9 décembre 2012

« On se les gèle à la médiathèque de Louviers »


Qui a affirmé que Franck Martin n’était pas un adepte des régies publiques ? Qui a osé prétendre qu’il n’en avait que pour Véolia et les délégations de services publics au privé ?  Nous apprenons avec une certaine jubilation que l’exécutif de la CASE a décidé de mettre fin au contrat la liant à Véolia Propreté pour l’entretien de la dalle de Val-de-Reuil. A compter du 1er janvier prochain, ce sont les agents de la régie publique de l’agglomération qui assureront cet entretien. Bravo !
Au-delà du fait lui même dont il convient de se réjouir, je note avec plaisir les arguments retenus pour ce retour en régie publique. Le contrat avait été signé avec Véolia Propreté pour une période d’une année renouvelable trois fois. Ce contrat a débuté le 1er janvier 2009 et prend donc fin au 31 décembre 2012. Je lis : « Le marché actuel se terminant le 31 décembre 2012 et afin de permettre un meilleur service dans le domaine de la propreté sur l’ensemble de la commune de Val-de-Reuil, il est proposé de reprendre cette prestation en régie. Cette reprise de l’entretien de la dalle s’inscrit dans une logique économique, sociale et écologique. Cela s’accompagne au 1er janvier 2013 par l’intégration des agents Véolia Propreté. » Il est indiqué que le contrat proposé reprend les clauses du contrat dont les salariés sont titulaires, notamment concernant la rémunération.
La CASE est sur la bonne voie. Il lui faut maintenant conserver ce cap et aller jusqu’au bout de sa démarche concernant les DSP (délégations de services publics) de l’eau, de l’assainissement, du ramassage et de l’élimination des déchets etc. En revenant en régie publique pour l’entretien de la dalle rolivaloise, les élus montrent qu’ils sont capables de faire les comptes et d’assumer la reprise du personnel. Ce que nous avons toujours affirmé.
En 1982, on n'imaginait pas le développement actuel de la ville nouvelle. (photo aérienne JCH)

Un retour en régie publique éviterait, peut-être, ce que M. Thouément, conseiller municipal NPA, nous écrit :
« Avec Véolia, on se les gèle à la médiathèque : La médiathèque a fermé ses portes pendant plusieurs jours parce qu’il y fait 6°. Dans une école, la chaudière a lâché. A ce train, qu’est-ce que ce sera lors des grands froids ! Mais ces défaillances ont plus à voir avec l'amour que porte la municipalité à Véolia qu'avec la fatalité.  L'enlèvement et le retraitement des déchets, l’eau, les transports, le chauffage, tout cela  leur est passé entre les mains. Quoi d’étonnant à ce que les chaudières ne soient plus vérifiées systématiquement tous les ans, que la tendance soit à faire durer les pièces un peu plus longtemps qu’il ne le faudrait ? Ils sont là pour gagner de l’argent… Du temps où ces activités étaient assurées par les services municipaux, cela n’arrivait pas. Mais à force de leur retirer leur substance, à force "d'externalisations" accompagnées d'une pression trop souvent insupportable  sur le personnel restant, on arrive à ce résultat lamentable. Et ils oseront encore prétendre froidement — si j’ose dire — que le service rendu par le privé est meilleur !
Il faut dire aussi que  de projet grandiose en réalisation de prestige, voilà qu’à partir d’octobre il n’y a plus  d’argent pour boucler les budgets. On met donc deux mois pour changer un néon, les travaux demandés un peu partout ne se font pas. C'est qu'il ne suffit pas de faire le grand bâtisseur, il faut aussi  entretenir le bâti : or tous les bâtiments communaux se dégradent, l’entretien, l'isolation, l'étanchéité sont un peu partout déficients. Un coup d’œil dans la coulisse en dit long sur les sordides réalités qui accompagnent le show Martin ! »
Philippe Thouément, Conseiller municipal  du NPA

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