant l'adoption de la fameuse loi dite loi M-Real obligeant un industriel désirant se séparer d'activités rentables à les céder à un repreneur.

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